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P Guérard - pour consacrer des Évêques

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P Guérard - pour consacrer des Évêques Empty P Guérard - pour consacrer des Évêques

Message par chouan Mar 20 Mar - 4:59

2. LA HIÉRARCHIE DE JURIDICTION.

La juridiction n’est autre que la mission confiée par le Sauveur aux Apôtres, en ces termes : “Allez, enseignez toutes les nations...” (Matth., XXVIII, 19). Elle donne pouvoir d’enseigner les fidèles,de gouverner l’Église et d’exercer le saint ministère dans des limites déterminées.

MANUEL DU BREVET D'INSTRUCTION RELIGIEUSE - Abbé M. Micoud du diocèse de Grenoble – Dogme, Ecriture Sainte et Apologétique - [ Nihil obstat, Imprimatur 1929 ] –Approbation : Alexandre, Évêque de Grenoble - Editions Société de S. Jean L'Evangéliste - Desclée & Cie, Imprimeurs du S. Siège et de la S. Congrégation des Rites – t.I - Chap,XIX.L’Église catholique.p.548  

P Guérard des Lauriers pour consacrer des Évêques, a écrit :

R.P Guérard des Lauriers :
La distinction et l’unité entre Missio et Sessio sont tellement inhérentes à l’Église, qu’elles sont homologuées par le Droit Canon, tant dans l’universel qu’en particulier.“D’institution divine, la hiérarchie sacrée comporte, eu égard à l’ordre [ratione ordinis] : Évêques, prêtres, ministres ; eu égard à la juridiction [ratione juridisdictionis] : le pontificat suprême et l’épiscopat subordonné …” (canon 108.3). Ainsi, la hiérarchie sacrée, une et unique, comporte cependant DEUX rationes : la ratio ordinis ressortit à la Missio, la ratio jurisdictionis à la Sessio. http://www.sodalitium.eu/consacrer-des- ... %E2%80%82/  

( Missio et Sessio ). Ce ne sont pas deux choses différentes , ce sont deux rapports différends d'une même chose. On n'a pas la mission et la juridiction , soit qu'on manque du titre qui les conférant , soit qu'on n'ait pas de sujets sur qui elles se déployant. Donc,pour avoir une mission légitime ,et il en est de même de la juridiction , il ne suffit pas de la tenir d'un évêque quelconque ; il faut la recevoir de celui qui a été chargé par l'église de la conférer, sans cela on n'a pas la mission , la juridiction que Jésus-Christ a confiées à son église , et qu'il l'a chargée de distribuer à ses ministres. Ainsi, les pasteurs n'étant plus institués selon le mode prescrit par l'église,ils n'ont plus dans ce nouveau régime ni mission et juridiction personnelles , ni mission et juridiction locales, ils n'ont donc, sous aucun point de vue , la mission et la juridiction nécessaires au ministère pastoral. Ils n'ont donc qu'un ministère faux et schismatique.

R.P Guérard des Lauriers :
Sans Missio, plus de Sessio, ni de Hiérarchie, ni donc d’Église (19). S’il est vrai que la Missio, à elle seule, est impuissante à enfanter la Sessio, la Sessio, à elle seule, est vouée à une mort lente, et ce ne sont pas les astuces des canonistes qui la ressusciteront ! Si donc l’Église doit durer – et il le FAUT, et elle durera ! – alors IL FAUT poursuivre la Missio. Et même, doit-on préciser d’après ce qui précède immédiatement, il faut que subsiste la plénitude de la Missio “rationes ordinis”, c’est-à-dire qu’IL FAUT consacrer des Évêques.

Il reprend l'erreur de John Wyclif, condamné par le Concile de Constance : " la Missio “rationes ordinis” . Mais la vraie notion catholique est : Le Sacerdoce , Ordo, ministerium.La mission est donnée par un acte diffèrent de l'ordination, le sacrement de l’ordre est un rite sacré qui députe l’homme à un ministère saint et lui donne le pouvoir spirituel pour le remplir,il s’ensuit évidement que ce rite opère principalement et pleinement dans la collation du sacerdoce, à qui appartient le pouvoir sacré principalement dans la hiérarchie.Ainsi,la mission et la juridiction exigent deux choses: le titre antérieur, et la désignation de sujets. Le P Guérard des Lauriers n'avait ni l'un ni l'autre. En conséquent , sa pseudo-mission qu'il se donnent a lui-meme est donc nulle et ne peut produire aucun effet. Ainsi, de fait et de droit, les pseudo-ministres pourvus en cette forme ne sont donc pas de vrais ministres , ils sont donc manifestement dans le schisme pour le moins.  

La hiérarchie, selon le double pouvoir que le Christ a conféré à l’Église, comprend la hiérarchie d’Ordre et la hiérarchie de Juridiction. Ces deux pouvoirs se distinguent : 1° par leur mode d’acquisition. Le pouvoir d’ordre conféré par l’ordination sainte ; le pouvoir de juridiction se transmet par mission, c’est-à-dire pas assignation et députation légitimes du sujet qui la reçoit en vertu d’une fonction spirituelle.

L’ÉGLISE, CONSTITUTION, DROIT PUBLIC – Par l’Abbé J.- Louis DEMEURAN, Docteur en Droit Canonique – Approbation : Chanoine R. Bassibey 1913, Imprimatur. Cardinal GASPARRI, Dal Vaticano, 24 Février 1915 - Cardinal ANDRIEU Arch. de Bordeaux - Cardinal L. Billot S.J 1915 - Mgr RICARD, Arch. d’Auch 1915 - Mgr ARNAL DU CUREL, Évêque de MONACO 1915 - Mgr Métreau, Évêque de TULLE 1915 – Gabriel BEAUCHESNE ÉDITION – 2ème partie –Le pouvoir de l’Église – Titre troisième –  Hiérarchie  de l’Église – Chap.II – DIVISION DE LA HIÉRARCHIE  – p.73

Le pouvoir de Juridiction , procédant d'une mission de l'Eglise  Exclamation , de droit Divin, la hiérarchie de juridiction comprend 1° le Souverain Pontife, successeur de saint Pierre ; 2° les Eveques en tant que successeur des apotres.  Les autres de droit ecclésiastique seulement.  

2° La hiérarchie de Juridiction est la puissance sacrée que confère l’institution Canonique. 

COURS ÉLÉMENTAIRE D’APOLOGÉTIQUE CHRÉTIENNE, Par M. M. RUTTEN Chanoine Vicaire Général, Supérieur du Grand Séminaire de Liége – SOCIÉTÉ GÉNÉRALE DE LIBRAIRIE CATHOLIQUE –  ( 3ème édition) - Approbation : THÉODORE ,Évêque de Liégé 1879,VICTOR JOSS.Évêque 1882 – IV PARTIE – l’Église - Chap. XVIII, §3 – De la constitution hiérarchique du clergé.p.209

Dans tous les temps , il est démontré aux catholiques que l'institution canonique transmet seule aux évêques les pouvoirs des Apôtres , seuls envoyés de Dieu pour établir son Eglise.Mais encore, que C'est un Dogme Catholique que la discipline universelle ne peut être changée que par la même autorité qui l'a établie , c'est à-dire, par celle de l'Eglise; c'est un oracle prononcé par les conciles de Trente (sess. XXI, c. 2 ) et de Constance (sess. XIII). Habenda est pro lege quam non licet reprobare , aut sine Ecclesiœ auctoritate mutare.....

Mais ce n’est pas encore là le dernier mot de l’unité. De même que tous les prêtres s’unifient dans l’évêque, d’où ils tirent la vie, tous les évêques s’unifient dans le Pape. A travers l’espace qui les sépare, les diverses églises se regardent les unes les autres. Elle se reconnaissent pour sœurs. Elles sentent qu’une même sève circule dans leurs veines, et qu’elles ne forment toutes ensemble qu’une seule Église, la grande Église de Dieu. Or, au point d’intersection de tous ces désires d’unité, elles rencontrent un centre d’unité suprême, qu’elles auraient créé elles-mêmes, si Dieu n’avait pris les devants : c’est la papauté. Le Pape est l’embrassement substantiel et vivant de toute la catholicité. Il est en même temps la source inépuisable de toute sa vie. Lui seul peut faire des évêques, comme l’évêque seul peut faire des prêtres. Lui seul peut rendre les Églises immortelles en les revivifiant à la mort de chaque évêque. Lui seul enfin peut les enseigner infailliblement. En lui, l’unité des âmes trouve son image sensible et sa réalité vivante. Tous les fidèles sont dans le prêtres, tous les prêtres sont dans l’évêque, tous les évêques sont dans le Pape. Voilà l’unité.

LE CHRISTIANISME ET LES TEMPS PRÉSENTS – L’Abbé Ém. BOUGAUD,Vicaire Général d’Orléans- (2ème édition) -  Librairie Poussielgue Frère – 1882 – T.IV, L’Église – Première Partie,l’Église Catholique – Chap.III – Pp.46-47 - l’abbé  émi.Bougaud , vicaire général de Mgr Dupanloup à Orléans et par suite :  Évêque de Laval, Mayenne en 1887

Il est certain que tous les dépositaires du pouvoir, dispersés ou assemblés, moins le Chef suprême, ne nous donneraient pas tous ensemble la plénitude de la hiérarchie, ni de l'autorité qui régit et gouverne. Nous aurions bien les juridictions ou les magistratures partielles et dérivées, mais non le tout, ni la source d'où elles dérivent. Nous aurions des Evêques, des Archevêques, des Métropolitains, des Primats et des Patriarches , mais nous n'aurions ni corps, ni unité, ni Eglise gouvernante, sans le Chef et la source de l'autorité. C'est en effet la doctrine de toute l'antiquité, que celle qui a été proclamée au milieu des orages du concile de Bàle, en ces termes : Solum Petrum in plenitudinem potestatis vocatum esse, alios m partem sollicitudinis (sess. v).
 
.


C’est qu’en effet la juridiction papale affirme et exerce sa primauté dans le choix des Évêques et dans la détermination de leur compétence et de leur juridiction, qu’elle peut augmenter, diminuer et même enlever. Les Évêques n’ont pas reçu ce qui fut absolument personnel aux Apôtres comme, par exemple, la puissance d’exercer, dans sa plénitude et par toute la terre, le pouvoir des clés, le pouvoir doctrinal et la juridiction sacrée.

L’ÉGLISE, CONSTITUTION, DROIT PUBLIC – Par l’Abbé J.- Louis DEMEURAN, Docteur en Droit Canonique – Approbation : Chanoine R. Bassibey 1913, Imprimatur. Cardinal GASPARRI, Dal Vaticano, 24 Février 1915 - Cardinal ANDRIEU Arch. de Bordeaux - Cardinal L. Billot S.J 1915 - Mgr RICARD, Arch. d’Auch 1915 - Mgr ARNAL DU CUREL, Évêque de MONACO 1915 - Mgr Métreau, Évêque de TULLE 1915 – Gabriel BEAUCHESNE ÉDITION – 2ème partie –Le pouvoir de l’Église – Titre troisième –  Hiérarchie  de l’Église – Chap.II – DIVISION DE LA HIÉRARCHIE  – pp.88,89  

Ou bien encore nous dirons, non pas en faisant un cercle vicieux, que l'Eglise est fondée sur la foi de l'Eglise, mais bien sur la foi publique de Pierre, c'est-à-dire sur son ministère public. Et c'est la pensée ingénieuse de saint Jean Chrysostôme , lorsque par la pierre il entend la foi, mais la foi de Pierre, et dit : Dominas ait : tu es Petrus, et ego super te aedificabo Ecclesiam meam (hom. 55 in Matth.).

Les Évêques sont les successeurs des Apôtres,non pas en ce sens qu’ils aient hérité de tous les privilèges accordés par Jésus-Christ aux Apôtres : ils n’ont pas,comme eux,le don des langues et des miracles,ni le don de l’infaillibilité,ni le pouvoir de prêcher et de fonder des Église dans le monde entier,mais,en ce sens qu’ils sont revêtu du même caractère et qu’ils exercent la même autorité dans leurs diocèses respectifs,ils sont les chefs et les pasteurs des fidèles soumis à leur juridiction,et ils le sont de droit divin,c’est-à-dire que c’est Dieu lui-même qui a voulu qu’il y eût des évêques pour aider et seconder le pape dans le gouvernement de l’église universelle.Tel est le sens de ces paroles de Saint-Paul : le Saint-Esprit a établi les Évêques pour gouverner l’Église de Dieu. Le Pape,par conséquent,n’aurait pas le pouvoir de ne s’associer que des vicaires apostoliques qui gouverneraient en son nom telles et telles parties du monde catholique,parce que,bien que l’établissement d’aucun diocèse en particulier ne soit de droit divin,l’institution des Évêques,en général,entre dans les intentions de Jésus-Christ et fait partie de la constitution de son Église.

EXPLICATION HISTORIQUE,DOGMATIQUE,MORALE,LITURGIQUE ET CANONIQUE, DU CATÉCHISME - Par L'ABBÉ AMBROISE GUILLOIS - Ouvrage offert a S.S Pie IX,Honoré par elle d'un Bref de remerciement et revêtu de l'Approbation de plusieurs Cardinaux, Archevêques et Évêques - (10ème Édition) - PARIS H.VRAYET DE SURCY, ÉDITEUR - 1864 - t.I.p.409

C'est-à-dire : Les clefs ont été données à Pierre seul, pour qu'il les communiquât aux autres, et que par lui toute l'Eglise en jouît. » Ces paroles sont parfaitement vraies, entendues de l'usage des clefs, lesquelles, sans une mission déterminée, ne trouve raient ni où, ni comment s'appliquer.

4. Le Pape possède la plénitude du pouvoir spirituel conféré à l’Église, il n’en a pas seulement la meilleure portion, son pouvoir n’a nullement besoin d’être complété par celui des évêques de l’Église. Il a reçu, sans aucune restriction, les clefs du royaume des Cieux. Il a été constitué pasteur suprême du troupeau entier. Les pasteurs particuliers, considérés séparément ou collectivement, sont les sujets du pasteur suprême, ils forment une partie du troupeau confié à ses soins, et ils n’ont aucune part à la primauté ni aux prérogatives qui y sont attachées. Le pouvoir suprême n’est donc pas complété par le pouvoir conféré aux pasteurs inférieurs : il contient en lui-même la plénitude de juridiction donnée à l’Église.

PRÉCIS DE LA DOCTRINE CATHOLIQUE – Par le R.P WILMERS S.J , ancien Préfet des études a la faculté de Théologie de Poitiers, Théologien au Concile du Vatican – (Imprimatur A. DESCHAMPS, vicaire capitulaire 1896) – ALFRED MAME ET FILS, ÉDITEURS – 1ère Partie. 2ème section.Chapitre III – Constitution de l’Église - p.109  

Si Pierre seul a été mis en possession de la plénitude du pouvoir, in plenitudinem potestatis, et si tous les autres membres de la hiérarchie ne sont appelés qu'en partage de sa sollicitude , in par tem sollicitudinis; si telle est la parole de Dieu, telle étant la foi de tous les siècles chrétiens, nous avons eu raison de poser comme suprême fondement de la Constitution catholique, que l'aristocratie ecclésiastique toute entière ne peut ni absorber, ni diviser, ni partager la Primauté de gouvernement ou de juridiction du Siège de Rome. Et plus explicitement : Donc, sans le Pape, les évêques dispersés ne sont pas l'Eglise; et assemblés, ils ne sont ni l'Eglise ni le Concile. Et pour employer la formule impropre, mais communément reçue : Donc le Pape est supérieur au Concile. C'est une conséquence logique déjà démontrée en droit.

COURS DE RELIGION - Par le Chanoine V. CANTINAU, Docteur en philosophie et en droit Canon. Secrétaire de l’Evêché de Tournai. Membre du collège des censeurs. Examinateur synodal - ÉTABLISSEMENT CASTERMAN,S.A.ÉDITEUR PONTIFICAUX,IMPRIMEURS DE L’ÉVÊCHÉ - (Nihil obstat. Imprimatur 1913) - Approbation C.-G.,Évêque DE TOURNAY 1913 - Section I.Article Neuvième.Chapitre II.§272.La hiérarchie et la primauté dans l’Église.p.325,a écrit:

D’après l’institution divine,la hiérarchie de juridiction ne comprend que deux degrés: le Souverain Pontificat et l’Episcopat,c’est-à-dire un pasteur suprême ayant autorité pleine et entière sur toute l’Église,et des pasteurs qui,dans les limites fixées par le pasteur suprême,ont autorité sur une portion déterminée du troupeau de Jésus-Christ. Cette autorité ou juridiction,l’évêque la possède et l’exerce,non pas en vertu du caractère sacré que lui donne sa consécration,mais en vertu de la mission qu’il reçoit du souverain Pontife. Car c’est au Souverain Pontife qu’il appartient de nommer les évêques: de tout temps les Papes ont revendiqué ce pouvoir,et toujours ils l’ont exercé,soit en désignant eux-même les évêques,soit en traçant les règles à suivre pour leur élection.
 


Dernière édition par chouan le Sam 20 Juin - 14:53, édité 19 fois
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P Guérard - pour consacrer des Évêques Empty Re: P Guérard - pour consacrer des Évêques

Message par chouan Mar 27 Mar - 16:55

Dans cette organisation,un seul point est de droit divin,parce qu’il a été établi par Jésus-Christ lui-même :c’est que l’Église doit être gouvernée par les évêques,et que ceux-ci doivent être tous sous la dépendance du successeur de saint Pierre,investi de la plénitude de l’autorité juridictionnelle sur toute les Églises.

R.P. M. Liberatore, S.J., Le Droit public de l’Église, éd. Retaux-Bray, Paris, 1888,Cap II.Art II. § II.pp.103-104.Chapitre.II.Des pouvoirs de l’Église,§ V.La juridiction de l’Église est organisée hiérarchiquement.p.97

Dans les premiers jours de l’Église, les Apôtres envoyaient des évêques ad gentes, pour annoncer le christianisme aux païens '. Ils. n’avaient souvent pas de prêtres avec eux, ils en faisaient toutes les fonctions; mais ils étaient toujours accompagnés de diacres, pour en être assistés au divin sacrifice, et pour leur confier le soin des pauvres, afin que les évêques ne fussent occupés que orationi (ce qu’on entend aussi de l’administration des sacrements) et ministerio verbi , c’est-à-dire à la prédication. A mesure que les habitants du pays se convertissaient, l’Évêque créait des prêtres pour être aidé par eux dans les fonctions du saint ministère, aux quelles il ne suffisait plus seul. Mais tous ces prêtres ou diacres ne pouvaient rien faire sans la permission ou l’ordre de l’évêque. Croira-t-on qu’il y avait alors des parochistes, tandis qu’il n’y avait pas même de curés?l.e besoin de prêtres n’a donné à ces prêtres aucun droit en propriété ni au curé bonne raison de s’arroger le titre de pasteurs ’.

2° Il faut remarquer encore : que le droit d’élire les magistrats,à moins que la constitution de la société n’en dispose autrement,est,de sa nature,un droit réservé au pouvoir souverain.car nul ne peut obliger le peuple à obéir à quelqu’un,si ce n’est celui auquel le peuple lui-même est soumis.Il suit de là:que l’élection des Évêques,à moins qu’il ne soit démontré que Jésus-Christ en a ordonné différemment,appartient au souverain Pontife,ce qui n’empêche pourtant pas que le droit d’élire les Évêques n’ait pu être déféré à d’autre,soit par une loi émanée du Pape,soit en vertu de son approbation ou de son consentement.Car ce qui se fait en vertu d’une loi ou du consentement de quelqu’un émane évidement de l’autorité de celui-ci.
 
R.P Camille TARQUINI,Cardinal-prêtre - LES PRINCIPES DU DROIT PUBLIC DE L’ÉGLISE - VICTOR RETAUX ET FILS,SUCCESSEUR - 1891 - Livre II.Chapitre II.§ II..pp.158-159

Dans la troisième lettre de saint Clément I, pape, a tous les ecclésiastiques et a tous les fideles, il est dit : qu’aucun prêtre ne dise la messe sans la permission de l’évêque. On trouve le même ordre dans le huitième livre des Const. apost., cap. 12, qui porte que l’évêque seul célèbre, et que les prêtres et les diacres l’assistent UT DISCIPULI MAGlSTRO, et qu’ensuite il leur donne la communion. Cet usage était encore conservé à Rome, au IXe siècle. Vey. Amalaire, de oblatione. Il faut rapporter à cette loi le trente-deuxième can. apost., qui dépose le prêtre qui rassemble le peuple à part, et non avec l’évêque, et, encore plus le cinquième canon du premier concile d’Antioche de l’an 311. Rien n’est en général plus fréquent dans les conciles que les ordonnances de cette espèce. Saint Cyprien s'exprime aussi très-clairement sur cet article, Ep. 56.

Le Pape,par là même qu’il a le droit de choisir les Évêques,a aussi celui de fixer une forme donnée pour leur élection.Mais,cette forme,par là même qu’elle dépend de la volonté du Pape n’est pas de droit divin,elle est de droit ecclésiastique.C’est le Pape qui l’établit,attendu que:Potest quis per alium,quod potest facere per se ipsum,selon le règle soixante-huitième du droit.Mais,comme c’est le Pape qui l’a établie,le Pape peut la modifier,dans la suite,et même l’abolir selon qu’il le juge plus avantageux pour l’Église.

R.P. M. Liberatore, S.J., Le Droit public de l’Église, éd. Retaux-Bray, Paris, 1888, Chapitre.III.Art III.Du droit de l’Église de choisir ses ministres.§I.Le droit de choisir les évêques appartient au Pape.p.216
 

aucun prêtre n’a jamais confessé licitement, ni même VALIDEMENT sans la permission de l’évêque résidentiel, excepté le cas de danger de mort, car l’Église l’a défini.Saint Éloi, évêque de Noyon, mort en 665, dit dans ses homélies, 4 et 8, que les évêques seuls ont les clefs de la pénitence. Si un prêtre dit la messe sans mission et juridiction de l’évêque résidentiel, la célébration est illicite, mais non invalide, mais s’il absous  sans juridiction de l’évêque, c’est un acte illicite et invalide.

C’est un dogme catholique que pour être pasteur légitime, il faut avoir une mission canonique, et que c’est le Souverain Pontife seul à qui, comme ayant la primauté de juridiction, de droit divin, il appartient de donner l’institution et la confirmation canoniques aux archevêques et évêques. Il suit que tout prélat qui prendrait sa mission d’ailleurs ne pourrait être qu’intrus ( Trid., sess. XXIII, can. I, 7 et 8 ).

L’Église de Lyon pendant la révolution – Yves-Alexandre de MARBEUF Archevêque de Lyon (1734-1799) – Par l’Abbé Charles Monternot – Préface de son Émi le Cardinal Coullié 1911 - H. LARDANCHET, ÉDITION – Chapitre VIII – La constitution civile du clergé.p.87


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Message par chouan Lun 9 Juil - 12:07

Le point capital de la réfutation est, pour l'archevêque de Ravenne, la distinction entre la hiérarchie de l'Ordre et celle de la Juridiction; distinction que nous avons pareillement signalée comme le fondement et le flambeau du droit public ecclésiastique. De l'Ordre, en effet, émane le sacerdoce, et de là Juridiction émane le gouvernement de l'Eglise. Or la juridiction ne réside selon toute sa plénitude et son action que dans le Pape ; les évêques ne l'ont pas avant de l'avoir reçue du Pape, et ils la perdent dès que le pape la leur retire ou la suspend.

DROIT PUBLIC DE L'ÉGLISE ET DES NATIONS CHRÉTIENNES, GUILLAUME AUDISIO, Chan. de 'S. Pierre au Vatican, Traduit de L'Italien avec approbation de l'auteur, M. le Chanoine LABIS, PROFESSEUR AU GRAND-SÉMINAIRE DE TOURNAI – (  IMPRIMATUR, 1864 J. B. Van Hemel, Vie. Gen. ) - LOUVAIN, TYPOGRAPHIE DE CH. PEETER – t.II, LIVRE II.p.106  
Le célèbre martyr saint Ignace nous déclare que la seule Eucharistie licite est celle quœ sub episcopo fuerit, ou qui vient du prêtre CU IPSE CONCESSERIT (Ep. ad. Smyrn. c. huit).

Du reste, pour que le mouvement et la vie s’ajoutent, dans la constitution de l’Église, à sa solide immutabilité, à côté de l’Ordination il y a la Mission. L’Ordination, c’est le don des pouvoirs fait par Dieu, la Mission, c’est le déploiement des pouvoirs permis et réglé par l’Église. L’Ordination ne sert à rien sans la Mission. Ce n’est pas assez d’être prêtre, d’être évêque, il faut être envoyé. Jésus-Christ a dit à Pierre et aux Apôtres : Comme mon Père m’a envoyé, je vous envoie. Le Pape dit aux évêques : Comme Jésus-Christ m’a envoyé, je vous envoie. L’évêque dit aux prêtres : Comme le Pape m’a envoyé, je vous envoie. Magnifique cascade de pouvoir et de missions, qui est la preuve de la vie de l’Église, et comme un fil conducteur, visible aux yeux, à travers les splendeurs de son unité. Mais envoyer suppose un autre droit : celui de surveiller, de juger, de transférer selon les nécessités de l’Église, et au besoin de rappeler.

LE CHRISTIANISME ET LES TEMPS PRÉSENTS – L’Abbé Ém. BOUGAUD,Vicaire Général d’Orléans- (2ème édition) - Librairie Poussielgue Frère – 1882 – T.IV, L’Église – Première Partie,l’Église Catholique – Chap.III – pp.50-51
 

Celui-là ne connaît pas l’antiquité, on feint de ne pas la connaître, qui n‘y voit pas la continuelle attention qu’on avait de rappeler tout à l’unité épiscopale, en considérant l’évêque comme un et unique en dignité, en pouvoir, en exercice, sauf le peu de choses qu’il lui plaisait de confier à quelque prêtre, pour le temps qu’il jugeait convenable. Tel est encore et tel sera toujours l’esprit de l’Église catholique, qui sur la terre est conduite selon l’unité de la chaire apostolique, mère et maitresse des autres églises, toutes gouvernées par l’évêque seul; de sorte qu’aucun autre que lui ne peut faire la moindre chose dans son diocèse sans son consentement exprès, ou tacite, ou sans la sanction des canons qui sont une émanation du pouvoir épiscopal, ou du souverain pontife chef des évêques et premier pasteur. Personne autre n’a de droits propres et originaires. D’après cela, on comprendra comment saint Ignace dit que l‘évêque résidentiel seul doit consacrer l’Eucharistie, et, quand il ne le peut, le prêtre qu’il en charge.

Telle est la foi de l’Église à toutes les époques. Toujours et partout, vous trouverez dans tous les esprit la certitude absolue, invincible, que les hommes ne peuvent rien changer à la constitution de l’Église, pas même le concile œcuménique, pas même le Pape. L’Église est au-dessus des atteintes des hommes. C’est Jésus-Christ qui l’a faite, seul, souverainement, divinement, sans concours des hommes, ce qui implique que nul ne peut y toucher que lui.

LE CHRISTIANISME ET LES TEMPS PRÉSENTS – L’Abbé Ém. BOUGAUD,Vicaire Général d’Orléans - (2ème édition) – Librairie Poussielgue Frère. (1882 ).T.IV, L’Église – Première Partie – La divine immutabilité de l’Église .Chap. VIII. pp.162,163  

Pas plus le Pape que les évêques ne sauraient modifier sa constitution hiérarchique, doctrinale et sacramentaire. Pas plus les empereurs que les républiques ne pourraient la détruire.


Dernière édition par chouan le Lun 1 Juil - 15:50, édité 1 fois
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P Guérard - pour consacrer des Évêques Empty Re: P Guérard - pour consacrer des Évêques

Message par chouan Mer 11 Juil - 4:19

L'origine de l'épiscopat prouve que le corps épiscopal est le dépositaire de la succession apostolique.Saint Irénée : il serait difficile d'exprimer plus clairement que l'illustre évêque de Lyon la succession apostolique des évêques.Dans son admirable traité Adversus Haereses,il propose ce dogme comme un principe fondamental de l'Eglise du Christ. "Il faut chercher,dit-il,la tradition des Apôtres auprès des évêques.Nous pouvons produire la liste de ceux qui ont été institués évêques par les Apôtres et leurs successeurs jusqu'à nous...Ils voulaient que ceux qu'ils établissaient comme successeurs en leur transmettant leur propre fonction du magistère,fussent tout à fait parfaits.La successions apostolique des évêques c'est la substitution légitime,publique,nécessaire,continuelle et permanente du corps des évêques en lieu et place des Apôtres à la tête de l'Eglise,avec mission de la gouverner et de l'enseigner.En vertu de cette succession régulière et ininterrompue,l'épiscopat contemporain forme comme un seul corps moral avec les Apotres fondateurs et se trouve investi de leur pouvoir divin.Cette doctrine est l'attestation de l'enseignement de l'Eglise de sont temps aussi bien que de l'Eglise primitive,c'est la doctrine traditionnelle.

L’Église a été constituée par Jésus-Christ et la forme n’en peut être modifiée que par lui. Or, Jésus-Christ a établi une primauté dans la constitution de son Église, il n’est donc permis à personne d’y toucher.

COURS ÉLÉMENTAIRE D’APOLOGÉTIQUE CHRÉTIENNE, Par M. M. RUTTEN Chanoine Vicaire Général, Supérieur du Grand Séminaire de Liége – SOCIÉTÉ GÉNÉRALE DE LIBRAIRIE CATHOLIQUE –  ( 3ème édition) - Approbation : THÉODORE ,Évêque de Liégé 1879,VICTOR JOSS.Évêque 1882 – IV PARTIE – l’Église - Chap. XVIII, §3 – De la constitution hiérarchique du clergé.p.213
 
Saint Matthieu présente la primauté de saint Pierre comme le fondement de l’église, or, le fondement d’un édifice doit durer aussi longtemps que l’édifice même, c’est-à-dire, que la primauté de saint Pierre doit durer aussi longtemps que l’Église.

Ce qui met le comble au prodige, c’est que cette triple immutabilité repose sur un seul homme. Oui, sur un seul homme, si mobile par sa nature, si exposé, par cette mission extraordinaire, à voir se soulever contre lui toutes les tempêtes. Le Pape est l’immutabilité de l’Église faite homme. C’est sa perpétuité incarnée. Toutes les autres églises pourront défaillir, une seule est assurée l’Église où siège Pierre. Toutes les successions apostoliques pourront se brouiller ou s’interrompre, une seule ne se brisera jamais. Toujours un Pape succèdera à un Pape, et toujours le dépôt divin descendra intact, immuable, vierge de tout changement, d’un Pape à un autre, jusqu’à la fin des siècles.

LE CHRISTIANISME ET LES TEMPS PRÉSENTS – L’Abbé Ém. BOUGAUD,Vicaire Général d’Orléans - (2ème édition) – Librairie Poussielgue Frère. (1882 ).T.IV, L’Église – Première Partie – La divine immutabilité de l’Église .Chap. VIII. pp.177,178  

On peut dire dans une certaine proportion que « l’Eglise, c’est le Pape, » qui en est tout à la fois la tête et le fondement. Saint François de Sales l’a dit dans ces courtes mais expressives paroles : « Le Pape et l'Eglise, c'est tout un. » Et c’est là une vérité manifeste, attendu que sans le Pape, il n’y a point de corps épiscopal ou d’Eglise enseignante, non plus qu’il n’y a de collège apostolique sans Pierre.    

COURS DE RELIGION.Par le Chanoine V. CANTINAU.Docteur en philosophie et en droit canon.Secrétaire de l’Evêché de Tournai.Membre du collège des censeurs.Examinateur synodal.ÉTABLISSEMENT CASTERMAN,S.A.ÉDITEUR PONTIFICAUX,IMPRIMEURS DE L’ÉVÊCHÉ.NIHIL OBSTAT 1913.IMPRIMATUR 1913.Approbation C.-G.,Évêque DE TOURNAY 1913.Section I.Article Neuvième.Chapitre II.§273.Les successeur de saint Pierre.p.326,a écrit:

Le fondement d’un édifice doit durer autant que l’édifice lui-même.Puisque l’Église a été bâtie sur Pierre et qu’elle est appelée à durer jusqu’à la fin des siècles,il est évident que jusqu’à la fin des siècles on devra trouver Pierre dans l’Église,et que sa seule présence fera reconnaitre la véritable Église de jésus-Christ.
 

En effet, si saint Pierre a reçu seul les clefs pour les communiquer aux autres pasteurs , de qui ceux-ci les recevront-ils, s'ils ne veulent plus les recevoir de Pierre? Sera-ce de l'Eglise universelle ? Mais l'Eglise universelle , en tant qu'on lui attribue la juridiction, qu'est-ce autre chose que le corps des pasteurs ? Ce sera donc les pasteurs qui te donneront eux-mêmes les clefs ; et , puisqu'ils les donnent , ils les ont donc , et tout ensemble ils ne les ont pas, puisque la question est de savoir de qui ils les recevront. Se peut-il imaginer de contradiction plus manifeste ?

LA CONNAISSANCE DE JÉSUS-CHRIST OU LE DOGME DE L’INCARNATION.ENVISAGÉ COMME RAISON DERNIÈRE ET SUPRÊME DU MONDE DE LA NATURE,DU MONDE DE LA GRÂCE ET DU MONDE DE LA GLOIRE.Par M.L’Abbé COMBALOT,MISSIONNAIRE APOSTOLIQUE.A LA LIBRAIRIE DE PIÉTÉ ET D’ÉDUCATION.D’AUGUSTE VATON.1854.Chap.VII.La divine vérité de l’Église prouvée par son unité.p.73,a écrit:

Centre de l’unité catholique,le Pontificat romain est le roc qui porte cet édifice éternel bâti par la main de Dieu même. C’est de lui,et de lui seul,que descend la hiérarchie;c’est par lui qu’elle existe,qu’elle vit et prolonge ses impérissables destinées.Or,interrogez tous les décrets émanés de la chaire pontificale,en trouverez-vous un seul qui proclame une foi,un symbole,une loi morale,un culte différent de ceux qui constituent aujourd’hui même l’ensemble du catholicisme ?

Car remarquez cet enchainement : Pierre reçoit seul les clefs , non pour en remettre la pleine et entière disposition, mais pour en communiquer l'usage aux autres pasteurs. Donc les autres pasteurs sont privés des clefs jusqu'à ce qu'ils le s'aient reçues de Pierre. Eu admettant le principe, on ne peut nier la conséquence; et nous venons de voir le principe posé par Tertullien, saint Cyprien, saint Optât de Milève , saint Augustin, saint Ephrem, saint Grégoire de Nysse, saint Innocent et saint Léon. On passe outre cependant , et l'on dit : L'Eglise donnera les clefs aux pasteurs. Mais qui les donnera à l'Eglise elle-même ? Les mêmes pères nous l'apprennent : « Jésus-Christ a donné les clefs à Pierre , et » par lui à l'Eglise. » On n'avance donc rien en recourant à l'Eglise , si on ne présuppose le consentement de Pierre.

THÉOLOGIE DOGMATIQUE OU EXPOSITION DES PREUVES ET DES DOGMES DE LA RELIGION CATHOLIQUE,PAR S. E.Mgr CARDINAL GOUSSET, ARCHEVÊQUE DE REIMS.CONTENANT L'EXPOSITION DES PREUVES DE LA RELIGION CATHOLIQUE - 1853 - t.I.Chapitre VIII.De l'Apostolicité de l'Église.p.569,a écrit:

Ce ministère n'a jamais été exercé que sur des titres émanés de la même origine,et conférés conformément aux règles de l'Église.Ces titres n'ont pas toujours été les mêmes,il y en a de perpétuels et de transitoires,d'ordinaires et de délégués,de plus ou de moins étendus.La manière d'être pourvu de ces titres a aussi varié suivant le temps et les lieux.On a vu tantôt des élections sous différentes formes,tantôt des présentations qui remplaçaient les élections.Mais ce qui n'a jamais varié et ce qui ne variera jamais,ce qui a toujours été reçu comme Dogme catholique,c'est que l'Église seule,en vertu du droit inhérent à sa constitution, détermine le mode de transmission relativement au pouvoir de juridiction.On n'a jamais regardé comme ayant un titre légitime quiconque n'en avait pas un qui fût conforme aux règlements alors en vigueur dans l'Église.Il a toujours été reconnu dans l'Église,que « tous ceux qui osent s'ingérer dans l'exercice du saint ministère,de leur propre autorité,ou qui n'y ont été appelés que par le peuple ou par la puissance séculière et par les magistrats, ne sont pas des ministres de l'Église, mais des voleurs et des larrons, qui ne sont pas entrés par la porte (l).Anathème à celui qui dira que ceux qui n'ont été légitimement ordonnés ni envoyés par la puissance ecclésiastique et canonique, mais qui viennent d'ailleurs, sont de légitimes ministres de la parole et des sacrements.                          (Concile de Trente, dans le canon VII de sa session XXIII).  

N'importe, oublions pour un moment la maxime de Tertullien ; demandons seulement quelle est cette Eglise douée de juridiction, cette Eglise de qui les pasteurs recevront les clefs ? Il n'y a point à hésiter , ce sont les pasteurs mêmes. Ainsi l'on soutient ensemble ces deux propositions : les pasteurs n'ont point les clefs ; les pasteurs se donneront les clefs. On met la plénitude de la juridiction là où on a supposé l'absence de toute juridiction ; et , pour ne pas reconnaitre les droits du saint-siège , on outrage sans remords ceux du bon sens. Qui empêchera , par exemple , qu'eu étendant un peu le système dont nous venons de prouver l'absurde inconséquence , les prêtres ne se croient permis d'instituer les prêtres et de leur conférer les pouvoirs ? Pourquoi seraient-ils plus étroitement obligés de les recevoir des évêques, que les évêques ne le sont de les recevoir du pape? La subordination est-elle moins ordonnée aux uns qu'aux autres? ou est-ce peut-être que l'Ecriture et la tradition ayant décidé clairement que les prêtres doivent recevoir de leur chef la mission , il soit demeuré incertain de qui les évêques la doivent tenir? Chose étonnante, que Dieu n'ait pas su établir avec clarté le principe fondamental du gouvernement de l'Eglise ! Mais qui oserait prononcer contre la sagesse divine un tel blasphème ?

Mgr Louis PRUNEL, Vice-Directeur de L’Université CATHOLIQUE de PARIS - GABRIEL BEAUCHESNE ET SES FILS ÉDITEUR.(Imprimature,20 octobris 1916)-(Nihil obstat,15 octobris 1916 ),Ouvrage couronné par l’Académie française - COURS SUPÉRIEUR DE RELIGION. t.II.L'Église.Cinquième Leçon.Nature et Constitution de L’Église.pp.110-111,a écrit:

Le pouvoir vient directement d’en haut.De Dieu,il descend dans le Christ,du Christ dans son vicaire,du vicaire du Christ dans les évêques,et des évêques dans les prêtres,tel est l’ordre de la hiérarchie catholique.Telle est la différence fondamentale du pouvoir ecclésiastique et du pouvoir civil.
 

La puissance des Évêques tient essentiellement à la constitution de l'Église ; la maxime est incontestable,or la constitution de l'Église tient essentiellement à la juridiction du S. Siège, sans laquelle il n'y aurait plus d'unité.

Mgr Louis PRUNEL, Vice-Directeur de L’Université CATHOLIQUE de PARIS - GABRIEL BEAUCHESNE ET SES FILS ÉDITEUR.(Imprimature,20 octobris 1916)-(Nihil obstat,15 octobris 1916 ),Ouvrage couronné par l’Académie française - COURS SUPÉRIEUR DE RELIGION. t.II.L'Église.Cinquième Leçon.Nature et Constitution de L’Église.pp.110-111,a écrit:

Dans l’Église,au contraire,non seulement le pouvoir,mais la forme elle-même et le mode de transmission du pouvoir viennent de Dieu,et il n’est loisible à personne de les modifier. La hiérarchie est immuable,immuable aussi la forme du gouvernement,et le mode de transmission du pouvoir. La forme du gouvernement est la monarchie,il n’appartient pas à la communauté de la modifier et de la remplacer par la forme aristocratique ou démocratique.Tous les efforts des hérétiques y ont échoué,et y échoueront toujours.

Donc la puissance des Évêques , tient essentiellement à la juridiction des Papes : donc , en attaquant la juridiction du Pape, on tend à détruire la puissance des Évêques.L'épiscopat tire sa force de l'unité ; car au : moyen de cette unité, l'Évêque agit par le ministère des prêtres qui lui sont subordonnés,et se trouve soutenu lui-même avec ses ministres par la force de tout  le corps épiscopal,dans la personne du chef de L'Église auquel il est uni. Que les ministres inférieurs sortent de la subordination où ils doivent être, ils perdent dès  lors l'autorité qui résulte du concours de l'Évêque avec ses coopérateurs : de même, que l'Évêque se soustraie à la juridiction du Pape, il n'est plus alors qu'un pasteur isolé;et ayant perdu la force qu'il avait,de son unité avec le corps épiscopal,son autorité cesse,et cette ombre de puissance qui lui reste encore, sera bientôt subjuguée, asservie, anéantie.

La juridiction est octroyée au sacerdoce chrétien parce que Jésus-Christ a fondé son Eglise, non pas simplement comme une religion, mais comme une religion ayant la forme d’une société publique et parfaite, c’est-à-dire d’un royaume, d’un État, bien que d’ordre spirituel. C’est cette juridiction qui porte le non d’extérieur. Celle, en effet, qui est intérieur, concernent plutôt les individus pris isolément et dans le cercle exclusif de leur conscience privée. Il s’ensuit que la juridiction intérieur, si elle n’était pas unie à la juridiction extérieur et ne dérivait pas de cette dernière, ferait partie du seul pourvoir d’ordre, concernerait l’administration d’un sacrement et ne s’appellerait qu’improprement juridiction, attendu que toute juridiction proprement dite comprend toujours un rapport avec l’ordre public.

R.P. M. Liberatore, S.J., Le Droit public de l’Église, éd. Retaux-Bray, Paris, 1888,Cap II.Art II.Des pouvoirs de l’Église, § II.Le pouvoir de juridiction externe.p.82
 




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Message par chouan Mer 11 Juil - 10:43

Et de la sorte aussi, chaque Église particulière qui doit être apostolique, c’est-à-dire remonter, par une succession non interrompue, de ses pasteurs actuels jusqu'aux apôtres, aura un point de repère, immuable et authentique, où elle pourra retrouver et refaire sa succession apostolique, si le temps l’a détruite ou obscurcie.

LE CHRISTIANISME ET LES TEMPS PRÉSENTS – L’Abbé Ém. BOUGAUD,Vicaire Général d’Orléans - (2ème édition) – Librairie Poussielgue Frère. (1882 ).T.IV, L’Église – Première Partie – La divine immutabilité de l’Église .Chap. VIII. pp.177,178
 
Regardez, à ce point de vue, la succession des Pontifes romains. Descendez-la de saint Pierre à saint Clément, à saint Grégoire, à saint Innocent jusqu’à Léon XIII, remontez-la de Léon XIII à Pie IX ect... Quelle suite légitime jamais interrompue. C’est comme l’épine dorsale de l’Église ou viennent s’attacher toutes les cotes, tous les nerfs, autour de laquelle circulent tous les fluides vitaux.

Briser l’épine dorsale d’un homme, un coup suffit pour cela, et c’est la mort. Les ennemis de l’Église le savent bien, aussi se sont-ils rués sur la Papauté : tous les porteurs d’épée, parce que le Pape incarne en lui l’immutabilité hiérarchique, tous les hérétiques, tous les schismatiques, parce qu’il incarne en lui l’immutabilité doctrinale, toutes les passions, parce qu’il incarne en lui l’immutabilité sacramentaire. Cela dure depuis dix-huit siècles ! Un seul homme contre tous, un homme dont la tête ne tient à rien, et qui encore a la maladresse de se laisser mourir de temps en temps, en sorte que son siège devient vacant, d’autant plus facile à renverser.

LE CHRISTIANISME ET LES TEMPS PRÉSENTS – L’Abbé Ém. BOUGAUD,Vicaire Général d’Orléans - (2ème édition) – Librairie Poussielgue Frère. (1882 ).T.IV, L’Église – Première Partie – La divine immutabilité de l’Église .Chap. VIII. p.178

Mais Dieu n'a pas seulement superposé l'Eglise et le Pape, il les a unis, ce n'est pas assez dire, il les a faits Un . "Le Pape et l'Eglise, c'est tout un". Ce mot profond est de saint François de Sales.

Jésus-Christ jette d’abord l’Église à tous les points de l'espace et du temps, puis il la réunit, la résume et le concentre dans le Pape.Toute l'Église, l’universelle et éternelle Église, portant sur un seul homme, voilà le plan de Dieu. C’est simple et hardi.
LE CHRISTIANISME ET LES TEMPS PRÉSENTS – L’Abbé Ém. BOUGAUD,Vicaire Général d’Orléans - (2ème édition) – Librairie Poussielgue Frère. (1882 ).T.IV, L’Église – Deuxième Partie – Épilogue – Le Pape chef de l’Église .Chap.I. p.497  
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Message par chouan Dim 15 Juil - 10:59

Le Pape n'est pas la lumière, c'est Jésus-Christ qui est la vraie lumière. Mais le Pape en est le témoin. Il n'est pas le producteur, il en est le metteur en oeuvre.
On se fait quelquefois du Pape, chef de l’Église, des idées superficielles, inexactes. il en est qui ne voient en lui qu’un roi comme ceux de la terre, le gouvernement du plus vaste établissement ecclésiastique. Il en est qui montent plus haut, qui voient bien dans le Pape un Pontife, choisi de Dieu même et imposé par lui à l’Église, mais en quelque sorte extérieur à elle. Ils mettent l’Église d’un coté, le Pape de l’autre, celui-là supérieur à l’Église, mais distinct d’elle, l’un qui pourrait mal commander, l’autre qui pourrait ne pas obéir. On a été jusqu’à discuter dans les écoles ce qui qui arriverait, si le Pape allait d’un coté, l’Église de l’autre. Discutions insensées, qui prouvent combien d’ombres enveloppent, aux yeux de quelques-uns, le chef-d’œuvre de Jésus-Christ . Le Pape et l’Église, c’est tout un. On peut les broyer ensemble, on ne peut pas les séparer. Et c’est là la joie toujours vive, la sécurité profonde et sans nuages qui emplit l’âme des vrais chrétien. On n’arrache pas le Pape à l’Église, on n’arrachera pas l’Église au Pape. “Le Pape et l’Église,c’est tout un”.

LE CHRISTIANISME ET LES TEMPS PRÉSENTS – L’Abbé Ém. BOUGAUD,Vicaire Général d’Orléans - (2ème édition) – Librairie Poussielgue Frère. (1882 ).T.IV, L’Église – Deuxième Partie – Épilogue – Le Pape chef de l’Église .Chap.I. p.498  

Le principe que nous avons établi ci- dessus, de l'inutilité qu'il y a de comparer la constitution de l'Église avec celles des États terrestres : l'une étant divine et immuable, tandis que les autres sont humaines et changeantes.

La constitution de l'Église est donc l'objet de la foi. Nous devons la prendre telle que Jésus-Christ nous l'a intimée, et nous courrions risque de nous briser contre les écueils, s'il nous prenait fantaisie de la juger au moyen de rapprochements avec les établissements terrestres qui sont de l'homme, et qui varient sans cesse selon les conditions de race, selon les temps, et trop souvent selon les passions. Dans l'Église, on est à labri des essais et des variations de la terre. Le pouvoir y a été constitué par l'Homme-Dieu d'une manière immuable, et nul ne pourrait en changer les conditions. Il a plu à Jésus-Christ que la société chrétienne ne fût régie et enseignée que par le Pape et par les évêques.

DE LA MONARCHIE PONTIFICALE A PROPOS DU LIVRE DE Mgr L'ÉVÊQUE DE SURA, PAR LE R. P. DOM PROSPER GUÉRANGER ABBE DE SOLESMES - 3ème EDITION - VICTOR PALMÉ, LIBRAIRE-ÉDITEUR, 1870 - BREF DE N. S. P. LE PAPE PIE IX - Donné à Rome, à Saint-Pierre, le 12 mars 1870 –SIXIÈME PRÉJUGÉ - L'auteur applique à L’Eglise les conditions des gouvernements humains.p.59  

Nous n'avons qu'un seul devoir à remplir : celui de remercier le Fils de Dieu d'avoir dispensé les hommes du soin de constituer son Eglise, en établissant lui- même à sa tête cet apôtre immortel qui en est le fondement unique, le Docteur et le Pasteur universel.

L'Église ne peut ni se modifier, ni être modifiée. Comme son céleste Fondateur, elle était hier, elle est aujourd'hui, elle sera dans les siècles : heri, et fiodie, et in sœcula.

DE LA MONARCHIE PONTIFICALE A PROPOS DU LIVRE W L'ÉVÊQUE DE SURA, PAR LE R. P. DOM PROSPER GUÉRANGER ABBE DE SOLESMES - 3ème EDITION - VICTOR PALMÉ, LIBRAIRE-ÉDITEUR, 1870 - BREF DE N. S. P. LE PAPE PIE IX - Donné à Rome, à Saint-Pierre, le 12 mars 1870 –SIXIÈME PRÉJUGÉ - L'auteur applique à L’Eglise les conditions des gouvernements humains.p.69
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Message par chouan Lun 16 Juil - 11:59

De même faut-il encore distinguer le Collège apostolique de l'Épiscopat sous plusieurs rapports essentiels. Les apôtres reçurent de Jésus-Christ la mission d'enseigner toutes les nations : le Pontife romain a seul aujourd'hui ce pouvoir. Tout autre évêque ne jouit que d'une juridiction circonscrite dans les limites du diocèse. Les apôtres reçurent au jour de la Pentecôte le don personnel de l'inspiration et l'infaillibilité dans l'enseignement; aujourd'hui, nul évêque ne possède l'infaillibilité, mais le corps de l'épiscopat uni au Pontife romain est infaillible dans la foi. Les apôtres étaient inspirés; le Pontife romain ne possède pas l'inspiration, mais quand il enseigne l'Église, son enseignement est divinement garanti de toute erreur.

DE LA MONARCHIE PONTIFICALE A PROPOS DU LIVRE DE Mgr L'ÉVÊQUE DE SURA, PAR LE R. P. DOM PROSPER GUÉRANGER ABBE DE SOLESMES - 3ème EDITION - VICTOR PALMÉ, LIBRAIRE-ÉDITEUR, 1870 - BREF DE N. S. P. LE PAPE PIE IX - Donné à Rome, à Saint-Pierre, le 12 mars 1870 –8ème PRÉJUGÉ –L'auteur se contre dit plus d’une fois dans le cours de son livre. .p.97
 

Si Pierre seul a été mis en possession de la plénitude du pouvoir, in plenitudinem potestatis, et si tous les autres membres de la hiérarchie ne sont appelés qu’en partage de sa sollicitude , in par tem sollicitudinis; si telle est la parole de Dieu, telle étant la foi de tous les siècles chrétiens, nous avons eu raison de poser comme suprême fondement de la Constitution catholique , que l’aristocratie ecclésiastique ( l’épiscopat , l’éveque résidentiel ) toute entière ne peut ni absorber, ni diviser, ni partager la Primauté de gouvernement ou de juridiction du Siège de Rome. Et plus explicitement : Donc, sans le Pape, les évêques dispersés ne sont pas l’Eglise; et assemblés, ils ne sont ni l’Eglise ni le Concile. Et pour employer la formule impropre, mais communément reçue : Donc le Pape est supérieur au Concile. C’est une conséquence logique déjà démontrée en droit.:  

Il n'est pas besoin sans doute de dire que, dans L'Antiquité , le mot sacerdos signifiait l'évêque, et le mot sacerdotium l'épiscopat.  

DE LA MONARCHIE PONTIFICALE A PROPOS DU LIVRE DE Mgr L'ÉVÊQUE DE SURA, PAR LE R. P. DOM PROSPER GUÉRANGER ABBE DE SOLESMES - 3ème EDITION - VICTOR PALMÉ, LIBRAIRE-ÉDITEUR, 1870 - BREF DE N. S. P. LE PAPE PIE IX - Donné à Rome, à Saint-Pierre, le 12 mars 1870 –8ème PRÉJUGÉ –L'auteur se contre dit plus d’une fois dans le cours de son livre. .p.85
 

Ou bien encore nous dirons, non pas en faisant un cercle vicieux, que l'Eglise est fondée sur la foi de l'Eglise, mais bien sur la foi publique de Pierre, c'est-à-dire sur son ministère public. Et c'est la pensée ingénieuse de saint Jean Chrysostôme , lorsque par la pierre il entend la foi, mais la foi de Pierre, et dit : Dominas ait : tu es Petrus, et ego super te aedificabo Ecclesiam meam.C'est-à-dire : Les clefs ont été données à Pierre seul, pour qu'il les communiquât aux autres, et que par lui toute l'Eglise en jouît. » Ces paroles sont parfaitement vraies, entendues de l'usage des clefs, lesquelles, sans une mission déterminée, ne trouve raient ni où, ni comment s'appliquer.

X. 4° Il est certain que tous les dépositaires du pouvoir, dispersés ou assemblés, moins le Chef suprême, ne nous donneraient pas tous ensemble la plénitude de la hiérarchie, ni de l'autorité qui régit et gouverne. Nous aurions bien les juridictions ou les magistratures partielles et dérivées, mais non le tout, ni la source d'où elles dérivent. Nous aurions des Evêques, des Archevêques, des Métropolitains, des Primats et des Patriarches , mais nous n'aurions ni corps, ni unité, ni Eglise gouvernante, sans le Chef et la source de l'autorité. C'est en effet la doctrine de toute l'antiquité, que celle qui a été proclamée au milieu des orages du concile de Bàle, en ces termes : Solum Petrum in plenitudinem potes - tatis vocatum esse, alios m partem sollicitudinis (sess. v).

DROIT PUBLIC DE L'ÉGLISE et DES NATIONS CHRÉTIENNES, PAR GUILLAUME AUDISIO ,CHANOINE DE S. PIERRE AU VATICAN ET PROFESSEUR OU DROIT RATIONNEL DES CENS A L'UNIVERSITÉ DE LA SAPIENCE - TRADUIT DE L'lTALIEN AVEC APPROBATION DE l' AUTEUR, Par M. le Chanoine LABIS, PROFESSEUB AU GRAND-SÉMINAIRE DE TOURNAI – TYPOGRAPHIE DE CH. PEETERS – 1864 – t.I.p.149  

Est-ce clair? N'entendez-vous pas, ne voyez-vous pas Jésus-Christ qui dessine d'un seul trait un Sacerdoce, une Juridiction, un Gouvernement? Et en dehors de ce plan que reste-t-il, sinon le peuple et le troupeau?

8. Une société juridique est celle dont les membres qui la composent sont liés envers elle par des devoirs juridiques, que ces devoirs aient leur source dans une loi ou dans un contrat.

R.P. M. Liberatore, S.J., Le Droit public de l’Église, éd. Retaux-Bray, Paris, 1888,Cap I.De la constitution de l’Église.Art II, § III.L’Église est une société juridique.p.16


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Message par chouan Mer 18 Juil - 12:03

Il en faut dire autant de la grâce sanctifiante. L’Église est la société des âmes dans l’amour divin. Or cet amour ne vit, ne se soutient, ne se relève, ne grandit, ne devient sublime, que parce qu’il est arrosé par la grâce. Comptez les milliers d’absolutions qui, comme une rosée purifiant, tombent sur ce bel arbre de l’amour divin, souillé quelquefois, desséché, défloré par la poussière de la route, et le relèvent plus beau. Comptez les milliers de communions qui lui donnent une sève nouvelle, un éclat de fleurs, une suavité de fruit, une abondance de rameaux, d’ombrages, admirable. Supputez tout ce qui tombe de grâce sur l’Église en un jour, en une heure. Tout est le résultat de ces pluies vivifiantes, de ces rosées suaves de la grâce. Or ôtez le Pape, il n’y en aurait plus. Dieu les a toutes mises dans ses mains, afin que par lui elles se versent incessamment sur l’Église.

Comme il est le canal de toute grâce et de toute lumière, le Pape est le canal de toute autorité, de toute juridiction. C’est lui qui crée les évêques, qui règle et limite leurs pouvoirs, et, par les évêques, c’est lui qui crée les prêtres et qui enveloppe l’Église de ce réseau d’autorité, de juridiction, qui ressemble à ce beau tissu des nerfs sensibles qui enveloppe le corps humain. Ainsi out vient du Pape. Il crée l’Église, et, en elle et par elle, il illumine et sanctifie toutes les âmes.


LE CHRISTIANISME ET LES TEMPS PRÉSENTS – L’Abbé Ém. BOUGAUD,Vicaire Général d’Orléans - (2ème édition) – Librairie Poussielgue Frère. (1882 ).T.IV, L’Église – Deuxième Partie – Épilogue – Le Pape et l’Église .Chap.I.pp.500-501  

il faut un fondement divin et infaillible , une autorité qui vienne de Jésus-Christ, cette autorité réside en Pierre, et dans les évêques avec Pierre, parce qu'eux seuls l'ont reçue du Sauveur, et, en conséquence, sans les évêques, sans leur autorisation, les prêtres ne peuvent absolument rien faire de tout ce qui regarde le régime et les fonctions de l'Église. Ce qu'on dit de l'Église universelle, il faut le dire du gouvernement particulier de chaque diocèse.Car la nécessité ne donne point un droit radical , elle est seulement le motif qui porte à user d'un droit qu'on possède !..

Par conséquent,la mission confiée au Clergé,en ce qui concerne la fin de l’Église se réduit à deux fonction essentielles.La 1 er consiste dans la confection des Sacrements ; 2ème est de donner aux fidèles une direction sage et autant que possible efficace pour les aider à coopérer,comme c’est leur devoir,à l’action de la grâce conférée par les Sacrements. C’est en vue de cette double fonction que Jésus-Christ  a établir dans son Église deux pouvoirs appelés Hiérarchies. Le premier est le pouvoir de l’Ordre,et le second est le pouvoir de Juridiction. Le premier de l’Ordre se définit : Un pouvoir conféré en vue de la confection des Sacrements. Le pouvoir de Juridiction est le pouvoir de paitre ou régir le troupeau de Jésus-Christ. Ce pouvoir s’exerce soit en proposant à la croyance de l’intelligence humaine la doctrine de la vrai foi, sous forme de précepte, soit en dirigeant la volonté par un commandement proprement dit,et cela pour que les fidèles soient guidés dans toute l’économie des moyens de sanctification dont ils disposent. La dispensation même des Sacrements est donc une fonction propre de ce pouvoir.

LES PRINCIPES DU DROIT PUBLIC DE L’ÉGLISE - Par R.P Camille TARQUINI,Cardinal-prêtre – (1891) - VICTOR RETAUX ET FILS,SUCCESSEUR.Livre II.Chapitre I – De la véritable constitution de l’Église - p.127  

C'est la juridiction qui fait la vie de l'Eglise ... non pas le pouvoir d'ordre valide sans juridiction !..

NOUVELLE EXPLICATION DU CATÉCHISME DE RODEZ - Par l'Abbé M.Noël,Vicaire Général du Diocèse,Ancien Supérieur du petit Séminaire de Saint-Pierre-sous-Rodez.Approbations:Mgr JEAN,Évêque de Rodez 1854,Mgr L’Évêque DE MENDE - PERISSE FRÈRE,LIBRAIRIE-ÉDITEUR - 1856 - t.II.11ème Leçon.De l’Église.Neuvième instruction.Apostolicité de l’Église.p.125,a écrit:

Il faut aussi nécessairement qu’elle ait toujours un Pape,successeur de saint Pierre,car le siège de Pierre étant le fondement de l’Eglise,s’il venait à manquer,toute l’Eglise par là même s’écroulerait aussitôt.

Ainsi,ils prétendent atteindre un but , sans prendre le chemin qui y conduit; entreprendre de les concilier , serait l'action d'un insensé , qui croirait pouvoir arriver à un terme par des routes directement opposées !

IX. De qui les Évêques reçoivent-ils leur juridiction ? – Ils la reçoivent du Pape,qui la leur confère immédiatement,en les faisant participer aux clefs données par Jésus-Christ à saint Pierre et dans sa personne à ses successeurs.

495.Pour prendre part au gouvernement de l’Église,le caractère épiscopal ne suffit pas aux Evêques.Outre,le pouvoir d’ordre inhérent à l’ordination,il leur faut encore une juridiction canonique,tant pour le for extérieur que pour le for intérieur.Or c’est du Pape que doit leur venir la juridiction sur tous les fidèles de leurs Diocèses.Car le Siège Apostolique est la source unique de toute juridiction ou le canal,par lequel elle leur est transmise avec plus ou moins d’étendu,le Pape pouvant la restreindre,l’étendre ou la retirer entièrement,selon qu’il le juge nécessaire ou utile au bien de l’Église.Tel est l’enseignement des Pères,des Conciles et des Souverain-Pontifes.

LA SOMME DU CATÉCHISTE COURS DE RELIGION ET D’HISTOIRE SACRÉE A L’USAGE DES SÉMINAIRES,COLLÈGES INSTITUTIONS ET CATÉCHISMES DE PERSÉVÉRANCE.Par M.l’abbé REGNAUD,VICAIRE A SAINT-EUSTACHE.VICTOR PALMÉ,ÉDITEUR PONTIFICAL.LETTRES DE NOTRE TRÈS-SAINT-PÈRE LE PAPE ET DE NOS SEIGNEURS LES ARCHEVÊQUES ET ÉVÊQUES A M.L’ABBÉ RAGNAUD,Rome le 8 août 1868.t.I.DOGME.1875.Leçon.XXXIV.l’Église.Question.IX.p.589

Toute juridiction est une participation des clefs qui n'ont été données qu'à Pierre seul ; il est donc l'unique source de la juridiction. De la plénitude de sa puissance émane toute autorité spirituelle , comme nous l'apprenons des Pères, des Papes et des Conciles.

4. Hiérarchie de juridiction.

1° Font partie de cette hiérarchie tous ceux qui ont reçu une part plus ou moins grande dans le gouvernement de l’Église. Nous avons vu que, dans ses lignes essentielles, cette hiérarchie a été dessinée par Jésus-Christ même, et que, par conséquent, l’Église n’y peut rien changer.

Cours supérieur de Religion – [ 17 ] – La Constitution de l’Église – Par le Chanoine Eugène DUPLESSY – ( Nihil obstat 1924,Imprimatur 1924 ) – MAISON DE LA BONNE PRESSE – Chapitre II, L’autorité dans l’Église.p.27


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Message par chouan Jeu 19 Juil - 17:24

CATÉCHISME CATHOLIQUE D’APRÈS ST.THOMAS D’AQUIN,Disposé suivant le plan du CATÉCHISME DU CONCILE DE TRENTE.A l’Usage des Catéchismes,des institutions religieuses et des fidèles avec un choix de nombreux traits historiques.Par M.L’ABBÉ V. BULTEAU,Aumônier d’un Établissement Public.Ouvrage approuvé par Mgr l’Archevêque de Tours,Mgr l’Archevêque d'Avignon et Mgr l’Évêque d'Orléans,M.l’Abbé Er. Bourret,professeur à la Sorbonne.NOUVELLE LIBRAIRIE CATHOLIQUE.VICTOR SARLIT,LIBRAIRIE-ÉDITEUR.1866.t.II.Chapitre.XX.§ III.Du Souverain Pontife et de ses privilèges dans l’Église Catholique.p.361,a écrit:

S’il n’y a pas dans le monde un maitre revêtu du pouvoir divin de guider tous les autres,alors,ou bien chaque Église particulière est investie d’une autorité suprême et sans contrôle pour distinguer le vrai du faux..;ou bien toute autorité qui existe sous le ciel n’est qu’humaine en face de la vérité.    

L’Église est une société  parfaite,complètement indépendante ...Ainsi le St Concile de Trente frappe d’Anathème ceux qui attaquent la discipline de l’Église .Car,le droit ecclésiastique issu de la théologie,lui donne la main et marche constamment a ses cotés,de là le nom qu’on lui donne de Theologia practica .Cela fait suite a la constitution de la Ste Eglise qui est de droit divin monarchique et strictement point aristocratique ou démocratique ...

R.P. Falcon,La crédibilité du dogme catholique,Apologétique scientifique,p.353 a écrit:

NATURE,PROPRIÉTÉS ET NOTES DE L’ÉGLISE INSTITUÉE PAR LE CHRIST.

Nature de l’Église institué par le Christ :

Nous avons dit que le Christ a voulu grouper ses fidèles en une vraie société.Or deux caractères constituent sa nature intime:

I. Elle est douée d’une hiérarchie ou autorité perpétuelle et infaillible.

II.Elle est dominée par un chef aux pouvoirs absolus,également perpétuel et infaillible.
 


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Message par chouan Ven 20 Juil - 10:43

Les adversaires de cette vérité de la durée immuable de l’Église, sont toutes les sectes qui veulent établir une nouvelle religion modifiée, à la place de l’Église, sous prétexte de la perfectionner et de l’améliorer. Certaines de ces sectes, comme celle des montanistes, rêvaient d’une troisième royaume, l’ère nouvelle du Saint-Esprit, d’autre admettraient trois églises successives : l’Église pétriniste ( catholique) , l’Église pauliniste (protestante), et l’Église johannique ( dans l’avenir). cette dernière Église est d’ordinaire conçue comme une libre Église de l’esprit, sans aucun ordre hiérarchique.

§147. La perpétuité et l’immutabilité de l’Église.

L’Église a reçu de son divin fondateur la promesse d’une durée indestructible jusqu’à la fin du monde. C’est pourquoi, dans ce sens, elle est perpétuelle.

[...]

L’immutabilité ajoute à la perpétuité un élément essentiel. C’est elle qui est la raison de la durée continuelle ; bien plus, elle est la raison de toutes les autres propriétés et caractéristiques de l’Église. Elle indique en effet que l’Église est immuablement une, sainte,catholique et apostolique, telle qu’elle a été établie au commencement par son fondateur.
L’Église est perpétuelle et immuable, tant dans sa forme extérieure que dans sa forme intérieure. Elle l’est par rapport à sa constitution extérieure et visible, à sa hiérarchie et à sa primauté. Elle l’est par rapport à son essence interne, à sa foi et à sa doctrine. Ni sur un point ni sur l’autre, l’Église ne peut se démentir. Cette indéfectibilité n’est pas seulement accidentelle et effective ; elle est intérieurement nécessaire, en tant qu’elle a été voulue par le Christ ; aussi, ce n’est pas une indéfectibilité que les membres de l’Église peuvent présumer, c’est une donnée nécessaire de l’essence de l’Église, garantie dans la foi. La cause de cette indéfectibilité est en premier lieu le Saint-Esprit. Il a précisément été envoyé à l’Église, avec ce but de continuer son principe intérieur et permanent de vie jusqu’à la fin du monde. Les causes secondaires sont l’ordre hiérarchique institué par le Christ, particulièrement la primauté, ainsi que les ordonnances immuables établies par le Christ, concernant le culte commun ( messe, sacrements). Si l’on résume la vie intérieure complète de l’Église dans l’unique foi de l’Église universelle, alors son indéfectibilité est causée et garantie par l’infaillibilité de son magistère.


PRÉCIS DE THÉOLOGIE DOGMATIQUE PAR Mgr Bernard BARTMANN, Prélat de la maison du Pape – Professeur de Théologie - Traduit par l’abbé MARCEL GAUTIER – ( 6ème édition ) – ÉDITIONS CASTERMAN, 1947 – ( Nihil obstat 1935, Imprimatur 1935 ) - t.II.Livre.V.Traité de l’Église .Chap.III.Propriétés et notes de l’Église.pp.200-201      

il faut faire les réserves suivantes : cette perpétuité et cette immutabilité n’ont été données à l’Église que par rapport à ses élément essentiels et, par suite, les changements accidentels dans l’Église ne sont pas seulement possibles, mais encore effectifs. Bien plus, ils sont d’une certaine manières nécessaires, car l’Église est un organisme vivant et il est dans la nature d’un organisme vivant de se développer et de se fortifier, dans des formes de vie changeantes. il suffit d’un coup d’œil sur l’histoire de l’Église pour s’en convaincre.

COURS DE RELIGION - PAR le Chanoine V. CANTINAU.Docteur en philosophie et en droit canon.Secrétaire de l’Evêché de Tournai.Membre du collège des censeurs.Examinateur synodal.ÉTABLISSEMENT CASTERMAN,S.A.ÉDITEUR PONTIFICAUX,IMPRIMEURS DE L’ÉVÊCHÉ.NIHIL OBSTAT 1913.IMPRIMATUR 1913.Approbation C.-G.,Évêque DE TOURNAY 1913.Section I.Chapitre I.§266.L’Église est une société perpétuelle.p.316,a écrit

Elle doit conserver la forme que lui a donnée son divin Fondateur; car,s’il y avait des doutes fondés concernant ses caractères distinctifs,on pourrait prétendre,comme l’ont fait les hérétiques de tous les temps,qu’elle n’est plus la véritable Église de Jésus-Christ,et l’efficacité de sa mission serait à jamais compromise. Que l’on suppose,par exemple,la disparition de l’autorité telle que le Sauveur l’a établie,c’en est fait de l’apostolicité,et c’en sera bientôt fait de l’unité,de la catholicité et de la sainteté.  

D’après l’institution divine,la hiérarchie de juridiction ne comprend que deux degrés: le Souverain Pontificat et l’Episcopat,c’est-à-dire un pasteur suprême ayant autorité pleine et entière sur toute l’Église,et des pasteurs qui,dans les limites fixées par le pasteur suprême,ont autorité sur une portion déterminée du troupeau de Jésus-Christ.

Saint Pierre établit son siège à Rome, et après les persécutions, c’est de lui et de ses successeurs que tous les ministres inférieurs ont reçu leur pouvoir et le titre de leur mission. C’est le centre d’où tout part et où tout aboutit, pas un évêque qui ne reçoive de Rome son institution canonique, pas un prêtre qui ne soit en communion avec son évêque, et par là avec le chef visible de l’Église. Voilà, mes frères, les titres de notre mission auprès de vous, et l’origine des pouvoirs qui nous sont confiés.

Abbé Jacques-Paul Migne - Collection intégrale et universelle des orateurs sacrés, Tome LXXX, contenant les Œuvres oratoires de Tailland et des frères Lacoudre (Petit-Montrouge, J.-P. Migne, 1856), col. 892 - [Œuvres complètes de Claude Tailland, curé de Saint-Pierre à Mâcon. Troisième partie. INSTRUCTIONS FAMILIÈRES. SUR LE SYMBOLE. INSTRUCTION XVIII. Neuvième article du Symbole. SUR L'ÉGLISE, SON UNITÉ, SA CATHOLICITÉ.]
 

Cette autorité ou juridiction,l’évêque la possède et l’exerce,non pas en vertu du caractère sacré que lui donne sa consécration,mais en vertu de la mission qu’il reçoit du souverain Pontife.Car c’est au Souverain Pontife qu’il appartient de nommer les évêques: de tout temps les Papes ont revendiqué ce pouvoir,et toujours ils l’ont exercé,soit en désignant eux-même les évêques,soit en traçant les règles à suivre pour leur élection.

COURS DE RELIGION.Par le Chanoine V. CANTINAU.Docteur en philosophie et en droit canon.Secrétaire de l’Evêché de Tournai.Membre du collège des censeurs.Examinateur synodal.ÉTABLISSEMENT CASTERMAN,S.A.ÉDITEUR PONTIFICAUX,IMPRIMEURS DE L’ÉVÊCHÉ.NIHIL OBSTAT 1913.IMPRIMATUR 1913.Approbation C.-G.,Évêque DE TOURNAY 1913.Section I.Article Neuvième.Chapitre II.§273.Les successeur de saint Pierre.p.326,a écrit:

Le fondement d’un édifice doit durer autant que l’édifice lui-même. Puisque l’Église a été bâtie sur Pierre et qu’elle est appelée à durer jusqu’à la fin des siècles,il est évident que jusqu’à la fin des siècles on devra trouver Pierre dans l’Église,et que sa seule présence fera reconnaitre la véritable Église de Jésus-Christ.
 
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Message par chouan Dim 22 Juil - 9:57

R.Naz,Traité de Droit CANONIQUE. t.IV, Livre.IV. p.18. écrit :

III. Organe du pouvoir Judiciaire de l'Église.

24. Organe de droit divin. - De droit divin possèdent le pouvoir judiciaire dans l'Église :
1) dans l'Église entière : le Souverain Pontife ( can.218,§1 , 1569,§1 ) , Le Concile œcuménique ( can. 228§1 ).
2) Dans leur diocèse : les évêques ( can.329§1 , 335§1)

 
Concernent les autres organes de pouvoir Judiciaire , ils ne sont que de droit ecclésiastique.D'ailleurs , Voici des erreurs qui s'éloignent de la vraie constitution de l'Eglise :
.

LES PRINCIPES DU DROIT PUBLIC DE L’ÉGLISE - Par R.P Camille TARQUINI,Cardinal-prêtre.Traduit sur la12ème Édition Latine.Par R.P Aug. ONCLAIRE. (1891) VICTOR RETAUX ET FILS,SUCCESSEUR.Livre Second.Chapitre II.Des principaux systèmes qui s’éloignentplus ou moins de la véritable constitution de l’Église.p.136,a écrit:

I. A la suite de Marsile,il attribue le pouvoir suprême dans l’Église à l’assemblée des fidèles.C’est à elle que les clés du royaume des Cieux ont été plus immédiatement et plus essentiellement confiées par Jésus-Christ.Par conséquent,aucune loi ecclésiastique n’existe avant d’avoir été confirmée par le peuple,c’est-à-dire,par l’assemblée des fidèles.

II. Le pouvoir ministériel,d’après lui,appartient à tout l’ordre hiérarchique,c’est-à-dire au Pontife Romain,aux Évêques ,qu’il regarde comme tenant la place des apôtres et aux prêtres,qu’il dit être les successeurs des disciples.Ce pouvoir leur a été conféré immédiatement par Jésus-Christ.Quoique à un degré différent.De cette façon,il fait dériver la juridiction des Évêques,des prêtres et des curés en particulier,non pas du Souverain Pontife ou de l’ordinaire,mais immédiatement de Jésus-Christ.

 

Jésus-Christ, par les mots pasce et pascite, donna la juridiction au Pape et aux évêques, avec la faculté nécessaire à tout bon gouvernement de déléguer. Ils ont la source du pouvoir,et ce qui ne vient pas d'eux est nul.

CATÉCHISME DU CATÉCHISME OU EXPLICATION RAISONNÉE DE LA DOCTRINE CHRÉTIENNE.Par M. l’abbé É. BARTHE,Chanoine honoraire de Rodez.Et Par M. l’abbé FABRE Aumônier des Sœurs de la Sainte-Famille.Ouvrage approuvé par ERNEST, Mgr L’Évêque de Rodez 1873,Mgr Louis Edouard Pie, Évêque de Poitiers 1874,R.P Don Cataldo Caprara,Professeur de théologie au collège de la Propagande,T.p.s .V.SARLIT Et Cie,LIBRAIRIE ÉDITEUR.1882.t.I.Chapitre XV.De l’infaillibilité du Pape pour l’enseignement de l’Église.p.497,a écrit:

129° D. Comment ces paroles prouvent-elle l’infaillibilité du Pape ?

R. Par ces paroles Jésus-Christ déclare qu’il fera de Pierre le fondement de son Église,et que ce fondement sera inébranlable,par conséquent perpétuel et infaillible dans la foi: car si le fondement de l’édifice de l’Église n’était pas perpétuel et infaillible dans la foi,cet édifice pourrait crouler,et cesser d’exister en tombant avec lui dans l’abime de l’erreur;et la promesse de Jésus-Christ pourrait ainsi faillir: ce qui est absolument impossible.Or,ce fondement ne peut être perpétuel que dans les successeurs de Pierre,et infaillible dans la foi que par leur privilège de l’infaillibilité doctrinale.  

"Est-ce que l'Eglise qui est la colonne et le soutien de la vérité et qui manifestement reçoit sans cesse du Saint-Esprit l'enseignement de toute vérité, pourrait ordonner, accorder, permettre ce qui tournerait au détriment du salut des âmes, et au mépris et au dommage d'un sacrement institué par le Christ ?" Grégoire XVI, Quo graviora (EP 173)
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Message par chouan Mer 25 Juil - 5:00

2) Quelle est la notion essentielle de l’Église ?

R. C’est que l’Église est une société.

[...]

4) Quelle est la condition d’existence de toute société ?

R. C’est qu’une autorité y préside. C’est l’autorité, en effet, qui forme le lien moral des membres, en unissant leurs forces individuelles et en les dirigeant vers la fin commune.

5) Quelles sont, par conséquent, les deux parties constitutives d’une société ?

R. Il y a la partie qui commande en vertu du pouvoir dont elle est dépositaire, et - il y a la partie qui obéit. Sans ces deux parties essentielles on pourrait avoir une collectivité, une foule, une multitude d’hommes, mais non une société.

COURS ÉLÉMENTAIRE D’APOLOGÉTIQUE CHRÉTIENNE - Par M. M. RUTTEN Chanoine Vicaire Général, Supérieur du Grand Séminaire de Liège – SOCIÉTÉ GÉNÉRALE DE LIBRAIRIE CATHOLIQUE –  ( 3ème édition) - Approbation : THÉODORE ,Évêque de Liégé 1879,VICTOR JOSS.Évêque 1882 – IV PARTIE – L’Église – Section Première - Chap. XVII– Instruction et nature de l’Église – pp.199,200


Le grand Apologétique P. Franz Hettinger (1819-1890). S.S Pie IX le nomme consulteur à la commission préparatoire au Concile Vatican et plus tard il est admis parmi les membres de la commission théologico-dogmatique. Le 21 novembre 1879, il est nommé prélat domestique par Léon XIII. Quel est le rapport du Christianisme à l’Église ?  dit Hettinger :   Arrow

Il n’y a point de Christianisme sans l’Église. Un Christianisme sans Église est un être de raison, une abstraction creuse, inconsistante, qui n’existe point, qui n’existera jamais. De même que l’idée de l’humanité ne passe à l’état réel que dans l’homme, ainsi le Christianisme ne se réalise comme lumière et vie de l’humanité que dans l’Église : l’Église est la manifestation concrète du Christianisme... Intellectuellement on peut les distinguer mais effectivement ils sont absolument identique... Par le même acte qu’il a fondé sa Religion, Jésus-Christ a aussi fondé son Église, c’est-à-dire, la société visible des fidèles qui vivent sur la terre,.. par le même acte qu’ils crurent en lui comme envoyé de Dieu, ses disciples s’unirent à lui comme membres de son corps mystique. Il suit de cette identité du Christianisme et de l’Église que tout ce que nous avons dit pour prouver la divinité du Christianisme s’applique à l’Église ; l’essence du Christianisme est l’essence de l’Église, la gloire du Christianisme est la gloire de l’Église, la puissance et les effets du Christianisme sont la puissance et les effets de l’Église, par le Christ qui l’a fondée, qui vit et agit en elle. C’est pourquoi tous les chemins mènent à Rome : toute vérité intéressant l’homme, toute grande pensée chrétienne, pourvu qu’on la suive jusqu’au bout, conduit nécessairement l’esprit qui cherche jusqu’à cette Église qui porte dans son sein l’unité, la plénitude et la totalité des vérités religieuses et humaines. En elle réside le Christ, centre lumineux d’où émanent tous les rayons qui portent le jour dans les régions les plus reculées de la vie naturelle et surnaturelle.

Hettinger : Vol. IV. chap. XVIII ,p. 491 à 499 - APOLOGIE DU CHRISTIANISME.

le Christ a voulu une Église visible avec des chefs choisis par lui et agissant en son nom ; qu’il s’est donné sans réserve à cette Église son Épouse ; qu’on ne participe aux grâces du Christ que dans et par l’Église. Saint Ambroise : il est facile de réponde aux hérétiques prétendant,que Jésus-Christ suffit à l'Eglise pour Chef et pour Epoux et qu'il ne lui en faut pas d'autre.De même en effet qu'il a établi des hommes pour être les ministres des Sacrements,quoiqu'il en soit lui-même l'auteur et le vrai ministre intérieur et que ce soit précisément lui qui baptise et qui absout : ainsi il a mis à la tête de son Eglise un Vicaire,un Ministre dépositaire de sa puissance,quoique cependant il la gouverne lui-même par la secrète inspiration du Saint-Esprit.

Si par l'Eglise vous entendez l'Episcopat, vous avez la pure aristocratie Anglicane, ou l'aristocratie de Fébronius qui, dans le chapitre premier de Statu Ecclesiae, soutient les propositions suivantes : [...], La forme de l'Eglise n'est pas monarchique. — La puissance des clefs a été donnée à l'universalité de l'Eglise. — L'Eglise exerce cette puissance par ses ministres : entre les quels le Pontife Romain occupe à la vérité la première place, mais ne laisse pas d'être assujetti à l'Universalité. » Ou bien encore vous avez l'Etat monarchique altéré de Richer, et ne différant guère du régime aristocratique. De toute façon , ou point de Chef, ou un Chef d'honneur seulement, ou tout au plus un Chef avec un brin de juridiction. C'est bien - pis si par l'Eglise vous entendez tout le sacerdoce de l'Ordre, ou même ce sacerdoce dans le sens large et impropre qui s'étend à tous les fidèles, en vertu de la consécration du baptême. Dans le dernier cas, l'autorité suprême appartiendrait à l'Universalité, et le régime serait strictement démocratique.

[i]DROIT PUBLIC DE L'ÉGLISE ET DES NATIONS CHRÉTIENNES, GUILLAUME AUDISIO, Chan. de 'S. Pierre au Vatican, Traduit de L'Italien avec approbation de l'auteur, M. le Chanoine LABIS, PROFESSEUR AU GRAND-SÉMINAIRE DE TOURNAI – ( IMPRIMATUR, 1864 J. B. Van Hemel, Vie. Gen. ) - LOUVAIN, TYPOGRAPHIE DE CH. PEETER – t.II, LIVRE II.p.56[/i]


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Message par chouan Ven 27 Juil - 12:52

A qui donc le Christ a-t-il confié la dispensation de ses mérites et des fruits de sa passion ? Dans quel trésor les a-t-il renfermés, et à qui en a-t-il donné la clef ? A l’Église qu’il a fondée !..

L'Eglise a toujours entendu ces paroles de la supériorité de puissance, d'honneur et de juridiction conférée à Pierre et à ses successeurs. Il faut, par conséquent, conclure de là que tous ceux qui se sont séparés et qui, de temps en temps, se séparent de ce chef, de ce centre d'unité sont schismatiques, et que, par conséquent, il n'appartiennent sous aucun rapport à l'Eglise de Jésus-Christ ceux qui ne sont point attaches à Pierre non plus qu'à ses successeurs; et que les évêques n'ont dans l'Eglise le pouvoir de gouverner qu'autant qu’ils sont soumis à Pierre et qu'ils gouvernent avec lui, puisque ce n'est qu'à cette condition qu'ils jouissent des prérogatives et privilèges dont Jésus-Christ a doté l'épiscopat. Jésus-Christ, en effet, n'a accordé ces prérogatives, ainsi que nous l'avons démontré, qu'à l'unité.

THÉOLOGIE DOGMATIQUE – DU R.P PERRONE, RECTEUR DU COLLÈGE ROMAIN DES JÉSUITES - LOUIS VIVÈS, LIBRAIRE-ÉDITEUR – ( 4eme édition ) – 1871 – t.I - Proposition IV.— L'Eglise de Jésus-Christ est une, elle est visible et perpétuelle.pp.233,234  

Le Père envoie son Fils : à son tour, le Fils envoie les Apôtres ,et constitue en eux le collège épiscopal, c’est-à-dire véritablement l’Église universelle qui subsiste dans ce collège comme en sa partie principale.Le Christ est le chef de l’Église, comme Dieu est le chef du Christ.Mais voici qu’en cette dernière parole adressée aux Apôtres :« Celui qui vous reçoit me reçoit, » nous apercevons une troisième et dernière hiérarchie : celle de l’apôtre ou de l’évêque et des hommes qui le reçoivent et sur lesquels il exerce particulièrement sa mission : de même que le Christ est le Chef de l’Église, de même l’évêque est le chef de son peuple, de son Église particulière. Et « cette dernière hiérarchie découle et dépend de la précédente. L’une et l’autre, par une mystérieuse identification, s’élèvent,remontent en se pénétrant et atteignent jusqu’au sein de Dieu : car celui qui reçoit l’évêque reçoit le Christ ; et celui qui reçoit le Christ reçoit, dans le Christ, le Père du Christ qui l’a envoyé ».


§ 148.La visibilité de l’Église.

L’Église fondée par le Christ est essentiellement et nécessairement visible de telle sorte qu’elle peut, en tous temps, être, facilement et surement, reconnue par tous, comme la vrai Église du Christ, et distinguée des fausses Église.

La preuve de la visibilité de l’Église se fait en démontrant que ses élément essentiels sont visibles. Or, il y a comme on l’a dit plus haut, une forme essentielle interne de l’Église et une forme essentielle externe. La forme externe consiste dans sa hiérarchie extérieure. Il existe ainsi dans l’Église une direction extérieure visible et à cette direction correspond un ordre extérieurement perceptible. Cet ordre peut se constater surtout dans la primauté que, pour cette raison, le Concile du Vatican appelle un “fondement visible” ( visible fundamentum ). ( Denz., 1821 ) Le ministère pastoral est donc visible, avec ses diverses ordonnances pour le troupeau. Ensuite le sacerdoce est visible dans ses représentants consacrés, comme dans l’exercice du culte ( visibile et externum sacerdotium ). ( Trid., s. 23, c. 1 : Denz., 957. ) Est visible enfin le magistère infaillible, sinon dans son caractère infaillible, du moins dans son activité jusqu’à la fin du monde. Cependant, l’infaillibilité est connue spirituellement et non une vue sensiblement ; elle est connue par suite des promesses qui ont été faites au magistère par le Seigneur.

Même pour ce qui est de la forme essentielle interne de la foi, l’Église est visible jusqu’à un certain degré. Sans doute, la foi en elle-même, en tan qu’acte du fidèle particulier, n’est pas vue, mais jugé par Dieu seul. Mais la foi, en tant que vérité objective, acceptée généralement par la communauté ecclésiastique et exprimée dans des formules particulières, manifestée par la participation au culte et aux sacrements et surtout par la véritable vie chrétienne, prend elle aussi un certain aspect visible.


PRÉCIS DE THÉOLOGIE DOGMATIQUE PAR Mgr Bernard BARTMANN, Prélat de la maison du Pape – Professeur de Théologie - Traduit par l’abbé MARCEL GAUTIER – ( 6ème édition ) – ÉDITIONS CASTERMAN, 1947 – ( Nihil obstat 1935, Imprimatur 1935 ) - t.II.Livre.V.Traité de l’Église .Chap.III.Propriétés et notes de l’Église.pp.203 à 205  

Le Christ et son Vicaire ne forment ensemble qu'une seule Tête, l'un invisible  et l'autre visible .Le Vicaire tien la place de J-C sur terre !..Le Christ a fait de l’évêque un centre de communion,être uni à son évêque, c’est la marque qu’on fait partie du Corps du Christ ; il est seul dans son Église, il est l’Époux de l’Église diocésaine ; l’évêque est dans l’église et l’église dans l’évêque ; se séparer de l’évêque, c’est se séparer de l’Église ; établir un autre évêque, c’est établir une autre Église ; qui méprise l’évêque n’est pas avec le Christ, et de ce mépris naissent les schismes ; mais lui-même, s’il se retire de l’unité, n’est plus évêque:comment, en effet, celui qui n’est plus du Corps pourra-t-il être un centre de communion avec ce Corps ? Ce sont là autant d’affirmations de saint Cyprien, le grand docteur de l’unité ecclésiastique


Trois principes fondamentaux constituent le corps de l’Eglise :

- un magistère visible et la profession d’une même foi par tous les croyants ;
- un ministère visible et la communion de tous les fidèles au même culte ;
- un gouvernement visible et l’obéissance de tous les sujets aux mêmes pasteurs.


Le Père Hugon OP, dans “La vie spirituelle” n°35, pp. 355-356


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Message par chouan Mar 31 Juil - 9:52

L’Église, dans l’Évangile , est comparée à une ville bâtie sur une montagne, qui ne peut point être cachée.Ce qui marque sa visibilité et son étendue. (Matth., v, 15)

CATÉCHISMES TOUT EN HISTOIRE ou LE CATÉCHISME DU CONCILE DE TRENTE EXPLIQUÉ PAR DES FAITS PUISÉS DANS L’HISTOIRE DU PASSÉS ET DANS LES RÉCITS CONTEMPORAINS – Par l’abbé C. POUSSIN, Chanoine Honoraire, ancien Professeur au séminaire de Paris – Approbation : par S.Ém. le Cardinal-Archevêque de Paris et par NN. SS. les Évêques de Chalons, de Rodez, d’Orléans, de Nice et du Mans – ( 5ème édition ) – LIBRAIRIE SARLIT, J. BRICON, SUCCESSEUR - 1890 – 1er Volume , LE SYMBOLE – Chap IX- p.365

Arrow

§ 4. – LA VISIBILITÉ DE L’ÉGLISE.

12) Qu’entend-on par la visibilité de l’Église ?

R. On entend par là, non-seulement que l’Église doit être composée d’éléments visibles ( tels que le chef, les pasteurs, les membres et les liens extérieurs qui, en les unissant, forment ce que nous avons appelé le corps de l’Église ) ; mais surtout qu’elle doit avoir comme société vraiment fondée par Jésus-Christ des caractères visibles qui la distinguent de toutes les sociétés hétérodoxes.

COURS ÉLÉMENTAIRE D’APOLOGÉTIQUE CHRÉTIENNE - Par M. M. RUTTEN Chanoine Vicaire Général, Supérieur du Grand Séminaire de Liège – SOCIÉTÉ GÉNÉRALE DE LIBRAIRIE CATHOLIQUE –  ( 3ème édition) - Approbation : THÉODORE ,Évêque de Liégé 1879,VICTOR JOSS.Évêque 1882 – IV PARTIE – L’Église – 2ème Section - Chap. XIX– Propriété et Notes Distinctives de l’Église – pp.221,222

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3) Qu’appelle-t-on propriété de l’Église ?

R. Ce sont certaines qualités que l’Église a reçues de son divin Fondateur. Or, il faut bien remarquer que ces qualités sont toutes essentielles, c’est-à-dire, que l’absence d’une seule modifierait l’Église au point qu’elle ne serait plus vraiment l’Église fondée par Jésus-Christ.

4) Quelle sont ces propriétés ?

R. 1° La Nécessité, - 2° la Perpétuité, - 3° l’Infaillibilité, – 4° la Visibilité, - 5° l’Unité, - 6° la Sainteté, - 7° l’Universalité, - 8° l’Apostolicité.

5) Parmi ces différentes propriétés n’en est-il pas quelques-unes que l’on désigne souvent aussi sous le nom de notes de l’Église ?

R. Oui, et ce sont les propriétés qui, en se manifestant extérieurement, offrent le moyen facile de distinguer la véritable Église de Jésus-Christ de celle qui, contre tout droit, n’ont fait qu’en usurper le titre. Or, ces notes sont : l’Unité, la Sainteté, l’Universalité, l’Apostolicité.

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§ 1. – DE LA NÉCESSITÉ DE L’ÉGLISE.

6) En quel sens parlons-nous ici de la nécessité de l’Église ?

R. Non plus en ce sens que l’existence de l’Église est nécessaire comme moyen de conserver pure, intacte, inaltérée la Révélation dont l’Église a reçu le dépôt, mais en ce sens que l’Église est indispensablement nécessaire au salut. En d’autres termes, il est nécessaire, pour être sauvé, que l’on soit membre de l’Église ; ce qui s’explique encore par la formule : Hors de l’Église point de salut. Il faut se rappeler, toutefois, qu’il est certaines circonstances où il suffit d’appartenir à l’âme de l’Église.

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Message par chouan Mar 31 Juil - 10:49

§ 5. – L’UNITÉ DE L’ÉGLISE.

15) Quelle signification précise attachez-vous à ces mots : unité de l’Église ?

R. J’y attache ce double sens : - 1° Qu’il n’y a pas plusieurs Église ; 2° et que les différentes parties dont l’Église se compose sont unies entre elles de manières à former un tout, c’est-à-dire, un corps unique.

16) D’où résulte l’union de ces partie ?

R. 1° De l’unité de foi ou de croyance ;
2° de l’unité de hiérarchie ;
3° de l’unité de culte.


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§ 8. – L’APOSTOLICITÉ DE L’ÉGLISE.

22) Expliquez ce que l’on entend par l’apostolicité.

R. A. Comme propriété tenant à l’essence même de l’Église, on entend par l’apostolicité que Jésus-Christ a fondé son Église sur la doctrine et la mission des Apôtres ; d’où il suit qu’il y a une double apostolicité :

1° Celle de la doctrine, qui consiste en ce que l’Église conserve fidèlement la doctrine des Apôtres ;
et 2° celle de la mission, qui consiste en ce que les pasteurs établis par les Apôtres arrivent jusqu’à nous par l’effet d’une succession légitime et ininterrompue.

B. Considérée comme note, l’apostolicité est la manifestation extérieur de l’origine apostolique, manifestation qui s’obtient :
- 1° par des faits prouvant que la doctrine de l’Église est toujours celle des Apôtres ;
2° par le fait même, facile à constater, de la légitime succession des pasteurs depuis les Apôtres jusqu’à nous.


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Message par chouan Mer 1 Aoû - 12:15

II. Prédication -

A ce pouvoir et à ce droit de définir, de conserver et de défendre la vérité que possède l’Église du Christ, s’ajoutent le droit et le devoir de prêcher la parole de Dieu ; car seule elle en a reçu la mission. Sans doute, nous le verrons plus loin, les parents et les maitres doivent, dans une certaine mesure,donner par eux-même, soit à leur élèves ; mais la plénitude du pouvoir d’enseigner la Révélation réside dans les successeurs des Apôtres, que le Maitre a envoyés dans ce but jusqu’aux extrémités de la terre. Le mot de saint Paul : “ Comment prêcheront-ils l’Évangile s’ils n’en ont reçu la mission ? " établit suffisamment une doctrine que la raison ne saurait logiquement révoquer en doute et qui, dans le cours des siècles, sera maintes fois rappelée. C’est donc une députation spéciale de l’autorité légitime ecclésiastique qui est requise dans le sujet qui prêche. Le Magistère de l’Église a été en effet institué par Jésus-Christ et par lui transmis à Pierre, au Collège des Apôtres et à leurs successeurs. Par conséquent il ne saurait exister d’authentique pouvoir, en dehors de Celui qui émane de ces derniers, ainsi d’ailleurs que le Concile de Trente nous impose de le croire : Anathème, dit-il, à quiconque osera prétendre que ceux dont l’ordination et la mission ne relèvent pas régulièrement du pouvoir ecclésiastique et canonique, mais qui viennent d’ailleurs, sont cependant les ministres légitimes de la parole sainte et des sacrements.

La pratique de l’Église fut toujours conforme à cet enseignement et nous en trouvons un certain nombre de témoignages. – Le IVe Concile de Latran, 1215, frappe d’excommunication “ceux que, sans l’autorisation du Saint-Siège ou de l’Évêque du lieu, auront usurpé le pouvoir de la prédication publique ou privée et, s’ils ne viennent aussitôt à résipiscence, il ordonne de leur infliger une autre peine convenable”. Ce texte est consigné dans le Corpus Juris. – Plus tard Martin V condamna les propositions suivantes de Wicleff : “il est permis au diacre et au prêtre de prêcher la parole de Dieu sans l’autorisation du Siège apostolique ou de l’Évêque catholique.” – Depuis, chaque fois qu’elle l’a cru apportum, l’Église a pris soin de confirmer cette doctrine, soit dans les Conciles provinciaux, soit dans les concordats.


L’ÉGLISE, CONSTITUTION, DROIT PUBLIC – Par l’Abbé J.- Louis DEMEURAN, Docteur en Droit Canonique – Approbation : Chanoine R. Bassibey 1913, Imprimatur. Cardinal GASPARRI, Dal Vaticano, 24 Février 1915 - Cardinal ANDRIEU Arch. de Bordeaux - Cardinal L. Billot S.J 1915 - Mgr RICARD, Arch. d’Auch 1915 - Mgr ARNAL DU CUREL, Évêque de MONACO 1915 - Mgr Métreau, Évêque de TULLE 1915 – Gabriel BEAUCHESNE ÉDITION – 2ème partie – Titre deuxième – Magistère de l’Église – Chap.I – Nature et objet du Magistère - pp.182 à 184  


La foi, par conséquent, ou la vérité découle nécessairement d'une autorité légitime ; l'hérésie, par contre, ou l'erreur vient nécessairement de l’esprit prive, qui est oppose à cette autorité légitime. Mais cette opposition, de la part d'hommes privés, implique nécessairement révolte, et tous ceux, sans exception, qui abandonnent l'Eglise catholique pour embrasser les élucubrations d'hommes privés, par le fait même tombent dans la révolte, deviennent sectaires, novateurs ou partisans de novateurs . Les apôtres,' réunis en concile à Jérusalem, s'exprimaient déjà ainsi qu'il suit sur ces novateurs : Comme nous avons appris qu'il en est qui se séparent de nous qui vous ont troubles par leurs paroles, ruinant vos ames et auxquels nous n'avons pas confié le soin, etc.


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Message par chouan Ven 10 Aoû - 7:06

Mettons-la d’abord sur ses pieds, et disséquons une à une toutes les pièces qui en composent la charpente : le Pape, les évêques, le clergé, les ordres religieux, les fidèles. La pièce maitresse de ce vaste organisation, la tête visible de ce vaste corps, c’est le Pape. Toute l’Église portant sur un seul homme : voilà le plan de Dieu.C'est simple et hardi.

Mgr Gibier, Conférences aux hommes, l'Église et son oeuvre, tome 1, La Constitution de L'Église - 1905 - P. LETHIELLEUX, LIBRAIRIE-ÉDITEUR, Chap. II. p.67  

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Les peuples sans prêtres sont des peuples sans religion; mais, en dehors des évêques, que sont les prêtres, sinon des astres errants ? Si notre voix trop peu écoutée mérite cependant de l’être et l’est encore quelquefois, c’est qu’elle fait écho à la voix de l’évêque, laquelle s’harmonise avec celle du Pape. Supprimez l’Épiscopat, et le peuple chrétien n’est plus qu’un troupeau sans pasteur.

Mgr Gibier, Conférences aux hommes, l'Église et son œuvre, tome 1, La Constitution de L'Église - 1905 - P. LETHIELLEUX, LIBRAIRIE-ÉDITEUR, Chap. II. p.110  

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3° Voici dans l’Église universelle tous les Évêques avec leurs diocèses groupés autour du Pape. C’est le sommet de la grande unité catholique. Le Pape seul peut faire des Évêques, comme l’Évêque seul peut faire des prêtres. Le Pape seul peut rendre les diocèses immortels en les revivifiant, en leur redonnant une tête, un chef, à la mort de chaque Évêque.

Mgr Gibier, Conférences aux hommes, l'Église et son œuvre, tome 1, La Constitution de L'Église - 1905 - P. LETHIELLEUX, LIBRAIRIE-ÉDITEUR, Chap. III. pp.163,164
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Message par chouan Dim 12 Aoû - 4:31

Donc, pour trouver la foi des Apôtres, et par là réfuter l’hérésie, il faut s’adresser aux successeurs des Apôtres, aux évêques . L’enseignement des pasteurs actuels, le magistère présentement vivant de l’Église. Voilà le critère suprême de vérité, le règle de foi ultime et immédiat. Mais comment reconnaitre les évêques, véritables successeurs des Apôtres, et par ce moyen, le véritable enseignement apostolique ? – En établissant, pour chaque église, la liste des évêques, et en vérifiant si elle se rattache légitimement aux Apôtres. – C’est ce que fait le palestinien Hégésippe. Comme Irénée, il croit que pour savoir où se trouve la sure prédication apostolique, il faut s’assurer de l’apostolicité de l’épiscopat.

Joseph Falcon, S.M., LA CRÉDIBILITÉ DU DOGME CATHOLIQUE, apologétique scientifique, p.383, Émmanuel Vitte, 1933 -

Si, comme le disent nos adversaires, il faut s'en tenir au sens prive, ou plutôt, comme ils le disent de préférence aujourd'hui, s'il faut s'en tenir à la raison individuelle de chacun dans les choses de la foi, ce serait vainement alors qu'auraient été condamnés tous les novateurs ou hérétiques, depuis les temps apostoliques jusqu'à nos jours; il nous serait permis d'admettre toutes les erreurs et contraires et contradictoires enfantées par la raison en délire de l'homme; il n'y aurait plus, par suite, aucune vérité; on ne pourrait plus admettre aucun dogme.

Nous savons, en effet, que les Apôtres se présentent en tout et partout comme les envoyés immédiats de Christ, qu’ils n’agissent pas de leur propre autorité, mais qu’en tout et partout, ils exécutent une mission authentique, un mandat, le mandat du Seigneur.

Joseph Falcon, S.M., LA CRÉDIBILITÉ DU DOGME CATHOLIQUE, apologétique scientifique, p.384, Émmanuel Vitte, 1933 -


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Message par chouan Ven 24 Aoû - 11:47

L’Église d’après les Saints Pères et l’Évangile.

Jésus-Christ a édifié son Église sur un seul, dit saint Cyprien, pour en montrer l’unité, lorsque, parlant à saint Pierre , il lui dit : je vous dis que vous être Pierre, et sur cette pierre, je bâtirai mon Église, et les portes de l’enfer ne prévaudront jamais contre elle. (Matth., XVI.) Saint Augustin remarque que le privilège de Saint Pierre était de représenter lui seul toute l’Église.


CATÉCHISMES TOUT EN HISTOIRE ou LE CATÉCHISME DU CONCILE DE TRENTE EXPLIQUÉ PAR DES FAITS PUISÉS DANS L’HISTOIRE DU PASSÉS ET DANS LES RÉCITS CONTEMPORAINS – Par l’abbé C. POUSSIN, Chanoine Honoraire, ancien professeur au séminaire de Paris – Approbation : par S.Ém. le Cardinal-Archevêque de Paris et par NN. SS. les Évêques de Chalons, de Rodez, d’Orléans, de Nice et du Mans – ( 5ème édition ) – LIBRAIRIE SARLIT, J. BRICON, SUCCESSEUR- 1890 – 1er Volume , LE SYMBOLE – Chap IX- p.364

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Cette Église une, très-visible, se dit infaillible, et elle a raison. Toute Église qui ne prétend pas à l’infaillibilité ne peut en rien prétendre au titre de représentante, d’épouse de Jésus-Christ. Car ce serait déclarer qu’elle laisse chacun libre de se faire sa croyance à sa guise, ce qui serait déclarer le règne de l’orgueil, des passions, de la confusion, des divisions et des subdivisions à l’infini, règne que très-certainement le Sauveur des hommes est venu détruire.

CATÉCHISMES TOUT EN HISTOIRE ou LE CATÉCHISME DU CONCILE DE TRENTE EXPLIQUÉ PAR DES FAITS PUISÉS DANS L’HISTOIRE DU PASSÉS ET DANS LES RÉCITS CONTEMPORAINS – Par l’abbé C. POUSSIN, Chanoine Honoraire, ancien professeur au séminaire de Paris – Approbation : par S.Ém. le Cardinal-Archevêque de Paris et par NN. SS. les Évêques de Chalons, de Rodez, d’Orléans, de Nice et du Mans – ( 5ème édition ) – LIBRAIRIE SARLIT, J. BRICON, SUCCESSEUR- 1890 – 1er Volume , LE SYMBOLE – Chap IX- p.393  

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Le concile du Vatican renouvela cet enseignement, et, après avoir établi que Dieu, par son Fils unique, a institué l’Église et l’a pourvue de marques visibles de son institution, afin qu’elle puisse être reconnue de tous comme la maitresse et la gardienne de la parole révélé.

L’ÉGLISE, CONSTITUTION, DROIT PUBLIC – Par l’Abbé J.- Louis DEMEURAN, Docteur en Droit Canonique – Approbation : Chanoine R. Bassibey 1913, Imprimatur. Cardinal GASPARRI, Dal Vaticano, 24 Février 1915 - Cardinal ANDRIEU Arch. de Bordeaux - Cardinal L. Billot S.J 1915 - Mgr RICARD, Arch. d’Auch 1915 - Mgr ARNAL DU CUREL, Évêque de MONACO 1915 - Mgr Métreau, Évêque de TULLE 1915 – Gabriel BEAUCHESNE ÉDITION – 2ème partie –Le pouvoir de l’Église – Titre troisième – Le Magistère de l’Église – p.180  
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Message par chouan Dim 9 Sep - 5:47

4° C’est le langage de la raison . – S’il fallait, comme à toute société, une tête à l’Eglise du vivant des Apôtres et de Jésus, après eux, bien plus encore, fallait-il un centre pour unir les pasteurs entre eux et avec les fidèles. Il eut été insensé de laisser des égaux sans supérieur. Une société universelle sans chef souverain et sans tribunal définitif, c’est une impossibilité.

Abbé P. SIFFLET, de la Maison des Chartreux. Vérité Catholique. Preuves et objections. Cours lucide et raisonné de doctrine chrétienne.  Librairie S. Augustin, L. Crozier, Lyon, Librairie Delhomme et Briguet, Lyon, 1897.p.341  

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Mais comme Jésus-Christ, en établissant son Église, voulait qu’elle ne formât qu’un seul corps par l’union de tous ses membres, il a dû lui donner un chef visible pour la gouverner en son nom, un chef qui fût le centre de l’unité catholique. Il choisit saint Pierre pour l’élever à cette haute dignité, il l’établit son vicaire, son représentant sur la terre, il lui confia son autorité, le chargea du soin de paitre ses brebis et ses agneaux, c’est-à-dire les pasteurs de son Église et les simples fidèles. Saint Pierre devint ainsi le prince des Apôtres, le chef visible de l’Église et le centre de la communion des fidèles. Les Papes qui ont succédé à saint Pierre jouissent de la même autorité que lui, ils gouvernent l’Église de Jésus-Christ au nom et comme vicaire de ce divin chef. Les Évêques, qui sont les successeurs des autres Apôtres, sont soumis au Pape; ils reçoivent de lui leur mission. Les Évêques à leur tour ont, pour les aider dans l’administration de leurs diocèses, des prêtres qu’ils envoient dans les différentes paroisses pour instruire les peuples et leur administrer les sacrements, et ces prêtres ont le titre de curés. Tel est l’ordre hiérarchique des ministres de l’Église de Jésus-Christ : les curés gouvernent les paroisses sous l’autorité des Évêques, un certain nombre de paroisses forment un diocèse qui est confié à la sollicitude d’un Évêque, et tous les Évêques du monde obéissent au souverain Pontife, qui est le chef visible de toute l’Église.

COURS COMPLET D’INSTRUCTION FAMILIÈRES SUR TOUTES LES VÉRITÉS DOGMATIQUE ET MORALES DE LA RELIGION - Par J. B. CIRIER,Chanoine de Reims et ancien Curé de Mouzon - APPROBATION: Chanoine BANDEVILLE, le 23 mars 1853.Chanoine honoraire A. DUMAS,le 29 mars 1853.Th.,Cardinal GOUSSET archevêque de Reims,le 30 mars 1853 - CHEZ JACQUES LECOFFRE ET Cie,ÉDITEUR.t.I, Première Partie, Caractères de l’Église.pp.174,175
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Message par chouan Mar 11 Sep - 12:18

Que le Souverain–Pontife peut,en matière de discipline,porter des lois obligeant dans tout l’Église;que l’institution des Évêques lui appartient originairement. Pour appartenir à l’Église,au royaume de Dieu,au bercail de Notre-Seigneur,il faut donc qu’on soit dans la communion du Pape,Vicaire de Jésus-Christ,Successeur et héritier de Pierre.

LA SOMME DU CATÉCHISTE.COURS DE RELIGION ET D’HISTOIRE SACRÉE A L’USAGE DES SÉMINAIRES,COLLÈGES INSTITUTIONS ET CATÉCHISMES DE PERSÉVÉRANCE - Par M. l’abbé REGNAUD,VICAIRE A SAINT-EUSTACHE.VICTOR PALMÉ,ÉDITEUR PONTIFICAL.LETTRES DE NOTRE TRÈS-SAINT-PÈRE LE PAPE ET DE NOS SEIGNEURS LES ARCHEVÊQUES ET ÉVÊQUES A M.L’ABBÉ RAGNAUD,Rome le 8 août 1868 - t.I.DOGME.1875.Leçon.XXXV.Hiérarchie de l’Église.Question.V.p.585

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III. Comment l’Église peut-elle se considérer ? – Elle peut se considérer comme une personne morale et se compose,pour ainsi dire,d’une âme et d’un corps.

472. L’âme de l’Église consiste dans les dons intérieurs du saint-Esprit,ainsi que dans la foi,l’espérance et la charité;et son corps consiste dans la société extérieure des fidèles.

LA SOMME DU CATÉCHISTE.COURS DE RELIGION ET D’HISTOIRE SACRÉE A L’USAGE DES SÉMINAIRES,COLLÈGES INSTITUTIONS ET CATÉCHISMES DE PERSÉVÉRANCE - Par M.l’abbé REGNAUD,VICAIRE A SAINT-EUSTACHE.VICTOR PALMÉ,ÉDITEUR PONTIFICAL - LETTRES DE NOTRE TRÈS-SAINT-PÈRE LE PAPE ET DE NOS SEIGNEURS LES ARCHEVÊQUES ET ÉVÊQUES A M.L’ABBÉ RAGNAUD,Rome le 8 août 1868.t.I.DOGME.1875.Leçon.XXXIV.l’Église.Question.III.p.565

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L’Église Catholique ,dit le Canon 100 § 1,et le Siège apostolique tiennent de l’ordination divine elle-même leur qualité de personnes morales;les personnes morales inférieures dans l’Église tiennent leur titre ou la prescription du droit lui-même ou d’une concession spéciale du Supérieur ecclésiastique compétent,concession qui requiert un décret formel,une fin religieuse,ou une fin de charité.

L’ÉGLISE CATHOLIQUE ET LE DROIT COMMUN - Par l’abbé A.ROUL.Docteur en Théologie - (Nihil obstat 1930.IMPRIMATUR 1930) - ÉDITIONS DOCTRINE ET VÉRITÉ - Deuxième Partie.Chapitre.IV.§II.Le Droit Commun et les Personnes Morales.pp.288-289

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Centre de l’unité catholique,le pontificat romain est le roc qui porte cet édifice éternel bâti par la main de Dieu même. C’est de lui,et de lui seul,que descend la hiérarchie;c’est par lui qu’elle existe,qu’elle vit et prolonge ses impérissables destinées.Or,interrogez tous les décrets émanés de la chaire pontificale,en trouverez-vous un seul qui proclame une foi,un symbole,une loi morale,un culte différent de ceux qui constituent aujourd’hui même l’ensemble du catholicisme ?  

LA CONNAISSANCE DE JÉSUS-CHRIST OU LE DOGME DE L’INCARNATION.ENVISAGÉ COMME RAISON DERNIÈRE ET SUPRÊME DU MONDE DE LA NATURE,DU MONDE DE LA GRÂCE ET DU MONDE DE LA GLOIRE - Par M.L’Abbé COMBALOT,MISSIONNAIRE APOSTOLIQUE - A LA LIBRAIRIE DE PIÉTÉ ET D’ÉDUCATION - D’AUGUSTE VATON.1854.Chap.VII.La divine vérité de l’Église prouvée par son unité.p.73

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Le pontife suprême, chef visible de la société catholique, a des sujets sur tous les points du globe. Seul, il peut envoyer des évêques et des prêtres à toutes les nations qui habitent cette terre, donnée en héritage à Jésus-Christ.

LA CONNAISSANCE DE JÉSUS-CHRIST OU DU DOGME DE L’INCARNATION – Par L’abbé COMBALOT, missionnaire apostolique – (4ème édition) – A LA LIBRAIRIE DE PIÉTÉ ET D’ÉDUCATION D’AUGUSTE VATON, 1854 – CHAP, IX.p.120

Car la hiérarchie d'ordre ne suppose pas et fait abstraction d’une portion quelconque d'autorité et de commandement de la multitude , elle ne forme qu'une gradation de pouvoir relatif aux fonction sacrées .Voila en quoi consiste le Dogme défini par le Concile de Trente , de la hiérarchie d'ordre .( Concile de Trente : Sess. XXIII , cap. IV .)


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Message par chouan Dim 30 Sep - 16:43

Mais d’ailleurs, qui êtes-vous ? D’où venez-vous, pour prétendre usurper la place des évêques, qui, par une succession non interrompue, remontent jusqu’à ceux à qui il a été dit : Allez, enseignez toutes les nations. Pour prêcher aux hommes un Évangile nouveau, ou pour expliquer d’une manière nouvelle l’antique Évangile de Jésus-Christ, il faut avoir reçu une mission divine. Cette mission n’est pas moins nécessaire pour administrer les sacrements, pour distribuer aux fidèles les grâces du ciel. Or, où sont vos titres ? Quels sont les signes qui peuvent nous faire reconnaitre en vous des envoyés de Dieu ?

LA DIVINITÉ DE L’ÉGLISE – Par Mgr DE SALINIS, Archevêque D’AUCH – TOLRA, LIBRAIRIE-ÉDITEUR, 1873 – t.III. 42ème conférence.p.109

Arrow

Nous avons esquissé à grands traits les trois éléments qui constituent le pouvoir ecclésiastique, à savoir : le pouvoir d'enseigner ou magistère, le pouvoir sanctificateur ou ministerium, et l'autorité du gouvernement ou imperium. Ces trois éléments ne sont pas trois pouvoirs distincts dans leur origine et indépendants dans leur essence les uns des autres. Comme nous l'avons dit en commençant, par une seule mission de son Père, Jésus-Christ est docteur, sanctificateur et roi. Cette unique mission est communiquée, sans se diviser, à l'Eglise dans le collège épiscopal, et va tonner, par chacun des évêques, les hiérarchies particulières. Il n'y a donc pas un ordre de docteurs, un ordre de sanctificateurs et un ordre de princes spirituels séparément constitués, et dont le hasard, une disposition arbitraire, ou tout au plus une simple convenance a réuni les Fonctions par une sorte de cumul sur la tête des mêmes hommes; mais il y a entre ces trois éléments une connexion logique et un lien essentiel.

DE L'ÉGLISE ET DE SA DIVINE CONSTITUTION -  Par Dom A. GRÉA - MAISON DE LA BONNE PRESSE,1907 – t.I.Chap.VI. Du pouvoir conféré a la hiérarchie – Du triple objet de ce pouvoir, Magisterium, Ministerium, Imperium.pp.94-95

Arrow

Il y a donc entre ces trois pouvoirs du magistère, du ministeriun et de l'imperinm, un lien logique qui ne permet pas de les séparer.

DE L'ÉGLISE ET DE SA DIVINE CONSTITUTION -  Par Dom A. GRÉA - MAISON DE LA BONNE PRESSE,1907 – t.I.Chap.VI. Du pouvoir conféré a la hiérarchie – Du triple objet de ce pouvoir, Magisterium, Ministerium, Imperium.p.96

Arrow https://archive.org/stream/delgliseetdesa00gr#page/n105/mode/2up

Disons-le donc, pour résumer tout ce traité : L'essence du pouvoir confiée à la hiérarchie, l'opération vitale qui s'exerce et se transmet en elle est un pouvoir unique et indivisible, renfermé dans l'unique et indivisible mission de Jésus Christ et transmis par lui sans division. Ce pouvoir contient en lui même trois éléments : le magistère ou pouvoir d'enseigner, le ministère ou action sacramentelle, et l’imperium ou autorité du gouvernement. Ces trois éléments sont intimement liés, et il y a entre eux un ordre logique, le magistère apparait le premier, le ministère vient ensuite, l’autorité du gouvernement résulte des deux précédents.

DE L'ÉGLISE ET DE SA DIVINE CONSTITUTION -  Par Dom A. GRÉA - MAISON DE LA BONNE PRESSE,1907 – t.I.Chap.VI. Du pouvoir conféré a la hiérarchie – Du triple objet de ce pouvoir, Magisterium, Ministerium, Imperium.p.97
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Message par chouan Sam 10 Nov - 10:44

Quelques-uns pensent que ces mots , ex muneris sui officio , ne s'appliquent, dans l'intention du Concile de Trente ,qu'au soin de l'Eglise universelle, qui appartient au Pape en vertu de sa primauté,et non pas au droit qu'il exerce aujourd'hui , de préposer des pasteurs à toutes les églises. Pour admettre cette distinction , il faudrait que l'obligation d'établir des évêques ne fut pas un des devoirs qu'impose au Pontife Romain son titre de pasteur universel ; or , le Concile de Trente dit formellement le contraire

SESSION VINGT-QUATRIÈME CHAPITRE I. Réfor :  Ce qu’il faut observer dans la création des évêques et des cardinaux.

[...]

Enfin, le même saint Concile, touché des malheurs de l’Église si grave et en si grand nombre, ne peut s’empêcher de marquer en cet endroit que la chose la plus nécessaire dans l’Église de Dieu est que le très-saint- Père, qui par le devoir de sa charge doit veiller sur l’Église universelle, applique particulièrement son soin à n’admettre au sacré collège des cardinaux que des personnes dignes de son choix, et à ne commettre à la conduite des églises que des pasteurs capables et tout à fait gens de bien, et cela d’autant plus que notre Seigneur Jésus-Christ recherchera de ses mains le sang de ses brebis qui auront péri par le mauvais gouvernement des pasteurs négligents et oublieux de leur devoir.

Le Saint Concile de Trente Œcuménique et Général célébré sous Paul III, Jules III et Pie IV souverains Pontifes - Traduction nouvelle par M. L' Abbé Dassance Chanoine honoraire de Paris, Professeur d’Écriture Sainte à la Faculté de Théologie de Paris, et Vicaire général de Montpelliers – DENIS, Archevêque de Paris - Chez Méquignon Junior Libraire de la Faculté de Théologie - Paris - 1842 – Tome.II –pp.243,244

Ainsi, le Souverain Pontife en donnant des pasteurs aux églises. Il ne fait donc que remplir une des fonctions attachées à sa dignité , ex muneris sui officio. S'il n'en était pas ainsi , si le droit de confier à chaque évêque un troupeau particulier , ne lui appartenait pas essentiellement , comment Jésus-Christ pourrait-il lui demander compte de la mauvaise administration des pasteurs négligents ? On fait de droit divin tout ce qu'on fait en vertu d'un titre que l'on possède de droit divin.

SESSION VINGT-TROISIÈME DU SACREMENT DE L’ORDRE CANON VIII

Si quelqu’un dit que les évêques qui sont choisis par l’autorité de Pontife romain ne sont pas de vraie et légitimes évêques, mais que c’est une invention humaine, qu’il soit anathème.

Le Saint Concile de Trente Œcuménique et Général célébré sous Paul III, Jules III et Pie IV souverains Pontifes - Traduction nouvelle par M. L' Abbé Dassance Chanoine honoraire de Paris, Professeur d’Écriture Sainte à la Faculté de Théologie de Paris, et Vicaire général de Montpelliers – DENIS, Archevêque de Paris - Chez Méquignon Junior Libraire de la Faculté de Théologie - Paris - 1842 – Tome.II –p.187  
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Message par chouan Mer 12 Déc - 3:43

Séparée de la discipline, dit Bossuet, la religion, tout entière dans la pratique, n’est plus qu’une oiseuses spéculation, mais la puissance de l’Église est souveraine pour faire des lois de discipline, elle a par là même tout le pouvoir nécessaire pour les publier: autrement, son droit se réduirait au fond à une simple proposition de la loi, dont le souverain temporel demeurerait l’arbitre et le juge.

Le Saint Concile de Trente Œcuménique et Général célébré sous Paul III, Jules III et Pie IV souverains Pontifes - Traduction nouvelle par M. L' Abbé Dassance Chanoine honoraire de Paris, Professeur d’Écriture Sainte à la Faculté de Théologie de Paris, et Vicaire général de Montpelliers – DENIS, Archevêque de Paris - Chez Méquignon Junior Libraire de la Faculté de Théologie - Paris - 1842 – Tome.I – ESSAI HISTORIQUE - p. CCVI  

ils assimilent le moindre individu ayant obtenu frauduleusement le sacre épiscopal pour l'équivalent d'un évêque résidentiel.Les évêques résidentiels font partie de la hiérarchie de juridiction ... de par leur JURIDICTION et sont les successeurs des Apôtres légitimes voulu par NSJC.


C’est un dogme catholique enfin que la discipline universelle ne peut être changée que par la même autorité qui l’a établie, c’est-à-dire par l’Église. ( Trid., XXI, can. 2. – Constance, sess, XIII ).

L’Église de Lyon pendant la révolution – Yves-Alexandre de MARBEUF Archevêque de Lyon (1734-1799) – Par l’Abbé Charles Monternot –  Préface de son Émi le Cardinal Coullié 1911 - H. LARDANCHET, ÉDITION –  Chapitre VIII – La constitution civile du clergé.p.87  

Sans examiner donc ici quelle est la mesure du pouvoir que les évêques ont exercé dans les premiers siècles & dans certains pays ; il suffira de leur dire : La discipline qui règle ce pouvoir , ayant varié , ce n'est plus la discipline ancienne, mais la discipline actuelle qui en dé termine la mesure. Cette discipline appartenant au gouvernement général de l'église universelle , il ne peut être en la puissance d'aucun évêque  ni d'aucune église nationale de la changer ; & il ne sauraient s'écarter de ce principe, lans introduire la confusion de l'anarchie dans L’église.


DICTIONNAIRE APOLOGÉTIQUE DE LA FOI CATHOLIQUE - Contenant les preuves de la Vérité de la Religion,sous la Direction de R.P Adhémar d'Alès,Professeur a l’institut Catholique de PARIS. ( 1911-1931 )Avec la collaboration de grand nombre de Savants Catholiques.Lettre de Son Em.le Card. GASPARRI,Dal Vaticano 1929.Imprimatur 1909.GABRIEL BEAUCHESNE,ÉDITEUR.t.I.col:1785,a écrit :

Arrow

En résumé,les documents de la primitive Église prouvent que les Apôtres ont institué la dignité hiérarchique supérieur connue plus tard sous le nom d’épiscopat,en élevant certains disciples à la plénitude de l’Ordre et en leur communiquant,soit immédiatement soit avant de mourir,le pouvoir de juridiction ou la mission divine dont ils étaient dépositaire. D’entre ces évêques,les uns fondaient et organisaient de nouvelles églises exactement comme les Apôtres,les autres,coopérateurs et suivants de quelque Apôtres,étaient appelés à recueillir sa succession comme évêques régionnaires, d’autre encore étaient promus à un siège épiscopal et établis comme pasteur à la tête d’une église particulière.Les évêques sont donc institués pour continuer la mission et les pouvoirs dont Jésus-Christ,en vertu de sa puissance divine,avait investi le collège apostolique.Ils sont les successeurs des Apôtres.
 



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Message par chouan Jeu 13 Déc - 13:04

Ceux qui rejettent l'autorité de l'Eglise catholique pour suivre les caprices de l'esprit prive, sont privés de toute foi véritable; l'opinion ou le doute ; voilà leur partage.  

106. Par un droit inhérent à sa primauté, le Pape seul a le pouvoir de nommer et d’instituer les Évêques. En effet, le choix et l’institution canonique des premiers pasteurs dans les diocèses intéressent essentiellement le bon gouvernement de la société chrétienne, et rentrent conséquemment dans le domaine de la juridiction universelle dévolue par Jésus-Christ au chef suprême de l’Église.

[...]

Le pouvoir que possède le Pape d’instituer les Évêques comprend aussi le droit d’établir de nouveaux sièges épiscopaux, d’en supprimer d’autres, de restreindre ou d’étendre la circonscription des diocèses.


COURS COMPLET D'INSTRUCTION CHRÉTIENNE – Par L-P MAROTTE, Vicaire-Général du Diocèse de VERDUN – Approbation : Louis, évêque de Verdun, André, évêque de Strasbourg – ( 3ème édition, 1864 ) – J-B LAURENT, IMPRIMEUR-LIBRAIRIE. Chap IV. Section III. Du Chef de l’Église.p.75  

D'après l'enseignement admis de tout le monde, l'acte de foi est compose de deux choses; il est compose, comme on dit, de l'objet matériel; telles sont les vérités révélées et de l'objet formel ou du motif, savoir, de l'autorité et de la véracité de Dieu qui révèle ; et ces deux choses unies au secours de la grâce divine sont requiers et suffisent pour constituer un acte de foi. Par conséquent, lorsque nous disons de ceux qui rejettent l'autorité de l'Eglise catholique, pour suivre les fantaisies de leur esprit prive, qu'ils n'ont aucune foi, nous entendons par là qu'ils n'ont aucune règie prochaine, universelle et infaillible' pour nous proposer d'une manière sure, soit les vérités révélées, soit le sens véritable de la révélation; de sorte que nous ne puissions en aucune façon être trompés sur l'Object matériel.  

R. Naz, Dict. de Droit Canonique, t. V, col. 364. a écrit :
L'Épikie, intervient au for interne pour excuser de l’obligation de la loi en un cas particulier, mais cette conception même interdit d’en faire abstraction au for externe lui-même.
 

l'épikie est implicitement visé par le Can 18 qui souligne l’importance de la pensée du législateur pour la détermination de la portée exacte d’une règle de droit,il faut en exclure un cas que le législateur a certainement entendu ne pas y soumettre !..

R. Naz, Dict. de Droit Canonique, t. V, col. 872. a écrit:
Tant qu’un acte demeure occulte,c-à-d. impossible à prouver,il reste dans le domaine du for interne,mais des qu’il devient publique,c-à-d. susceptible de preuve,il passe dans le domaine du for externe,et il y est jugé sans aucune égard pour ce qui a été décidé au for interne.
 

Il faut don, avoir une mission juridique, Saint François de Sales, dit qu'à défaut de cette de cette mission, il doit y avoir confirmation par des miracles

Rev. P. Chas. Augustine, O.S.B., D.D., A COMMENTARY ON THE NEW CODE OF CANON LAW, t. VI, p.342, Herder 1921 a écrit:

MISSIO CANONICA

Can. 1328

Il n'est permis à personne de prêcher le Parole divine à moins d'avoir reçu la missio canonica de son légitime supérieur. Cela est une exigence de la loi divine ainsi que de la loi humaine, car ces dernières supposent clairement que la prédication est un attribut de la juridiction laquelle doit être obtenue de par l'autorité légitime.
 

En conséquent , la Sainte Eglise de NSJC subsiste que par la seule juridiction qui c'est transmis , a savoir la juridiction ordinaire !...

R. Naz, Dict. de Droit Canonique, t. I, col. 686.  a écrit:

On peut concevoir de deux façons les rapports de l’apostolat avec l’épiscopat. D’une façon plus concrète,en regardant l’apostolat comme la plénitude du pouvoir ecclésiastique,et plus loin : Or,chaque évêque n’a pas la juridiction universelle et absolue des Apôtres .Universelle dans tous les Apôtres, comme en Pierre, la juridiction était cependant,en eux et en lui,de qualité différente :en lui,la juridiction était ordinaire,et,par conséquent,transmissible,en eux,elle était extraordinaire ou personnelle,et, par conséquent,intransmissible.  

R. Naz, Dict. de Droit Canonique, t. IV, col. 12. écrit :

Qui a la juridiction ordinaire peut l’exercer partout sur ses propres sujets,Can. 881§2 : Qui ordinariam habent absolvendi potestatem,possant subditos absolvere ubique terrarum. Un curé,qui accompagne ses paroissiens en pèlerinage,peut les absoudre dans n’importe quel diocèses. Mais il n’en va pas de même pour le vicarius cooperator ( vicaire, au sens français du mot ),Can. 476 : celui-ci n’a qu’une juridiction déléguée ( rien n’autorise à lui attribuer une juridiction quasi-ordinaire,ignorée du code) et il ne peut l’exercer hors du territoire ( paroisse ou décanat ou diocèse ) pour lequel il la reçue.  

Que ce soit Mgr Lefebvre et  Mgr Thuc, ils ont consacré des «vagantes episcopi» (évêques errants) sans aucune forme visible, quelque chose d’inconnu dans l’histoire de l’Église et de la tradition !


É. Jombart, S.J., Manuel de Droit Canon, p.127 a écrit:

CHAPITRE PREMIER : ÉVÊQUES

Notion:Les évêques sont les successeurs des apôtres ( non individuellement,mais le corps des évêques perpétue le corps des apôtres )et,en vertu d’une institution divine,ils sont mis à la tête des église particulières qu’ils gouvernent avec un pouvoir ordinaire sous l’autorité du pontife romain ( C.329).Jésus-Christ a voulu qu’il y eût des évêques à la tête des divers diocèses,mais la délimitation des diocèses est de droit ecclésiastique.

C'est que les évêques sont établis de droit divin; c'est qu'ils tiennent à la constitution essentielle de l'église. Mais ne con-fondons pas l'épiscopat avec toute personne revêtue de cette dignité. Il faut essentiellement que l'épiscopat existe dans l'église; et c'est précisément parce qu'il le faut, que le pape nous donne de nouveaux évêques , quand il ne peut plus nous rendre les anciens. Il faut dans l'église un épiscopat ; mais il n'est pas dit pour cela que Timothée sera essentiellement évêque d'Ephèse, et Tite de Crète, et Denis de Corinthe; ou que Pierre parcourant les églises, ne pourra pas ôter de sa place le flambeau qui ne donne plus de lumière.


D’après l’institution divine,la hiérarchie de juridiction ne comprend que deux degrés: le Souverain Pontificat et l’Episcopat,c’est-à-dire un pasteur suprême ayant autorité pleine et entière sur toute l’Église,et des pasteurs qui,dans les limites fixées par le pasteur suprême,ont autorité sur une portion déterminée du troupeau de Jésus-Christ.Cette autorité ou juridiction,l’évêque la possède et l’exerce,non pas en vertu du caractère sacré que lui donne sa consécration,mais en vertu de la mission qu’il reçoit du souverain Pontife.Car c’est au Souverain Pontife qu’il appartient de nommer les évêques: de tout temps les Papes ont revendiqué ce pouvoir,et toujours ils l’ont exercé,soit en désignant eux-même les évêques,soit en traçant les règles à suivre pour leur élection.
 
COURS DE RELIGION - Par le Chanoine V. CANTINAU.Docteur en philosophie et en droit canon.Secrétaire de l’Evêché de Tournai.Membre du collège des censeurs.Examinateur synodal.ÉTABLISSEMENT CASTERMAN,S.A.ÉDITEUR PONTIFICAUX,IMPRIMEURS DE L’ÉVÊCHÉ - (NIHIL OBSTAT 1913.IMPRIMATUR 1913) - Approbation C.-G.,Évêque DE TOURNAY 1913.Section I.Article Neuvième.Chapitre II.§272.La hiérarchie et la primauté dans l’Église.p.325,

Mais la mission du conquérant est morte avec le conquérant lui-même ; elle est morte en ce sens, qu'il ne laisse personne héritier de cette autorité générale qu'il avait conservée sur toute l'étendue de ses conquêtes. Nous ne pouvons donc pas reconnaitre dans vous tous les droits que donnait à l'apôtre cette première mission ; vous lui succèderez comme évêque de la province qu'il vous a confiée, et non pas comme apôtre conquérant des empires qu'il a soumis, à Jésus-Christ; votre mission sera celle de tous les jours; la sienne eut essentiellement des droits et des moyens qu'il ne lui fut pas donné de vous transmettre.

Naz, Dictionnaire de Droit Canonique, t.V, col.1133 a écrit:

L'ordination confère, outre le pouvoir d'ordre, l'aptitude radicale à recevoir la juridiction. Mais pour produire ses effets, cette aptitude doit être actualisée par la missio canonica, c.-à.-d. par la concession réellement obtenue de la juridiction. D'autre part la participation à la juridiction consolide et complète le pouvoir d'ordre, en ce sens que, sans elle, l'exercice de l'ordre est toujours illicite et parfois même invalide, par ex. pour l'administration du sacrement de pénitence.
 


Dernière édition par chouan le Jeu 27 Juin - 17:28, édité 8 fois
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