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CONSTITUTION APOSTOLIQUE SACRAMENTUM ORDINIS 1948 (S.S Pie XII )

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CONSTITUTION APOSTOLIQUE SACRAMENTUM ORDINIS 1948 (S.S Pie XII ) Empty CONSTITUTION APOSTOLIQUE SACRAMENTUM ORDINIS 1948 (S.S Pie XII )

Message par chouan Dim 3 Oct - 6:10

II. I. - Constitutioni Sacramentum Ordinis vis retroactiva non est, quare ubi de ordinatione ante d. 28 april. 1948 collata, dubia e defectu materiae vel formae orta iuxta sententias et dubia ante illam diem a Sancta Sede servata solvenda erunt.

[...]

3. – ... In Ordinatione Presbyterali materia est Episcopi prima manuum impositio quae silentio fit... Foma autem constat verbis <<Praefationis>> quorum haec sunt essentialia ideoque ad valorem requisita :
<< Da, quaesumus, omnipotens Pater, in hunc famulum tuum Presbyterii dignitatem; innova in visceribus eius spiritum sanctitatis, ut acceptum a te, Deus, secundi meriti munus obtineat censuramque morum exemplo suae conversationis insinuet >>

4. – ...in Ordinatione seu Consecratione Episcopali, materia est manuum impositio quae ab Episcopo Consecratore fit. Forma autem constat verbi << Praefationis>> quorum haec sunt essentialia ideoque ad valorem requisita : <<  Comple in sacerdote tuo ministerii tui summam et ornamentis totius glorificationis instructum caelesti unguenti rore sanctifica  >>

5. – Sic in tribus ordinationibus materia est manuum impositio seu ritus aptus ad designandam collationem potestatis ; forma sunt verba quae clare manifestant quaenam potestas et quaenam gratia Ordinando conferantur, seu << univoce significant effectus sacramentales... quaeque ab Ecclesia qua talia accipiuntur et usurpantur >>.


EPITOME IURIS CANONICI, CUM COMMENTARIIS – A. Vermeersch S.J & J. Creusen S.J - TOMUS II - Dal Vaticano 28 Luglio 1923, P. Card. GASPARRI - MECHLINLAS ROMAE. H. DESSAIN, Summi Pontificis, ee. Congregationum Rituum et de Propaganda Fide Necnon Aechiep. Mechi. Typographus - Liber III.Pars I.Tit VI. De Ordinis.Cap I. Canones Introductorii.pp.159,60  

Toutefois, a noter que la substance immuable de certain sacrements ne consistent pas précisément dans ces deux parties du rite que l’on est convenu d’appeler matière et forme, mais dans l'union d'un Symbolisme bien déterminé et d'une force surnaturelle avec ce double rite, tant qu'il est désigné par certaines conditions générales. Car, il y a des sacrements dont Jésus-Christ n’a pas déterminé la forme d’une matière précise. Partant ou Jésus-Christ n’a pas déterminé la matière et la forme, il a laissé aux supérieures ecclésiastique de statuer là-dessus, suivant la différence des temps. ( SASSE S.J  Sacramentis Ecclesiae,1898 - Gasparri Tractatus canonicus de sacra ordinatione, 1893 )

Chaque sacrement du reste est spécifié par l’effet spécial qu’il doit produire, chacun est essentiellement relatif à cet effet, et pour que le Christ ait institué un sacrement, il n’est pas nécessaire qu’il en ait déterminé lui-même la matière et la forme, il suffit qu’il ait manifesté qu’il voulait un signe sensible qui produisit tel effet spécial.

P. REG. GARRIGOU-LAGRANGE, O.P. – LA SYNTHÈSE THOMISTE – Desclée De Brouwer et Cie, Éditeurs  1946 – VIe partie. Les Sacrements de l’Église.Chp I.p.384  

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Dernière édition par chouan le Mer 29 Nov - 8:52, édité 2 fois
chouan
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CONSTITUTION APOSTOLIQUE SACRAMENTUM ORDINIS 1948 (S.S Pie XII ) Empty Re: CONSTITUTION APOSTOLIQUE SACRAMENTUM ORDINIS 1948 (S.S Pie XII )

Message par chouan Mer 1 Fév - 7:28

Le Cardinal Bellarmin, qui dit que véritablement N.S.J.C à institué et prescrit les matières et les formes de chacun des Ordres, mais que ça été général, en ordonnant seulement aux Apôtres de les conférer par la tradition des instruments propres à chacun d’eux, et qui désignent la puissance qui était donnée par leur moyen, et de se servir aussi de paroles qui fussent conformes, et qui fussent connaitre la communication de ce pouvoir. ( Cf. Card. Bellarmin. cap 9 de sacram. Ord )

 La notion d’essence d’un sacrement, que ce soit l’Ordre ou tout autre, comporte donc nécessairement une certaine relativité, il appartient à l’Église, gardienne des sacrements, d’en fixer officiellement les bornes, et ces bornes ne sont pas nécessairement partout et toujours les mêmes, à travers la diversité des temps et des lieux. Sera valide le sacrement déclaré tel par l’Église, à laquelle appartient l’appréciation des conditions concrètes et de leur conformité à l’institution du Christ. Cette appréciation peut, dans une certaine mesure, varier selon les temps et les lieux. Une telle conclusion, formulée par BILLUART, fait bondir le cadinal Van Rossum. Je ne vois pas qu’elle doive inspirer tant d’horreur, et le sacrement de l’Ordre n’est pas le seul à propre duquel nous soyons amené à la formuler.

DICTIONNAIRE APOLOGÉTIQUE DE LA FOI CATHOLIQUE - Contenant les preuves de la Vérité de la Religion, sous la Direction de A.D’ALES,Professeur a l’institut Catholique de PARIS - ( 1911-1931 ) - Avec la collaboration de grand nombre de Savants Catholiques - Précédée d’une Lettre de Son Em. le Card. GASPARRI, Dal Vaticano, le 10 septembre 1929.Imprimatur Parisiis,11 Januarli 1909, F. Faces,Vic.gen - GABRIEL BEAUCHESNE, ÉDITEUR - t.III. col.1155 [/i]

Non seulement l’Église n’a pas pas maintenu envers et contre tous l’enseignement infaillible ( Eugène IV ) du décret aux Arméniens sur les sacrements, mais plusieurs Papes y ont formellement dérogé. Car ce que le décret aux Arméniens prétend désigner en terme fort clairs, ce n’est pas un élément essentiel de l’ordination sacerdotale, mais le tout de cette ordination, dès lors qu’on y reconnait un document du magistère infaillible, il faudrait faire table rase de toute la tradition antécédente pour s’en tenir à l’essence du sacrement de l’Ordre telle qu’elle est assignée par ce décret, en termes exclusifs de tout autre élément. Geste assurément très hardi.

C’est Clément VIII, dans son Instruction sur les rites des Italo-Grecs, du 30 aout 1595, autorisant l’emploi, pour le rite de l’extrême-onction, de l’huile bénie par un simple prêtre, alors que le décret aux Arméniens requiert la bénédiction de l’évêque. C’est Benoit XIV, qui, dans son traité célèbre Du Synode diocésain, tout en se défendant de porter un jugement dogmatique sur la controverse pendante, se montre pourtant nettement favorable à la thèse qui admet, comme rite essentiel de l’ordination sacerdotale, la seule imposition des mains.

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De tels actes commentent éloquemment la pensée du Saint-Siège au sujet du décret aux Arméniens qui n'est pas une définition de Foi. Un peu plus de cent ans après le concile de Florence, le concile de Trente eut à réviser la doctrine des sacrements. Il déclare en passant, à propos de l’extrême-onction ( sess. XIV, cap. 3 )que  les ministres de ce sacrement sont, ou bien les évêques, ou bien les prêtres qu’ils ont ordonnés par l’imposition des mains. le même concile caractérise la grâce propre du sacrement de l’ordre, comme conférée, selon l’enseignement de saint Paul, par l’imposition des mains.

Tout d’abord, relevons certaines indications renfermées dans la pratique commune de l’Église. Que, pour une raison quelconque, la tradition des instruments vienne à faire défaut, l’Église veut qu’on reprenne toute l’ordination.

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Ce n’est pas qu’elle prétende infliger aucun blâme à l’opinion qui voit dans l’imposition des mains toute l’essence du sacrement de l’Ordre, mais elle se refuse à disqualifier les autre. Telle était l’attitude personnelle de Benoit XIV, elle continue de faire loi. Dira-t-on que ce présupposé mène, si on le presse, à conclure que le sacrement de l’Ordre est autre dans l’Église d’Orient que dans l’Église d’Occident, et que dans l’Église d’occident il n’est pas demeuré identique à lui-même ?

Ce présupposé mènerait à une telle conclusion, s’il était possible de parler de l’essence du sacrement comme d’une grandeur immuable et parfaitement définie, non seulement quant à l’intention du Christ, d’où elle procède, mais dans toutes les conditions concrètes de la réalisation.

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R. P Harent : La part de l’Église dans la détermination du rite sacramentel. Etudes, t. LXXIII, p. 315-336 ( 5 nov. 1897 ) , Son Eminence revendique l'institution intégrale du sacrement par le Christ :

Selon la tradition de l’Église, il faut maintenir que le Christ a déterminé, immédiatement et par lui-même, les éléments essentiels de chaque sacrement, à cette condition seulement il en peut être dit, au sens strict, l’auteur. Une intention de Christ complètement indistincte, abandonnant tout à l’initiative de l’Église, quant au nombre et à l’espèce, ne répond pas à l’idée du sacrement chrétien. L’essence de chaque sacrement est définie par l’intention expresse du Christ. Mais d’autre part il ne faut pas perdre de vue que l’objet matériel de cette intention du Christ possède nécessairement une certaine amplitude.

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Le nom “d’essence du sacrement” ne doit pas ici faire illusion, car dès qu’on descend sur le terrain des réalisation concrètes, on se trouve en présence d’une vraie multiplicité. Donnons un exemple : il a plu au Christ d’instituer le sacrement de baptême sous forme d’ablution faite avec de l’eau naturel, en invoquant la Trinité. Absolument parlent, il aurait pu établir que le seul valide serait le baptême conféré dans l’eau du Jourdain, comme le baptême que lui-même reçut des mains de Jean. De fait, l’amplitude de l’institution est plus grande, toute eau naturelle est propre au baptême : eau douce ou eau marine, eau de fleuve ou eau de pluie, eau froide ou eau tiède.

le décret aux arméniens assigne encore, comme matière du sacrement de confirmation, le chrême béni par l’évêque. L’onction , aujourd’hui tenue pour essentielle, l’a-t-elle toujours été ? C’est extrêmement douteux. Nous voyons, dans les actes des Apôtres, saint Pierre et saint Jean confirmer les fidèles de Samarie par l’imposition des mains, nous retrouvons la confirmation à Ephèse. Il n’est fait nulle mention d’une onction quelconque. Et cependant personne ne doute que le sacrement de confirmation ne fût dès lors dans l’Église ce qu’il est encore de nos jours. Il faut donc nécessairement admettre quelque amplitude laissée à l’Église dans la détermination de ce qui constitue l’essence de ce sacrement.

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Mais ce qui faut observer, c’est la réponse de de saint Thomas , devant cette difficulté pressante , il ne craint pas de faire appel à l’hypothèse d’une dispense temporaire accordée par le Seigneur ( p. III, q. 66, art. 6 ad Im), et en vertu de laquelle les Apôtres auraient baptisé d’abord sans l’invocation de la Trinité. En faisant appel à cette hypothèse, le docteur angélique ne croit pas faire brèche au principe de l’unité du baptême chrétien. C’est pourtant une brèche considérable à l’essence du baptême, non seulement selon la lettre du décret aux Arméniens, mais selon la définition du concile de Trente. Saint Thomas était donc disposé pour faire face à l’objection, à reconnaitre à l’essence du sacrement plus d’amplitude que ne lui en accorde présentement l’Église.

Le concile de Trente, en affirment le pouvoir de l’Église sur les sacrements, a pris soin de déclarer que ce pouvoir n’en saurait toucher la substance (sess. XXI, c. 2). Déclaration fondamentale, qu’il ne faut pas perdre de vue, mais dont l’interprétation exige beaucoup de circonspection. La substance – ou l’essence – du sacrement n’est déterminée que par l’intention de Christ, et l’on vient de voir que, sous ce mot “essence du sacrement”, une équivoque peut se glisser, si, au lieu de s’en tenir à l’institution du Christ, on descend sur le terrain des réalisations concrètes.  

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Cette conclusion n’est point particulière à une école : elle rallie la grande majorité des théologiens depuis le concile de Florence, et parmi eux plusieurs de ceux qui ont le plus contribué à promouvoir la doctrine de l’imposition des mains, rite unique de l’ordination sacerdotale.

Merkelbach O.P, Théologie Morale - t.III ,18 :  << ecclesia vero signa determinavit diversa pro diversis temporibus et locis, et sic explicatur diversitas materiae et formae in ordinationibus validis Ecclesiae latinae et gracae >>  

mais l'église a déterminé différents signes pour différents temps et lieux, et ainsi la diversité de matière et de forme dans les ordinations valides de l'Église latine et grecques est expliquée.

Merkelbach O.P, Théologie Morale - t.III ,18 : << Christus materiam et formam non determinavit in individuo sed solum quoad substantiam. >>    

Le Christ n'a pas déterminé la matière et la forme individuellement, mais seulement en ce qui concerne la substance.”

Merkelbach O.P, Théologie Morale - t.III:720 : verba autem hunc sensum exprimentia ecclesia stabilire potest, immo quandoque debet. Ut formam sacramenti igitur consideranda sunt verba applicationem materiae determinantia, quibus univoce significantur effectus sacramentales quaeque ab Ecclesia qua talia accipiuntur et usurpantur.

mais les mots exprimant ce sens peuvent être établis par l'église, en effet parfois elle le doit. Par conséquent, comme forme du sacrement, doivent être considérées les paroles déterminant l'application de la matière, par lesquelles les effets sacramentels sont signifiés de manière univoque, et qui sont reçus et utilisés par l'Église.


Dernière édition par chouan le Mar 7 Fév - 9:00, édité 2 fois
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CONSTITUTION APOSTOLIQUE SACRAMENTUM ORDINIS 1948 (S.S Pie XII ) Empty Re: CONSTITUTION APOSTOLIQUE SACRAMENTUM ORDINIS 1948 (S.S Pie XII )

Message par chouan Sam 4 Fév - 14:20

ORDINATIONS ANGLICANES.

En 1896, des circonstances sur lesquelles nous aurons à revenir attirèrent l’attention de Léon XIII sur ces revendications anglicanes; en conséquence il donna ordre à une Commission d’enquête d’entreprendre une étude approfondie du sujet. Les conclusion auxquelles elle arriva l’amenèrent à publier dans l’automne de cette même année la bulle Apostolicae curae ( bulle dogmatique ), par laquelle il confirmait les résultats de l’examen qu’il avait fait faire, et déclarait “définitivement et irréformablement” la nullité absolue des ordres en question.

Introduction de l’Ordinal d’Edouard VI (1550) .

Passons donc à cet Ordinal, qui fut arbitraire que les autres livres liturgiques. En Janvier 1550, le Parlement vota un Acte approuvant d’avance un ordinal nouveau, qui devait être rédigé << par six prélat et six autres hommes du Royaume, instruits dans la loi de Dieu >>, dont les noms sont inconnus. Le livre était imprimé et prêt à servir au début du printemps de 1550. Pendant quelque temps, il resta à l’état de fascicule séparé, distinct du Prayer Book; mais dès lors on en faisait usage pour les ordinations quand elles avaient lieu.

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En 1552, quand le deuxième Prayer Book vit le jour, le nouvel Ordinal y fut inséré comme une partie, avec une ou deux modifications de texte sans importance décisive, quoiqu’elles accusent encore un progrès dans le sens Protestantisme. Mais avant de chercher à déterminer la nature du nouvel Ordinal, demandons-nous à quel besoin il prétendait réponde.

Innocent I er.

Ainsi il suffira de consulter le rite romain lui-même , pour se rendre compte de tous les points sur lesquels ce nouveau rite d’Edouard VI, qui de nos jours encore forme toute la substance du culte anglican, a rompu avec les anciennes formes liturgiques de l’Église universelle.

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Voilà , posé par un Pape écrivant au début du cinquième siècles ce principe que nul changement ne doit se faire sans la sanction de l’autorité, dans les usages que, dès leurs premiers commencements, toutes les églises d’Occident ont reçus de Rome. Nous pouvons donc juger par ses paroles de ce qu’on aurait pensé au début du cinquième siècle d’une église locale qui aurait prétendu abandonner purement et simplement les formes d’ordre de l’Église d’Occident, pour leur substituent comme nous verrons que cela s’est fait, l’élucubration toute fraiche de quelques personnages inconnus et dénués de toute autorité ecclésiastique.

Type commun à toutes les formes d’ordination. – Ce serait nous égarer que d’esquisser ici l’histoire de l’évolution des rites sacramentaires dans l’Église; mais pour qu’on puisse juger de la forme anglicane, qu’on nous permette de citer comme terme de comparaison la forme de l’ordination sacerdotale telle qu’elle a existé dans l’Ordinal catholique depuis le XVI siècles tout ou moins, et telle qu’elle se trouve, conçue en terme identiques, dans les sacramentaires Gélasien, Léonin er Grégorien.

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Tournons-nous vers l’Orient. L’Euchologium de GOAR nous  fournit les rites d’ordinations de l’Église grecque orthodoxe , le Ritus Orientales de DENZINGER nous donnent les formes Maronites, Nestoriennes, Arméniennes et Coptes. Nous avons là toutes les formes dont on puisse prouver que l’Église catholique les ait jamais sanctionnées, soit en les employant  elle-mêmes , soit en acceptant les ordres conférés par leur moyen. Or ces formes, toutes diverses entre elles quant au détail des expressions, gardent toutes la même caractéristique essentielle : toutes désignent clairement le degré ou la fonction et demandent que le candidat y soit élevé avec les grâces nécessaires pour s’acquitter fidèlement de sa charge nouvelle.

Comme nous l’avons noté, ce qui est essentiel dans cette préface, c’est la désignation du degré ou de l’office auquel le candidat doit être élevé, ainsi que la requête officielle faite à Dieu de l’y promouvoir.

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Il existe bien encore une ou deux autres formes aberrantes : ce sont celles qu’on trouve dans les Constitution apostoliques, dans les Canons dits de saint Hippolyte et dans ce qu’on appelle le livre de prière de Sérapion. Là encore la forme des trois ordres est d’un type analogue, sauf que, dans le dernier de ces documents, la formule pour le presbytérat ne détermine pas clairement ce degré.

Toutes ces prières peuvent se grouper sous six chefs principaux. Prière de Sérapion évêque de Thmuis.

1. Anaphore eucharistique avec la bénédiction de l’huile et de l’eau, n. I, II, III, IV, V, VI.

2. Prières pour le baptême, n. VII, VIII, IX, X, XI.

3. Prières d’ordination, n. XII, XIII, XIV.

4. Bénédiction de l’huile pour le baptême, du chrême pour la confirmation, de l’huile pour les malades, du pain et de l’eau, n. XV, XVI, XVII.

5. Prière pour les morts, n. XVIII.

6. Prières avant l’anaphore, n. XIX, XX, XXI, XXII, XXIII, XXIV, XXV, XXVI, XXVII, XXVIII, XXIX, XXX.

Sérapion (surnommé « le Scolastique » selon saint Jérôme) fut évêque de la ville égyptienne de Thmuis, dans la province d'Augustamnique, au milieu du ive siècle, et écrivain religieux de langue grecque. Il est fêté le 21 mars.
Voilà donc, en son essence, le problème des ordres anglicans L’Ordinal employé pour cette cérémonie, c’était , ne l’oublions pas, l’ordinal d’Edouard VI, dont nous avons examiné la nature , fournissait-il une forme d’ordination valide ?...


Rejet formel et absolu de ces ordres par le Saint-Siège sous Marie Tudor. – Après avoir ainsi défini le problème , voyons d’abord quelle a été, à l’égard de ces ordres anglicans, l’attitude des autorités ecclésiastiques. Sur ce point, il n’y a place pour aucun doute : dès le début, les chefs de l’Église catholique regardèrent ces ordres comme invalides et nuls.

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La bulle de Paul IV ( Praeclara charissimi ), du 20 juin 1555, dans laquelle le Pape, répondant à une consultation de Pole , ratifie l’usage fait de leurs pouvoirs par le cardinal et ses suffragants et prend leurs actes à son propre compte; le bref ( Regimini universalis ) du même pontife, daté du 30 octobre 1555, et où il corrige un malentendu né à propos d’une phrase de la bulle Praeclara charissimi, précisément sur la question des ordres d’Edouard VI. Quand on rapproche les uns des autres tous ces passages, il devient tout à fait évident qu’il y avait à cette époque certains ministres du culte faisant fonction d’évêques, de prêtres, et de diacres, qui pouvaient désirer se réconcilier avec l’Église, mais dont les ordres étaient tenus pour invalides : et la causse de cette invalidité, c’était, à l’origine de ces ordres, la substitution d’une certaine forme ou d’un certain rite à la << forme de l’Église >>.  la forme qu’on lui oppose ne peut donc être que celle d’Edouard VI, qui avait, au su de tout le monde supplanté la forme traditionnelle propre à l’Église catholique. Telle est la conclusion très sage que tire la bulle Apostolicae curas.

Comme le note Léon XIII dans l’encyclique Apostolicae curae, c’est le jugement formulé dans ces lettres apostoliques de Jules III et de Paul IV qui fonda la pratique – toujours observée dans la suite – de réordonné sans condition tous les convertis venus des rangs du clergé anglican qui, en passant à l’Église catholique, désiraient entrer au service de ses autels.

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Si nous passons au règne d’Elisabeth, nous y voyons s’élever une question nouvelle : la hiérarchie constituée au début de ce règne, et en particulier Matthieu Parker qui en fut la source, possédaient-ils ou non le caractère épiscopal ? Nouvel examen officiel de l’ordinal anglican en 1685 et en 1704. Quant à la pensée qu’il développe ensuite, il nous suffira de la résumer : le défaut signalé dans la formule, dit-il en substance, ne se trouve pas réparé par les paroles qui la suivent immédiatement, et par lesquelles on donne à l’ordinand le pouvoir de prêcher, de remettre les péchés et d’administrer les sacrements : car ces pouvoirs purement secondaires ne sauraient être réellement conférés, dès là qu’on a délibérément supprimé le pouvoir essentiel et dont les autres ne sont que le complément.

Résumé de la conduite officielle de l’Église envers ces ordres. – Stade final (1896).

Cette histoire atteint son stade définitif avec les commissions d’enquête de 1896 et la publication, le 13 septembre de la même année, de la bulle Apostolicae curae, qui en fut la suite.[..] Elle aboutit à un jugement unanime des Cardinaux du Conseil suprême sur les deux propositions qu’on leur soumettait, à savoir : que << la question avait déjà été tranchée par le Saint-Siège en pleine connaissance de cause, et que cette nouvelle discutions et ce nouvel examen n’avaient servi qu’à mettre mieux en lumière la sagesse et le soin avec lesquels cette décision avait été prise >>

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Cette bulle <<Apostolicae curae >> expose donc en grand détail les raisons sur lesquelles ce jugement se fonde, ce qui est certainement un précieux avantage pour les apologistes qui ont à défendre au tribunal de la raison chrétienne cet acte du Saint-Siège. Elle considère d’abord la coutume établie et les prescriptions du Saint-Siège à l’égard des ordres anglicans, ainsi que les origines et l’autorité de cette coutume. Dans ce but, elle relate ce qui a été fait sous Marie Tudor par le Cardinal Pole agissant en vertu des pouvoirs qu’il tenait de Jules III, et expose comment ses actes furent ensuite ratifiés par Paul IV.  

Or dans l’Ordinal anglican la forme qui doit signifier le deuxième ordre du clergé et qui est : << Reçois le Saint-Esprit >> n’exprime certainement pas le saint ordre du Sacerdoce, ni la grâce et sa puissance, qui est principalement celle de consacrer et d’offrir le vrai corps et le vrai sang du Christ Notre-Seigneur. [..] La bulle n’ignore pas du reste l’addition : << pour l’office et l’œuvre de prêtre, ect., introduite en 1661, mais, déclare-t-elle, il n’y a pas en tenir compte puisque, quelle que puisse être sa valeur intrinsèque, elle est venue en tout cas cent ans trop tard.

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L’ensemble du rite essentiel est contenue dans la synthèse de leur matière et de leur forme, mais exprimée par leur forme, puisque la matière est dans le rite sacré l’élément indéterminé en lui-même et déterminable par les paroles qui l’accompagnent, et cela est spécialement clair dans l’ordination, où la matière est l’imposition des mains qui en soi ne signifie rien de défini, puisqu’elle sert pour des ordres divers et même pour la confirmation. << Reçois le Saint-Esprit.. >> est en soit-même une forme complètement indéterminé !..

De même pour le rite de consécration épiscopale : non seulement il lui manque , pour accompagner l’imposition des mains , une forme qui indique  le nom ou la nature propre de l’épiscopat , mais cette omission ne peut être suppléée par la prière : Dieu Tout-Puissant qui précède, parce que de celle-ci les Réformateurs ont enlevé les mots qui dénotaient le Summum Sacerdotium, sans compter que l’épiscopat étant la plénitude du sacerdoce, il serait inconcevable qu’il putt être conféré par un rite qui ne conférait pas le sacerdoce lui-même.

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la bulle concluent que le rite ainsi constitué : << ab origine ducto vitio si valere ad usum ordinationum minime potuit, nequaquam decursu aetatum, cum tale ipsum permanserit, futurum fuit ut valeret. >>

Que nous pouvons résumer ainsi : Si dès le début il était conduit par un vice, s'il ne pouvait pas du tout être utiliser pour les ordinations, il n'était nullement possible dans le cours des âges, quand il continuait à l'être, qu'il pût être capable de les utiliser.

<< formula Accipe Spiritum Sanctum, qui Spiritus cum gratia nimirum sacramenti in animam infunditur, minimeque constant illa verba ad officium et opus presbyteri vel episcopis, ac similia quae restant nomina, sine re quam instituit Christus. >>

La formule Recevez le Saint-Esprit, lequel Esprit, avec la grâce du sacrement, est infusé dans l'âme, et ces mots ne sont en aucun cas pertinents pour la fonction et l’office d'un prêtre ou d'évêques, et des noms similaires qui restent, sans le chose que Christ a instituée.



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CONSTITUTION APOSTOLIQUE SACRAMENTUM ORDINIS 1948 (S.S Pie XII ) Empty Re: CONSTITUTION APOSTOLIQUE SACRAMENTUM ORDINIS 1948 (S.S Pie XII )

Message par chouan Jeu 9 Fév - 15:18

Voici la formule essentielle des anglicans ( Eduardo VI ) concernent l'épiscopat. Forma ordinationis episcopalis his continetur verbis :


<< Accipe Spiritum S., et memento ut resuscites gratiam Dei, quae est in te per impositionem manuum. No enim dedit nobis Deus spiritum timoris, sed virtutis et dilectionis et sobrietatis. >>

Synopsis Théologigiae Dogmaticae  Ad usum Seminariorum, 1906 – AD. Tanquerey –  t.II. De Ordine.p. 617,18

Dont nous pouvons traduire :  << Recevez le Saint-Esprit et souvenez-vous de ressusciter la grâce de Dieu qui est en vous par l'imposition des mains. Car Dieu ne nous a pas donné un esprit de crainte, mais de puissance, d'amour et de sobriété.>>

Cette formule essentielle est complétement indéterminée !..

Les ordres anglicans ont été déclarés absolument nuls et sans effets à cause du défaut de la forme dans le rite et du défaut d'intention dans le ministre. Du rite anglican on a soigneusement écarté tout ce qui fait ressortir la dignité et la mission du sacerdoce dans le rite catholique.

LES SACREMENTS EXPLIQUÉS, D'APRÈS LA DOCTRINE ET LES ENSEIGNEMENTS DE L’ÉGLISE CATHOLIQUE - R. P. Arthur Devine - Ouvrage Traduit avec l'Autorisation de l'Auteur Par l'abbé C. MAILLET - Approuvé par S. G. Monseigneur l'Évêque de Belley - (Nihil obstat, Imprimatur, 1900 ) - Le Sacrement de l'Ordre - Chap I. §6 Forme. p.519

En effet, nous ne pouvons pas savoir si il est question soit du Diaconat ou soit du Presbyte ou de l’Episcopat voir du sacrement de confirmation qui est aussi par l'imposition des mains  !??...

Versus :

Pie XII  Constitution Apostolique Sacramentum Ordinis. Sur le sacrement de l'ordre

1° « Répandez sur lui, nous vous en supplions, Seigneur, l’Esprit-Saint ; qu’il le fortifie par les sept dons de votre grâce pour qu’il remplisse avec fidélité votre ministère ».

2° « Donnez, nous vous en supplions, Père tout-puissant, à votre serviteur ici présent la dignité du sacerdoce ; renouvelez dans son coeur l’esprit de sainteté, afin qu’il exerce cette onction du second Ordre [de la hiérarchie] que vous lui confiez et que l’exemple de sa vie corrige les mœurs ».

« Donnez à votre prêtre la plénitude de votre ministère, et, paré des ornements de l’honneur le plus haut, sanctifiez-le par la rosée de l’onction céleste ».

Voir D.C., t. XLII, col. 681–682, la traduction française de ce document.

L’opinion qui, s’inspirant de l’antiquité chrétienne et de la liturgie, n’admettait qu’un seul rite essentiel, l’imposition des mains avec l’invocation du Saint-Esprit, avait fini par rallier la grande majorité des théologiens. Il est évident que depuis la présente Constitution apostolique, elle est la seule thèse autorisée.



Quare Ecclesia quamvis substantiam sacramentorum a Christo Domino stabilitam mutare non possit, tamen in ipsorum dispensatione circa accidentalia in caeremoniis et ritibus et formulis ea statuere et mutare pro sua potestate valet, quae suscipientium utilitati et venerationi sacramentorum magis expedire iudicat.

IUS CANONICUM – P. Francisco Xav. Wernz S.I AD P. Petri Vidal S.I – CODICIS NORMAM EXACTUM – ROMAE APUD AEDES UNIVERSITATIS GREGORIANAE -  t.I, –De Rebus - Titulus I. p.30


En substance :

Par conséquent, bien que l'Église ne puisse pas changer la substance des sacrements établis par le Christ Seigneur, pourtant, dans leur propre dispense concernant les altérations dans les cérémonies, les rites et les formules, elle est capable de les établir et de les changer selon son pouvoir, qu'elle juge le plus opportun pour le bénéfice de ceux qui les reçoivent et pour la vénération des sacrements.


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CONSTITUTION APOSTOLIQUE SACRAMENTUM ORDINIS 1948 (S.S Pie XII ) Empty Re: CONSTITUTION APOSTOLIQUE SACRAMENTUM ORDINIS 1948 (S.S Pie XII )

Message par chouan Lun 13 Fév - 18:44

Réforme de la formule 1968 dite Paul VI  - La forme essentielle est mise entre parenthèse et en rouge. -  La prière d’ordination d’un évêque :

Dieu et Père de Jésus-Christ notre Seigneur, Père plein de tendresse, Dieu de qui vient tout réconfort, Toi qui es au plus haut des cieux et qui regardes les plus humbles, Toi qui connais toutes choses avant même qu’elles soient, tout au long de l’ancienne Alliance, tu commençais à donner forme à ton Église par ta parole de grâce ; dès l’origine, tu as destiné le peuple issu d’Abraham à devenir un peuple saint ; tu as institué des chefs et des prêtres et toujours pourvu au service de ton sanctuaire, car, depuis la création du monde, tu veux trouver ta gloire dans les hommes que tu choisis.


<< Et maintenant, Seigneur, répands sur celui que tu as choisi, la force qui vient de toi, l’Esprit souverain que tu as donné à ton Fils bien-aimé, Jésus-Christ, l’Esprit qu’il a lui-même communiqué aux saints Apôtres qui établirent l’Église en chaque lieu comme ton sanctuaire, à la louange incessante et à la gloire de ton Nom. >>


Père, toi qui connais le cœur de chacun, donne à celui que tu as choisi pour l’épiscopat de remplir sans défaillance la fonction de grand prêtre et de pasteur de ton peuple saint en te servant jour et nuit.

Qu’il s’emploie sans relâche à intercéder auprès de toi et à te présenter l’offrande de ton Église.

Accorde-lui, par la force de l’Esprit qui donne le sacerdoce,le pouvoir de remettre les péchés ainsi que tu l’as commandé ; Qu’il répartisse les ministères comme tu l’as disposé toi-même,et qu’il délie de tout lien avec l’autorité que tu as confiée aux Apôtres.

Que sa bonté et la pureté de son cœur fassent de sa vie un sacrifice qui te plaise.

Par ton Fils, Jésus Christ, par qui te sont rendus, à toi, notre Père, la gloire, l’honneur et la puissance, avec l’Esprit-Saint dans la sainte Église, maintenant et pour les siècles des siècles.

Amen  

<< Pontifical romain pour l’ordination de l’évêque, des prêtres, des diacres, Desclée/Mame, 1996, p. 39-41 >>



C'est pour marquer leur souveraineté spirituelle dans le royaume de Jésus-Christ, que les évêques portent la mitre sur leur tête.

INSTRUCTIONS SUR LE RITUEL,  Monseigneur Louis-Albert JOLY de CHOIN, Evêque de Toulon, Chez J. PETIT , Imprimeur-Libraire , Grand'rue, 1819 -t.II. p.186



https://www.vatican.va/content/paul-vi/la/apost_constitutions/documents/hf_p-vi_apc_19680618_pontificalis-romani.html

ébauche de conclusion :

Ce qui est essentiel dans ces préfaces, c’est la désignation symbolique du degré ou de l’office auquel le candidat doit être élevé et l'invocation au Saint-Esprit.

Formule de Pie XII :

<< Donnez à votre prêtre la plénitude de votre ministère  (c-à-d la plénitude du sacerdoce ) ................. sanctifiez-le par la rosée de l’onction céleste ( c-à-d du Saint-Esprit )  >>

Formule issue de la réforme de 1968 :

<< ..l’Esprit souverain que tu as donné à ton Fils bien-aimé, Jésus-Christ, l’Esprit qu’il a lui-même communiqué aux saints Apôtres qui établirent l’Église en chaque lieu comme ton sanctuaire.... >>


La forme devrait indiquer l'ordre particulier qui est conféré, ou faire mention des pouvoirs que donne cet ordre.

LES SACREMENTS EXPLIQUÉS, D'APRÈS LA DOCTRINE ET LES ENSEIGNEMENTS DE L’ÉGLISE CATHOLIQUE - R. P. Arthur Devine - Ouvrage Traduit avec l'Autorisation de l'Auteur Par l'abbé C. MAILLET - Approuvé par S. G. Monseigneur l'Évêque de Belley - (Nihil obstat, Imprimatur, 1900 ) - Le Sacrement de l'Ordre - Chap I. §6 Forme. p.519  


La Bulle Apostolicae curae 1896.

[...]

.... une forme qui indique le nom ou la nature propre de l'épiscopat ....


Dictionnaire Apologétique de la Foi Catholique - R.P Adhémar d’Alès, G. Beauchesne, 1909 - Tome III - col. 1221  


Car Jésus-Christ ne conféra pas la prêtrise à ses Apôtres en les faisant passer successivement, comme il se pratique aujourd'hui, par tous les degrés qui conduisent au faite du sacerdoce, mais comme Dieu, quand il créa le premier père de la race humaine, le fit sortir immédiatement de ses mains avec toute la perfection de sa nature, de même lorsque Jésus-Christ voulut réparer ce monde déchu et former son Église, il conféra immédiatement à ses Apôtres, qui devaient être les pères et les fondateurs d'un peuple nouveau, toute la plénitude du sacerdoce.  .


2° Épiscopat.

Les évêques successeurs des apôtres, non dans leur apostolat qui était personnel, mais dans leur épiscopat qui était transmissible, ont le pouvoir propre et ordinaire de régir personnellement le diocèse confié à leurs soins.

MANUEL DE DROIT PUBLIC ECCLÉSIASTIQUE – François VERDIER, Prêtre – Supérieur du Grand Séminaire de Montpellier – Approbation ; Marie-Anatole de CABRIERES, Évêque de Montpelier - A. FIAT, i. p.d.l.m, Supérieur Général Congrégation de la Mission dite des Lazaristes – IMPRIMERIE DE LA MANUFACTURE DE LA CHARITÉ 1898 – 1ère Partie, Titre Premier. Chap. III.p.84


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CONSTITUTION APOSTOLIQUE SACRAMENTUM ORDINIS 1948 (S.S Pie XII ) Empty Re: CONSTITUTION APOSTOLIQUE SACRAMENTUM ORDINIS 1948 (S.S Pie XII )

Message par chouan Mer 15 Fév - 6:59

Abbés J.M.A Vacant & Eugène Mangenot - Dictionnaire de Théologie catholique, Tome XI, (Paris, Letouzey et Ané, 1932), col. 1206,a écrit:

Si donc nous voulons savoir ce qu'était primitivement le rite sacré par lequel fut conféré l’ordre, c’est aux apôtres et à la primitive Église qu'il le faut demander. Ce rite a certainement été employé conformément à la volonté de Jésus-Christ qui, avant de remonter au ciel, l’aura indiqué tout au moins d’une manière générale.

La conclusion est celle-là même qu’a formulée le cardinal van Rossum, à savoir qu’au IVe siècle soit des enseignements des Pères, soit des documents liturgiques, soit des faits historiques, il résulte que le rite de l’ordination est uniquement l'imposition des mains et la prière qui y est jointe.

Abbés J.M.A Vacant & Eugène Mangenot - Dictionnaire de Théologie catholique, Tome XI, (Paris, Letouzey et Ané, 1932), col. 1331,a écrit:

La notion d’essence d’un sacrement, que ce soit l’ordre ou tout autre, comporte donc nécessairement une certaine relativité: il appartient à l’Église, gardienne des sacrements, d’en fixer officiellement les bornes, et ces bornes ne sont pas nécessairement partout et toujours les mêmes à travers la diversité des temps et des lieux. Sera valide le sacrement déclaré tel par l’Église, à laquelle appartient l’appréciation des conditions concrètes et de leur conformité à l'institution du Christ. Cette appréciation peut, dans une certaine mesure, varier selon les temps et les lieux... Le sacrement de l’ordre n’est pas le seul à propos duquel nous soyons amenés à la formuler.  

Théoriquement au moins, il ne répugne pas que certains rites, homologués par l'Église, constituent, relativement à certains temps et à certains lieux, l’essence du sacrement, tandis que d’autres rites, également homologués par l’Église, constitueront cette essence relativement à d’autres temps et à d’autres lieux.

Abbés J.M.A Vacant & Eugène Mangenot - Dictionnaire de Théologie catholique, Tome XI, (Paris, Letouzey et Ané, 1932), col. 1247,a écrit:


1) Discipline liturgique. — Le plus ancien « rituel » (si l’on peut se servir de ce terme) est un petit livre disciplinaire auquel on avait donné le nom de Constitutiones Ecclesiæ ægyptiacæ (Ægyptische Kir- chenordnung, Ordonnance ecclésiastique égyptienne), parce que c’est en Égypte surtout et en Éthiopie qu’il a été répandu. Son origine cependant est romaine, son auteur serait saint Hippolyte et son vrai nom, Tradition apostolique. Les Canons d'Hippolyte, les Constitutiones per Hippolytum ou Abrégé (Epitome) du vrai livre des Constitutions apostoliques,le vrai livre des Constitutions apostoliques, le Testament de Notre-Seigneur s'inspirent tous de manière plus ou moins directe de la Tradition apostolique et s’échelonnent depuis la fin du IIIe jusqu’au v° siècle. Ils permettent de suivre les modifications introduites dans le cérémonial. Il est d’ailleurs naturel de penser, avec Mgr Duchesne, Origines du culte chrétien, 5° édi- tion, p. 544, que le texte d'Hippolyte devait refléter l'usage romain, et que ses versions copte ou éthiopienne ont été corrigées suivant l’usage alexandrin.

Sur les données générales de ces livres, relativement à l’imposition des mains dans l’ordination, voir IMPOSITION DES MAINS, Col. 1333-1334. Pour compléter les indications qu’on trouve à cette référence, nous résumerons ici l'exposé qu'a fait de cette liturgie J. Tixeront, L'ordre et les ordinations, p.112 sq.

a. Ordination de l’évêque. — Elle a lieu le dimanche, devant le peuple réuni et avec le concours du presbyterium et des évêques présents. Une première imposition des mains est faite par les évêques seuls : tous prient en silence. W. H. Frere a soupçonné dans cette première imposition des mains le seul rite primitivement essentiel ; cf. Æarly forms of ordination dans les Essays de H. B. Swete, p. 275, 308. Mais cette assertion semble difficilement acceptable puisque les Constitutions apostoliques et les Canons d’'Hippolyte l’ont abrogée (voir plus loin), et que les fragments de la Tradition édités par Hauler (version latine, 1, 1-3) la présentent comme une simple prière préparatoire. Vient ensuite le rite de l’ordination proprement dite. Un des évêques présents, sur l’invitation des autres, impose la main sur l’ordinand et récite la prière suivante, invocation au Saint-Esprit. La traduction a été faite sur le texte grec qui est conservé par l’Epitome :

« O Dieu et Père de Notre-Seigneur Jésus-Christ, Père des miséricordes et Dieu de toute consolation, qui demeures dans les hauteurs et considères ce qui est en bas, qui connais toutes choses avant qu’elles n'arrivent; toi qui es l’auteur de l’ordonnance de l’Église par la parole de ta grâce; qui as prédestiné dès le principe la famille juste d'Abraham, établissant des chefs et des prêtres, et ne laissant pas sans ministère ton sanctuaire; qui, depuis la création du monde, t’es plu à être glorifié dans ceux que tu as choisis, répands maintenant la puissance — qui vient de toi — de l'Esprit directeur (variante : que tu as donné à ton Fils bien-aimé, qu'il a communiqué aux) dont, par ton enfant bien-aimé Jésus-Christ, tu as gratifié tes saints apôtres qui ont fondé l’Église, à la place de ton sanctuaire, pour la gloire et l’incessante louange de ton nom. Toi qui connais tous les cœurs, donne à ce tien serviteur que tu as choisi pour l’épiscopat (εἰς ἐπισχοπήν) de paître ton troupeau saint, et de remplir pour toi ses fonctions de grand-prêtre (ἀρχιερατεύειν) sans reproche, te servant (λειτουργοῦντα) jour et nuit; de paraître sans cesse devant ta face en propitiateur, et de t’offrir les dons de la sainte Église; et par l'esprit du souverain sacerdoce, d’avoir le pouvoir de remettre les péchés, suivant ton commandement, de conférer les fonctions ecclésiastiques ? (διδόναι χλήρους) suivant ton ordre, et de délier tout lien, suivant le pouvoir que tu as donné aux apôtres; et de te plaire dans la douceur et la pureté du cœur, en t’offrant une odeur de suavité; par ton enfant Jésus-Christ Notre-Seigneur, avec qui soit à toi gloire, puissance, honneur avec le Saint-Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il. »

Tel est l’essentiel de la consécration épiscopale : elle s’achève par la célébration des saints mystères. On a remarqué la variante : le texte entre parenthèses appartient au latin et s’est conservé dans l’éthiopien, les Constitutions apostoliques et le Testament. Il ἃ toute chance d’être la leçon primitive.

La réforme de la formule introduite par Montini dit (Paul VI) en 1968 est une reprise de la formule issue d'un Rite Primitif d'ordination épiscopal. A noter par ailleurs, qu'il a repris la variante latine qui est dans la parenthèse. D'ailleurs , Mr Antony Cekada en convient à l'époque dans son Un bref résumé du Problème : Le Rite de la consécration épiscopale de 1968:

<< (3) Divers textes anciens (Hippolyte, les Constitutions apostoliques, et le Testament de Notre-Seigneur) partagent quelques éléments avec la Préface consécratoire de Paul VI qui enchâsse la
forme nouvelle ; le F. Pierre-Marie les invoque pour preuve de son affirmation de la validité de la nouvelle consécration épiscopale. Mais tous ces textes ont été «reconstitués», sont d’origine douteuse, ne peuvent constituer un usage liturgique réel avéré, ou soulèvent d’autres problèmes. Il n’existe aucune preuve qu’ils aient constitué des formes sacramentelles «acceptées et utilisées par l’Eglise en tant que telle» — >>

Source : http://www.a-c-r-f.com/principal.html

Ainsi que le moderniste qui a proposé à Montini la dite formule en question : Bernard Botte, O.S.B., Le mouvement liturgique. Témoignage Et Souvenirs ,1973

<< Je ne voyais pas le moyen de faire quelque chose de cohérent avec les deux parties disparates de la formule. Faudrait-il créer une nouvelle prière de toutes pièces ? Je m'en sentais bien incapable. Il est vrai qu'on trouverait aisément des amateurs pour faire la besogne, car il existe des gens qui croient avoir un charisme spécial pour composer des formules liturgiques. Mais je me méfie de ces amateurs. Ne serait-il pas plus raisonnable de chercher dans les rites orientaux une formule qui pourrait être adaptée ? Or l'examen des rites orientaux ramena mon attention sur un texte que je connaissais bien : la prière de la Tradition apostolique de saint Hippolyte. La première fois que je fis cette proposition à mes collaborateurs, ils me regardèrent d'un air incrédule. Ils trouvaient la formule d'Hippolyte excellente, mais ils ne croyaient pas qu'elle eût la moindre chance d'être retenue. Je leur dis alors que j'avais peut-être le moyen de la faire accepter. Si je m'étais arrêté à ce texte, ce n'était pas parce que je venais d'en faire une édition critique, mais parce que, en étudiant les rites orientaux, j'avais constaté que la formule était toujours vivante sous des formes plus évoluées. Ainsi dans le rite syrien, la prière pour l'ordination du patriarche n'était autre que celle du Testament de Notre-Seigneur, remaniement de la Tradition apostolique. De même dans le rite copte, la prière pour l'ordination de l'évêque est proche de celle des Constitutions apostoliques, autre remaniement du texte d'Hippolyte. On retrouvait partout les idées essentielles de la Tradition apostolique. En reprenant le vieux texte dans le rite romain, on affirmerait l'unité de vue de l'Orient et de l'Occident sur l'épiscopat. C'était un argument œcuménique. Il fut décisif. >>



Un point demeure ferme : c'est l'âge des Constitutions apostoliques, rédigées en Syrie vers l'an 400, selon les conclusions, aujourd'hui presque universellement admises de M. Funk.

LA THÉOLOGIE DE SAINT HIPPOLYTE - R.P Adhémar D'ALÈS - Gabriel BEAUCHESNE & Cie Éditeurs, 1906  - p.172  


Peu à peu, l’opinion qui, s’inspirant de l’antiquité chrétienne et de la liturgie, n’admettait qu’un seul rite essentiel, l’imposition des mains avec l’invocation du Saint-Esprit, avait fini par rallier la grande majorité des théologiens. Il est évident que depuis la présente Constitution apostolique de Pie XII, elle est la seule thèse autorisée.  
.


L'argument de tradition est présenté chez tous ces théologiens sous une forme identique. L’examen des textes anciens montre que, partout et toujours, la consécration épiscopale a été conféré par un rite sensible complété par les paroles du ministre. Toutes les formules en usages débutent par une invocation au Saint-Esprit et un rappel de l’Esprit conféré aux Apôtres. ( cf : Statuts apostoliques éthiopiens, canons d’Hippolyte, Didascalie des Apôtres. )

Revue des Sciences Religieuses, HUMBERT BOUËSSE, O.P.‎, t. 28, fascicule. 3 , 1954. p.245  

Pour l'ordre comme pour les autres sacrements, il suffit d'une union morale entre la matière et la forme.

Émile JOMBART, S. J - LE SACREMENT DE L'ORDRE - Notions Canoniques et morales - ÉDITIONS SPES, 1930 -p.107

...............................


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CONSTITUTION APOSTOLIQUE SACRAMENTUM ORDINIS 1948 (S.S Pie XII ) Empty Re: CONSTITUTION APOSTOLIQUE SACRAMENTUM ORDINIS 1948 (S.S Pie XII )

Message par chouan Jeu 23 Fév - 16:56

Toutefois, le concile de Florence, ayant indiqué la tradition des instruments, quelle est la porté de la décision de Pie XII ?

L'idée et l'intention du Souverain Pontife, écrit le P. Hurth, n'a été nullement de donner une approbation d'ensemble à la thèse selon laquelle la matière et la forme dans ces sacrements (épiscopat, presbytérat, diaconat) seraient la seul imposition des mains avec les paroles qui en déterminent le sens. L'idée du Pape est de prévenir ou de résoudre la difficulté qu'on pourrait soulever à propos du décret pro Armeni... Et la conclusion de la Constitution apostolique est que ni par un argument interne (tiré de la nature des choses), ni par un argument externe (l'autorité du concile) et même dans l'idée du concile, la tradition des instruments ne saurait être dite requise de par la volonté du Christ pour la substance et la validité du sacrement de l'Ordre (n. 9)

Le P. Hurth étudie ensuite les dispositions prises par le Souverain Pontife. Disposition prises en vertu d'une autorité souveraine : declaramus, et si c'est nécessaire, decernimus et disponimus (n° 12). Disposition positive d'abord. Sont proclamées pour la validité du sacrement de l'Ordre, comme matière nécessaire et suffisante, la seul imposition des mains, et comme forme nécessaire et suffisante, les paroles accompagnant cette imposition. La Constitution n'examine pas si l'imposition des mains vient de l'institution même du Christ ou d'une institution apostolique; elle énonce un fait : l'imposition des mains est matière nécessaire et suffisante. Quant à la forme, plusieurs paroles pouvant exprimer suffisamment le sens voulu par le Christ, l’Église a du choisir : il suffit que, dans les paroles choisies, "le sens déterminé par le Christ lui-même soit fidèlement gardé et précisé" (n° 13). Disposition négative ensuite : aucune autre matière n'est requise (n° 14). Quant aux doutes et anxiétés de conscience occasionnés par la tradition des instrument, désormais ils n'auront plus lieu de se produire; pour le passé, les opinions demeurent plausibles (n° 15).

[...]

Nous avons tenu à résumer objectivement ce commentaire très autorisé.


L'AMI DU CLERGÉ - REVUE DE TOUTES LES QUESTIONS ECCLESIASTIQUES - LANGRES, Imprimerie de l'Ami du Clergé - t. 59  ( Janvier à Décembre 1949 ) - Doctrine - p. 383  

Bien que cette Constitution de Pie XII ne concernent que l’Église Latine, le P. Hurth fait observer en terminant que l'obligation d'accepter toutes les dispositions de la Constitution incombait à tous les fidèles (omnibus christifidelibus) sans exception. Car, cette constitution est couverte par l'infaillibilité Pontificale. C'est d'après les Actes préparatoires à la Constitution pontificale que le P. Hurth compose son commentaire. Le point de départ de la Constitution remonte au début du siècle, à la rédaction du Code, dans lequel on voulait insérer un canon relatif à la manière de suppléer ou même de réitérer des rites essentiels omis dans l'ordination (n° 1). Les membres de la Commission n'ayant pu s'entendre, quatre questions avaient été posées au pape saint Pie X, qui les renvoya au Saint-Office à fin d'examen et de solution.


Dernière édition par chouan le Mar 14 Mar - 8:28, édité 1 fois
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CONSTITUTION APOSTOLIQUE SACRAMENTUM ORDINIS 1948 (S.S Pie XII ) Empty Re: CONSTITUTION APOSTOLIQUE SACRAMENTUM ORDINIS 1948 (S.S Pie XII )

Message par chouan Lun 27 Fév - 8:28

Une reconstitution en latin du texte entier surtout d'après la version sahidique, et dans Mgr Duchesne, Origines du Culte Chrétien, 5e édit., Paris , 1920, P. 543 et suiv., une reconstitution plus sur, en grec et en latin, de la partie du document qui concerne les ordinations et l'initiation chrétienne. Pour trouver un cérémonial plus explicite, il faut arriver à ce que j'appelle, d'un nom un peu ambitieux, le plus ancien rituel des ordinations. Les Livres de ce genre, remarque Mgr Duchesne, sont sans cesse exposés aux retouches, parce qu'on veut les mettre en harmonie avec le cérémonial actuel.

Quoi qu'il en soit, le plus ancien écrit ou nous trouvons ce rituel est un petit livret disciplinaire, auquel on a donné jusqu'ici le titre de Constitution de l’Église d’Égypte ( Constitution ecclesiae aegyptiacae ), parce que c'est surtout en Égypte et en Éthiopie que le livre a été répandu, mais dont l'origine doit être cherchée à Rome. Le vrai auteur en serait saint Hippolyte, le docteur et martyr romain mort en 235, et le vrai titre Tradition apostolique, qui est le titre d'un des ouvrages attribués à saint Hippolyte par le catalogue gravé sur la statue du Latran.

Voici donc un premier document bien situé et daté : saint Hippolyte nous présenterait, dans sa Tradition apostolique, le plus ancien rituel connu des ordinations. Malheureusement, le texte original de cette Tradition a presque totalement disparu. Nous possédons seulement des fragments assez importants d'une version latine, et des versions copte (sahidique et bohairique), arabe et éthiopienne. Cette dernière seule est complète.

Mais la Tradition apostoliques n'est pas le seul écrit qui contienne le rituel dont nous parlons. De la Tradition apostolique il a passé dans tout un groupe de documents qui sont plus ou moins dérivés d'elle. Ce sont d'abord les Canons d'Hippolyte, au nombre de trente-huit en deux cent soixante et un numéros, que l'on ne possède plus qu'en arabe et en éthiopien, mais qui ne sont pas l’œuvre du docteur dont ils portent le nom. Puis, les Constitutiones per hippolytum ou Abrégé (Epitome) du VIIIe livre des Constitutions apostoliques. Puis, le VIIIe livre lui-même des Constitutions apostoliques. Puis, le testament de Notre-Seigneur, en syriaque (I, 20-47); et enfin l'Octateuque de Clément, dont les deux premiers livres reproduisent le Testament et la Tradition.

c'est divers écrits s'échelonnent, comme je l'ai remarqué, depuis le début du IIIe jusqu'au Ve siècle; et ils nous permettent donc de suivre les modifications introduites successivement dans notre cérémonial. Mais il est d'ailleurs naturel de penser, comme le remarque Mgr Duchesne, que le texte d'Hippolyte devait refléter l'usage romain, comme les versions copte et éthiopienne ont du être corrigées suivant l'usage alexandrin.


J. TIXERONT - L'ORDRE ET LES ORDINATIONS - Étude De Théologie Historique - ( Nihil Obstat, Imprimatur, 1925 ) - Librairie Victor Lecoffre J. Gabalda, Éditeur - pp.110 à 112  

Des lors, l'idée d'une vertu rémissive de tous les péchés, inhérent à l'acte du martyre, se traduisait même dans la législation de l’Église. Les Canons d'Hippolyte, rédigés sans doute à une époque postérieure, mais reflétant des institutions très primitives, en font foi.

DICTIONNAIRE APOLOGÉTIQUE DE LA FOI CATHOLIQUE - Contenant les preuves de la Vérité de la Religion, sous la Direction de A.D’ALES,Professeur a l’institut Catholique de PARIS - ( 1911-1931 ) - Avec la collaboration de grand nombre de Savants Catholiques - Précédée d’une Lettre de Son Em. le Card. GASPARRI, Dal Vaticano, le 10 septembre 1929.Imprimatur Parisiis,11 Januarli 1909, F. Faces,Vic.gen - GABRIEL BEAUCHESNE, ÉDITEUR - t.II. col.817  
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CONSTITUTION APOSTOLIQUE SACRAMENTUM ORDINIS 1948 (S.S Pie XII ) Empty Re: CONSTITUTION APOSTOLIQUE SACRAMENTUM ORDINIS 1948 (S.S Pie XII )

Message par chouan Dim 19 Mar - 14:06

La définition du Sacrement, se définit : un symbole ou signe efficace de la grâce. Or, d'après le témoignage de l'histoire, cette définition a été obtenue par la juxtaposition de deux concepts philosophiques : le concept de signe, de symbole, emprunté par Origène et par S. Augustin à la philosophie platonicienne; et celui de cause, introduite dans la définition par Pierre Lombard, et provenant de la philosophie aristotélicienne. C'est, en effet, P. Lombard qui a complété la formule augustinienne ( le sacrement est un signe de la grâce ) par l'addition de l'élément spécifique de la définition : le sacrement est, à la fois un signe et une cause de grâce. Cette définition n'a donc aucune valeur dogmatique, elle est le produit pur et simple d'une systématisation philosophique. Mais cette formule n'est pas pour cela dépourvue de valeur dogmatique. Elle est une expression exacte de la réalité sacramentelle. De tout temps, en effet, le symbolisme des rites chrétiens a été entrevu. S Paul a considéré l'ablution baptismale comme le symbole de la mort et de la résurrection dans le Christ - ( Rom., VI, 4-11 )  

Remarquons, tout d'abord, que l’Église n'a jamais défini que le rite sacramentel se composât de matière et de forme. Le Décret aux Arméniens l'affirme, il est vrai, mais cette instruction donnée à une Église orientale ne présente pas les caractères d'un document ex cathedra. Le concile de Trente, bien qu'il se soit conformé à l'usage des écoles, en usant, pour ses définitions des expressions matière et forme, n'a cependant pas déclaré, dans un décret irréformable, que les sacrements, à l'instar des corps physiques, fussent composés de matière et de forme. La foi du catholique n'est donc pas liée à la théorie hylémorphique du sacrement; mais les documents de foi supposent que le rite sacramentel consiste dans un geste accompagné d'une formule. [...] Qu'on ne dise donc plus que la théorie de la matière et de la forme fait partie intégrante du dogme !

DICTIONNAIRE APOLOGÉTIQUE DE LA FOI CATHOLIQUE - Contenant les preuves de la Vérité de la Religion, sous la Direction de A.D’ALES,Professeur a l’institut Catholique de PARIS - ( 1911-1931 ) - Avec la collaboration de grand nombre de Savants Catholiques - Précédée d’une Lettre de Son Em. le Card. GASPARRI, Dal Vaticano, le 10 septembre 1929.Imprimatur Parisiis,11 Januarli 1909, F. Faces,Vic.gen - GABRIEL BEAUCHESNE, ÉDITEUR - t.IV. col.1069  

D'ailleurs, personne ne doit trouver mauvais que la théologie catholique continue à appeler matière et forme les deux élément du rite sacramentel. Les analogies que l'on découvre entre l'hylémorphisme aristotélicien et la constitution traditionnelle du sacrement, justifient pleinement cette terminologie au regard de la raison. Quant aux modifications que l'application de la théorie de la matière et de la forme fit subir à l'idée de sacrement, au XIIIe siècle, elles sont incontestables, mais elles n'ont rien d'illégitime. Sous l'influence de l'hylémorphisme sacramentaire, on ajouta aux prières anciennes de certains sacrements des formules plus expressives et plus capables de jouer le rôle de forme. De plus, on substitua des formules indicatives aux formules déprécatives en usage avant le XIIIe siècle. La formule d'absolution, qui était généralement déprécative avant le moyen âge , fut changé en une formule indicative.

Mais de telles variations des éléments constitutifs du rite sacramentel se trouvent à toutes les époques de l'histoire des sacrements. L’Église a le devoir de se conformer à l'institution du Christ, mais, dans les limites de cette institution, elle a reçu le pouvoir d'adapter les rites aux besoins actuels des fidèles, et la grâce du Christ est avec elle, pour qu'elle ne s'égare pas dans l'interprétation qu'elle donne à cette institution. De ce pouvoir et de cette grâce, l’Église a usé au moyen âge, comme au cours de tous les siècles. Sous l'influence de l'hylémorphisme sacramentaire toujours, quelques théologiens se firent une idée trop rigide du sacrement. Ils enseignèrent l'invariabilité absolue des matières et des formes, et crurent que les sacrements se composent d'éléments aussi invariables que ceux des corps physiques.

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Car, l'histoire l'atteste, les matières et les formes de tous les sacrements, y compris la forme du baptême ( Cf. Dictionnaire d'archéologie chrétienne et de liturgie, art. Baptême, fasc. XIII, col 336 n. ) ont subi certaines variations accidentelles. L'introduction de la théorie de la matière et de la forme dans la théologie des sacrements n'a donc pas été sans quelque inconvénient. Elle a pu donner naissance à des systèmes caducs. Mais l’Église n'a jamais consacré ces systèmes, que l'étude plus critique de l'histoire fait abandonner.

A l'occasion des controverses touchant l'administration de la Sainte Eucharistie sous une ou sous deux espèces, le Concile de Trente a, dans un décret dogmatique, affirmé le pouvoir que l’Église a toujours revendiqué de trancher avec autorité les débats relatifs à l'administration des sacrements à elle confiés par le Christ, pouvoir qui doit respecter la substance de l'institution, mais s'étend aux questions accidentelles. - Ce décret invite à distinguer de l'institution du Christ qui, par nature, est immuable, la détermination précise de la matière et de la forme, qui, sans détriment de la substance du rite, peut s'adapter aux temps et aux lieux. L'institution du Christ est un acte personnel et immédiat su Seigneur, à qui seul il appartient de lier la grâce divine à un rite sensible permanent. La détermination de la matière et de la forme in ultima specie a pu être abandonnée à l’Église, agissant à la fois comme interprète infaillible du Christ, pour marquer les bornes de son institution, et comme mandataire fidèle de sa volonté pour régler les modalités du rite, dans les limites de cette institution.

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CONSTITUTION APOSTOLIQUE SACRAMENTUM ORDINIS 1948 (S.S Pie XII ) Empty Re: CONSTITUTION APOSTOLIQUE SACRAMENTUM ORDINIS 1948 (S.S Pie XII )

Message par chouan Mar 21 Mar - 2:20

§ 2. - Le plus ancien rituel des ordinations.

Il est assez remarquable que les Pères apostoliques, là ou ils parlent de l'institution d’évêques, prêtres ou diacres, ne donnent aucun détail sur la manière dont ils étaient ordonnés : " Élisez-vous, dit la Didachè, des évêques et des diacres" Ils établirent, dit l’Épître de saint Clément en parlant des apôtres, leur premiers (convertis) comme évêques et diacres des futurs croyants ( XLII, 4 ). Pas un mot de plus. Mais, au IIIe siècle, nous voyons que l'épiscopat et le presbytérat sont toujours conférés par l'imposition des mains. [...] Remarquons cependant que, dans ces textes, il n'est pas question de prière ou de formule accompagnant le geste de l'imposition. [..] Pour trouver un cérémonial plus explicite, il faut arriver à ce que j'appelle,d'un nom un peu ambitieux, le plus ancien rituel des ordinations. [...] Quoi qu'il en soit, le plus ancien écrit ou nous trouvions ce rituel est un petit livret disciplinaire, auquel on a donné jusqu'ici le titre de Constitutions de l’Église d’Égypte. [..] Le vrai auteur en serait saint Hippolyte, le docteur et martyr romain mort en 235, et le vrai titre Tradition apostolique, qui est le titre d'un des ouvrages attribués à saint Hippolyte par le catalogue gravé sur la statue du Latran.

J. TIXERONT - L'ORDRE ET LES ORDINATIONS - Étude De Théologie Historique - ( Nihil Obstat, Imprimatur, 1925 ) - Librairie Victor Lecoffre J. Gabalda, Éditeur - pp.108 à 111  

(D.T.C ; t.XI. col. 1333) : On se souviendra d’ailleurs de la glose d’Innocent IV :

<< De ritu apostolico invenitur in epistola ad Timotheum, quod manus imponebani ordinandis, et quod orationes fundebant super eos. Aliam autem formam non invenimus ab eis servatam. Unde credimus quod nisi essent formæ postea inventæ, sufficeret ordinatori dicere : « Sis sacerdos » vel alia æquipollentia verba. Sed, subse- quentibus temporibus, formas quæ servantur Ecclesia ordinavit. >>

Dont nous pouvons traduire en substance :

"Du rite apostolique, nous trouvons dans la lettre à Timothée, qu'il imposait les mains au peuple pour l'ordination, et qu'il déversait des prières sur lui. Mais nous ne trouvons aucune autre forme conservée par eux. Nous pensons donc que s'il n'y avait pas eu de formes inventées plus tard, il aurait suffi que l'ordonnateur dise : « Sois prêtre » ou d'autres mots équivalents. Mais, dans les temps suivants, l'Église a ordonné les formulaires qui sont conservés." -

Ainsi, ne pas tomber dans L'erreur du raisonnement suivent  :  "La matière et la forme sont la substance du sacrement, donc, si l’Église y changeait quelque chose, elle changerait la substance même."


Il n'en est pas moins vrai que par bien des traits précis les canons d'Hippolyte rappellent la discipline occidentale au début du troisième siècles, telle qu'elle apparaît notamment chez Tertullien. Notons : la constitution de la hiérarchie ecclésiastique, comprenant aux trois degrés supérieurs des évêques, des prêtres et des diacres, admettant aussi des lecteurs, faisant une place dans l'Église aux veuves et aux vierges; les égards particuliers témoignés aux confesseurs, notamment pour le recrutement des clercs; les dispositions relatives au choix des évêques et à leur consécration ; l'usage de célébrer l'Eucharistie même en dehors du dimanche; le rite de la communion; les collectes pour les pauvres; l'agape, nettement distinguée de l'Eucharistie; l'administration de l'Eucharistie parles diacres, à défaut de prêtres; la concentration, entre les mains de l'évêque, de presque tout le ministère sacerdotal; diverses rencontres avec l'usage africain sur des points particuliers, tels que le voile des femmes, la couronne, le jeûne, les précautions matérielles dont en entourait l'Eucharistie, les heures canoniques de la prière, l'ablution avant la prière, le rituel du baptême.

LA THÉOLOGIE DE SAINT HIPPOLYTE - R.P Adhémar D'ALÈS - Gabriel BEAUCHESNE & Cie Éditeurs, 1906 - p.170  


St Hippolyte , fut évêque de la ville d'Aden, en Arabie, laquelle était aussi appelée anciennement le Port romain.


SAINT HIPPOLYTE, ÉVÊQUE.

Docteur de l’Église et martyr ( 251 ).

Cet illustre docteur de l’Église florissait au commencement du IIIe siècle. Saint Jérôme dit qu'il n'avait pu savoir de quelle ville il était évêque, mais Gélase, dans son livre des deux natures de Jésus-Christ, l'appelle métropolitain de l'Arabie. Il fut, au rapport de Photius, disciple de saint Irénée, ainsi que de Clément d'Alexandrie, et maître d'Origène. [...) Saint Jérôme appelle saint Hippolyte un homme très-saint et très-éloquent. Saint chrysostome et d'autre écrivains ecclésiastiques lui donnent les épithètes honorables de source de lumière, de témoin fidèle, de docteur très-saint, d'homme rempli de douceur et de charité.

Les Petits Bollandistes - Vies des Saints de l'Ancien et du Nouveau Testament - Mgr Paul Guérin - Bloud et Barral, Librairies 1880 - t.X.p.131


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CONSTITUTION APOSTOLIQUE SACRAMENTUM ORDINIS 1948 (S.S Pie XII ) Empty Re: CONSTITUTION APOSTOLIQUE SACRAMENTUM ORDINIS 1948 (S.S Pie XII )

Message par chouan Ven 1 Sep - 12:15

Le saint Synode - ( Concile de Trente ) - déclare... que les évêques, qui sont les successeurs des Apôtres, appartiennent en premier lieu à la hiérarchie et à l'Ordre, et qu'ils sont établis, comme dit l’Apôtre, par l'Esprit-Saint pour gouverner l’Église de Dieu et qu'ils sont supérieurs aux prêtres.

DICTIONNAIRE APOLOGÉTIQUE DE LA FOI CATHOLIQUE - Contenant les preuves de la Vérité de la Religion, sous la Direction de A.D’ALES,Professeur a l’institut Catholique de PARIS - ( 1911-1931 ) - Avec la collaboration de grand nombre de Savants Catholiques - Précédée d’une Lettre de Son Em. le Card. GASPARRI, Dal Vaticano, le 10 septembre 1929.Imprimatur Parisiis,11 Januarli 1909, F. Faces,Vic.gen - GABRIEL BEAUCHESNE, ÉDITEUR - t.I. col.1760 

Qui donne la grâce épiscopale, demande un ancien écrivain, est-ce Dieu ou l'homme ? Vous répondez sans doute : C'est Dieu. L'homme impose la mains et Dieu accorde la grâce. L'homme impose la droite suppliante; et Dieu, de sa droite puissante, donne sa bénédiction.

MANUEL DE LA RELIGION - R.P WILMERS, S. J. et R.P. A. LEHMKUHL S. J  - Traduit par l'abbé F. van Moorveld -  TURNHOUT, 1910 - t. V - De la Grâce et des Sacrements - p.204
 

La disposition immédiate à la grâce épiscopale qui est une grâce de dévouement au service de l’Église, dût-on en mourir, est la consécration de l'évêque à l’Église, telle l'obligation de l'époux envers son épouse, à la manière dont Jésus-Christ a aimé l’Église et l'a servie, a vécu , est mort pour elle. - "Cardinal Louis Billot : Car, la substance du sacrement c'est l'aptitude du rite à signifier la grâce, et non tel mode spéciale de signification." ( cf l'Ami du Clergé 28 Janvier 1936 - p.310 )


63. Character importat triplicel relationem.

Est signum gratiae cuius infusionem a Deo postulat :

[...]

3° Est signum configurativum Christo : sicut moneta configuratur regi cuius imaginem fert, ita character sacramentalis est participatio potestatis sacerdotalis est participatio potestatis sacerdotalis Christi, qua esse quod sacramenta habent effectum infrustrabilem, characterem indelebilem.


SUMMA THEOLOGIAE MORALIS -  AD MENTEM D. THOMAE ET AD NORMAM IURIS NOVI - BENEDICTUS HENRICUS MERKELBACH O. P. - t III. DE SACRAMENTIS. Tertias Pars. Caput II.p.61


"La Tonsure ne constitue nullement un Ordre, si elle donne part aux privilèges du for ecclésiastique et rend capable de juridiction, elle ne confère aucun pouvoir spirituel" - ( cf Le Gouvernement de l'Eglise - Droit Privé - Abbé Lafarge, 1901 -p.3 ).


R.P. Abbo et Hannan, The Sacred canons, t.I, p.354 a écrit:

Le terme "episcopus" dérive du grecque et signifie "inspecteur", "superviseur", "préfet", "surintendant". C'est, donc, un nom qui dérive de la charge (nomen operis) de l'évêque, et non pas un titre d'honneur (nomen honoris).

La Chair est le symbole de l'évêque, parce c'est là, ex cathedra, qu'il apparaît comme Docteur de son peuple, notamment comme le Docteur des mystères de la Foi et de la perfection Chrétienne.

Revue des Sciences Religieuses, HUMBERT BOUËSSE, O.P.‎, t. 28, fascicule. 3 , 1954 - p.378  

En acceptant, au jour de sa consécration, la << charge de l’Église à titre de chef >>, l'évêque s'engage par une obligation de soi perpétuelle à travailler au salut des âmes qui lui sont confiées, il s'engage ainsi à jouer un rôle d'agent de perfection spirituelle vis-à-vis de son troupeau, << forma gregis >>, principe d'unité, de vie et de perfectionnement.

HUMBERT BOUËSSE, O.P. - LE SACERDOCE CHRÉTIEN - Desclées De Brouwer, 1957 -p.144


Le Père Deviviers S.J., COURS D'APOLOGÉTIQUE CHRÉTIENNE OU EXPOSITIONS RAISONNÉE DES FONDEMENTS DE LA FOI, p.365-366 a écrit:


Quatrième note : L'Apostolicité

[...]

L'épiscopat est établi pour l'administration de l’Église, et l'évêque est chef de l’Église. Il faut donc qu'il ait des sujets. Mais on ne se donne pas à soi-même des sujets.  

.....................


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CONSTITUTION APOSTOLIQUE SACRAMENTUM ORDINIS 1948 (S.S Pie XII ) Empty Re: CONSTITUTION APOSTOLIQUE SACRAMENTUM ORDINIS 1948 (S.S Pie XII )

Message par chouan Lun 27 Nov - 15:06

Parlons d'abord de la transmission du sacrement de l'ordre. Sur ce point, la théologie catholique distingue deux effets de l'ordre; le premier, c'est le caractère ou pouvoir sacramentel; le second, c'est la grâce du sacrement. Pourvu qu'une ordination soit faite suivant la forme prescrite par l’Église, et avec l'intention de faire ce que fait l’Église, quelle que soit l'indignité du ministre ou celle du clerc ordonné, elle confère toujours le caractère sacramentel. Par suite, la transmission du pouvoir d'ordre peut se faire, d'une façon très véritable et complète, par l'intermédiaire d'une série continue de ministres indignes, schismatiques, hérétiques ou excommuniés. La raison en est que le sacrement de l'ordre produit, comme tous les autres, son effet ex opérée operato. De plus, il confère un caractère ou pouvoir, qui est indestructible et indépendant des dispositions du sujet. Quant à la grâce du sacrement, elle est donnée exclusivement à ceux qui reçoivent l'ordination dans les dispositions morales prescrites par les lois de Dieu et de l’Église.

[...]

Cette doctrine est la résultante de deux principes. D'une part elle affirme que l'efficacité des sacrements est objective, c'est-à-dire, quant à l'essentiel, indépendante des dispositions du ministre ou du sujet. En second lieu, elle proclame la subordination nécessaire du ministre et du sujet des sacrements, d'abord à Dieu et ensuite à l’Église.


LES RÉORDINATIONS -Étude sur le sacrement de l'Ordre - l'Abbé Louis SALTET , Professeur d'Histoire Ecclésiastique à l'Institut Catholique de Toulouse - Imprimatur, 1907 - LIBRAIRIE VICTOR LECOFFRE - p.4

Toutefois, il est clair que des deux principes ainsi combinés, c'est le premier, celui de l'efficacité objective des sacrements, qui a l'influence prépondérante ; la subordination du ministre à l’Église est maintenue dans la mesure la plus réduite possible. Mais, il est donc vrai que la doctrine sur les conditions de transmission du pouvoir d'ordre est la résultante de la combinaison de deux principes : celui de l’efficacité objective des sacrements, et celui de la subordination du ministre à l'Église.

Enfin on rappelle que la doctrine qui affirme la validité du baptême administré en dehors de l’Église, suivant la forme et l'intention prescrites, est une vérité de foi. La validité de la confirmation et de l'ordre, conférés dans les mêmes conditions, n'est pas définie : c'est une vérité proxima fidei.

LES RÉORDINATIONS -Étude sur le sacrement de l'Ordre - l'Abbé Louis SALTET , Professeur d'Histoire Ecclésiastique à l'Institut Catholique de Toulouse - Imprimatur, 1907 - LIBRAIRIE VICTOR LECOFFRE - p. 8  

Si cette dernière doctrine n'a pas été définie par le concile de Trente, comme la première , c'est à cause des hésitations et des désaccords partiels attestés, sur ce point, dans la tradition, par l'histoire de la théologie.
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CONSTITUTION APOSTOLIQUE SACRAMENTUM ORDINIS 1948 (S.S Pie XII ) Empty Re: CONSTITUTION APOSTOLIQUE SACRAMENTUM ORDINIS 1948 (S.S Pie XII )

Message par chouan Jeu 11 Jan - 4:39

Préface consécratoire solennelle pour l'ordination épiscopale usité avant la mutation verbale de Pie XII.

Quo facto solus consecrator dicit :


Propitiare, Domine, supplicationibus nostris, et inclinato super hunc famulum tuum cornu gratiae sacerdotalis benedictionis tuae in eum infunde virtetem. Per Dominum nostrum Jesum Christum Filium tuum, qui tecum vivit, et regnat in unitate Spiritus Sancti Deus.

DE SACRAMENTIS - CHRISTIANO PESCH S. J. - FRIBURGI BRISGOVIAE, 1900 - t. VII -p.285

Cela fessant référence à la Mitre dont les deux pointes, nommées cornes, qui se rejoignent à la base de la coiffe, symbolisent l’Ancien et le Nouveau Testament.

Mutation verbale - ( réforme ) - de Pie XII de la préface consécratoire solennelle pour l'ordination épiscopale par la Constitutioni Sacramentum Ordinis,1948 :


Ensuite il s'adresse seul à Dieu dans dans une préface solennelle. il y supplie le Seigneur en faveur de son serviteur, élu par Dieu au ministère du souverain sacerdoce : << Qu'il daigne lui accorder tout ce que figuraient les vêtements du Grand Prêtres de l'Ancienne Loi, dans la splendeur de l'or, l'éclat des pierres précieuses; que tout cela resplendisse dans ses mœurs et dans ces actes >>

La forme sacramentelle est sobre mais pleine :

« Achevez dans votre prêtre la suprématie de votre ministère, et, l'ayant paré des ornements de la dignité la plus haut, sanctifiez-le par la rosée de l’onction céleste »


HUMBERT BOUËSSE, O.P. - LE SACERDOCE CHRÉTIEN - Desclées De Brouwer, 1957 -p.133  

Concernent la mutation verbale introduite en 1968, avec la Tradition Apostolique d'Hippolyte de Rome :

On y demande l'effusion du même Esprit que possédait le Christ, afin que l'élu remplisse dignement son office d'évêque. Attendu que, l'épiscopat, d'après son étymologie même, le nom d’évêque marque, dans celui que nous appelons ainsi, non son pouvoir d'ordre, mais son pouvoir de juridiction. Il  le désigne surtout dans ses relations extérieures avec la communauté. L’Église, mit aussi en évidence le pouvoir d'ordre de l’évêque, mais en lui réservant, à coté le nom "episcopus", celui de "sacerdos" qui, jusqu'au VIe siècle, ne fut point donné aux simples prêtres. L'Esprit ( saint ) est une force tendant naturellement à développer son action en ceux en qui il réside. Car, les fonctions des évêques : "Ce sont les Pasteurs des communautés, les Chefs des églises.  Souvenez-vous de vos Chefs, qui vous ont prêché la parole de Dieu, obéissez à vos Chefs et écoutez-les, car ils veillant sur vos âmes ayant à en rendre compte. Saluez tous vos Chefs" - ( CLEM. ROM., I, 3. XXI, 6 )


Jésus-Christ ne conféra pas lui-même à divers sujets tous les divers Ordres ; mais il conféra aux Apôtres l'épiscopat qui renferme tous les autres Ordres.

LA THÉOLOGIE AFFECTIVE OU SAINT THOMAS D'AQUIN - Médité en vue de la PRÉDICATION - Louis BAIL, L'Abbé BOUGAL - LIBRAIRIE J.-M. SOUBIRON, ÉDITEUR 1905 - Tome Dixième - p.262


La disposition immédiate à la grâce épiscopale qui est une grâce de dévouement au service de l’Église, dût-on en mourir, est la consécration de l'évêque à l’Église, telle l'obligation de l'époux envers son épouse, à la manière dont Jésus-Christ a aimé l’Église et l'a servie, a vécu , est mort pour elle.


Toute cette doctrine affleure dans le premier texte d'ordination épiscopale que nous ait transmis l'histoire, la Tradition Apostolique d'Hippolyte de Rome : << Qu'on ordonne comme évêque celui qui a été choisi par tout le peuple. Lorsqu'on aura prononcé son nom et qu'il aura été agréé par tous, le peuple se rassemblera, avec le collège des prêtres et les évêques qui sont présents, le dimanche. Du consentement de tous, que ceux-ci lui imposent les mains et que le collège des prêtres se tienne là sans rien dire. Que tous gardent le silence et prient dans leur cœur pour la descente de l'Esprit Saint. Qu'un des évêques présents, à la demande de tous, en imposant la main à celui qui reçoit l'ordination épiscopale prie en ces termes : << Dieu et Père de Notre-Seigneur Jésus-Christ, Père des miséricordes et Dieu de toute consolation ( II Cor. 1,3 ), qui habitez dans les cieux et regardez ce qui est humble ( Ps. 112, 5-6 ), qui connaissez mes choses avant qu'elle ne soient, vous qui avez fixé les ordonnances de votre Église par la parole de votre grâce, qui avez prédestiné de tout éternité la race des justes, descendants d'Abraham, qui avez établi des chefs et des prêtres et n'avez pas laissé votre sanctuaire sans ministres; vous à qui il a plu, dès la fondation du monde, d’être glorifié par ceux que vous avez choisis, répandez maintenant la puissance qui vient de vous, l'Esprit de Chef ( Ps. 50, 14 ), que vous avez donné à votre Fils bien-aimé Jésus-Christ et qu'il a donné aux saints apôtres qui bâtirent votre église à la place de votre temple pour la gloire et la louange incessante de votre nom.

[..]

Admirable témoignage de la sagesse et de la doctrine de l’Église du Christ dans l'institution de ses principaux ministres vers l'an 200. [...] Les évêques procèdent à une première imposition des mains, tandis que les prêtres présents, prient en silence. Puis sur la demande de tous, l'un des évêques, adresse à Dieu une prière consécratoire tandis que, seul cette fois, il impose les mains sur celui qui est ordonné.

C'est le geste apostolique instituant des épiscopes, vieux geste biblique de bénédiction et de députation à un office. La prière indique d'abord que c'est Dieu qui choisit les ministres de son culte et cela dès la fondation de monde et que les institutions successives du sacerdoce n'ont qu'un but, la glorification de Dieu par les êtres de son choix. Suit une supplication en faveur de l'élu :

<< Que Dieu répande cette puissance qui vient de lui, cet esprit de Chef, donné d'abord à Notre Seigneur Jésus-Christ, accordé par le Sauveur à ses apôtres, lesquels ont établi en tous lieux l’Église qui sanctifie le nouvel évêque à la gloire et à la louange éternelle du Nom. >>

[...]

Ce collège, comme le mentionne la prière subséquente adressé à Dieu par l'évêque consécrateur, n'est plus le collège apostolique, mais le collège qui lui a succédé dans l’Église établie par les apôtres, le collège qui a hérité de quelques-uns des pouvoirs à eux concédés par le Christ en personne, en vertu de la Puissance et de l’Esprit qu'il avait lui-même reçus de Dieu.


HUMBERT BOUËSSE, O.P. - LE SACERDOCE CHRÉTIEN - Desclées De Brouwer, 1957 - pp.130 à 132  


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CONSTITUTION APOSTOLIQUE SACRAMENTUM ORDINIS 1948 (S.S Pie XII ) Empty Re: CONSTITUTION APOSTOLIQUE SACRAMENTUM ORDINIS 1948 (S.S Pie XII )

Message par chouan Lun 15 Jan - 3:07

§ 203. Le signe sensible.

La forme des Ordres sacramentels consiste dans les paroles de prière qui accompagnent l'imposition des mains.

[...]

Les ordinations vers 200.

Nous sommes renseignés d’une manière plus précise par S. Hippolyte. L’évêque était d’abord élu avec la participation de tout le peuple. Puis toute la communauté se réunissait « le jour du Seigneur », en même temps que le « presbyterium », pour son ordination. Les évêques du voisinage venaient pour procéder à l’acte sacramentel d’ordination proprement dit (Cf. aussi S. Cyprien, Ep. 55, 8 ; 67, 4 sq.). D’après les O. E., chap. 2, seuls les évêques sont autorisés à procéder à cet acte. Auparavant, on demandait à la communauté d’exprimer encore une fois son consentement ; elle répondait par acclamation. Ensuite les évêques imposaient les mains sur la tête de l’élu, pendant que le « presbyterium », qui assistait purement et simplement, priait en silence pour lui et implorait la descente du Saint‑Esprit. Ensuite l’évêque consécrateur proprement dit prononçait, en imposant les mains, la prière d’ordination (c. 3) :

« Dieu, Père de Notre‑Seigneur Jésus‑Christ, Père de miséricorde et Dieu de toute consolation, toi qui habites les hauteurs et regardes les profondeurs, toi qui connais toutes les choses avant leur naissance, toi qui as donné les limites à l’Église par la parole de ta grâce en prédestinant la race (depuis) Abraham, toi qui as institué des princes et des prêtres et ne laisses pas ton sanctuaire sans service, il t’a plu, depuis le commencement du monde, d’être loué par ceux que tu as élus : Nunc effunde virtutem quae a te est, principalis Sipitus, ( Esprit de direction ) quem dedisti dilecto Filio tuo Jesu Christo, quod donavit sanctis apostolis, qui constituerunt Ecclesiam per singula loca, sanctificationem tuam, in gloriam et laudem indeficientem nomini tuo.


PRECIS DE THEOLOGIE DOGMATIQUE - Mgr BERNARD BARTMANN, Prélat de la maison du Pape, Professeur de Théologie - Traduit de l'allemand, par l'abbé Marcel GAUTIER - ( Nihil Obstat, Imprimatur, 1935 ) - Edition SALVATOR - Tome II. pp. 477,478  

<< Répands maintenant la puissance qui vient de toi, l’Esprit souverain que tu as donné à ton Fils bien‑aimé Jésus‑Christ, et qu’il a donné aux saint Apôtres qui bâtirent l’Église à la place de votre sanctuaire, pour la gloire et la louange incessante de votre nom.

<< Accorde, Père qui connais les cœurs, à ton serviteur que tu as élu à l’épiscopat qu’il paisse ton saint troupeau et qu’il exerce sans reproche ton souverain sacerdoce, en te servant nuit et jour ; qu’il rende ton visage propice et qu’il t’offre les dons de ton Église sainte ; qu’il ait le pouvoir de remettre les péchés en vertu de l’Esprit du souverain sacerdoce, selon ton commandement ; qu’il distribue les charges suivant ton ordre, et qu’il délie tout lien en vertu du pouvoir que tu as donné aux Apôtres ; qu’il te soit agréable par sa douceur et son cœur pur en t’offrant (le sacrifice) de douce odeur par ton Fils Jésus Christ, par lequel tu reçois gloire et puissance et honneur, avec le Saint Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen. »


§ 3. - Le caractère imprime par les ordinations.

Ces paroles de saint Grégoire, comparant le changement opéré dans le prêtre par l'ordination à la conversion eucharistique ou à la sanctification de l'huile de la confirmation, nous conduisent fort loin de la théorie de M. Hatch. Non seulement l'évêque de Nysse admet que le prêtre est, par son ordination, mis à part du commun des fidèles, mais il ajoute qu'il est précisément par << une grâce et une force invisible >>. Nous touchons évidement ici à la doctrine du caractère. L'ordination ne met pas uniquement dans l'ordinand la grâce sanctifiante : elle le sépare et le transforme intérieurement : elle le consacre d'une façon analogue à celle dont sont consacrés le pain eucharistique et l'huile de la confirmation. Elle le consacre : et cette consécration est précisément le caractère. C'est saint Augustin surtout, on le sait, qui a formulé définitivement cette doctrine du caractère imprimé par le baptême, la confirmation et l'ordre.

J. TIXERONT - L'ORDRE ET LES ORDINATIONS, Étude de Théologie Historique -  ( Nihil obstat, Imprimatur, 1924 ) - J. GABALDA, Éditeur - Chap. IV.p.182

Le Sacrement de l'Ordre imprime aussi un caractère ineffaçable, c'est pourquoi il n'est pas permis de le réitérer ; les Canons apostoliques infligent même la peine de déposition , et à celui qui aurait reçu deux fois le même Ordre , et à celui qui le lui aurait conféré.

INSTRUCTIONS HISTORIQUES ET THÉOLOGIQUES SUR LES SACREMENTS -H. BOUCARUT, Vicaire-Général de Monseigneur de l'Évêque de Nîmes - Chez LECOFFRE, Libraire,1858 - t IV. l'ordre.p.281

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CONSTITUTION APOSTOLIQUE SACRAMENTUM ORDINIS 1948 (S.S Pie XII ) Empty Re: CONSTITUTION APOSTOLIQUE SACRAMENTUM ORDINIS 1948 (S.S Pie XII )

Message par chouan Ven 19 Jan - 16:20

Baptême du Seigneur.

Comme l'a justement noté saint Ambroise : a plutôt supposé que raconté le baptême : il va droit à la signification essentielle de la scène : la proclamation de la filiation divine et de la messianité du Sauveur, et sa consécration à l’œuvre messianique.

Manuel d’Étude Bibliques  -  Abbés Lusseau et Collomb - Rédigé conformément aux directives données par S. S. Pie X aux professeurs d'Écriture Sainte ( Quoniam in re biblica 1906 ) -  Nihil obstat, Imprimature 1935 - Pierre Téqui, Librairie-Editeur -Tome IV -p.347

C'est-à-dire que le Père, proclame que Jésus est son Fils, ce faisant, il constate un fait, il ne produit aucun changement en Jésus. Ces paroles sont l'équivalent d'une intronisation ou d'un "sacre", par lequel le droit à la dignité royal est officiellement reconnu, mais nullement créé. La décentre de l'Esprit du Père, signifie non la grâce sanctifiante, mais une impulsion spéciale pour une action donnée. Cela signifie donc que la mission de Jésus vient de Dieu et qu'il la commencera sous son impulsion et assuré de son secours. Car, en tant qu'homme, Jésus était rempli de l'Esprit-Saint depuis son baptême, et agissait constamment sous son influence.

L'onction que Jésus-Christ a reçue est bien supérieure à celle de tous les rois ordinaires, puisque c'est Dieu qui l'a oint de l'Esprit-Saint et de sa vertu, selon le témoignage de l'apôtre saint ¨Pierre (  Actes, X, 38 ).

LE LIVRE DES PSAUMES - L'Abbé GLAIRE, Approuvée par la commission d'examen nommée par le Souverain Pontife - Introduction Abbé VIGOUROUX - A.Roger Et F. Chernoviz, 1888 - p.163  

LA SAINTE BIBLE - A L’USAGE DES SÉMINAIRES ET DU CLERGÉ - L-CL. FILLION - LIBRAIRIE LETOUZEY ET ANÉ - T VII. p.36 :

Mais il convenait que le Messie, consacré par le rite du baptême, passât par l'épreuve de la tentation, que les second Adam triomphât de Satan et vengeât ainsi la défaite du premier et de ses descendants.


JÉSUS EST BAPTISÉ PAR JEAN-BAPTISTE.

[...]

C'est pour qu'il - (le Messie) - soit manifesté à Israël, que je suis venu baptiser dans l'eau. Le baptême du Christ était donc destiné à le révéler solennellement à Jean, puis, par l'intermédiaire de Jean, au monde entier, dans les conditions glorieuse que nous étudierons bientôt. Saint Justin, tout en acceptant ce motif, nous met sur la voie d'une explication non moins excellente : << Bien que le Christ soit né, dit-il, et qu'il habite en quelque endroit, il est inconnu et ne possède aucun pouvoir, jusqu'à ce qu'Élie l'ait consacré par l'onction .>> Relativement à Jésus, le baptême fut donc ce qu'était l'onction sainte pour les rois et pour les prêtres. L'Esprit-Saint va se communiquer à lui avec une plénitude nouvelle, et Dieu le Père le proclamera son Fils bien-aimé, de sorte qu'il sera muni, extérieurement comme intérieurement, de pleins pouvoirs pour commencer son œuvre. Homme privé avant son baptême, Jésus agira ouvertement en qualité de Messie, après l'avoir reçu. Cette consécration fut donc pour ainsi dire son ordination, sa consécration messianique, la marque officielle de sa dignité.

[...]

Au premier aspect, il semblerait que la descente du Saint Esprit sur le Messie était superflue, puisque la nature humaine du Verbe avait été comme inondée de cet Esprit divin, à l'instant même ou il s'incarnait dans le sein de Marie. Mais, au moment ou Jésus allait inaugurer ses fonctions, on comprend que son humanité ait reçu cette effusion nouvelle de la troisième personne de la sainte Trinité. Ce fut là comme l'onction et la consécration dont nous avons parlé plus haut. Saint Jérôme nous apprend que, d'après l'Evangile (apocryphe) des Nazaréniens, l'Esprit Saint aurait dit alors à Jésus, en prenant possession de lui : << Mon Fils, je t'attendais dans tous les prophètes..., pour me reposer en toi, car tu es mon repos. >> Du moins, c'est alors que s'accomplirent visiblement les célèbres oracles d’Isaïe : << L'Esprit du Seigneur reposera sur lui (le Messie). >> - << L'Esprit du Seigneur est sur moi, parce que le Seigneur m'a oint. >>



VIE DE N.-S. JÉSUS-CHRIST - EXPOSE HISTORIQUE, CRITIQUE ET APOLOGÉTIQUE - L. - CL. FILLION, Consulteur de la Commission Biblique Pontificale - LIBRAIRIE LETOUZEY ET ANÉ, 1925 - t. II. Chp.II.p.41-46


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CONSTITUTION APOSTOLIQUE SACRAMENTUM ORDINIS 1948 (S.S Pie XII ) Empty Re: CONSTITUTION APOSTOLIQUE SACRAMENTUM ORDINIS 1948 (S.S Pie XII )

Message par chouan Mar 30 Jan - 8:08

Le raisonnement  voulant que la forme essentielle de l'ordination doit être une forme impérative -"forma imperativa" -  et que cela ne pouvant pas être une simple formule déprécatoire , car la forme dépréciative est fausse. Car, la forme dépréciative est tout à fait insuffisante ; car la forme n’accomplit rien d’autre que ce qu’elle signifie ; de plus, la forme déprécative ne signifie rien, ou,, elle signifie seulement le sentiment, non l'action,c'est-à-dire pas l'effet ; donc rien n'opérant. Car, nous demandons à Dieu seulement ce que nous ne pouvons pas avoir de nous-mêmes, mais le consécrateur, de lui-même, en vertu de l'ordre épiscopal ( de son caractère ) qu'il a, est capable de produire l'effet de l’ordination épiscopale dans l'ordination ; il est donc absurde de demander à Dieu cet effet. Conséquemment, un dénommé "Abbé" WEINZIER, ordonné au sien de la FSSPX, arrivent à soutenir publiquement et par écrit que le caractère ( et donc le pouvoir d'ordre ), n'est pas l'effet d'un don d'une grâce divine. Or :

§ 3. - Le caractère imprime par les ordinations.

Ces paroles de saint Grégoire, comparant le changement opéré dans le prêtre par l'ordination à la conversion eucharistique ou à la sanctification de l'huile de la confirmation, nous conduisent fort loin de la théorie de M. Hatch. Non seulement l'évêque de Nysse admet que le prêtre est, par son ordination, mis à part du commun des fidèles, mais il ajoute qu'il est précisément par << une grâce et une force invisible >>. Nous touchons évidement ici à la doctrine du caractère. L'ordination ne met pas uniquement dans l'ordinand la grâce sanctifiante : elle le sépare et le transforme intérieurement : elle le consacre d'une façon analogue à celle dont sont consacrés le pain eucharistique et l'huile de la confirmation. Elle le consacre : et cette consécration est précisément le caractère. C'est saint Augustin surtout, on le sait, qui a formulé définitivement cette doctrine du caractère imprimé par le baptême, la confirmation et l'ordre.

J. TIXERONT - L'ORDRE ET LES ORDINATIONS, Étude de Théologie Historique -  ( Nihil obstat, Imprimatur, 1924 ) - J. GABALDA, Éditeur - Chap. IV.p.182

63. Character importat triplicel relationem.

Est signum gratiae cuius infusionem a Deo postulat :

[...]

3° Est signum configurativum Christo : sicut moneta configuratur regi cuius imaginem fert, ita character sacramentalis est participatio potestatis sacerdotalis est participatio potestatis sacerdotalis Christi, qua esse quod sacramenta habent effectum infrustrabilem, characterem indelebilem.


SUMMA THEOLOGIAE MORALIS - AD MENTEM D. THOMAE ET AD NORMAM IURIS NOVI - BENEDICTUS HENRICUS MERKELBACH O. P. - t III. DE SACRAMENTIS. Tertias Pars. Caput II.p.61

Donc ,

Non requiritur ut forma contineat expressam mentionem ordinis collati, sed sufficit ut hujus ordinis implicitam, dummodo certam, mentionem exhibeat. Potest enim ordo designari vel per nomen proprium (expressum aut aequivalens, ut dictum est), vel per potestatem aliquam qua? illi exclusive reservata sit , vel per aliquam figuram aut metaphoram aut similitudinem qute illum certo significet ; quocumque autem modo ordo conferendus designatus fuit , si certo et determinate designetur, suilicit ; tunc enim nihil deest ad hoc, ut materia, nempe impositio manuum, determinata sit ad hunc ordinem pracise et exclusive significandum.

PRAELECTIONES JURIS CANONICI - IN SEMINARIO SANCTI SULPITII ET IN INSTITUTO CATHOLICO PARISIENSI TRADITAE - PRAELECTIONES SACRA ORDINATIONE - S. MANY, PRBSBYTERO SANCTI SULPITII, DOCTORE IN SACRA THEOLOGIA ET IN JURE CANONICO JURIS CANONICI PROFESSORE IN INSTITUTO CATHOLICO PARISIENS - APUD LETOUZEY ET ANE, EDITORES, 1905 - p.525  

"Il n'est pas exigé que le forme contienne une mention expresse de l'ordre conféré, mais il suffit de présenter une mention implicite, quoique certaine, de cet ordre. Car l'ordre peut-il être désigné soit par un nom propre (express ou équivalent, comme on l'a dit), soit par quelque pouvoir ? il doit lui être exclusivement réservé, ou par quelque figure, métaphore ou ressemblance qui le signifie sûrement ; Mais quelle que soit la manière dont l'ordre a été désigné pour être conféré, s'il est désigné avec certitude et détermination, cela suffit ; car alors il ne manque rien pour que le matière, c'est-à-dire l'imposition des mains, soit déterminé à signifier précisément et exclusivement cet ordre." -

La seule "forma deprecativa" - déprécatoire - est requisse et suffisante pour la validité radicale. Conséquemment, la "forma imperativa" n'est nullement requisse pour la validité concernent la forme essentielle des Ordres Sacrés.


276. — Forma deprecativa vel imperativa.

[...]

Verum dicendum est non requiri forman imperativam, sed omnino sufficere deprecativam ; nam : 1. Scriptura sacra , locis pluries relatis , non memorat nisi orationem, seu formam deprecativam ; 2. Per novem priora saecula in tota Ecclesia non fuit alia forma nisi deprecativa; 3. Hodie, apud Graecos, Nestorianos, Cophtos et Ethiopes, non est alia forma, nisi deprecativa ; 4. Unde etiam vulgo Patres tribuunt orationi (juncta impositione manuum) effectum ordinationis; sic : a. S. Chrysostomus, in haec verba Actuum Apostolorum, VI, 6 : Et orantes imposuerunt eis manus, ait : « Vide quam non superflue scriptor loquatur, non enim dicit quomodo, sed simpliciter quod ordinati sint per orationem; hoc enim est ordinatio; manus viri superponitur, totum vero Deus operatur »


PRAELECTIONES JURIS CANONICI - IN SEMINARIO SANCTI SULPITII ET IN INSTITUTO CATHOLICO PARISIENSI TRADITAE - PRAELECTIONES SACRA ORDINATIONE - S. MANY, PRBSBYTERO SANCTI SULPITII, DOCTORE IN SACRA THEOLOGIA ET IN JURE CANONICO JURIS CANONICI PROFESSORE IN INSTITUTO CATHOLICO PARISIENS - APUD LETOUZEY ET ANE, EDITORES, 1905 - p.528  

Il est vrai que la forme impérative n’est pas obligatoire, mais la forme déprécative est absolument suffisante ; car : 1. L'Écriture Sainte, aux endroits mentionnés à plusieurs reprises, ne mentionne rien d'autre que la prière, ou une forme dépréciante ; 2. Durant les neuf siècles précédents, dans toute l'Église, il n'y avait pas d'autre forme que celle de la déprécative ; 3. Aujourd'hui, chez les Grecs, les Nestoriens, les Coptes et les Éthiopiens, il n'existe d'autre forme que la dépréciation ; 4. C'est pourquoi aussi les Pères communs attribuent à la prière (avec l'imposition des mains) l'effet de l'ordination ; ainsi : a. Saint Chrysostome, dans ces paroles des Actes des Apôtres, VI, 6 : Et en priant pour qu'ils leur imposent les mains, dit : « Voyez comme le locuteur ne parle pas inutilement, car il ne dit pas comment, mais simplement qu'ils étaient ordonné par la prière; car c'est l'ordonnancement ; la main de l'homme est posée dessus, mais Dieu fait tout"

Dans les Canons d'Hippolyte, on trouve les formes qui étaient prononcées aux ordinations des évêques 9-19, des prêtres 30-31, et des diacres 39-42. (Duchesne, pp. 506-507)

P. POURRAT, Professeur au Grand Séminaire de Lyon - LA THÉOLOGIE SACRAMENTAIRE - ÉTUDE DE THÉOLOGIE POSITIVE -  Imprimatur 1906, Card. Coullié - LIBRAIRIE VICTOR LECOFFRE J. GABALDA Et Cie - p.50  
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