Le Sarabaïte Vincent-Marie Zins

Le Sarabaïte Vincent-Marie Zins a écrit : La juridiction et ses effets viennent de Dieu, ordinairement par le Pape et les autres ordinaires sous son autorité, parfois par suppléance de l’Eglise, précisée ou non par la loi ou le droit.  

495.Pour prendre part au gouvernement de l’Église,le caractère épiscopal ne suffit pas aux Evêques.Outre,le pouvoir d’ordre inhérent à l’ordination,il leur faut encore une juridiction canonique,tant pour le for extérieur que pour le for intérieur.Or c’est du Pape que doit leur venir la juridiction sur tous les fidèles de leurs Diocèses. Car le Siège Apostolique est la source unique de toute juridiction [...] Tel est l’enseignement des Pères,des Conciles et des Souverain-Pontifes.

LA SOMME DU CATÉCHISTE COURS DE RELIGION ET D’HISTOIRE SACRÉE A L’USAGE DES SÉMINAIRES,COLLÈGES INSTITUTIONS ET CATÉCHISMES DE PERSÉVÉRANCE - M.l’abbé REGNAUD,VICAIRE A SAINT-EUSTACHE.VICTOR PALMÉ,ÉDITEUR PONTIFICAL.LETTRES DE NOTRE TRÈS-SAINT-PÈRE LE PAPE ET DE NOS SEIGNEURS LES ARCHEVÊQUES ET ÉVÊQUES A M.L’ABBÉ RAGNAUD, Rome le 8 août 1868 - t.I.DOGME.1875.Leçon.XXXIV.l’Église.Question.IX.p.589  

R. Naz, Dict. de Droit Canonique, t. I, col. 692. a écrit :
Mais le pouvoir ecclésiastique ordinaire s'est transmis,et dans la forme même ou il avait été établi, c'est-à-dire avec Pierre pour chef,c'est de ce pouvoir,et c'est dans cette forme,que l'église continue de subsister.

Si dicitur Ecclesia supplere, id intelligitur de Ecclesiae Superioribus seu potius de eius summo principe Rom. Pontifice, unde omnis iurisdictio procedit et a quo derivatur ius commune, suppletur a iure, i. e.  a iure communi seu a iuris communis auctore.

IUS CANONICUM – P. Francisco Xav. Wernz S.J AD P. Petri Vidal S.J – CODICIS NORMAM EXACTUM – t.II, De Personis – Sectio. I - De clericis in genere – Titulus.V.Caput.III. p.439

1° Si Dieu vous en donné les moyens,confondez ces suppôts de l’erreur,soit par vos écrits,soit par vos prédications; sinon,méprisez-les comme des êtres malfaisants,et n’omettez rien pour les humilier..

PRATIQUE DES VERTUS-MÉTHODE POUR TRAVAILLER A LA PERFECTION AU MOYEN D’UN EXERCICE DE VERTU CHAQUE JOUR - Père F.BOUCHAGE,Rédemptoriste - Approbation: Rme Père MAUCHON,Supérieur Général des Rédemptoristes 1891.M.RAUS,Sup.gen.et rect.maj. 1894, Marie-Alphonse,Arch.de Cambrai 1895.LL. EE. le Card. Langénieux,Arch. de Reims.le Card.Bourret,Ev,de Rodez;le Card. Coullié,Arch. de Lyon.&c.. - LIBRAIRIE DELHOMME ET BRIGUET - .t.1.Chapitre X.p.103  

§ IV. Irrégularités ex delicto

Les irrégularités qui proviennent du crime sont au nombre de cinq, ou plutôt il y a cinq péchés qui rendent un homme irrégulier, savoir : 1° l’homicide , 2° la profanation qu’on fait du baptême,en le recevant ou le conférant deux fois , 3° la réception non canonique des Ordres , 4° leur exercice illicite , 5° l’hérésie.

Dictionnaire de Droit Canonique - Mgr André et de l'abbé Condis, Augmenté et Actualisé par le Chanoine J. Wagner – HIPPOLYTE WALZER, LIBRAIRE-ÉDITEUR, 1894 – t.III.col.458

III. Irrégularité qui nait de la réception non canonique des Ordres.

[...]

2° Tout homme qui reçoit les ordres d’un autre évêque que du sien, sans le consentement de ce dernier, est suspens des ordres ainsi reçus, tant qu’il plait à son évêque. ( cap. 1, 3, dist. 71, cap. 1, caus. 9, qu. 2, sess. XIV, cap. 8 concil. Trid. )

Dictionnaire de Droit Canonique - Mgr André et de l'abbé Condis, Augmenté et Actualisé par le Chanoine J. Wagner – HIPPOLYTE WALZER, LIBRAIRE-ÉDITEUR, 1894 – t.III.col.459

De ministro licitae ordinationis.

Ad licitam ordinationem requiruntur ex parte ministri ( praeter statum gratiae atque immunitatem a censuris et irregularitatibus ) : 1° iurisdictio, 2° examen ordinandorum, 3° debitus ritus, e. gr. quantum ad interstitia, statuta tempora, debitum locum ect.

I. Iurisdictionem ordinariam vel delegatam in ordinandum minister habere debet. Iurisdictionem ordinariam habet proprius episcopus.

Quare simpliciter statuit Concilium Tridentinum : Unusquisque a proprio episcopo ordinetur.

Dom Prümmer, Manuale Theologiae Moralis, t.III.caput.II. De ministro sacramenti ordinis. Art.II. p.427  

248. Cum Ecclesia sit societas perfecta , certe omnes, qui absolute extra Ecclesiam sunt constituti, iure nominandi ad officia ecclesiastica carent. Praeterea penes solam hierarchiam iurisdictionis est potestas regendi Ecclesiam, ergo etiam intra Ecclesiam, tanquam societatem inaequalem , nemo potest designare personas, quibus officia ecclesiastica concedantur, nisi iure ordinario competentem gradum in hierarchia iurisdictionis obtineat aut extraordinaria delegatione sit instructus.

IUS CANONICUM – P. Francisco , Xav. Wernz S.J AD P. Petri Vidal S.J – CODICIS NORMAM EXACTUM – t.II, De Personis –  Sectio. I - De clericis in genere.Titulus.IV.Cupt.VIII.Art.I. De electoribus. p.311  

Le Sarabaïte Vincent-Marie Zins a écrit : Un sacre sans mandat pontifical est exceptionnellement possible à un Evêque Catholique pouvant supposer du consentement au moins implicite du Pape ; donc exceptionnellement "sans Pape", mais jamais "contre le Pape", malgré son interdiction formelle et expresse ; car alors, ce serait aller contre la Constitution Divine de la Sainte Eglise et faire schisme.

Nous le demandons,une organisation pareille serait-elle,dans la pensée de ceux qui la proposent,l’effet d’une concession ou du consentement du Pape lui-même,ou bien serait-elle indépendante de lui ? Si on la faisait indépendante de lui,elle constituerait évidement une limitation de l’autorité Pontificale,et par suite,elle devrait provenir d’un ordre de Jésus-Christ de qui seul dépend la constitution de l’Église. Or,pour notre part,nous ne trouvons aucune trace de cette combinaison dans l’Église,nous y trouvons même tout le contraire,à savoir,que Jésus-Christ a conféré à Saint Pierre,le pouvoir de gouverner l’Église,sans condition restrictive d’aucune sorte.Il s’ensuit qu’en vertu de l’institution de Jésus-Christ le Pape possède,par rapport à l’Église,toute l’autorité d’un vrai monarque,or,comme nous l’avons vu précédemment,c’est au monarque qu’appartient le droit de choisir ceux à qui il confie le gouvernement des provinces.Si l’organisation dont on parle est présentée comme ayant sa source dans une concession ou un consentement du Pape lui-même,elle serait sans contredit admissible,au cas ou le bien de l’Église conseillerait d’y avoir recours,sous les restrictions toutefois qu’il plairait au Pape d’y apporter,et par une faveur librement révocable.

LE DROIT PUBLIC DE L’ÉGLISE - R.P Matteo LIBERATORE - RETAUX-BRAY,LIBRAIRIE-ÉDITEUR,1888 - Chap.III.Art III.Du droit de l’Église de choisir ses ministres.§I.Le droit de choisir les évêques appartient au Pape.pp.214,15,16  

Sacerdos autem ad licitum usum suae potestatis eget iurisdictione ordinaria vel delegata.

Regatillo, Eduardus F -  Ius sacramentarium, Bibliotheca Comillensis - 2. Ed. Santander, Sal Terrae, 1949 – p.183  

Minister licitae collationis, ordinarius, vi officii competens, competentia exclusiva est : [...] 2) pros Episcopo residentiali, dignitates et canonici ex ordine praecedentiae ( c. 397, 3° ).

Regatillo, Eduardus F -  Ius sacramentarium, Bibliotheca Comillensis - 2. Ed. Santander, Sal Terrae, 1949 – p.433

On parle beaucoup des premiers siècles du christianisme, disait de Maistre, en vérité, je ne voudrais pas assurer qu'ils sont passés. et de fait, quand on considère le nombre des siècles qui ont préparé l'avènement de Notre-Seigneur, on est porté à se demander si : Celui qui fait toutes choses avec nombre, poids et mesure, ne donnera point des siècles plus longs à l'application des fruits de la rédemption qu'à sa préparation. Les premiers siècles de l’Église seraient alors les siècles de la persécution qui dure toujours, et dont le scandale de l'antéchrist serait le dernier terme.

Si le monde moderne porte en lui le germe d'une dissolution qui pourrait amener la ruine finale, on peut croire aussi que le monde de Jésus-Christ n'a point atteint le terme de sa croissance. Les principes dont il vit n'ont pas encore produit toutes leurs conséquences, surtout dans l'ordre social. On peut croire qu'il ne saurait finir avant d'avoir manifesté sa supériorité avec un éclat proportionné à la divinité des promesses qui lui ont été faites. Notre-Seigneur Jésus-Christ a promis à son Église l'empire du monde et il ne lui a encore donné qu'une portion relativement assez restreint de la terre. Et c'est pourquoi l'on peut croire que notre terre n'est point encore arrivée au terme de sa course.

Le P. Aubry termine son beau livre, son livre régénérateur, LES GRANDS SÉMINAIRES, Essai sur la Méthode des Études ecclésiastiques en France, par ces mots : << On parle quelquefois de la fin du monde, mais ceux qui soutiennent cette thèse, ne connaissent guère l’Église, elle commence, et nous sommes à son printemps, à l'époque des préparations. Oui, l’Évangile en main, nous disons que le monde commence : ne voyez-vous pas le royaume de Jésus-Christ se dilater ? Partout il brise ses barrières partout il se précipite comme un fleuve trop resserré dans son lit, ses avant-postes sont au Japon d'un coté, de l'autre à la frontière de l'immense continent africain, du lavant au couchant, du midi au septentrion, partout l’Église s'implante, s'organise, se développe.>>

[...]

L'Enfer lui-même, dont les tendances sont significatives, l'Enfer ne fait de si grand préparatifs pour entraver l’Église que parce qu'il pressent le plan et les desseins de Dieu. En toute hypothèse, l'abaissement même de l’Église et la profondeur du mal sont un indice que le le monde doit durer longtemps encore, car, d'après la marche de l'histoire, il faudra du temps à l’Église pour reconquérir les nations à Jésus-Christ et il est certain, d'une certitude de principe, que l’Église doit finalement triompher.

L’AMÉRICANISME ET LA CONJURATION ANTICHRÉTIENNE - L'Abbé Henri DELASSUS, Chanoine honoraire de la Métropole de Cambrai - DESCEE, DE BROUWER Et Cie, 1898  - pp.400,401  

53. Falsification d'un texte de S. François de Paule ; venue d’Hénoch et Elie révélée et de foi ( M.V.Z )

Puis preuve à partir de textes explicites de la Sainte Écriture commentée par les Pères et Saints Docteurs de l’Église du caractère révélé et de foi de l’intervention d’Hénoch et Élie.

L’Église est rudement combattue, cependant la mission de convertir les peuples est confiée à deux témoins. L’activité de ces deux personnages durera autant que la lutte subie par l’Église :1260 jours = 42 mois. Quels sont-ils ? Une antique tradition exégétique, qui n’a rien de dogmatique, a vu en eux Élie et Hénoch, dont les juifs attendaient le retour aux jours du Messie. Quoi qu’il en soit du retour d’Élie et d’Hénoch à la fin des temps, nous pensons que, si cette croyance de ses contemporains a pu servir de point de départ à la vision de Jean, les deux témoins, malgré des traits individuels, << représentent la société de tous ceux qui, dans l’Église, donnent à l’œuvre de Dieu l’appoint de leur parole et le sacrifice de leur vie. >>

MANUEL D’ÉCRITURE SAINTE – R.P J. Renié, S. M. Professeur d’Écriture sainte au Grand Séminaire de Nevers – LIBRAIRIE CATHOLIQUE EMMANUEL VITTE -  t.V. L’Apocalypse,.Chap.II.p.388    

AL 07 - A-C. 06 Temps de la durée du monde et époque approximative de la fin du monde.  M.V.Z  

D - Époque de la fin du monde. - (Mt., XXIV, 36-42, Mc., XIII, 32.) : Le Sauveur se refuse donc à donner aux Douze une connaissance déterminée de l'époque à laquelle prendra fin le monde.

MANUEL D’ÉTUDES BIBLIQUES – Rédigé conformément aux directives données par S. S. PIE X aux professeurs d’Écriture Sainte Lettre apostolique <<Quoniam in re biblica>>, Abbé LUSSEAU, professeur au Grand Séminaire de Luçon et l’Abbé COLLOMB, professeur au Grand Séminaire de Versailles – ( Nihil obstat, Imprimatur, 1931 ) -  PIERRE TÉQUI, LIBRAIRIE-ÉDITEUR – t.V .p.742

Saint Jean consignant ici dans l'apocalypse dans le chapitre 20, de l'apocalypse la duré et la fin du monde, mentionne six fois mille ans ....

AL 07 -AC. 06 Temps de la durée du monde et époque approximative de la fin du monde. ( 7 minutes et 20 secondes )

Il faut encore se souvenir que, dans la langue de l'Ecriture, il est des nombres mystérieux, tels que 7, 10, 12, 1000, qui ne doivent pas toujours être pris à la lettre, mais qui ont souvent une signification particulière, qui est utile d'étudier dans les Pères et les Docteurs de l’Église. Plusieurs fois, dans l'Apocalypse, ils sont employés pour dire une certaine universalité ou perfection, quelque chose de complet ou d'indéfini, que n'exprimerait pas également bien un autre nombre.

Le Nouveau Testament De Jésus-Christ - Abbé Gaume - Gaume Et Cie, Editeurs, 1875 - Notre Préliminaire - Apocalypse. p.944

Comment se fait-il alors que tant d'anciens auteurs si respectables, si proches de l'époque de Jean, et même asiatiques comme Papias et Irénée, l'aient compris dans le sens littéral ? Nous ne pouvons guère nous l'expliquer que par les mêmes influences juives qui firent attacher tant d'importance à l'Antéchrist personnel.

[...]

Un dernier mot s'impose sur le Millénium. Puisque 1000 est de soi un nombre rond, qui doit s'entendre d'une durée quasi indéfinie, et que saint Jean, nulle part ailleurs, n'a enseigné que le monde présent dut vivre exactement sept millénaires, il n'y a pas lieu de supposer qu'il ait pris ici ce chiffre à la lettre. Cela veut dire tout simplement des siècles et des siècles, une successions très longue, aussi longue que Dieu le voudra pour compléter la moisson des élus.

[...]

Concluons donc que la Parousie, aux yeux du prophète inspiré, le seul qui ait parlé de son époque ex professo, était reculée dans un lointain absolument indéfini.

Saint Jean l'Apocalypse – Le P. Allo, E.-B - Librairie Victor Lecoffre, 1921 –Bibliographie – Les Commentaires de l’Apocalypse - XX, 1-10.p.328

M.V.Z affirme au youtubeur selon "captain auvergne" : Ce n'est plus la peine dans attendre a une système politique, ni à un Pape, puisque toutes les prophéties s'accomplices actuellement sous nos yeux concernent la fin des temps et le retour de Jésus dans sa parousie, Jésus en gloire.  

Pour Augustin, Bède et la plupart des modernes : Knabenbauer, Batiffol, Lagrange, Durand, le discoure a plusieurs alternances qui nous transportent tour à tour de la fin de Jérusalem à la parousie, et de la fin du monde à la ruine de Jérusalem. A la critique de discerner laquelle des deux eschatologie est spécialement visée en chaque paragraphe. Maldonat posait déjà le principe avec une netteté parfait : "Comme les apôtres l'avaient interrogé confusément, le Christ répond confusément à l'une et à l'autre question. Il l'a d'ailleurs fait à dessein, à ce qu'il me semble, pour que personne ne put connaître la fin du monde, ne quis posset finem mundi agnoscere. C'est au lecteur diligent et prudent, diligentis et prudentis lectoris, de conjecturer - même au prix de quelque subtilité, subtili conjectura - ce qui se rapporte à la ruine de Jérusalem et à la fin du monde." Ce qui se rapporte à la ruine de Jérusalem et à la fin du monde. Il est cependant un principe qui nous permet de pratiquer cette distinction avec quelque assurance, en réduisant considérablement, en la plupart des cas, les risques ou le danger d'erreur. Nous pouvons le formuler ainsi : La ruine de Jérusalem ne viendra que progressivement et elle sera précédée de signe certains, faciles à reconnaître, qui permettront de prévoir la proximité de la catastrophe et d'y parer. La Parousie, au contraire, et la fin du monde, surviendront avec la rapidité de l'éclair, elles ne seront pas précédées de signes certains, en sorte que personne ne pourra se pouvoir à l'avance, personne non plus n'échappera à la catastrophe.

La Sainte Bible -  Louis PIROT - Professeur d'exégète à l'Université Catholique de Lille, 1930 -t.IX p. 312