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LE COMBAT SPIRITUEL

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Message par chouan Mar 23 Jan - 14:32

Le Combat Spirituel : Personne ne sera couronné, s'il n'a bien combattu. II. Tim. 5.

La Vie Intérieure Simplifiée et Ramenée à son Fondement.Par R.P Joseph Tissot Supérieur Général des Missionnaires de Saint-François-de-Sales
Éditeur Gabriel Beauchesne et ses Fils – Paris – 1933 – (18ème édition).Troisième Partie.Chapitre.VIII.p.452,a écrit :


L’humilité est sincère,de cette sincérité inflexible qui n’aime pas qu’on lui mente et qui veut ne jamais mentir,ni à soi,ni aux autres,ni à Dieu.Elle a horreur des excuses et des subterfuges,des prétextes et des raisons colorées,de l’hypocrisie et du mensonge.Pour elle,ce qui est,est;ce qui n’est pas,n’est pas.Elle entend voir les choses telles qu’elles sont,et elle les regarde d’un regard froid,net,impartial.Elle n’a pas d’autre intérêt que celui de la vérité;et son unique besoin est de la connaitre et de la reconnaitre ,même quand elle est désagréable.  

Arrow

R.P. Claude de la Colombière, de la Compagnie de Jésus : contenant ses sermons prêchés devant S.A.R. Madame la duchesse d'Yorck, ses réflexions chrétiennes sur divers sujets de piété, ses méditations sur la passion, sa retraite, et ses lettres spirituelles.CLERMONT-FERRAND,THIBAUD-LANDRIOT , Imprimeur-Libraire.1834.t.VI.p.55,a écrit :

Pour perdre la foi, il n’est pas nécessaire de ne rien croire, il suffit de ne croire pas un seul article, c’est même assez d’en douter: hésitez-vous dans la croyance des indulgences ou du purgatoire ? quand vous donneriez votre vie pour toutes les autres vérités, vous mourriez infidèle, et vous ne seriez martyr que de vos propres sentiments.

Arrow


Le Combat Spirituel N°638 - R.P.D. Laurent Scupoli, P.J. Brignon,Jésuite.Approuvé :J.E Card. VAN ROREY,Arch.DE Malines.Etablissements Brepols,S.A.IMPRIMEURS-ÉDITEURS PONTIFICAUX.1905.Composé en italien par le R.P.D. Laurent Scupoli traduit en français par le P.J. Brignon,Jésuite.Chapitre.I .pp.5-6,a écrit :

En quoi consiste la perfection chrétienne: pour l’acquérir,il faut combattre,et pour sortir victorieux de ce combat,quatre choses sont nécessaires.
Si vous désirez,ô  âme chrétienne,parvenir au comble de la perfection angélique,et vous unir tellement à Dieu que vous deveniez un même esprit avec lui,il faut que vous sachiez d’abord ce que c’est que la véritable et parfaite spiritualité.Quelques-uns,ne regardant la vie spirituelle qu’à l’extérieur,la font consister dans les pénitences extérieures,dans les haires,les disciplines,les jeûnes ,les veilles,et dans d’autres semblables mortifications de la chair. D’autres personnes,et surtout les femmes,s’imaginent être consommées en vertu lorsqu’elles se sont fait une habitude de réciter de longues prières vocales,d’entendre beaucoup de Messes,d’assister à tout l’Office divin,de demeurer longtemps dans l’église et de communier souvent.Quelques-uns,même parmi ceux qui ont embrassé la vie religieuse,croient que pour être parfait il suffit d’être assidu au chœur,d’aimer la retraite et le silence,de bien observer la discipline de leur ordre.Ainsi chacun fait consister la perfection dans tel ou tel exercice de dévotion,mais il est certain qu’ils se trompent tous,car,comme les œuvres extérieures ne sont que des dispositions pour devenir parfaitement saint,ou des fruits de la sainteté parfaite,on ne peut pas dire que ces sortes d’œuvres constituent la perfection chrétienne et la véritable spiritualité.Ce sont toutefois de puissants moyens pour devenir vraiment spirituel et vraiment parfait,et,quand on en use avec discrétion,ils servent merveilleusement à fortifier la nature,toujours lâche pour le bien et toujours ardente pour le mal,à repousser les attaques,à éviter les pièges de notre ennemi commun,et à obtenir enfin du Père des miséricordes les secours qui sont nécessaires à tous les justes,principalement à ceux qui sont nouvellement en gagés dans la voie du salut.

 


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Message par chouan Mar 23 Jan - 15:39

Arrow L’union divine consiste à tenir l’âme dans une totale transformation de sa volonté en la volonté de Dieu.Or,la volonté de Dieu,c’est notre sanctification :
          <<Hæc est voluntas Dei sanctificatio vestra>>


Le Combat Spirituel N°638 - R.P.D. Laurent Scupoli ; P.J. Brignon,JÉSUITE .Approuvé :J.E Card. VAN ROREY,Arch.DE Malines.Etablissements Brepols,S.A.IMPRIMEURS-ÉDITEURS PONTIFICAUX.1905.Composé en italien par le R.P.D. Laurent Scupoli traduit en français par le P.J. Brignon,Jésuite.Chapitre.I .pp.6-7,a écrit :

Ce sont aussi des fruits excellents d’une vertu consommée dans les personnes tout à fait saintes et spirituelles,car elles maltraitent leur corps,ou pour punir de ses révoltes passées,ou pour l’humilier et l’assujettir à son Créateur.Elles se tiennent dans la solitude et dans le silence,loin du commerce du monde,afin de se garantir des fautes,et de n’avoir plus de conversation que dans le ciel avec les Anges.Elles s’appliquent aux bonnes œuvres et au service de Dieu,elles prient souvent et avec ferveur,elles méditent sur la vie et sur la Passion du Sauveur,non par un esprit de curiosité,ni parce qu’elles y trouvent quelque gout sensible,mais par désir de mieux connaitre,d’un côté les miséricordes divines,et de l’autre leurs ingratitudes.Elles s’excitent de plus en plus à aimer Dieu et à se haïr elles-même,à suivre Notre-Seigneur portant sa croix,en renonçant à leur propre volonté,en fréquentant les Sacrements sans autre vue que d’honorer Dieu,de s’unir plus étroitement à lui,et de se fortifier,davantage contre les puissances de l’enfer.Il arrive tout le contraire à ces esprits grossiers et imparfaits,qui font consister la dévotion dans les œuvres extérieures,car souvent elles sont cause de leur perte,et leur nuisent beaucoup plus que les péchés manifestes,non qu’elles ne soient bonnes par elles-même ,mais parce qu’ils en font un mauvais usage.Ils s’y attachent de telle sorte,que,négligeant de veiller aux mouvements de leur cœur,ils lui donnent toute liberté de suivre ses penchants et l’exposent aux illusion du démon : et alors cet esprit trompeur,voyant qu’ils s’écartent du droit chemin,non seulement les invite à continuer leurs exercices accoutumés,mais leur remplit l’imagination de chimériques idées de paradis,où ils croient déjà être transportés et jouir avec les Anges de la vue de Dieu.Il a même la malice de leur suggérer dans l’oraison des pensées sublimes,curieuses,agréables,afin qu’ayant en quelque sorte oublié le monde et les choses d’ici-bas,ils s’imaginent être élevés au troisième ciel.
 

Arrow

Le Combat Spirituel N°638 - R.P.D. Laurent Scupoli ; P.J. Brignon,JÉSUITE .Approuvé :J.E Card. VAN ROREY,Arch.DE Malines.Etablissements Brepols,S.A.IMPRIMEURS-ÉDITEURS PONTIFICAUX.1905.Composé en italien par le R.P.D. Laurent Scupoli traduit en français par le P.J. Brignon,Jésuite.Chapitre.I .pp.7-11,a écrit :

Mais, pour peu de réflexion que l'on fasse sur leur conduite, on voit leur égarement, et combien ils sont éloignés de cette haute perfection que nous recherchons ; car en toutes choses, grandes ou petites, ils souhaitent d'être préférés aux autres ; ils ne suivent que leur propre jugement, ils ne font que leur propre volonté ; et, aveugle en tout ce qui les regarde, ils ont toujours les yeux ouverts pour observer et pour censurer les actions d'autrui : que si on donne la moindre atteinte à cette vaine réputation où ils croient être dans le monde, et dont ils sont très jaloux ; si on leur commande de quitter certaines pratiques de dévotion, à quoi ils sont habitués, ils se troublent et s'inquiètent étrangement.

Si Dieu même, voulant leur apprendre à se connaître, et leur montrer le vrai chemin de la perfection, leur envoie des adversités, des maladies, des persécutions cruelles, qui sont les épreuves les plus certaines de la fidélité de ses serviteurs, et qui n'arrivent jamais sans son ordre ou sans sa permission ; on voit alors leur intérieur gâté jusques dans le fond, par l'orgueil dont il est rempli.En tous les évènements, soit heureux, soit malheureux, de cette vie, ils ne savent ce que c'est de conformer leur volonté à celle de Dieu, de s'humilier sous sa main toute-puissante ; de se soumettre à ses jugements, non moins justes que secrets et impénétrables, de s’abaisser au-dessous de toutes les créatures, à l'imitation de Jésus souffrant et humilié ; d'aimer leurs persécuteurs, comme ceux dont la divine bonté se sert pour les former à la mortification, et pour coopérer avec elle, non seulement à leur salut, mais encore à leur perfection. De là vient qu'ils sont toujours en un danger évident de périr : car, regardant avec des yeux obscurcis par l'amour-propre, et eux-mêmes, et leurs actions extérieures, qui de soi sont bonnes ; ils viennent à s'enorgueillir, à se croire fort avancés dans la voie de Dieu ; à condamner le prochain ; et souvent l'orgueil les aveugle jusqu'à un tel point, qu'il faut une grâce toute extraordinaire du Ciel pour les convertir Aussi l'expérience nous fait-elle voir qu'il y a beaucoup moins de peine à ramener un pécheur déclaré, qu'un pécheur qui se déguise et se cache volontairement à lui-même sous le voile de la vertu.

Vous compreniez bien maintenant que la vie spirituelle ne consiste pas en toutes ces choses dont nous venons de parler, si l'on ne les considère que par le dehors ; elle consiste proprement à connaître la bonté et la grandeur infinie de Dieu, à sentir en même temps notre bassesse et notre penchant au mal ; à aimer Dieu, et à nous haïr nous-mêmes ; à nous soumettre, non seulement à lui, mais à toute créature pour l'amour de lui ; à renoncer entièrement à notre propre volonté, afin de suivre la sienne ; et surtout à faire ces choses pour la seule gloire de son nom, sans autre dessein que de lui plaire, par la raison seule qu'il veut, et qu'il mérite que ses créatures l'aiment et le servent. C'est ce que porte la Loi de l'amour que l'Esprit-Saint a gravé dans le cœur des Justes, c'est par là que l'on pratique cette abnégation de soi-même si recommandée par le Sauveur dans l'Évangile : c'est ce qui rend son joug si doux, et son fardeau si léger : c'est en cela que consiste la parfaite obéissance que ce divin Maître nous a toujours enseignée, et par ses paroles, et par ses exemples. Puis donc que vous aspirez au plus haut degré de la perfection, vous devez vous faire une continuelle guerre, et employer toues vos forces pour détruire ce qu'il y a en vous d'affections vicieuses, quelque légères qu'elles soient : ainsi il faut nécessairement vous préparer au combat, avec toute la résolution et toute l'ardeur possibles ; parce que nul ne remportera la couronne qu'après avoir généreusement combattu.

Mais songer que comme il n'est point de plus rude guerre que celle-ci, puisqu'en combattant contre soi-même, on est combattu par soi-même ; il n'est point aussi de victoire, ni plus agréable à Dieu, ni plus glorieuse au vainqueur : car quiconque a le courage de mortifier ses passions, de dompter ses appétits, de réprimer jusqu'aux moindres mouvements de sa propre volonté, il fait une œuvre d'un plus grand mérite devant Dieu, que si, sans cela, il se déchirait le corps par des disciplines sanglantes, ou qu'il jeûnât plus austèrement que les anciens Solitaires, ou que même il convertît plusieurs milliers de pécheurs. Et en effet, quoiqu'à prendre les choses en elle-mêmes, Dieu fasse beaucoup plus d'état de la conversion d'une âme, que de la mortification de quelque désir déréglé, chacun néanmoins doit mettre son principal soin à faire ce que Dieu demande particulièrement de lui. Or, ce que Dieu demande avant toutes choses, est qu'on travaille tout de bon à mortifier ses passions ; et cela lui plait davantage que si, avec un cœur immortifié, on lui rendait quelque service plus considérable. Maintenant donc que vous savez ce que c'est que la perfection chrétienne, et qu'afin d'y parvenir, il faut se résoudre à une guerre continuelle contre vous-mêmes ; commencez par vous munir du quatre choses, comme d'armes, sans lesquelles il est impossible que vous sortiez victorieux de ce combat spirituel. Ces quatre choses sont la défiance de vous-même, la confiance en Dieu, le bon usage des puissances de votre corps et de votre âme, et l’exercice de la prière. Nous en parlerons, avec la grâce de Dieu, d'une manière claire et succincte dans les chapitres suivants.


Dernière édition par chouan le Mar 30 Jan - 9:34, édité 4 fois
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Message par chouan Mar 23 Jan - 17:52

Arrow   De la Prière et vie intérieur. :

LA DOCTRINE SPIRITUELLE DE ST THOMAS D’AQUIN PAR LE R.P. ÉLISÉE VINCENT MAUMUS DES FRÈRES PRÊCHEURS,LECTEUR EN THÉOLOGIE.BRAY ET RETAUX,LIBRAIRIE-ÉDITEURS.1885.Troisième partie.Chapitre.I. De la Prière.p.343,a écrit :

Voici la vraie doctrine : La Providence divine veille non-seulement sur la production de tels ou tels effets,mais encore sur les causes d’où ils découlent et sur leur enchainement.Or,parmi les causes que Dieu met en œuvre pour amener des effets déterminés,il faut évidemment compter les actes de l’homme.Si Dieu a accordé une influence réelle à des causes d’un ordre inférieur,il ne la refusera certainement pas à l’homme dont les actes sont bien plus nobles que l’action mécanique des autres causes secondes.La Providence divine veut,par exemple,faire murir les moisons,elle combine l’action su soleil,de la rosée et de la terre pour produire cet effet.De même elle veut amener tel autre résultat: la guérison d’un enfant,par exemple.Elle a coordonné l’action des causes secondes au nombre desquelles se trouve la prière;si ces causes font défaut,l’effet ne se produit pas.La prière ne change donc pas l’immutabilité des plans divins,elle rentre au contraire dans l’ordre des causes dont Dieu se sert pour produire des effets déterminés.
 

Arrow

LA DOCTRINE SPIRITUELLE DE ST THOMAS D’AQUIN PAR LE R.P. ÉLISÉE VINCENT MAUMUS DES FRÈRES PRÊCHEURS,LECTEUR EN THÉOLOGIE.BRAY ET RETAUX,LIBRAIRIE-ÉDITEURS.1885.Introduction.pp.VII-VIII,a écrit :

La vie intérieur consiste essentiellement dans la connaissance de Dieu et dans la pratique des vertus qui peuvent,autant que le permet la faiblisse de la créature,nous faire approcher de notre divin modèle.Cette définition,dira-t-on,ne diffère pas de la définition de la vie simplement chrétienne : car la vie chrétienne n’est que la connaissance de Dieu et la pratique des vertus.Je prie de remarquer que la vie intérieur ne peut pas,quant au fond,différer de la vie chrétienne : la première n’est en effet que le seconde arrivée à l’état de perfection relative.Leur deux élément fondamentaux doivent donc être les mêmes,avec cette différence que,dans la vie intérieur,la connaissance de Dieu est plus intime et plus parfaite,la pratique des vertus plus persévérante,plus profonde,plus ardente.La vie intérieur n’est donc que le vie chrétienne élevée à sa plus haute puissance;il n’est pas étonnant dès lors qu’elles puissent se renfermer l’une et l’autre dans les termes d’une même définition,surtout si l’on tient compte de la distinction énoncée plus haut.


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Message par chouan Mar 23 Jan - 18:48

LA DOCTRINE SPIRITUELLE DE ST THOMAS D’AQUIN PAR LE R.P. ÉLISÉE VINCENT MAUMUS DES FRÈRES PRÊCHEURS,LECTEUR EN THÉOLOGIE.BRAY ET RETAUX,LIBRAIRIE-ÉDITEURS.1885.Introduction.p.XXI,a écrit :

Par cette interprétation du texte sacré,saint Thomas nous avertit que notre premier soin,dans la vie surnaturelle,est de nous instruire solidement de la doctrine chrétienne,si nous ne voulons pas construire l’édifice de notre perfection sur le sable mouvant d’un sentimentalisme déréglé et sur les rêves d’une imagination peu éclairée.

Arrow

PRATIQUE DES VERTUS-MÉTHODE POUR TRAVAILLER A LA PERFECTION AU MOYEN D’UN EXERCICE DE VERTU CHAQUE JOUR.Par Le Père F.BOUCHAGE,Rédemptoriste.Approbation: Rme Père MAUCHON,Supérieur Général des Rédemptoristes 1891.M.RAUS,Sup.gen.et rect.maj. 1894.Marie-Alphonse,Arch.de Cambrai 1895.LL. EE. le Card. Langénieux,Arch. de Reims.le Card.Bourret,Ev,de Rodez;le Card. Coullié,Arch. de Lyon.&c..,LIBRAIRIE DELHOMME ET BRIGUET.1903.Dernière Edition.t.1.Chapitre X.p.103,a écrit:

5.– Le chrétien qui a la foi vigoureuse et personnelle ne se laisse donc pas influencer par les discours de l’impie,au contraire,il s’anime alors et se défend comme un lion.Pourquoi se troubler à la voix du mécréant ? Est-elle si autorisée ? Est-elle bien convaincue ? Sur quoi repose-t-elle ? examinons ses discours,pesons ses arguments,et nous verrons bientôt le mépris qu’ils méritent.Demandons alors à ces hérétiques s’ils ont vu plus clair,à eux seuls,que tous les Pères de l’Église et tous les théologiens des Conciles ? Si Dieu vous en donné les moyens,confondez ces suppôts de l’erreur,soit par vos écrits,soit par vos prédications;sinon,méprisez-les comme des êtres malfaisants,et n’omettez rien pour les humilier.La prudence est nécessaire au soldat qui défens sa foi,mais le courage et la bravoure des vieux chrétiens ne lui sont pas moins indispensables.Et,prenons garde ici à ne pas nous laisser entamer par l’esprit de fausse tolérance.Aux premiers âges de l’Église comme aujourd’hui,il y avait des sectes religieuses,des païens et des libres-penseurs.Sous prétexte de la paix commune,les chrétiens n’ont pas cessé de crier: erreur ! à tout ce qui contredisait l’Église. Tout en se résignant à subir,crainte d’un plus grand mal,les pouvoirs triomphants,ils préparaient le règne sociale de la vérité.
 

Arrow

LA DOCTRINE SPIRITUELLE DE ST THOMAS D’AQUIN PAR LE R.P. ÉLISÉE VINCENT MAUMUS DES FRÈRES PRÊCHEURS,LECTEUR EN THÉOLOGIE.BRAY ET RETAUX,LIBRAIRIE-ÉDITEURS.1885.Introduction.p.XIII,a écrit :

Toutes les fois que la connaissance de Dieu et la pratique des vertus ne sont pas en proportion exacte,on est exposé à faire fausse route.  


Arrow   Considération : Je voudrais souvent m’être tu,et ne m’être point trouvé parmi les hommes.

L’IMITATION DE JÉSUS-CHRIST MÉDITÉE.PAR L’ABBÉ HERBET,Chanoine honoraire d’Amiens,du clergé de la Madeleine,à Paris.CHEZ JACQUES LECOFFRE ET Cir,LIBRAIRIE.1846.-(3ème Édition )-t.I.Livre Premier.Chapitre.X.Qu’il faut éviter les entretiens inutiles.pp.90-91,a écrit :

1. Éloignez-vous,autant que vous le pouvez,du tumulte du monde,car ce n’est pas sans péril que l’on s’entretient des choses du siècle,même avec une intention pure.Bientôt,en effet,la vanité souille l’âme et la rend captive.je voudrais m’être tu dans bien des circonstances,et ne m’être point trouvé parmi les hommes.Et d’où vient donc que nous avons un si grand penchant à nous livrer à des entretiens,que nous quittons rarement sans que notre conscience ait reçu quelque blessure ? C’est que nous espérons trouver dans ces conversations de mutuelles consolations et un soulagement pour notre cœur,fatigué de pensées diverses.Notre plaisir alors est de nous occuper et d’occuper les autres de ce que nous aimons,de ce que nous souhaitons,et même de ce qui est contraire à nos désir.

2. Mais,hélas ! quel n’est pas souvent notre mécompte,nous qui perdons,pour cette consolation extérieur,la consolation intérieur que Dieu nous destinait ! Veiller et prier est donc bien nécessaire à quiconque ne veut pas perdre le temps dans des entretiens inutiles.S’il est permis,s’il convient de parler,parler de ce qui peut édifier.La mauvaise habitude et le peu de soin de notre avancement nous rendent très-négligents pour la garde de notre langue.Cependant,de pieuses conférences sur les choses de Dieu n’aident pas peu à l’avancement dans la perfection,surtout entre les personnes qu’un même cœur et même esprit unissent en Dieu.



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Message par chouan Mer 24 Jan - 16:45

LA DOCTRINE SPIRITUELLE DE ST THOMAS D’AQUIN PAR LE R.P. ÉLISÉE VINCENT MAUMUS DES FRÈRES PRÊCHEURS,LECTEUR EN THÉOLOGIE.BRAY ET RETAUX,LIBRAIRIE-ÉDITEURS.1885.Troisième Partie.Chapitre.I.pp.345-346,a écrit :

1° Les distractions,pendant la prière,sont un continuel sujet d’inquiétude et de trouble pour les personnes pieuses : Je ne puis pas prier,dit-on;à peine suis-je en présence de Dieu que mon esprit divague,le temps que je consacre à la prière est pris,ou peu s’en faut ! par les distractions et je me décourage,car je suis dans l’impossibilité de prier.Saint Thomas d’Aquin nous rassure en nous affirmant que les saints eux-mêmes ont été sujets aux distractions.Cette parole du saint docteur est de nature à calmer nos inquiétudes,car,si les distractions n’ont pas épargné les saints,ne nous étonnons pas de la guerre incessante qu’elles nous livrent.Mais ce qui nous consolera bien plus encore,c’est que le saint docteur enseigne que les distractions ne diminuent pas notablement l’effet de la prière.L’effet de la prière est triples;dit-il,elle a d’abord un effet général,commun à tous les actes d’amour de Dieu,c’est-à-dire,le mérite;or,la distraction n’empêche pas la prière d’être méritoire.Si nous ne révoquons pas,par une distraction volontaire et réfléchie,l’intention que nous avons eue de prier,nous avons fait un acte méritoire,quand même des distractions presque continuelles auraient entrainé notre imagination fort loin.

2° Le second effet de la prière est d’obtenir les grâces demandées.Il n’est pas atténué par la distraction involontaire,et Dieu,s’il le juge à propos,nous accordera,malgré les distractions,la grâce sollicitée.Le troisième effet enfin,est la ferveur actuelle que provoque la prière : ici l’attention est nécessaire.Il est évident qu’au moment même où la distraction nous occupe,notre esprit,tourné vers d’autres pensées,ne peut pas recevoir les émotions divines.Remarquons que saint Thomas place ce troisième effet en dernier lieu.Les deux premiers et les plus importants ne sont donc pas atteints par la distraction involontaire.


 

Arrow

L'Art d'Utiliser ses Fautes d'après Saint François de Sales, Par le T.R.P JOSEPH TISSOT. Des Missionnaire de SAINT-FRANCOIS DE SALES.
GABRIEL BEAUCHESNE & SES FILS ÉDITEURS.1932 -(19ème Édition)-Chapitre.I.p.1,a écrit :


1 – Misères humaines.Pendant que nous nous porterons,nous ne porterons rien qui vaille.

C’est à la fois l’honneur et le tourment de l’homme déchu,de ne pouvoir s’habituer à sa misère.Prince dépossédé,déclassé par la faute de ses premiers parents,il conserve toujours au fond du cœur le sentiment de sa noblesse d’origine,et de l’innocence qui devait être son apanage.A chacune des ses chutes,il a peine à retenir une exclamation de surprise,comme si un accident extraordinaire lui était arrivé.
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Message par chouan Jeu 25 Jan - 14:45

L’IMITATION DE JÉSUS-CHRIST MÉDITÉE.PAR L’ABBÉ HERBET,Chanoine honoraire d’Amiens,du clergé de la Madeleine,à Paris.CHEZ JACQUES LECOFFRE ET Cir,LIBRAIRIE.1843 – PARIS - (3ème Édition).t.I.Livre Premier.Chapitre.XXII.De la considération de la misère humaine.pp.184-185,a écrit :

Arrow Les maux de la vie sont nécessaires pour nous faire expier nos fautes.

Oh ! si vous aviez que de peines j’ai endurées !... Il serait trop long de vous faire le récit de mes malheurs...Ce n’est pas tout;je ne vous ai dit encore que la moindre partie de mes maux.Après les chagrins que j’avais déjà essuyés,devais-je m’attendre à cette nouvelle infortune ?.. Tel est le refrain de toutes les conversations du monde;car dites-moi quelle est la maison dont la douleur n’ait franchi plus d’une fois le seuil ? Pourriez-vous me nommer la famille au sein de laquelle des pleurs bien amers n’aient souvent coulé en secret ? Le cœur qui n’a pas été froissé par l’infortune,où est-il ? Aussi les insensés s’étonnent,les impatients murmurent,et les hommes sans foi blasphèment une Providence dont ils ne comprennent pas les voies.Aveugles que vous êtres,leur dirons-nous parce que vous avez été créés primitivement pour le bonheur,et qu’après votre chute il vous est encore permis de nourrir l’espérance de l’obtenir un jour,vous le voulez de suite,avant que d’avoir travaillé à vous en rendre dignes ! Oubliant que la vie présente est un état d’épreuve,tous vos désirs appellent la santé,la fortune,les honneurs,les jouissances des sens,et pour les mieux gouter,vous demandez des années sans terme.Dites plutôt qu’oubliant le ciel,vous voulez faire de la terre le ciel même.Mais que vos désirs se taisent,car jamais il n’en sera ainsi,et jusqu’à la fin vous serez éprouvé,parce que jusqu’à la fin vous aurez des fautes à expier.Souvenez-vous que si le péché dont vous portez la malédiction vous a été remis avec le châtiment qui devait en être l’éternelle punition,une partie de l’expiation vous reste encore à accomplir.
 

Arrow La Guerre juste :

SAINT THOMAS D'AQUIN ET LA GUERRE -R P. Thomas PÈGUES, 0. P. Maître eu Théologie Membre de l'Académie romaine de Saint-Thomas d'Aquin. Professeur de Saint Thomas au Collège angélique (Rome) PARIS PIERRE TÉQUI, LIBRAIRE-ÉDITEUR.1916.CHAPITRE SECOND.La Guerre juste.pp.8-12,a écrit :

La guerre, on son sens strict le plus précis, ou la guerre telle qu'on l'entend quand on prononce ce mot sans rien qui le restreigne, ce qu'on veut signifier quand on dit simplement la guerre, c'est une intervention à main armée d'Etat à Etat. De tous les actes qui peuvent émaner des êtres humains, il n'en est point, dans l'ordre temporel, qui soit plus grave et aux conséquences plus formidables. Ici, ce n'est pas seulement la tranquillité des hommes qui est en cause et la paisible jouissance des biens de la vie, ce sont tous ces biens eux-mêmes sans exception, et leur condition la plus essentielle, la vie, sans laquelle tous ces biens ne sont rien, et non pas seulement la vie d'un homme ou de quelques hommes, mais la vie d'une multitude innombrable d'hommes : toute guerre entraîne avec elle nécessairement, bien qu'à des degrés divers, tous ces maux,même pour la nation ou le peuple qui l'emportent dans le combat et qui ont le bénéfice de la victoire. Quant à l'Etat qui est vaincu, la guerre peut amener jusqu'à sa transformation radicale. Et s'il est vrai que la vie corporelle d'un homme est un si grand bien, parce qu'elle est le fondement ou la condition essentielle de tous ses autres biens en ce monde, de telle sorte que sa perte est le pire des maux, la vie ou l'être d'un Etat comme tel sera, dans l'ordre temporel, un tel bien que sa perte devra être tenue, par ceux qui lui appartiennent, comme le mal suprême, dans cet ordre-là, comme la somme de tout mal. Saint Thomas, voulant montrer la grandeur et la légitimité de l'acte qui a pour objet le salut de l'Etat, condense sa pensée en cette admirable formule, que « le salut de l'Etat » ou sa permanence dans l'être et la vie qui sont les siens, « empêche le meurtre d'un grand nombre et des maux innombrables soit spirituels soit temporels ».

Aussitôt une question se pose : la guerre, qui, nécessairement, entraîne avec elle de tels maux, et qui, parfois, amène jusqu'à la ruine de l'Etat comme tel, n'est-elle pas essentiellement chose mauvaise; pourrat-elle jamais être chose bonne ou qui puisse être directement voulue ? Nous avons dit que la guerre est une intervention à main armée d'Etat à Etat. Il suit de là immédiatement que jamais un particulier comme tel n'a le droit d'organiser ou de faire la guerre. Toute intervention à main armée, qui se ferait par les citoyens d'un Etat quelconque au sein d'un autre Etat, si elle est due à toute autre initiative que celle de l'Etat lui-même auquel ces citoyens appartiennent, est essentiellement injuste. Il faudra donc toujours, comme première condition d'une guerre juste, qu'elle soit vraiment d'Etat à Etat, c'est-à-dire qu'elle se fasse sous la responsabilité consciente des deux pouvoirs souverains traitant de l'un à l'autre. Il est aisé de voir, du même coup, que l'attaque brusquée, au sens absolu de ce mot, sera toujours un acte injuste; car la gravité exceptionnelle de l'acte qu'est la guerre demande que toutes les voies ou tous les moyens pacifiques aient été épuisés avant de recourir à une telle extrémité.Il faudra que s'il y a des causes de litige entre les deux Etats, ces causes aient été examinées ci. discutées ensemble entre les deux pouvoirs souverains et qu'on ne recoure à la voie des armes que s'il est impossible d'aboutir, par une autre voie, à la solution du conflit.

Dans celle discussion préalable, la condition requise par-dessus tout sera la droiture d'intention et la bonne foi. Si, en effet, on engageait les pourparlers d'Etat à Etat avec l'intention secrète, préalablement arrêtée, d'aboutir à une lutte année, et que les griefs soulevés ne fussent que des prétextes, il est évident que dans ce cas on voudrait la guerre pour elle-même et non pour une cause juste. Or, il n'est qu'une raison qui puisse légitimer la guerre ou l'intervention armée d'un Etat par rapport à un autre Etat: c'est une cause juste. Mais que faut-il entendre par ces mots : une cause juste ? Suffira-t-il, par exemple, qu'un Etat se considère comme ayant des besoins ou des droits nouveaux en raison du nombre de ses sujets ou de leurs qualités soit individuelles soit collectives, de telle sorte que si les autres Etats refusent d'accéder à ses prétentions, il puisse immédiatement, sinon même avant toute requête, envahir leur territoire ou leurs possessions, et s'en emparer, afin de substituer sa propre vie, réputée supérieure, à la leur, déclarée inférieure? Une telle doctrine est la destruction de tout droit et de toute morale dans Tordre social.

Si la vie d'un individu humain et ce qui lui appartient sont choses sacrées qui doivent être respectées par tous, combien plus la vie d'un Etat, quel que soit d'ailleurs cet Etat, et les biens qui sont à lui doivent s'imposer de la façon la plus absolue au respect de tous. Et de même que pour l'individu humain, il n'y a qu'une raison de faute de sa part qui puisse légitimer un acte de rigueur à son endroit, qu'il s'agisse de sa personne, ou qu'il s'agisse de ses biens; de même l'intervention à main armée, pour être justifiée à l'endroit d'un Etat quelconque, demandera, de toute nécessité, qu'une faute proportionnée, de la part de cet Etat, l’ait rendue indispensable. Et voilà donc Tunique raison qui pourra légitimer une guerre et la rendre juste, du côté de son motif ou de la cause qui la fait entreprendre : une faute dont l'Etat qu'il s'agit de combattre est responsable et qu'il refuse injustement de réparer.

Saint Thomas est formel là-dessus. « Pour qu'une guerre soit juste, déclare-t-il, une cause juste est requise; c'est-à-dire que ceux contre qui l’on engage la lutte méritent qu'on engage cette lutte contre eux en raison d'une certaine faute : requiritur causa justa; ut scilicet illi qui impugnantur, propter aliquam culpam impugnationem mereantur . » Et le saint Docteur explique avec saint Augustin ce qu'il faut entendre ici quand nous parlons de faute commise, savoir : a si une nation ou une cité ont négligé de venger ce qui a été fait d'inique par quelques-uns des leurs ou de rendre ce qui a été enlevé injustement »; ou si elle élevait sur quelque point essentiel des prétentions injustes. C'est donc une faute contre la justice, imputable à l'Etat dont il s'agit, et qu'il te fuse soit de reconnaître soit de réparer. En dehors de ce motif ou de cette raison, tout autre motif ou toute autre raison fait de la guerre un acte essentiellement injuste.

Il suit de là qu'une guerre purement de conquête ou d'expansion ou même de prosélytisme, à quelque titre ou sous quelque couleur que ce prosélytisme se présente : religion, civilisation, culture, est une guerre injuste et doit être absolument réprouvée. Outre que ce serait ouvrir les voies à l'arbitraire le plus dangereux, un principe souverain ici commande tout; et c'est qu'on ne doit jamais faire ce qui est mal, même pour promouvoir le bien. Or, toute agression est de soi un mal, si elle n'est justifiée par une faute qui la nécessite.
 


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Message par chouan Jeu 25 Jan - 15:52

Arrow La purification passive,sensible de l'âme. (La Prière)

LA DOCTRINE SPIRITUELLE DE ST THOMAS D’AQUIN PAR LE R.P. ÉLISÉE VINCENT MAUMUS DES FRÈRES PRÊCHEURS,LECTEUR EN THÉOLOGIE.BRAY ET RETAUX,LIBRAIRIE-ÉDITEURS.1885.Troisième Partie.Chapitre.IV.La purification passive,sensible.pp.375-377,a écrit :

Avant d’élever les âmes à la contemplation et de leur dévoiler ses plus intimes secrets.Dieu les fait passer par des épreuves terribles où elles achèvent de se purifier pour se rendre moins indignes des communications divines.C’est une crise infiniment pénible car l’âme jetée dans le creuset et privée de toute consolation sensible,se croit abandonnée de Dieu.Qu’elle se rasure cependant,Dieu ne l’abandonne pas.Il lui prépare au contraire des joies qui lui feront vite oublier les tristesse et les angoisses de l’épreuve.Nous allons décrire les diverses phases de ces combats intérieurs auxquels les maitres de la vie spirituelle ont donné le nom de purification passive.La purification passive est sensible ou intellectuelle : nous ne nous occupons,dans ce chapitre,que de la purification passive sensible.Elle a une quadruple cause : cause matérielle,cause formelle,causse efficiente,cause finale.La cause matérielle n’est autre que la partie sensible de l’âme.les affections,les désirs,les craintes,la vie inférieur,en un mot,tel est le sujet sur lequel s’exerce la purification passive sensible.La cause formelle consiste dans la privation des douceurs spirituelles.L’âme,en apparence délaissée,est en proie à des désolation et à des sècheresses continuelles et elle languit dans les ténèbres d’une nuit profonde.Dieu autrefois la portait dans ses bras et lui faisait surmonter sans effort les difficultés de la vie intérieur,aujourd’hui seule et délaissée,elle est abreuvée d’amertume,les épines,ont succédé aux fleurs,les délices passées ont fait place aux souffrances,les tentations surgissent et les consolations ont disparue.Tandis qu’elle est intérieurement fortifiée par la grâce qui lui donne le courage de supporter vaillamment ses épreuves,elle se croit appauvrie parce qu’elle a perdu les faveurs sensibles des premiers jours.La cause efficiente de la purification passive,sensible,c’est Dieu;Dieu toujours infiniment bon et miséricordieux quoiqu’il semble parfois sévère et même irrité.Il veut en effet consommer l’œuvre de la perfection de son élu et le disposer à une union ineffable;il lui retire donc des consolations nécessaires autrefois,nuisibles aujourd’hui,et il lui apprend ainsi à ne pas confondre la vraie piété et la vertu solide avec la ferveur sensible des commençants.Je vous ai donné du lait comme à des enfants,disait l’apôtre à des Corinthiens,car vous ne pouviez pas supporter une autre nourriture.Dieu donne le lait des consolations spirituelles à ceux qu’il veut attirer dans les voies intérieures,mais,quand ils ont grandi,il leur offre un aliment plus fort.

Saint Bonaventure a merveilleusement décrit cette conduite de Dieu dans le gouvernement des âmes.Le Dieu bon dont les délices sont,d’être avec les enfants des hommes,dit le docteur séraphique,accorde volontiers les joies surnaturelles aux chrétiens qui essayent leurs premiers pas dans la perfection.Mais hélas ! Quelques-uns trop fiers de ces consolations divines sont exposés à mépriser ceux qui sont moins favorisés,ils recherchent les louanges des hommes et ils usurpent une gloire qui n’appartient qu’à Dieu.Aussi,Dieu qui sait combien l’épreuve est nécessaire,nous prépare des tentations et des luttes après nous avoir accordé les faveurs célestes dont le souvenir nous soutiendra au moment du danger.C’est ainsi que les fils d’Israël savourèrent d’abord,dans le désert,la manne descendue du ciel et qu’ils y puisèrent la force pour les combats.La purification passive sensible a pour cause finale,c’est-à-dire pour but,la soumission parfaite des puissances inférieurs à la partie supérieure de l’âme.Il faut que les facultés sensibles passent par le feu d’une purification ardente,pour ne pas troubler plus tard,par leurs mouvements impétueux,la douceur et le calme de l’union divine.Cette union s’opère principalement dans les puissances supérieures,cependant si les facultés sensibles n’étaient pas absolument soumises,elle pourraient entraver l’action de la grâce et compromettre le succès des opérations surnaturelles.

 


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Message par chouan Ven 26 Jan - 15:08

Arrow La pauvreté.

PRATIQUE DES VERTUS-MÉTHODE POUR TRAVAILLER A LA PERFECTION AU MOYEN D’UN EXERCICE DE VERTU CHAQUE JOUR.Par Le Père F.BOUCHAGE,RÉDEMPTORISTE.LIBRAIRIE DELHOMME ET BRIGUET.1903-(Dernière Edition)-t.II.Chapitre Premier.La pauvreté.pp.10-11,a écrit

Le monde est une fourmilière de gens qui amassent ou qui dépensent;qui travaillent ou qui jouissent.Celui qui n’a rien veut avoir,c’est son droit;celui qui a veut jouir,c’est son droit aussi;mais celui qui ayant de grand bien n’en voudrait pas jouir... mais celui qui n’en ayant pas n’en voudrait pas avoir... mais celui qui,en un mot,ne ferait nul cas et nulle estime des biens de la fortune,celui-là n’aurait pas l’esprit du monde,il serait un de ces pauvres dont parle Jésus-Christ quand il dit “Bienheureux ceux qui ont l’esprit de pauvreté”;ses affections étant fixées plus haut,cet homme,plus grand que le monde,étonnerait mieux pas son détachement que Crésus par ses fabuleux trésors.

Arrow  Ne pas se décourager a la vue de ses fautes.

L'Art d'Utiliser ses Fautes d'après Saint François de Sales, Par le T.R.P JOSEPH TISSOT.Des Missionnaire de SAINT-FRANCOIS DE SALES.GABRIEL BEAUCHESNE & SES FILS ÉDITEURS.1932 -(19ème Édition)-Chapitre.II.pp.39-40,a écrit :

1. – Ne jamais désespérer,parce que l’espérance soustrait l’âme aux orages de la vie.

O parole d’or ! à combien d'âmes il la faudrait redire ! Saint Jean Chrysostome ne se lassait pas de la répéter : Ne désespérez pas : Je vous le dirai dans tous mes discours,dans chacune de nos entrevues,et si vous m’écoutez,vous serez guéri. – Notre salut a deux ennemis mortels : la présomption dans l’innocence,et le désespoir après la chute;mais celui-ci est de beaucoup le plus terrible.En effet,c’est par l’espérance que nous somme sauvé,(Rom. VIII, 24).Cette vertu est comme une forte chaine,qui descend du ciel et y relie nos âmes;pourvu qu’elles lui restent solidement attachées,elle les attire peu à peu à de sublimes hauteurs,et les soustrait aux orages de la vie présente.Mais l’âme qui,vaincue par l’abattement,abandonne cette ancre sainte,tombe aussitôt et périt,engloutie dans l’abime du mal.
 
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Message par chouan Sam 27 Jan - 6:28

L'Art d'Utiliser ses Fautes d'après Saint François de Sales, Par le T.R.P JOSEPH TISSOT.Des Missionnaire de SAINT-FRANCOIS DE SALES.Nihil obstat 1916-Imprimatur 1917-Approbation: Lucide-Marie,Cardinal Vicaire 1893-J-M. Card. Caverot 1878-P.A, Archevêque de Chambéry- Marie, Évêque d’Annecy-Charles-François, Évêque de Tarentaise-Michel,Évêque de Maurienne-Gaspard,évêque d’Hébron ( Le future Cardinal Mermillod)-Adolphe-Louis,évêque d’Autun-Charles,Évêque auxiliaire de Poitiers-Etienne,évêque de Nevers 1884. GABRIEL BEAUCHESNE & SES FILS ÉDITEURS-1932-(19ème Édition)-Chapitre.II.pp.55-58,a écrit :

8. – Une chute,même grave,n’est pas obstacle au progrès dans la dévotion. -

Il faut bien convenir qu’en ces divers enseignements,saint François de Sales parlait à des personnes déjà plus ou moins avancées dans les voies de la perfection,et que les fautes dont il les conjurait de ne point se décourager,étaient ordinairement des fautes vénielles ou des imperfections.Toutefois,il n’exclut point de ses suaves encouragements les âmes plus coupables,et c’est à toutes,si lourdes que soient leurs chutes,qu’il s’adresse en ajoutant,basé sur les même motifs :

Nourrissez votre chère âme de cordiale confiance en Dieu;et à mesure que vous vous trouverez environnée d’imperfections et de misère,relevez votre courage à bien espérer.Ayez beaucoup d’humilité généreuse et paisible.”

Vous aimeriez mieux vous voir sans faillir que de vous voir parmi les imperfections : aussi ferais-je bien moi,car nous serions en paradis.Mais cette inquiétude qui vous arrive de ne pouvoir atteindre à ce signe de perfection pendant cette vie vous incite au soupçon de déplaisir que vous en avez,lequel sans doute n’est pas pur,puisqu’il vous inquiète.Haïssez donc vos imperfections parce que qu’elles sont imperfections,mais aimez-les parce qu’elles vous font voir votre rien et votre néant,et qu’elles sont sujet à l’exercice et perfection de la vertu et miséricorde de Dieu.Or sus,lui devons-nous dire (à notre cœur,après une faute) : Mon cœur,mon ami,au nom de Dieu,prend courage;cheminons,prenons garde à nous,élevons-nous à notre secours et à notre Dieu.

Quelques chutes ès péchés mortels,pourvu que ce ne soit pas par dessein d’y croupir,ni avec un endormissement au mal,n’empêchent pas que l’on ait fait progrès en la dévotion,laquelle bien qu’on perde en péchant mortellement,on la recouvre néanmoins au premier véritable repentir que l’on a de son péché même,comme je dis,quand on n’a pas longuement trempé au malheur... Et ne faut nullement perdre courage,mais avec une sainte humilité regarder son infirmité,l’accuser,demander pardon,et invoquer le secours du ciel.

9. – Un temps,même prolongé,dans le péché,n’est pas motif de nous décourager. -

Pesons bien les premiers mots de cette dernières citation.Des chutes graves,si elles ne sont pas accompagnées “d’endormissement au mal”,c’est-à-dire si elle ne tournent pas à l’habitude,non seulement ne laissent pas de trace après leur pardon,mais elles n’empêchent même pas l’âme de se replacer aussitôt sur le terrain qu’elle avait gagné dans la dévotion.C’est un temps d’arrêt,sans doute,c’est un recul,mais l’absolution ou la contrition parfaite neutralisent cette perte,et réparent cette lacune.Mais,dira-t-on,si l’on avait longuement trempé au malheur,si l’on avait croupi dans le péché mortel ? – Eh bien ! alors,évidemment,le temps d’arrêt et de recul s’étant prolongé,les pertes seraient plus grandes,mais non pas plus irréparables.Avec le pardon renaitront les mérites précédents,selon la parole sacrée : “in justitia quam operatus est vivet”,(Ézéch. XVIII, 22).Il faudra peut-être des efforts plus généreux pour paralyser les mauvais effets des habitudes coupables contractées durant ce temps fatal;mais si l’on accroit sa confiance en Dieu à proportion des besoins créés par cet endormissement au mal,il est facile au Seigneur,dit l’Ecriture,d’enrichir tout d’un coup le pauvre.Confiez-vous donc en lui,et restez à votre place.Et voilà pourquoi notre Saint conclut : “Il ne faut nullement entrer en défiance;car,bien que nous soyons misérables,si ne le sommes-nous pas à beaucoup près de ce que Dieu est miséricordieux à ceux qui ont volonté de l’aimer,et qui en lui ont logé leurs espérances.
 
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Message par chouan Sam 27 Jan - 15:24

Arrow  Utiliser ses fautes pour s'humilier par la connaissance de son abjection.

L'Art d'Utiliser ses Fautes d'après Saint François de Sales, Par le T.R.P JOSEPH TISSOT.Des Missionnaire de SAINT-FRANCOIS DE SALES.GABRIEL BEAUCHESNE & SES FILS ÉDITEURS.1932 -(19ème Édition)-Deuxième Partie.Chapitre.I.p.63,a écrit :

1. – Dieu nous permet de tirer le bien du mal. -

Ne pas nous décourager,ne pas même nous étonner après nos chutes,ce sont là des dispositions indispensables,et en même temps grandement salutaires.Toutefois,ce n’est que la partie négative de l’art d’utiliser ses fautes.Il est temps d’en aborder le coté positif,et d’apprendre,à l’école de saint François de Sales,comment nos péchés,sans rien perdre de leur laideur et de leur malice,peuvent,si nous le voulons,tourner à notre avantage spirituel.Evidemment cet avantage ne viendra pas des péchés eux-mêmes,mais de la miséricorde de Dieu et de la grâce du Christ qui sait faire servir nos iniquités à sa bonté et nos faiblesses à notre salut.

Arrow

L'Art d'Utiliser ses Fautes d'après Saint François de Sales, Par le T.R.P JOSEPH TISSOT.Des Missionnaire de SAINT-FRANCOIS DE SALES.GABRIEL BEAUCHESNE & SES FILS ÉDITEURS.1932 -(19ème Édition)-Deuxième Partie.Chapitre.II.pp.108-109,a écrit :

Une sainte fille de l’Ordre de la Visitation conservait soigneusement un petit sachet de papier,qu’à la mort on trouva dans sa cellule,avec cette inscription : Ceci est pour parfumer mon cœur de l’odeur précieuse de mon abjection.Elle avait mis dans ce sachet tout ce qu’on lui avait dit ou écrit d’humiliant,les défauts dont on l’avait avertie,ce que ses confesseurs lui avaient dit de plus fort dans ses confessions,et toutes les fautes dont lui avait fait la correction.

Nous n’aurons pas de peine à nous faire ce sachet;nous trouverons,hélas ! en regardant en arrière dans notre vie les mauvaises plantes d’innombrables fautes,qui nous serviront à le remplir.Mettons-les à profit de cette façon,et répétons le mot admirable du V. Père Cl. de la Colombière : Heureuses misères dont le sentiment me porte à rougir devant Dieu et à m’abaisser devant les hommes ! Si vous m’êtes nécessaires,je ne voudrais pas vous changer pour les mérites et les vertus des autres.J’aime mieux être tel qu’il faut que je sois pour être humble.Je renonce à toutes les grâces qui pourraient me priver de cet avantage,et pour ne point le perdre,je consens à être privé de tout le reste.


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Message par chouan Dim 28 Jan - 6:00

Arrow  Considérons les degrés principaux de la pauvreté : voyons ce que nous en avons,ce qui nous en manque.

PRATIQUE DES VERTUS-MÉTHODE POUR TRAVAILLER A LA PERFECTION AU MOYEN D’UN EXERCICE DE VERTU CHAQUE JOUR.Par Le Père F.BOUCHAGE,RÉDEMPTORISTE.LIBRAIRIE DELHOMME ET BRIGUET.1903-(Dernière Edition)-t.II.Chapitre.XI.L’âme choisit son degré de pauvreté.pp.47-48,a écrit

1° – le premier degré de la pauvreté,c’est l’état de misère où se trouvent les pauvres du monde,malgré eux,à leur corps défendant,mais enfin dont ils souffrent de fait et d’autant plus.Ceux qui en sont là ne sont pas certes bien avancés,puisque c’est le bas de l’échelle;mais s’ils veulent accepter leur sort avec foi,ils peuvent s’attendre à une récompense qui étonnera le monde.

2° – Après ces pauvres involontaires,mais résignés,viennent les riches chrétiens qui font passer leur âme avant leurs trésors,qui usent chrétiennement de leurs revenus.C’est plus difficile déjà que de se résigner à la dure nécessité;et ne pas tenir à ce que l’on tient est chose rare;aussi y a-t-il fort peu de pauvre sur ce degré.

3° – En troisième lieu,viennent les riches qui donnent largement aux pauvres de leurs revenues et s’il le faut,de leur capital.Ce sont eux qui,d’ordinaire,soutiennent les hommes d’œuvres.leur récompense sera magnifique.

4° – Enfin,arrivent ceux qui donnent tout à Dieu,de cœur et de fait,par le vœu de pauvreté ! Parmi les religieux eux-même,on observe de nouveaux degrés de pauvreté.

Arrow

Les richesses,d’après saint Clément d’Alexandrie,sont dangereuses comme un serpent;et si quelqu’un les manie sans grande précaution,elle enlacent bientôt son âme et lui font de cruelles morsures.Les richesses sont les servantes des vices,dit saint Basile.Le désir des biens de ce monde,ajoute saint Chrysostome,est la forteresse et l’arsenal de toutes les passions.

( S.Clém,d’Alex.,Strom.,1. III ;S.Basil., In Ps.; S.Chrysost. Hom.de Avarit. )  

Qui aime les richesses n'en recueillera point de fruit. ( Eccl., V, 9. )

Arrow

PRATIQUE DES VERTUS-MÉTHODE POUR TRAVAILLER A LA PERFECTION AU MOYEN D’UN EXERCICE DE VERTU CHAQUE JOUR.Par Le Père F.BOUCHAGE,RÉDEMPTORISTE.LIBRAIRIE DELHOMME ET BRIGUET.1903-(Dernière Edition)-t.II.Chapitre.XIV.p.61,a écrit

5. – Ne l’oublions pas,quand Dieu parle de pauvreté,c’est bien de la pauvreté vertueuse et non de la simple misère matérielle;Diogène s’est rendu besogneux,et rien ne fait croire à son salut.Ne nous faisons donc pas illusion,devenons de ces vrais pauvres de Jésus-Christ,dont l’Ecriture proclame d’avance le salut et le bonheur.Méprisons la terre,mais pour le ciel.


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Message par chouan Dim 28 Jan - 14:17

EXPLICATION HISTORIQUE,DOGMATIQUE,MORALE,LITURGIQUE ET CANONIQUE, DU CATÉCHISME.PAR L'ABBÉ AMBROISE GUILLOIS.Ouvrage offert a S.S Pie IX,Honoré par elle d'un bref de remercîment et revêtu de l'Approbation de plusieurs Cardinaux, Archevêques et Évêques-(10ème Édition)-PARIS.H,VRAYET DE SURCY,ÉDITEUR, 1864.TOME.III. p.570. (De La Prière En Général) a écrit :

D. Quel est,après les sacrements,le moyen par lequel nous pouvons encore obtenir la grâce de Dieu ? – R. Le moyen par lequel nous pouvons encore obtenir la grâce de Dieu,c’est la prière.

EXPLICATION: Les sacrements ne sont pas les seuls moyens d’obtenir la grâce,c’est-à-dire les secours dont nous avons besoin pour éviter le mal,pratiquer les vertus chrétienne et garder les commandements.Nous pouvons l’obtenir encore par la prière,qui,lorsqu’elle est bien faite,peut tout sur le cœur de Dieu et le porte à verser sur nous ses faveurs et ses dons.

Arrow

Mgr Louis PRUNEL,Vice-Directeur de L’Université CATHOLIQUE de PARIS.GABRIEL BEAUCHESNE ET SES FILS ÉDITEUR.Préface de Som Em. Le Cardinal BAUDRILLART , Ouvrage honoré d’une lettre de Son Em. le Cardinal GASPARRI 1920,Secrétaire d’Etat de S.S. Pie XI.Lettre de Mgr NEVEUX,évêque d’Arsinoé 1917,Mgr HALLE,évêque de Pergame,auxiliaire de Montpelier 1917, Mgr LANDRIEUX,évêque de DIJON 1916,Mgr GUILLIET,évêque de Limoge 1917,Mgr PECHENARD, évêque de Soissons 1918, Mgr LECOEUR,évêque de Saint-Flour 1916,Mgr DECHELETTE,évêque d’Evreux 1918,Mgr CHESNELONG ,Archev.de Sens 1916, Mgr GAUTHEY,Archev,de Besançon 1917,S.Em. le Cardinal Luçon,Archv,de Reims 1916,S.Em. le Cardinal AMETTE,Archv, de Paris 1917,S.Em.le Cardinal DUBOIS,Archv,de Rouan 1917.(Imprimature,20 octobris 1916)-(Nihil obstat,15 octobris 1916 ),Ouvrage couronné par l’Académie française.COURS SUPÉRIEUR DE RELIGION.t.IV.La Grâce .Onzième Leçon.Chap.III. Rôle de la prière dans notre sanctification.pp.264-265,a écrit:

Il n’y a point de sacrement dont l’efficace et la vertu ne puisse être suppléée par les dispositions de la personne qui le désire de bonne foi,mais qui ne peut le recevoir;il y a point d’œuvre,ni méritoire ni satisfactoire,qu’une autre de pareil mérite et d’égale satisfaction ne puisse remplacer: la contrition pure et parfaite peut tenir lieu de la confession des péchés;l’aumône,selon la doctrine des Pères,peut,par l’acceptation de Dieu,être substituée au jeûne;mais rien ne peut à notre égard être le supplément de la prière,parce que,dans l’ordre du salut et de la justification,la prière,dit Saint Chrysostome,est comme la ressource des ressources même,comme le premier mobile qui doit donner le mouvement à tout le reste,et quand tout le reste viendrait à manquer,comme la dernière planche pour sauver du naufrage l’homme pécheur.Si je cesse de prier,je n’ai plus rien sur quoi je puisse faire fond,et par nul autre moyen je ne puis racheter ni réparer la perte que je fais en me privant du fruit de la prière.

Arrow

CATÉCHISME DE RODEZ.Par l'Abbé M.Noël,Vicaire Général du Diocèse,Ancien Supérieur du petit Séminaire de Saint-Pierre-sous-Rodez.Approbations:Mgr JEAN,Évêque de Rodez 1854,Mgr L’Évêque DE MENDE.PERISSE FRÈRE,LIBRAIRIE-ÉDITEUR.1856.t.V.Quatrième Partie.De la Grâce et des sacrements.Première Leçon.De la grâce.pp.151-152,a écrit:

1°.Par la prière.Le trésor des Grâces célestes est a notre dispositions;Dieu est toujours prêt à l’ouvrir et à le répandre sur nous;nous n’avons qu’à l’en prier.Demandez,nous dit-il,et il vous sera accordé;cherchez et vous trouverez;frappez et il vous sera ouvert.Quiconque demande,obtient,celui qui cherche,trouve,et on ouvre à celui qui frappe.Mon Père,du haut du ciel,donnera son excellent esprit à ceux qui le lui demanderont.La prière est donc un moyen certain d’obtenir la Grâce de Dieu.Nos humbles supplications,comme autrefois celles d’Elis,ouvrent le ciel,et en font descendre la rosé céleste.Adressons-nous donc avec confiance au trône de la miséricorde divine,et nous obtiendrons tous les secours qui nous sont nécessaires.  

Arrow

CATÉCHISME CATHOLIQUE D’APRÈS St THOMAS D’AQUIN.Disposé suivant le plan du CATÉCHISME DU CONCILE DE TRENTE.
A l’Usage des Catéchismes,des institutions religieuses et des fidèles avec un choix de nombreux traits historiques.Par M.L’ABBÉ V. BULTEAU,Aumônier d’un Établissement Public.Ouvrage approuvé par Mgr l’Archevêque de Tours,Mgr l’Archevêque d'Avignon et Mgr l’Évêque d'Orléans,M.l’Abbé Er. Bourret,professeur à la Sorbonne.NOUVELLE LIBRAIRIE CATHOLIQUE.VICTOR SARLIT,LIBRAIRIE-ÉDITEUR.1866.t.V.Explication de la Quatrième Partie du Catéchisme.Chapitre.II.De la Prière.§.I.Nécessité de la prière.p.125,a écrit:

Par le secret et le sentier de la prière,dit Saint Augustin,l’homme peut transpercer les cieux,se frayer un chemin à travers les Saints,rompre la phalange des Esprits célestes,forcer la garde du grand et puissant Monarque du ciel et de la terre,parvenir jusqu’à son trône,lui ôter des mains la foudre près d’éclater,et que nos péchés avaient allumée,le désarmer ce Dieu,le faire descendre de la hauteur de sa majesté,de sa gloire infinie,jusqu’à notre infinie bassesse,et l’obliger à nous relever,à nous combler de ses miséricordes.

Arrow

CATÉCHISME DE PERSÉVÉRANCE OU EXPOSÉ,Historique, dogmatique, moral, liturgique, apologétique, philosophique et social,DE LA RELIGION.PAR Mgr GAUME, PROTONOTAIRE APOSTOLIQUE,DOCTEUR EN THÉOLOGIE.GAUME ET C", ÉDITEURS.1889.TOME TROISIÈME.XXIX LEÇON.pp.498-499,a écrit:

2°La prière est-elle nécessaire ?—La prière est nécessaire de droit naturel, de droit divin et de droit ecclésiastique. De droit naturel, c'est-à-dire que, dans l'ordre ordinaire de la Providence, nous ne pouvons obtenir la grâce nécessaire pour faire le bien et résister au mal, par conséquent opérer notre salut, sans la prière. Cette nécessité se déduit très-clairement des paroles de saint Paul aux Romains : Quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé ; mais comment invoquer celui auquel on ne croit pas *? L'Apôtre met sur la même ligne la foi et l'invocation du nom de Dieu. Si donc la foi est nécessaire, comme nul n'en saurait douter, la prière l'est également et d'une nécessité absolue. La même vérité se retrouve dans les paroles de Notre-Seigneur lui-même lorsqu'il dit : Demandez et vous recevrez 8 ; comme s'il disait : Si vous ne demandez pas, vous ne recevrez pas.    


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Message par chouan Lun 29 Jan - 15:01

Arrow De la conformité à la volonté de Dieu.

PRATIQUE DE LA PERFECTION CHRÉTIENNE,DU R.P ALPHONSE RODRIGUEZ DE LA COMPAGNIE de JÉSUS.Traduit de l’Espagnol par l’Abbé Regnier Desmarais, L. LEFORT, IMPRIMEUR-LIBRAIRE.1833.t.II.8ème Traité.De la conformité à la volonté de Dieu.Chap.I.pp.303-304,a écrit :

Qu’il soit fait,Seigneur,non pas comme je le veux,mais comme vous le voulez.Le Fils de Dieu,disent les Saints,est descendu du ciel,et s’est revêtu de notre chair pour deux choses : l’une pour nous racheter par son sang; l’autre pour nous enseigner,par sa doctrine,le chemin du ciel,et nous instruire par son exemple.Car de même,dit saint Bernard,qu’il nous aurait été inutile de savoir le chemin,si nous fussions demeurés dans la prison;de même il ne nous eût servi de rien d’être tirés de la prison,si nous n’eussions pas su le chemin.C’est pourquoi,comme Dieu est invisible,il était nécessaire,afin que nous puissions le suivre et l’imiter,qu’il se rendit visible et se revêtit de notre humanité; de même que le berger s’habille de la peau de ses brebis,afin qu’elles le suivent plus volontiers en voyant leur ressemblances.
 
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Message par chouan Mar 30 Jan - 15:43

Arrow  De la conformité que nous devons avoir à la volonté de Dieu,dans toutes les calamités publiques.

PRATIQUE DE LA PERFECTION CHRÉTIENNE,DU R.P ALPHONSE RODRIGUEZ DE LA COMPAGNIE de JÉSUS.Traduit de l’Espagnol par l’Abbé Regnier Desmarais, L. LEFORT, IMPRIMEUR-LIBRAIRE.1833.t.II.8ème Traité.De la conformité à la volonté de Dieu.Chap.XXII.pp.491-496,a écrit :

Mais ce n’est pas seulement en ce qui ne regarde que nous,et dans nos afflictions particulières,que nous devons être tout-à-fait soumis à la volonté de Dieu;il faut l’être aussi dans les calamités publiques,comme dans la famine,dans la guerre,dans la peste et dans tous les autres fléaux de la vengeance divine.Pour cet effet,il est nécessaire d’établir pour fondement,que comme lorsqu’un bon juge se voit obligé de condamner à mort un criminel,la compassion naturelle,et les sentiments de l’amitié ne l’empêchent pas de prononcer la sentence,et de vouloir effectivement qu’il meure,parce que la justice le commande,et que cela importe au bien général de la république;de même la compassion que nous donnent les châtiments que Dieu envoie à son peuple,ne doit point nous empêcher de nous conformer en cela à ce qui lui plait,puisque nous devons considérer qu’ils ne sont que l’effet de sa volonté,qui l’ordonne ainsi par un secret jugement,pour en tirer les avantages qu’il sait convenir le plus à sa gloire et à son service;car,quoiqu’il soit vrai que la conformité qu’il veut que nous ayons à sa volonté en toutes ces choses,ne nous oblige pas à les aimer positivement,et qu’il suffise que nous les souffrions avec patience et sans murmurer contre les ordres de sa providence : il est certain néanmoins qu’il y a bien plus de perfection et de mérite d’aller jusqu’à les chérir en tant qu’elle sont l’effet de sa volonté et de sa justice,et qu’elle servent à sa plus grande gloire.

Saint Thomas dit: que c’est ainsi que les bienheureux se conforment en toutes choses à la volonté de Dieu;et saint Anselme ajoute,que celle de Dieu et la nôtre seront-conformes entre elle dans le ciel,comme les yeux le sont dans un même corps.C’est un même mouvement qui gouverne les deux yeux,l’un ne peut rien regarder,que l’autre ne le regarde aussi;et quoiqu’ils soient tous deux attachés sur un objet,il ne s’en forme cependant qu’une seule image dans le cerveau.Or,puisque le conformité des bienheureux à la volonté de Dieu va à n’envisager en toutes choses que ce que Dieu veut,et ce qui est de sa plus grande gloire,à laquelle elles sont toutes dirigées,nous ne saurions mieux faire que de les imiter,en ne regardant aussi en toutes choses que l’exécution des ordres de la providence,et l’accomplissement de la volonté divine.Ce ne saurait être qu’un sentiment très-louable que de vouloir ce que Dieu veut,et de le vouloir pour les mêmes fins et de la même manière qu’il le veut.

Possidius rapporte,dans la vie de saint Augustin,que la ville d’Hippone,dont il était évêque,étant assiégée par les Vandales,qui désolaient toute l’Afrique,et la remplissaient de carnage,ce grand Saint s’en consolait par ces paroles d’un ancien: il n’est pas d’un grand homme de s’étonner,comme de quelque chose de grand,de voir tomber le bois et les pierres,et de voir mourir des hommes mortels.Mais nous avons de quoi nous consoler encore plus justement de ces sortes de calamités,si nous considérons que tout vient de la main de Dieu,que telle est sa volonté,et que,quoique la cause pour laquelle il afflige quelque fois les hommes,nous soit cachée,elle ne peut pourtant jamais être injuste.Les jugements de Dieu son un abime,dit le Prophète royal.Il y aurait de la témérité de vouloir,avec un esprit aussi faible et aussi borné que le nôtre,en pénétrer les secrets et les raisons: car qui est celui qui connait les desseins de Dieu,ou qui a été appelé à son conseil ?

Il faut révérer ses jugements avec une profonde humilité,et croire que,puisque nous sommes gouverné par une sagesse infinie,comme la sienne,il ne peut rien arriver qui ne soit pour notre plus grand avantage.Nous devons toujours compter là-dessus,et croire de sa bonté et de sa miséricorde,qu’il ne permettrait pas qu’il arrivât de semblables calamités,si ce n’était pour en tirer un plus grand bien.Dieu veut conduire au ciel,par le chemin des souffrances,plusieurs âmes qui se seraient perdues par une autre route.Combien y a-t-il de gens qui,dans les traverses et dans les afflictions,se convertissent à Dieu de tout leur cœur,et meurent avec un véritable repentir de leur péchés ? Combien y en a-t-il eu par-là de sauvés,qui auraient été damnés autrement ? Ainsi,ce qui nous parait un fléau et un châtiment,est souvent une grâce et une miséricorde insignes.

Dans le second livre des Macchabées,l’auteur,après avoir raconté l’horrible persécution que les Juifs souffrirent sous le roi Antiochus,les massacres qui furent faits sans distinction d'âge,de sexe,ni de dignité,le pillage et la profanation du temple,et les abominations qui s’y commirent par l’ordre de ce prince impie : Je conjure,ajoute-t-il,ceux qui liront ce livre,de ne point se laisser décourager par tant de calamités;mais de croire qu’elles ne sont tombées sur nous que pour nous châtier,et non pas pour nous exterminer entièrement.Ce que la sangsue prétend,en suçant le sang du malade,dit saint Grégoire,c’est de se souler,et de le tirer tout,si elle le pouvait,jusqu’à la dernière goutte;mais l’intention du médecin n’est que d’ôter par-là ce que le malade a de mauvais sang,et de le guérir par ce moyen.

Celle de Dieu est semblable dans les afflictions qu’il nous envoie : et comme un malade serait imprudent,qui regardant plutôt l’avidité de la sangsue,que la bonne intention du médecin,ne voudrait pas se laisser tirer ce qu’il aurait de sang corrompu;de même,lorsqu’il nous arrive quelque chose de fâcheux,soit par le moyen des hommes,soit par quelque autre créature que ce puisse être,il faut regarder en cela,non pas les hommes et les autre créatures,mais le souverain médecin,qui s’en sert comme de sangsue,pour nous purifier le sang,et pour nous rétablir dans une parfaite santé.Nous devons donc être persuadés qu’il ne nous envoie rien,que pour notre plus grand avantage;et quand il n’y en aurait point d’autre que d’être châtiés dès ce monde comme ses enfants,au lieu d’être réservés dans l’autre à une punition plus sévère,ce serait toujours une grande grâce qu’il nous ferait,et une insigne obligation que nous lui aurions.

On raconte de sainte Catherine de Sienne,qu’étant une fois extrêmement affligé,à causse de quelque médisances que l’on avait faite contre son honneur,le Sauveur du monde lui apparut,tenant en sa main droite une couronne d’or,enrichie de perles et de pierreries,et en sa main gauche une couronne d’épines,et lui dit : Sachez,ma chère fille,qu’il est nécessaire que vous soyez couronnée de ces deux couronnes en divers temps.C’est pourquoi,choisissez lequel vous aimez le mieux,ou d’être couronnée de la couronne d’épines dans cette vie passagère,et que l’autre couronne vous soit réservée pour la vie éternelle,ou d’avoir maintenant la couronne d’or,pour être couronnée de la couronne d’épines après votre mort.

Il y a long-temps,Seigneur,repartit cette sainte vierge,que j’ai renoncé entièrement à ma volonté,pour ne suivre que la votre,et par conséquent il ne m’appartient pas de choisir;mais si vous voulez pourtant que je réponde,je dis que je choisirai toujours ce qui me rendra plus semblable à vous,et que,pour vous imiter,j’embrasse de tout mon cœur les souffrances.A ces mots elle prit des mains du Sauveur la couronne d’épines,et se la mettant sur la tête,elle l’y enfonça avec tant de violence,qu’il lui resta toujours depuis une très-grande douleur à la tête,des piqures que les pointes d’épines lui avaient faites.
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Message par chouan Mer 31 Jan - 16:11

Arrow Que la vue et le regret de nos péchés sont un moyen très-propre pour nous aider à supporter avec une extrême résignation les afflictions générales et particulières que Dieu nous envoie.

PRATIQUE DE LA PERFECTION CHRÉTIENNE,DU R.P ALPHONSE RODRIGUEZ DE LA COMPAGNIE de JÉSUS.Traduit de l’Espagnol par l’Abbé Regnier Desmarais, L. LEFORT, IMPRIMEUR-LIBRAIRE.1833.t.II.8ème Traité.De la conformité à la volonté de Dieu.Chap.XXIII.pp.497-507,a écrit :

C’est un sentiment générale de tout les Saints,confirmé par plusieurs passages de l’Ecriture,que d’ordinaire les calamités publiques sont envoyées de Dieu,pour le châtiment des péchés des hommes.C’est pour nos péchés,Seigneur,disait Azarias dans la fournaise,que vous avez fait venir tous ces maux sur nous;car nous avons péché,nous avons mal fait en nous éloignant de vous;nous avons failli en toutes choses : nous n’avons ni écouté,ni observé vos préceptes,et nous n’avons rien fait de ce que vous nous aviez commandé de faire pour être heureux : c’est pourquoi nous avons bien mérité tous les malheurs que vous avez fait tomber sur nous;et généralement tout ce que vous avez fait contre nous,vous l’avez fait avec justice.Nous voyons par-là que Dieu châtiait son peuple,et qu’il le livrait entre les mains de ses ennemis,lorsqu’il l’avait offensé;comme nous lisons aussi en plusieurs endroit,qu’il le délivrait ensuite lorsque ce peuple,faisant pénitence de ses péchés,se convertissait à Dieu de tout son cœur.

C’est pourquoi Achior,général des Ammonites,après avoir dit à Holopherne,que Dieu prenait les enfants d’Israël sous sa protection,mais qu’il les châtiait lorsqu’ils s’écartaient de leur devoir,ajouta qu’avant que de les attaquer,il tâchât de savoir s’ils n’avaient point alors offensé leur Dieu en quelque chose,parce qu’en ce cas-là il pouvait s’assurer de la victoire;mais que s’ils ne l’avaient point offensé,il abandonnât son entreprise,de peur qu’elle ne tournât à la honte;d’autant que Dieu,à qui personne ne peut résister,combattrait infailliblement pour son peuple.Lorsque Jésus-Christ guérit le paralytique,qui était malade depuis trente-huit ans : Voilà,lui dit-il,que vous être guéri,ne péchez plus,de peur qu’il ne vous arrive pis : et les saints docteurs observent que ces paroles du Sauveur marquent particulièrement cette vérité.

Suivant donc cette doctrine,un des moyens qui peuvent nous aider le plus à nous conformer à la volonté de Dieu dans toutes les adversités,tant générales que particulières,et à les supporter avec patience,c’est de rentrer aussitôt en nous-mêmes,de faire réflexion sur nos péchés,et de songer combien justement nous méritons le châtiment que Dieu nous envoie.Car de cette sorte,quoiqu’il nous arrive de fâcheux,nous le supporterons doucement,et nous croirons,qu’eu égard à la grandeur de nos fautes,la punition est encore moindre qu’elle ne devrait être.

Saint Bernard et saint Grégoire traitent parfaitement bien cette matière.Si l’on ressent extrêmement sa faute au-dedans,dit saint Bernard,on n’en sent la peine au-dehors que peu ou point.C’est ainsi que David ayant la persécution de son fils présente devant les yeux,ne sent point l’outrage que son sujet lui fait en le maudissant.Mon fils,dit-il,qui me doit la vie,cherche à me l’ôter : à combien plus forte raison le fils de Jémini a-t-il droit de me maudire ? Saint Grégoire écrivant sur ces paroles de Job : Et vous connaitriez que vous recevez de lui un moindre châtiment que votre iniquité mérite,se sert d’une comparaison qui explique très-bien cette doctrine.De même,dit-il,que dans les blessures et dans les abcès,plus la plaie est grande et dangereuse,plus on souffre avec patience qu’on y applique le fer et le feu;de même,lorsque quelqu’un sent vivement la douleur de la plaie que le péché a faite à son âme,il endure de bon cœur qu’on lui applique le fer et le feu des souffrances,des mortifications et des humiliations,dont Dieu se sert pour faire suppurer cette plaie,et pour la guérir parfaitement.

Car la douleur du châtiment,continue-t-il,devient moindre lorsqu’on reconnait sa faute.Que si vous ne prenez pas en gré les souffrances et les afflictions qui vous arrivent,c’est que vous ne connaissez pas la grandeur de la plaie que le péché a faite en vous;ainsi,ne sachant pas l’abcès qui s’y forme,vous ne sauriez souffrir les opérations qu’il y faut faire.Les saints personnages,et les véritables serviteurs de Dieu,non-seulement reçoivent de bon cœur les afflictions et les peines,mais ils les désirent même,et ils les demandent à Dieu avec instance.Qui fera en sorte,disait Job,que l’effet de ma demande arrive,que celui qui a commencé achève de me briser;qu’il étende sa main et qu’il me retranche,et que j’aie la consolation de n’en être point épargné dans les douleurs dont il m’afflige ? Le prophète royal avait de pareils sentiments,lorsqu’il disait : Eprouvez-moi,Seigneur,et tendez-moi,car je suis prêt à recevoir toute sorte de châtiments.Il m’est avantageux que vous m’ayez humilié.

Les vrais serviteurs de Dieu souhaitent si ardemment,dit saint Grégoire,que Dieu les châtie et qu’il les humilie en cette vie,que même ils s’affligent,lorsque venant à considérer leurs fautes,ils voient que Dieu ne les en a pas punis.Car alors ils craignent qu’il ne les veuille réserver à un châtiment plus rigoureux dans l’autre monde;et c’est pour cela que Job ajoute : Et que j’aie la consolation de n’en être point épargné dans les douleurs dont il m’afflige.C’est comme s’il disait : Il y a des gens que Dieu épargne dans ce monde,pour les punir ensuite plus sévèrement dans ‘autre;mais qu’il ne m’épargne point maintenant de cette sorte,afin qu’il m’épargne dans l’éternité,que maintenant il me châtie comme un père charitable,afin qu’il ne me châtie pas ensuite comme un juge rigoureux.Je n’en murmurerais point,je ne m’en plaindrai pas même,et je m’opposerais point à ses saints décrets;je trouverai,au contraire,dans mes souffrances,le sujet de ma consolation.

C’est ce que disait pareillement saint Augustin,lorsqu’il s’écriait à Dieu : Brulez,Seigneur,coupez,et ne m’épargnez en rien dans cette vie,afin que vous m’épargniez dans l’éternité.C’est un effet de notre stupidité,que d’être si peu sensibles aux maux de l’âme,et de l’être tant à ceux du corps;car nos péchés nous devraient beaucoup plus toucher que toute autre chose,et si nous connaissions bien l’énormité de nos fautes,le plus sévère châtiment nous semblerait trop léger,et nous dirions avec Job : J’ai péché,j’ai effectivement failli,et je n’en suis pas encore puni comme je le méritais.Nous devrions toujours avoir ces paroles dans le cœur et dans la bouche,car tout ce que nous pouvons souffrir en ce monde,n’est rien en comparaison de ce que mérite un seul péché.Et vous connaitriez que vous recevez de lui un moindre châtiment que votre iniquité ne mérite.

Quiconque ferait réflexion qu’il a offensé Dieu;et qu’il mérite par conséquent la damnation éternelle,quels affronts,quelles injures et quels opprobres ne souffrirait-il point avec joie,pour l’expiation des fautes qu’il a commises contre la divine majesté ? Laissez,disait David à ceux qui voulaient punir Semeï,qui le maudissait : peut-être que le Seigneur me rendra le bien pour la malédiction présente,peut-être qu’après cela son courroux sera apaisé,et qu’il me pardonnera mes péchés et aura pitié de moi;et ainsi je serai heureux d’avoir été outragé.C’est avec un semblable esprit que nous devons embrasser les affronts et les déplaisirs qui nous arrivent.Qu’ils viennent peut-être que Dieu ayant égard à notre patience,recevra nos souffrances en déduction des peines qui sont dues à nos péchés : et ce que nous envisageons comme un mal,deviendrait ainsi le plus grand bien qui nous pouvait arriver.

Si le temps que nous perdons à nous plaindre et à ressentir nos maux,nous l’employions à rentrer ainsi en nous-mêmes,nous plairions davantage à Dieu,et nous trouverions plus de soulagement dans nos peines.
Les Saints se servaient si ordinairement de ce moyen en semblable occasions,et cet exercice leur était si familier,que nous lisons de quelques-uns d’eux,qu’ils attribuaient à leurs péchés tous les fléaux que Dieu envoyait à son Église ,et que s’imaginant que leurs péchés méritaient encore une punition plus grande: Ce sont nos péchés,disaient-ils,qui sont causse de tant de guerres,ce sont nos péchés qui sont cause de la peste et des autres calamités que Dieu envoie.Ce qui peut contribuer à confirmer une personne dans ces sentiments,c’est qu’effectivement Dieu châtie souvent tout un peuple pour les péchés d’un seul homme,comme nous voyons que pour le péché de David,Dieu envoya une peste si violente sur tout le peuple d’Israël,qu’il mourut soixante et dix mille hommes en trois jours.On me dira peut-être que David était roi,et qu’il est vrai que Dieu punit quelque-fois  le peuple des péchés du prince.

Mais que dira-t-on sur l’exemple d’Achan,qui n’était qu’un homme particulier ? Cependant,parce qu’il avait emporté quelques effets du pillage de Jéricho contre la défense,Dieu vengea cette transgression sur tout le peuple,en permettant que trois mille hommes des plus braves de tout l’armée tournassent honteusement le dos à leurs ennemis,et ne se sauvassent qu’avec perte.Ce n’est donc pas seulement pour les péchés du chef,mais aussi pour les péchés d’un particulier,que Dieu étend quelque-fois le châtiment sur toute une multitude,et c’est dans ce sens que les Saints expliquent ce qui est répété si souvent sans l’Ecriture,que Dieu punit les péchés des pères sur les enfants,jusqu’à la troisième et à la quatrième génération.Car pour ce qui est du péché seul,elle nous assure que celui du père ne sera point imputé au fils,et que celui di fils ne sera point imputé au fils,et que celui di fils ne sera point imputé au père.Celui qui aura péché,mourra,le fils ne portera point l’iniquité de son père,et le père ne portera point l’iniquité de son fils.

Mais pour ce qui est de la peine,Dieu tient une autre conduite: il châtie souvent les uns pour les péchés des autres,et ainsi peut-être que pour mes péchés et pour les vôtres,Dieu châtiera toute la maison,ou même toute la compagnie.ayons donc toujours devant les yeux,d’un coté cette considération,et de l’autre la volonté de Dieu,et ainsi nous nous y conformerons aisément dans toutes les afflictions qu’il lui plaira de nous envoyer.Il est le maitre : qu’il fasse ce que bon lui semblera.Qu’il soit fait selon qu’il a été ordonné dans le ciel.Je me suis tu,et je n’ai pas seulement ouvert la bouche pour me plaindre,parce que c’est vous,Seigneur,qui avez fait tout ce que je souffre.Voilà ce que nous devons dire;voilà quelle doit être notre consolation dans les accidents les plus fâcheux.

Dieu le veut,Dieu l’ordonne,Dieu le fait,Dieu l’envoie,il faut recevoir tout de sa main,et il n’est pas besoin d’autre raison,pour supporter toutes choses avec patience et avec joie.Les saints docteurs expliquant ces paroles du Psalmiste : Et non bien-aimé est comme le petit des licornes,remarquent que Dieu se compare à la licorne,parce que cet animal a sa corne plus bas que les yeux,et qu’ainsi il voit bien où il frappe,au lieu que le taureau ayant les siennes sur la tête ne peut voir où il heurte.De plus la licorne guérit avec la même corne dont elle blesse,et Dieu de même ne nous frappe point,que les même choses dont il nous frappe ne servent à nous guérir.

Au reste,cette conformité et cette soumission aux châtiments sont si agréables à Dieu,que quelque-fois même c’est un moyen pour l’apaiser et pour l’empêcher de nous punir.Il est rapporté dans les histoires ecclésiastiques,qu’Attila,roi des Huns,qui désola tant de provinces,et qui se fit appeler la terreur du monde et le fléau de Dieu,s’étant avancé vers la ville de Troyes,en Champagne,saint Loup,qui en était évêque,sortit au-devant de lui en habit pontificaux,avec tout son clergé,et l’ayant abordé : Qui être-vous,lui dit-il,vous qui troublez et qui désolez toute la terre ? Je suis,répondit Attila,le fléau de Dieu,et alors le saint évêque lui repartit : Que le fléau de Dieu soit le bien-venu,et il commanda qu’on lui ouvrit les portes.Mais à mesure que les soldats entraient dans la ville,Dieu les aveugla de telle sorte,qu’il y passèrent,sans y faire le moindre mal,car quoiqu’Attila fût le fléau de Dieu,Dieu ne voulut pas toutefois qu’il le fût pour ceux qui le recevaient comme son fléau,avec tant de soumission.

 


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Message par chouan Jeu 1 Fév - 14:55

Arrow  Utiliser ses fautes pour accroître sa confiance en la miséricorde de Dieu.

L'Art d'Utiliser ses Fautes d'après Saint François de Sales, Par le T.R.P JOSEPH TISSOT.Des Missionnaire de SAINT-FRANCOIS DE SALES.GABRIEL BEAUCHESNE & SES FILS ÉDITEURS.1932 -(19ème Édition)-Deuxième Partie.Chapitre.III.pp.110-128,a écrit :


1. – Le problème du péché se résout avec la divine miséricorde. -

Si notre abjection mérite notre amour,parce qu’elle nous force de rendre hommage à la vérité,et qu’elle nous facilite l’imitation des abaissements du Verbe fait chair,elle nous deviendra bien plus chère encore quand nous la considèrerons dans ses rapports avec la miséricorde infinie de notre Dieu.

Déjà,au chapitre troisième de la première partie de ce livre,nous avons compris,et saint François de Sales nous a dit et redit,que nos fautes ne nous doivent jamais désespérer,ni décourager,et que toujours la douleur de les avoir commises doit être accompagnée d’une invincible confiance en la divine Bonté.Les considérations que nous allons présenter nous démontreront que bien loin de diminuer cette confiance,nos péchés et nos imperfections en sont l’un des plus féconds éléments.Ici surtout,les textes de notre Saint sont assez nombreux et assez clairs pour dispenser de tout commentaire.Nous nous bornerons à copier.Mais auparavant ,il ne sera pas inutile d’emprunter à d’autre source quelque réflexions où l’on pourra voir comme la synthèse et les preuves théologiques de cette consolante doctrine.

Et d’abord,laissons l’éminent auteur contemporain que nous avons déjà cité,nous exposer et développer,dans une page splendide,pleine de la doctrine de saint Thomas,le principe fondamental de tout ce nouveau coté de l’art d’utiliser nos fautes : Dieu,dit Monseigneur Gay en répétant le mot de saint Jean : Dieu est amour (I Joan.IV,VIII).Dieu aime,Dieu nous aime : il nous aime parce que qu’il est l’amour ! Exister,aimer,et,maintenant que nous existons,nous aimer,c’est pour lui une seule et même chose,une seule et même nécessité.L’espérance n’est-elle pas dès lors un devoir pour nous tous ? Une mesure quelconque d’espérance peut-elle être une excès ? Et si la défiance nous reste encore possible,est-elle excusable ?

On dira : il y a le péché.Hélas ! il est trop vrai,le péché est partout;et partout où il est,il pose un problème,il amène une complication,il soulève un obstacle : problème pour nous,complication en nous,obstacle devant nous;mais pour Dieu,est-ce qu’il a des problèmes ? Est-ce que l’on peut embarrasser ses voies,ou lui opposer quelques barrières ? Il s’arrête s’il le veut,mais uniquement parce qu’il le veut;et partout où il lui plait de passer,il passe.Le péché atteint Dieu en ce sens qu’il l’offense;jamais il ne l’atteint en ce sens qu’il le modifie.Il modifie ses actes,mais,loin de modifier son essence,il ne change même rien à sa disposition primordiale et foncière envers nous,c’est-à-dire à l’amour qu’il nous porte.Comme en face du néant sa bonté devient l’amour,vis-à-vis du péché son amour devient la miséricorde,et tout est dit.Oui,est dit;à une seule condition toutefois,c’est que le pécheur espère.

Et à certains égards,nul n’a tant de titres que le pécheur à espérer en Dieu.Sans doute,la sainteté divine a tant d’horreur pour le péché,qu’elle oblige sa justice à le punir de peines effroyables;mais c’est précisément pourquoi la miséricorde en est incomparablement plus émue que de tous les autres malheurs qui nous pourraient frapper.Car enfin,si on le regarde du coté de la peine qu’il mérite,le péché est la perte du Dieu;c’est donc un mal suprême et vraiment la misère absolue.Où ira régulièrement la plus grande compassion si ce n’est à la plus grande misère ? Telle est donc la raison pour laquelle la miséricorde divine s’excite elle-même ici plus que partout ailleurs,afin que le pécheur se repente,se confie,obtienne son pardon et se sauve.D’où vous voyez que l’ardeur même de la colère est en Dieu une source nouvelle et plus vive de pitié et de bonté,et devient dès lors,pour nous tous,un fondement nouveau d’espérance.


2. – Le cardinal Pie applique à Dieu lui-même la 5e béatitude. -

Etant prouvé,et d’une façon si péremptoire,que la miséricorde n’est autre chose que la bonté,c’est-à-dire l’essence même de Dieu dans ses rapports avec la misère de sa créature,n’entrevoit-t-on pas que chacune de nos fautes peut devenir,si nous le voulons,une occasion nouvelle,à ce divin attribut,de se manifester et de se glorifier,et que,semblables aux lèvres de l’agneau qui soulage sa mère en lui faisant épancher le lait bienfaisant qui remplit ses mamelles,nos fautes,rapprochées par la confiance et le repentir du cœur de la Divinité,lui procurent la vraie joie de verser quelques effluves de cette miséricorde qui surabonde en son sein maternel ? Ecoutons ici un des plus beaux accent d’une des voix épiscopales les plus éloquentes de notre siècle.

Beati misericordes !..En prononçant cet oracle,on peut dire que le Fils de Dieu fait homme nous a révélé sa propre béatitude et celle de son Père qui est dans les cieux.Car si la miséricorde,telle que peut la pratiquer un simple mortel,est pour lui un principe et une source de félicité,que dire de la miséricorde telle que Dieu,et Dieu seul,sait l’exercer,et quel transport de bonheur ne doit-elle pas incessamment entretenir dans le sein de la Divinité ? Bienheureux les miséricordieux : donc, bienheureux par-dessus tous les autres.Celui qui seul a droit d’être appelé bon: “unus est bonus,Deus” (Matth. XIX, 17),Celui dont la miséricorde et la bonté n’ont pas plus de limite que l’éternité elle-même : “Confitemini Domino quoniam bonus,quoniam in aeternum misericordia ejus” Ps. 135...).La rigueur n’est point dans la nature de Dieu.

Quand Dieu cède à la colère,quand in exerce la justice ,il fait une besogne qui lui est étrangère : “Irascetur ut faciat... alienum opus ejus” (Is. XXVIII, 21).C’est la gauche qui tient les verges,et Dieu se lasse promptement d’opérer avec cette main : “Peregrinum opus ejus ab eo” (ibid.).La main droite du Seigneur,au contraire,est l’instrument favori de son cœur,elle fait les œuvres de son amour... D’un pécheur aveugle et incorrigible elle sait faire,en un clin d’œil,un pénitence résolu : “Hoec mutatio dexterae excelsi” (Ps. LXXVI, I).


3 – Comment la multitude elle-même de nos fautes doit encore plus nous en faire espérer le pardon. -

Mais,encore un coup,la miséricorde ne peut d’exercer que sur la misère,et quelle plus affreuse misère que le péché ! quel objet plus pitoyable pour une infinie pitié.Ces fautes dont le poids nous écrase et fait de nous des victimes désespérées de la divine colère,il ne tient qu’à nous de les faire valoir auprès de Dieu comme une occasion,pour lui,de manifester un attribut qui lui est,ce semble,bien plus cher que la justice,à savoir la bonté,l’amour.Il ne tient qu’à nous de nous adresser à son cœur,et de lui dire avec David : Vous me pardonnerez,Seigneur,vous effacerez mes fautes,pour glorifier votre perfection la plus chérie,la miséricorde : propter bonitatem tuam,Domine : et comme vous la glorifierez d’autant mieux que mes crimes à effacer seront plus nombreux,la multitude même de mes fautes m’en fait davantage espérer le pardon : Propiliaberis peccato meo,multum est enim. (Ps.XXIV,7,11).

Dieu,ajoute un ancien auteur trop peu connu,Dieu n’est-il pas le Maitre qui nous a enseigné à ne pas nous laisser vaincre par le mal,mais à vaincre le mal par le bien (Rom.XII,21); à ne pas rendre le mal pour le mal,ni la malédiction pour la malédiction (I Petr.III,9); à combler de bienfaits nos ennemis et à accumuler ainsi des chardons ardents sur leurs tête (Rom. XII, 20) ? Or, le disciple n’est point au-dessus du maitre,ni le serviteur au-dessus de son Seigneur.(Matth. X, 24).Si donc nous voyons des disciples de ce divin Maitre pratiquer si parfaitement cette leçon que,non seulement ils se sont montrés pleins de bienveillance et de douceur envers leurs iniques persécuteurs et leurs cruels tyrans,mais qu’ils leur ont rendu le bien pour le mal,jusqu’à donner leur vie pour les sauver,que dirons-nous du Maitre dont ces justes ont reçu et pratiqué une si sublime doctrine ?

La charité de tous les disciples réunis,mise en regard de celle du Christ,n’atteint pas les proportions d’une goute d’eau vis-à-vis de l’océan.Si donc une étincelle de charité a été si puissante chez eux,que fera l’incendie immense,infini de la suréminente charité de Dieu ?

Ah ! s’écrie saint Chrysostome,Jésus nous dit : Si vous aimez ceux qui vous aiment,quelle sera votre récompense ? Les païens n’en font-ils pas autant ? (Matth, v, 47.) Et nous disons de Dieu : S’il n’exauce,s’il ne secourt que les justes ses amis,ne manquera-t-il pas quelque chose à sa bonté ? .
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Message par chouan Sam 3 Fév - 11:17

Arrow La suite :

4. – Suave industrie de Dieu,de séparer le péché du pécheur,épargnant celui-ci t anéantissant celui-là. -

La sainteté infinie de Dieu se joint à sa bonté,pour l’exciter à pour-suivre le péché de sa haine,et,plus encore,le pécheur de sa miséricorde.Dieu,dit le Père Segneri,a le péché en si grande horreur que,afin de l’arracher des cœurs,non seulement il s’est humilié jusqu’à la mort,quand il était revêtu d’une chair mortelle,mais encore aujourd’hui,glorieux dans le ciel,il s’humilie jusqu’à se faire suppliant : Laboravi rogan (Jer. XV, 6).Mais remarquez-vous bien pourquoi ? Avez-vous jamais observé un chasseur au moment où il va tirer sur sa proie ? Voyez comme il évite le moindre bruit,comme il se baisse et, s’il le faut,rampe sur la terre.pourquoi ? C’est qu’il veut tuer le gibier qu’il vise.Eh bien ! tel est l’objet des supplications du Seigneur,de sa patience,de son calme,de son silence pendant que nous l’offensons.Il n’a qu’un but,exterminer le péché,et l’exterminer complètement.

si le Seigneur précipitait sur-le-champs en enfer toute âme gravement coupable,sans doute il perdait toujours le pécheur;mais jamais il n’exterminerait le péché.Au contraire,le péché s’éterniserait par son châtiment même.Mais,précisément parce que la haine divine s’attaque directement à la faute,et seulement indirectement,à cause de la faute,au pécheur,dieu use de tant d’industries,s’humilie avec tant d’avances amoureuses,afin de séparer le péché du pécheur,et d’anéantir celui-là en sauvant celui-ci,ne se décidant à perdre le coupable que lorsque l’obstination de sa libre volonté à retenir sa faute ne permettant plus à Dieu de tuer le péché dans le pécheur,le force à tuer le pécheur dans le péché.

Tel est le motif qui anime l’infinie Bonté à nous attendre,à nous inviter à la pénitence et à nous recevoir.Voilà pourquoi David,connaissant bien cette disposition de Dieu,s’en prévaut d’une façon singulière en s’écriant : Seigneur,vous ma pardonnerez mon péché,parce qu’il est grand : Tu propitiaberis peccato meo : multum est enim (Ps. XXIV, II).Un esprit ignorant de ce calcule divin croira que le Prophète se trompe,et aurait dû donner le nom de grande à la divine miséricorde,et non pas à sa faute,excusant au contraire celle-ci,et l’atténuant par toutes sortes de considérations,afin d’en demander plus hardiment et d’en obtenir plus aisément la rémission.David était mieux avisé.Il savait que l’énormité du péché est un motif,pour la divine Bonté,de l’exterminer plus volontiers,et il s’adressait à cette même Bonté en lui disant : Enorme est mon péché : multum est enim,afin de la déterminer à en purifier entièrement son âme.C’est ainsi que le vigneron,qui voit sa vigne ravagée par un sanglier,décrit sous les couleurs les plus horribles la férocité et la force de cet animal,devant le chasseur,dans le but de l’animer d’avantage à le poursuivre et à le tuer.

Et si David tenait déjà ce langage au Dieu des armées,avec quel redoublement de confiance ne l’adresserons-nous pas au Verbe incarné pour le salut des pécheurs,à Celui qui a voulu épouser notre nature: ut misericors fieret,précisément pour donner un plus large épanouissement,une expansion plus généreuse à sa miséricorde ! Bossuet n’hésite pas à le dire,Jésus-Christ,comme Fils de Dieu,étant la sainteté essentielle,quoiqu’il se plaise à voir à ses pieds un pécheur qui retourne à la bonne voie,il aime toutefois d’un amour plus fort l’innocence qui ne s’est jamais démentie... Mais il a pris d’autre sentiments,pour l’amour de nous,quand il s’est fait notre Sauveur.Ce Dieu donne la préférence aux innocents;mais chrétien,réjouissons-nous,ce Sauveur miséricordieux est venu chercher les coupables,il ne vit que pour les pécheurs,parce que c’est pour les pécheurs qu’il est envoyé.Sa vocation est d’être Sauveur,reprend saint François de Sales.Il est le Dieu des misérables,continue la vénérée Mère Chappuis.Chaque fois que nous lui offrons une faute à réparer,nous lui redonnons le titre de Sauveur.
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Message par chouan Dim 4 Fév - 5:33

5. – Les malades,et non les bien portants,ont besoin du médecin. -

Dieu nous garde de rien dire qui sente l’exagération ou le paradoxe,mais involontairement,nous nous rappelons le mot d’un grand évêque à des missionnaires qui gémissaient devant lui sur les iniquités dont leur ministère les rendait témoins : Eh ! quelle serait votre raison d’être,mes bons Pères,s’il n’y avait point de péchés ? O Prêtre éternel,ô Jésus,notre Sauveur,permettez-vous de vous le dire aussi : quelle serait la raison d’être de votre vie mortelle et de vos souffrances inouïes,et que feriez-vous ici-bas,dans vos Sacrements,dans votre Église,s’il n’y avait point de péchés à pardonner ? Que feriez-vous de votre miséricorde,s’il n’y avait point de misérable ?

Quand Jésus,a dit sainte Gertrude,ne trouve plus des âmes assez vierges pour venir à elles comme Époux,il les laisse devenir malades,afin d’y venir comme médecin.La joie l’honneur que donne au médecin le malade qui lui confie,avec ses plaies,les chances de sa guérison,le pécheur les procure au divin Samaritain,en lui offrant ses fautes à guérir.Si le Dieu a été offensé par le coulpe,le Sauveur est glorifié par le pardon qui la détruit.Vraiment il semblerait,à voir les faveurs dont il inonde les prodigues revenues à lui,qu’il veuille les remercier de lui avoir donné occasion d’assouvir les désirs,les besoins de sa clémence.Donc,ô mon âme,conclut l’auteur cité plus haut,de ce que tu te reconnais malade,de grâce ne redoute point d’aller au médecin.

Au contraire,vas-y avec d’autant plus de confiance que c’est pour toi,pour venir à toi qu’il s’est : élancé de son lit nuptial,qu’il a marché à pas de géant depuis le sommet des cieux (Ps. XVIII).Il est venu te délivrer de la maladie du péché,car il savait que le médecin est nécessaire aux infirmes,et non à ceux qui se portent bien (Matth. IX, 12).O folie funeste des pécheurs qui puisent des motifs de fuir le médecin dans ce qui leur devrait donner le plus de confiance d’aller à lui ! Insensé celui qui a peur de trouver un adversaire indigné dans celui qui est venu le guérir !

L’impie fuit sans que nul le poursuive (Prov. XXVIII, I).Il est étrange qu’on fuie sans être poursuivi,mais il est plus étrange encore que l’impie fuie lorsque non seulement personne ne le poursuit,mais quand la bonté divine elle-même l’appelle,cout après lui pour lui offrir sa miséricorde,pour lui présenter un remède à ses maux en lui promettant,en lui jurant qu’elle lui donnera tout ce qu’il voudra bien lui demander pour son salut éternel.
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Message par chouan Dim 4 Fév - 15:44

6. – Les révélations du Cœur de Jésus animent le pécheur à la confiance. -

Et quelle douce,quelle ravissante lumière irradient sur ces pensées les apparitions et les révélations de Paray-le-Monial ! Un saint religieux l’a fort bien dit : Depuis la venue de Notre-Seigneur la confiance doit être la vertu propre des pauvres pécheurs;mais,depuis la manifestation au monde du Cœur de Jésus,cette confiance ne peut-elle pas s’élever jusqu’aux limites de l’audace ? N’est-ce pas ce Cœur divin qui a répondu au coup de lance de Longin en versant sur lui,non seulement le pardon,mais la sainteté,mais la grâce du martyre ? N’est-ce pas ce cœur qui nourrit les pécheurs du sang qu’ils font couler,comme le pélican,ses petits,de ses flancs par eux déchirés,et qui n’a voulu être blessé et ouvert,suivant saint Vincent Ferrier,que pour monter aux coupables la source même du pardon ? N’est-ce pas ce Cœur enfin qui crie à tous,du fond de son tabernacle : Venez à moi,vous tous qui être accablés,et je vous soulagerai ? N’est-il pas dévoré d’une soit inépuisable d’absoudre et de guérir,et n’est-ce pas étancher sa soif que de lui apporter des fautes à pardonner ?

Aussi est-il remarquable que les âmes les mieux initiées aux suaves secrets du Cœur de Jésus se sont faites les apôtres les plus zélés de la confiance après le péché,et de l’art d’utiliser ses fautes.La vie de sainte Gertrude renferme des traits délicieux à ce sujet,et sainte Marguerite-Marie y revient souvent : Le Cœur de Jésus,dit-elle,est le trône de la miséricorde,où les plus misérables sont les mieux reçus,pourvu que l’amour les présente dans l’abime de leur misères.Et quand vous aurez fait des fautes,ne vous troublez pas pour cela,perce que le trouble,l’inquiétude et le trop d’empressement éloignent nos âmes de Dieu et chassent Jésus-Christ de nos cœurs.Mais,en lui demandant pardon,prions son sacré Cœur de satisfaire pour nous,et de nous remettre en grâce avec sa divine Majesté.

Dites alors tout confidemment au tout aimable Cœur de Jésus : O mon unique amour,payez pour votre pauvre esclave et réparez le mal que je viens de faire.Faites-le retourner à votre gloire,à l’édification de mon prochain et au salut de mon âme.Et,de cette manière,nos chutes nous servent quelquefois beaucoup pour nous humilier et nous apprendre ce que nous sommes,et combien il nous est utile d’être cachés dans l’abime de notre néant.Après vous être humiliée,recommencez tout de nouveau à vous rendre fidèle,parce que le Sacré-Cœur aime cette manière d’agir qui tient l’âme en paix.
 
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Message par chouan Lun 5 Fév - 14:56

7. Le P. de la Colombière exhorte à la confiance l’âme chargée de fautes. -

Le vénérable directeur de la Sainte,le Père de la Colombière,ne cessait de prêcher le même sujet.Nous tenons à reproduire le passage suivant d’une lettre de lui à une âme écrasée sous le poids de ses fautes.On trouverait difficilement un écho plus fidèle et un résumé plus pratique des enseignements que va nous donner ensuite saint François de Sales.Si j’étais à votre place,écrivait le Père de la Colombière,voici comment je me consolerais.Je dirais à Dieu avec confiance : Seigneur,voici une âme qui est au monde pour exercer votre admirable miséricorde,et pour la faire éclater en présence du Ciel et de la terre.Les autres vous glorifient en faisant voir quelle est la force de votre grâce,par leur fidélité et leur constance,combien vous être doux et libéral envers ceux qui vous sont fidèles;pour moi,je vous glorifierai en faisant connaitre combien vous être bon envers les pécheurs,et que votre miséricorde est au-dessus de toute malice,que rien n’est capable de l’épuiser;que nulle rechute,quelque honteuse et criminelle qu’elle soit,ne doit porter un pécheur au désespoir du pardon.

Je vous ai grièvement offensé,ô mon aimable Rédempteur;mais ce serait bien encore pis, si je vous faisais cet horrible outrage de penser que vous n’être pas assez bon pour me pardonner.C’est en vain que votre ennemi et le mien me tend tous les jours de nouveaux pièges;il me fera tout perdre plutôt que l’espérance que j’ai en votre miséricorde,quand je serais retombé cent fois,et que mes crimes seraient cent fois plus horribles qu’ils ne sont,j’espèrerais encore en vous.Après quoi,il me semble que rien de tout ce qui pourrait réparer ma faute et le scandale que j’aurais donné ne me ferait de la peine... Après quoi,je recommencerais à servir Dieu avec plus de ferveur qu’auparavant,et avec la même tranquillité que si je ne l’avais jamais offensé.

La vénérée Mère Marie de Sales Chapuis,nommée déjà dans ce livre,et qui avait pour occupation,disait-elle,de fouiller le Cœur de Dieu,ne craignait point de dire : Quand,à chacune de nos respirations,nous tomberions en quelque faute,si,autant de fois,on se redonne à Dieu,pour recommencer à bien faire,les chutes ne nuisent pas.Le Seigneur regarde moins les fautes que le profit que nous en tirons,si nous les utilisons pour nous abaisser devant lui,et nous rendre petits,humbles et douces. Oh ! alors,elles ne nuisent point,elles n’affaiblissent pas sa volonté.C’est une grande grâce à une âme de constater ses fautes.Cette connaissance lui fait découvrir la bonté de Dieu et le prix des mérites du divin Sauveur.


 
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Message par chouan Lun 5 Fév - 17:30

Arrow  - Dieu n'est point rebuté par la perfidie du pécheur,et il ne le rebute point dans sa pénitence : il court après lui dans sa fuite,à son retour il vient au-devant de lui.


R.P. Claude de la Colombière,de la Compagnie de Jésus : contenant ses sermons prêchés devant S.A.R. Madame la duchesse d'Yorck, ses réflexions chrétiennes sur divers sujets de piété, ses méditations sur la passion, sa retraite, et ses lettres spirituelles.CLERMONT-FERRAND,THIBAUD-LANDRIOT , Imprimeur-Libraire.1834.t.VI.pp.241-242,a écrit :

SECOND POINT . -

Quand je dis que Dieu va au-devant du pécheur qui retourne à lui par la pénitence,je ne veux dire autre chose,chrétien auditeur,si ce n’est qu’il pardonne les plus grand crimes avec une facilité incroyable;il les pardonne promptement,il les pardonne avec joie,il les pardonne de bonne foi et sans réserve,il fait même de nouvelles grâces au lieu de punir.Je toucherai en peu de monts chacun de ces points.

Sur sa promptitude à pardonner,je remarque bien de la différence entre la manière dont il traite le pécheur,et la manière dont il en a été traité.Le pécheur l’a laissé frapper long-temps,il l’a laissé gémir,crier à la porte de son cœur.Il serait bien juste que Dieu se ressouvint de ces rebuts,et qu’il laissât le pécheur soupirer à son tour,et attendre long-temps son pardon.Mais non,il ne peut se résoudre à user de ces délais;dès que j’ai avoué mon crime,il m’est remis dans l’instant;le Seigneur n’attend pas même toujours cet aveu;à peine ai-je conçu le désir de rentrer en grâce,que j’y suis reçu sur l’heure,sans caution,sans assurance pour l’avenir,quoique j’aie cent fois manqué de parole,et que tous les jours il faille recommencer.

Il semble que notre Dieu se laisse aveugler par le désir qu’il a de se réconcilier avec nous ; il aime mieux s’exposer à une infidélité qu’il a si souvent éprouvé,que de différer un moment pour prendre ses suretés.En un mot,saint Augustin dit qu’il est dans une plus grande impatience de pardonner au pécheur,que ne l’est le pécheur de recevoir le pardon : Tardius ei videtur peccatori veniam dare,quàm ipsi peccatori accipere.Pouviez-vous,ô mon Dieu,nous faire mieux entendre cette vérité que dans la parabole de l’enfant prodigue ?

Toutefois,c'est un sentiment assez commun parmi les maitres de l'éloquence chrétienne,que les prédicateurs ne doivent parler qu'avec réserve de la miséricorde de Dieu, et cela de peur que les pécheurs,qui ne sont déjà que trop disposés à remettre leur pénitence,ne prennent occasion de la différer encore davantage.Ce n'est pas qu'on ne sache qu'il n'est rien de plus déraisonnable que de se déterminer à déplaire à Dieu parce qu'il est miséricordieux.
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Message par chouan Mer 7 Fév - 12:09

TRAITÉ SUR LA CONFIANCE EN DIEU. Par le R.P NICOLAS DU SAULT, De la Compagnie de Jésus. PÉLAGAUD,LESNE et CROZET,IMPR. LIBR., 1837 .pp.231.232.233, a écrit :

§ II. Digression sur les raisons pour lesquelles Dieu permets et souffre les péchés des hommes.

Dieu nous laisse tomber dans le péché pour punir notre orgueil et nos nonchalances,afin de nous humilier,et de nous rendre à l’avenir plus soigneux à conserver sa grâce.Je l’ose dire,dit Saint Augustin,il est quelquefois expédient que ceux qui s’enorgueillissent de leur vertu tombent dans le péché,afin qu’ils soient humiliés en cela même dont ils prennent occasion de mépriser les autres.Le désordre du péché contribue à l’ordre de l’univers,pour donner plus d’éclat aux vertu qui leur sont contraires,et pour faire paraitre chaque chose à sa place,ce que le même docteur montre plus amplement dans sont Enchiridion.Les épines ne sont pas moins nécessaires au monde que les roses,et si toutes les plantes étaient roses,le printemps n’en serait pas si agréable,il en est de venimeuses,de désagréables à la vue,à l’odorat,qui nous servent autant que les plus belles et les plus odoriférantes.Un défaut en sa place ne parait pas un défaut,et l’on met quelquefois des mouches aux visages les mieux faits,pour y servir d’ornement et pour en rehausser l’éclat et la beauté.Enfin ,si Dieu n’empêche pas les péchés des hommes,c’est pour montrer sa sagesse infinie,puisque du péché même il tire sa gloire,ce que ne peut faire qu’un Dieu.Jamais il ne permettrait aucun mal,s’il n’avait le dessein d’en tirer beaucoup plus de bien qu’il n’en résulterait de la privation du mal qu’il permet.Dieu a jugé plus à propos,dit Saint Augustin,de faire servir le mal au bien,que de ne souffrir aucun mal.Souverainement bon,il ne souffrirait quoi que ce soit de mauvais dans aucune de ses créatures,s’il n’était tout-puissant jusqu’à ce point de faire naitre le bien du mal.Ainsi,du plus grand de tous les crimes,le crucifiement de Jésus-Christ,il a tiré le salut du genre humain,qui est le plus grand de tous les biens,tellement que l’Église même semble louer le péché qui a été cause d’un si grand bonheur,dans les exclamations que chante le prêtre à la bénédiction du cierge pascal,applaudissant,pour ainsi dire,au péché d’Adam,qui nous a fait mériter le sang du Fils de Dieu. O péché d’Adam,devenu nécessaire ! o heureuse faute ! Et pour conclure Saint Augustin sur les passages que j’ai cités,Il ne faut point douter,dit ce grand Saint,que Dieu ne fasse bien,lors même qu’il ne nous empêche pas de faire mal,car il est certain qu’il ne le fait qu’avec une justice et une sagesse souveraines.  
 
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Message par chouan Lun 12 Fév - 17:39

La Vie Intérieure Simplifiée et Ramenée à son Fondement.Par R.P Joseph Tissot Supérieur Général des Missionnaires de Saint-François-de-Sales.Éditeur Gabriel Beauchesne et ses Fils – Paris – 1933 – (18ème édition).Deuxième Partie.Chapitre.Livre.II.Chapitre.III.pp.375-376,a écrit :

349. Naturalisme,quiétisme,christianisme.

Le naturalisme,d’ailleurs,et le quiétisme ne sont pas simplement des erreurs de voie,ils se trompent de la même façon sur le but et sur les moyens.Il n’est pas inutile peut-être,d’ouvrir ici une courte parenthèse pour caractériser dans leur ensemble ces deux erreurs,qui résument les tendances divergentes de la fausseté humaine.

Pour le but, le naturalisme supprime ou tend à supprimer la gloire de Dieu,ne laissant subsister que l’intérêt humain.pour la voie,il supprime,ou tend à supprimer l’action divine,ne comptant guère que sur le travail humain.Pour les moyens,il supprime,ou tend à supprimer la grâce,n’ayant confiance qu’aux industries humaines.Dieu plus ou moins écarté de la vie,du travail et des instruments de l’homme,voilà le naturalisme et les tendances qui s’y rattachent.

Le quiétisme,par contre,supprime ou tend à supprimer la part de l’homme dans l’espérance de son salut,pour ne laisser subsister que la gloire de Dieu comme but.Il supprime ou tend à supprimer l’activité humaine,pour ne laisser place qu’à l’action divine,comme voie.Il supprime ou tend à supprimer les exercices et les moyens spirituels,pour ne laisser opérer que la grâce,comme moyen.L’homme diminué,mutilé dans son but,dans son activité et dans ses moyens,voilà le quiétisme et les tendances qui s’y rattachent.

L’idée spécifique du christianisme est l’union,sans altération,mais subordonnée, de l’humain au divin.Salut de l’homme uni et subordonné à la gloire de Dieu,comme but;action de l’homme unie et soumise à l’action de Dieu,comme voie;exercices de piété de l’homme unis et soumis à la grâce de Dieu,comme moyens;voilà le christianisme.


 
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Message par chouan Sam 17 Fév - 15:02

Théologie Morale a l'usage des Curés et des Confesseurs.Par Mgr Thomas M.J GOUSSET. Archeveque de Riens , Légat-né du Saint-Siège , Primat de la Gaule Belgique.Quatrième édition Revue et corrigée par l'auteur.A Paris chez Jacques Lecoffre et Cie Librairie.1846.Tome Premier.Comprenant le traité des actes humains,De la consciences,Des lois,Des péchés,Des vertus et du Décalogue.pp.528-529,a écrit:

Chapitre Premier Du Mensonge.  

De là nous concluons,d'après Saint Augustin et Saint Thomas,que l'on ne doit jamais mentir,ni dans l'intérêt de la religion,dont la première base est la vérité,ni sous prétexte de procurer la gloire de Dieu , qui ne peut être glorifié que par le triomphe de la vérité,ni pour détourner le pécheur du crime,ni pour sauver la vie à un innocent,ou procurer le salut à une âme qui est en danger
.

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Message par chouan Jeu 22 Fév - 2:50

COURS SUPÉRIEUR DE RELIGION PAR LE CHANOINE EUGÈNE DUPLESSY.LA BONNE PRESSE PARIS.TOME.IV.EXPOSÉE DE LA RELIGION.LIVRE PREMIER.LE DOGME CATHOLIQUE.2ème section.Chapitre III.p.370,a écrit :

Néanmoins,il nous reste à compléter ce qui manque en nous à la passion de Jésus-Christ.Si le Christ a payé notre dette,s’il a mérité infiniment pour nous,qu’avons-nous dès lors à ajouter à ses mérites,et notre salut n’est-il pas assuré,sans que nous ayons à y coopérer ? Cette question a été soulevée par les hérétiques et surtout par les protestants,qui l’ont résolue en décidant l’inutilité des bonnes œuvres.Erreur funeste ! Jésus lui-même qui savait bien ce qu’il méritait pour nous,n’en a pas moins dit : Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il se renonce lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. (Matth, XVI, 24.) Et saint Paul mortifiait sa chair pour accomplir ce qui manquait en lui à la Passion de Christ.(Col., I, 24.) Les mérites de Jésus forment donc un trésor inépuisable,mais qui ne nous est pas versé d’office nous devons y puiser,et nous y puisons en coopérant, en participant à l’œuvre de notre salut,de la manière voulu par Jésus lui-même.Nous ne pouvons être sauvés sans le Christ,mais le Christ ne nous sauvera point sans nous.
 

L’œuvre personnelle du Christ n’est pas le dernier mot de la rédemption.Au prix objectif de notre rançon doit répondre l’effort subjectif par lequel chacun fait sien le prix une fois versé.Ainé de nombreux frères,le Christ veut retrouver en chacun d’eux le trait de famille,et les appelle à une réciprocité d’amour,condition nécessaire pour avoir part à l’adoption divine.

A. D’Alès, Dictionnaire apologétique, f. XX, col.55
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