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LE DOGME CATHOLIQUE

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Message par chouan Mer 31 Jan - 7:40

COURS SUPÉRIEUR DE RELIGION PAR LE CHANOINE EUGÈNE DUPLESSY.LA BONNE PRESSE PARIS.TOME.IV.EXPOSÉE DE LA RELIGION.LIVRE PREMIER.LE DOGME CATHOLIQUE.Introduction.pp.X-XI,a écrit :
(Nihil obstat 1930.Imprimatur 1930)

3.Le Dogme.

L’exposé de la religion commence par le dogme catholique.Qu’est-ce donc qu’un dogme ? C’est une vérité révélée de Dieu et proposée par l’Église à notre foi ou croyance.Dieu,nous l’avons dit,a parlé aux hommes et leur a révélé un certain nombre de vérités.Mais,pour qu’ils ne s’égarent point dans la recherche de ces vérités,il a chargé l’Église de nous enseigner,de “promulguer” pour nous les révélations divines.Lors donc qu’une vérité se présente à nous avec ce double caractère,d’être révélé de Dieu et enseignée ou définie par l’Église,elle constitue un dogme,ou un article de foi catholique.Le dépôt de la révélation divine se trouve,nous l’avons dit,dans l’Ecriture Sainte et dans la Tradition.La révélation est close depuis la mort du dernier apôtre,mais ce dépôt n’est pas encore entièrement sondé jusque dans ses ultimes profondeurs par la sainte Église.Les vérités qu’il contient et qui ne sont pas encore définies n’en sont pas moins de foi,puisqu’elles sont paroles de Dieu;elles sont,comme l’on dit,de foi divine.Lorsqu’elles seront définitivement imposées par l’Église à notre croyance,elle seront,à leur tour,de foi catholique.

Un exemple : En 1868,l’infaillibilité du Pape était aussi bien que maintenant une vérité,et une vérité révélé de Dieu,contenue dans le dépôt de la Tradition et de la Bible.Elle était de foi divine.Mais,en 1870,solennellement proclamée par le Concile du Vatican,elle devint de foi divino-catholique,ou plus simplement catholique.Le temps avait fini de produire son œuvre: les études étaient achevées,les controverses avaient abouti,les recherches avaient donné leur résultats,la tradition avait fait entendre tous ses témoins,il devenait indéniable pour tous que Dieu avait parlé : l’Église promulgua que Dieu avait réellement parlé,et qu’il ne restait plus qu’à croire à sa parole.

4. Les “Dogmes nouveaux”.

Y avait-il là un dogme nouveau ? Oui et Non.
Sur la liste des dogmes proposés par l’Église à notre croyance et imposés à notre foi figurait un dogme de plus,et,dans ce sens,il y avait un dogme nouveau.Mais ce n’était ni une vérité nouvelle ni même une vérité nouvellement connue,bien mieux,si on l’avait définie,c’est parce qu’on avait reconnu qu’elle avait toujours été crue dans l’Église.Dogme nouveau,mais vérité ancienne !..


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Message par chouan Dim 4 Fév - 14:09

Chanoine Eugène Duplessy, APOLOGÉTIQUE, livre II, Démonstration du Christianisme,Chapitre I , p.32, a écrit:

7°- Enfin,après avoir considéré séparément le dogme, la morale, le culte du christianisme et constaté leur excellence,remarquons un fait qui la met encore plus en relief : c’est l’enchainement parfait,l’unité complète,l’harmonie sans rivale du culte avec la morale et le dogme.Il n’est pas un dogme qui ne s’enchaine avec les autres au point de n’en pouvoir être séparé.Il n’est pas un précepte qui ne découle d’un dogme,comme il n’est pas un dogme qui n’enfante un précepte.Le culte a ses racines dans le dogme et fait partie intégrante des préceptes de la morale.

le Christianisme ,étudié dans ses élément constitutifs,se présente à nous avec des caractères de vérité,de pureté,de bonté et de beauté qui nous portent à dire : Le doigt de Dieu est là  Exclamation


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Message par chouan Dim 4 Fév - 17:37

COURS SUPÉRIEUR DE RELIGION PAR LE CHANOINE EUGÈNE DUPLESSY.LA BONNE PRESSE PARIS.TOME IV, EXPOSÉE DE LA RELIGION, LIVRE I, LE DOGME CATHOLIQUE, 3ème Partie, 2ème Section, Chapitre VIII, p.445,a écrit :

ARTICLE III. – Sainteté de Marie.

b) Marie n’a jamais commis aucun péché véniel.Cela résulte de cette définition du Concile de Trente : << si quelqu’un dit que l’homme une fois justifier ,ne peut plus pécher... ou qu’il peut durant toute sa vie éviter tous les péchés même véniels,à moins d’un privilège spéciale de Dieu tel que l’Église reconnait qu’en a joui la Sainte Vierge,qu’il soit anathème.>>

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Message par chouan Mar 6 Fév - 17:27

Chanoine Eugène Duplessy, APOLOGÉTIQUE, livre III, Démonstration du Catholicisme,Première Partie , pp.118-119, a écrit:

r ) Citons enfin le Concile de Florance (1438-1445),qui définit que Jésus-Christ a confié au Pontife romain,en la personne de Pierre, < le plein pouvoir de paitre,gouverner et diriger l’Église universelle >. - Le Concile du Vatican (1870),qui a couronné toute cette tradition en définissant l’infaillibilité du Souverain Pontife..

Les Conciles généraux,porte-paroles de l’Église,ont toujours reconnu que les décisions pontificales s’imposaient à tous et même à eux,cependant que les Pères,en toute occasion,proclamaient la pleine autorité de l’évêque de Rome ,son pouvoir de trancher les plus graves questions,et la nécessité pour tous de le suivre pour rester membre de l’Église.Et toujours le même conclusion s’impose : c’est l’infaillibilité de Pierre et de ses successeurs qui est l’instrument voulu et établi par Dieu pour que son Église reste elle-même dans l’infaillibilité que Jésus lui a promis,en annonçant que jamais les puissances infernales ne pourraient prévaloir contre elle Exclamation

Œuvres Pastorales, Instructions et Mandements de Mgr Berteaud  Évêque de Tulle. Paris Tolra, 1872 – 2ème Partie – IV. Le Concile.p.306

Les évêques sont juges dans les conciles,comme tels ils possèdent une certaine infaillibilité, le Pape a l’infaillibilité donné de Dieu, les évêques dans le concile la participent unis à lui, celui-ci est assisté de Dieu immédiatement, par ce médiateur, les évêques ont la même assistance. Il devait en être ainsi, il fallait que l’infaillibilité fût posé quelque part d’une manière certaine, dans un sujet immortel, inébranlable, reconnaissable aux yeux de tous, l’attacher au nombre , c’eût été la laisser flottante, un chiffre aurait été l’objet des promesses. Et lequel ? Les majorités ont-elle toujours raison ? et les minorités ont-elle tort toujours ? Dieu nous aurait laissé de lui une monnaie d’un aloi suspect ? nous voulons Dieu lui-même.
 


« L’Evêque de Tulle n’est pas du tout un prédicateur ; c’est un Evêque, un Père, un homme de Dieu parlant de Dieu, et qui domine sur la foule plutôt encore pour ouvrir que pour enseigner ». Louis Veuillot

« L’Evêque de Tulle c’est la tradition vivante de l’église catholique parlée avec toute la poésie du ciel » Pie IX


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Message par chouan Lun 25 Juin - 7:46

V. Le Baptême est-il nécessaire au salut ?Oui, le Baptême est si nécessaire au salut, que les enfants eux-mêmes ne peuvent entrer dans le Ciel, s’ils ne sont pas baptisés.

194. Le Baptême est absolument nécessaire au salut pour tous les hommes, pour les enfants comme les adultes. C’est une vérité de foi, comme le prouve ce canon du Concile de Trente : Si quelqu’un prétend que le Baptême est libre, c’est-à-dire non nécessaire au salut : qu’il soit anathème.

LA SOMME DU CATÉCHISTE.COURS DE RELIGION ET D’HISTOIRE SACRÉE A L’USAGE DES SÉMINAIRES,COLLÈGES INSTITUTIONS ET CATÉCHISMES DE PERSÉVÉRANCE.Par M.l’abbé REGNAUD,VICAIRE A SAINT-EUSTACHE.VICTOR PALMÉ,ÉDITEUR PONTIFICAL.LETTRES DE NOTRE TRÈS-SAINT-PÈRE LE PAPE ET DE NOS SEIGNEURS LES ARCHEVÊQUES ET ÉVÊQUES A M.L’ABBÉ RAGNAUD,Rome le 8 août 1868 - t.II- LA GRÂCE - 1875 – Leçon XVI – Le Baptême -.p.228  

On voit dans ce décret que le Concile de Trente appuie sa doctrine à saint Jean, nous pouvons ajouter les suivants : Enseignez toutes les nations, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. prechez l'Evangile à toute créature. Le péché est entré dans le monde par un seul homme et la mort par le péché, et qu'ainsi la mort est passée dans tous les hommes par ce seul homme en qui tous ont péché.

§78. L’essence du péché et le péché originel.

le Concile de Trente, d’après lequel le péché originel est  la “mort de l’âme” et “habite” en chacun de nous.

PRÉCIS DE THÉOLOGIE DOGMATIQUE - PAR Mgr Bernard BARTMANN, Prélat de la maison du Pape – Professeur de Théologie - Traduit par l’abbé MARCEL GAUTIER – ( 6ème édition ) – ÉDITIONS CASTERMAN, 1947 – ( Nihil obstat 1935, Imprimatur 1935 ) - t.I.Livre. II. La Doctrine de la Création .Chap.II.L’humanité.p.329  

Le sort des enfants morts sans baptême : St Augustin conteste aux pélagiens leur “lieu moyen” ( vita aeterna ) auquel on pourrait parvenir sans baptême. Les limbes -  La coutume s’est introduite d’admettre pour les enfants morts sans baptême un lieu de peine particulier ( limbus puerorum ). lorsque les jansénistes le décrièrent comme une erreur pélagienne, Pie VI en prit la défense, parce qu’il n’est pas identique avec le ciel intermédiaire ( vita aeterna ) que combattirent saint Augustin et le IIe Concile de Méla. ( Denz., 102 et rem. 3. )Cf. Capéran, Salut des infidèles, Index, V, Limbre ( 1912 ).  

l’Église enseigne enfin que le péché, ainsi transmis, est propre et inhérent à chaque homme, jusqu’à ce qu’il soit effacé par l’application des mérites de Jésus-Christ. Voilà le Dogme catholique, tel qu’il a été formulé par le concile de Trente. (Concil. Trid., sess V, can III)

LE CHRISTIANISME ET LES TEMPS PRÉSENTS – L’Abbé Ém. BOUGAUD,Vicaire Général d’Orléans - (2ème édition) – Librairie Poussielgue Frère. (1882 ).T.III, LES DOGMES DU CREDO – Deuxième Partie  .Chap.VII – Le péché Originel – Le Dogme.p.280

Arrow

- les limbe des enfants.

Un lieu spéciale est réservé à ceux qui meurent sans avoir eu l’usage de la raison et sans avoir participé à la grâce de la rédemption. Il n’y souffrent point de la peine du feu ou du sens ; mais ils demeurent condamnés éternellement à la peine du dam, ne pouvant être admis, en raison du péché d’origine qui n’a pas été effacé, à participer le bonheur de la gloire , bonheur d’ordre entièrement gratuit, que Dieu ne doit à personne naturellement et qu’il avait bien, par grâce, destiné à tous, mais que le genre humain a perdu, par la faute de son premier père. Ceux-là donc qui, même sans avoir aucun péché actuel commis par eux, n’auront pas été soustraits à la condamnation du premier père et rattachés à la grâce de la réconciliation par leur incorporation à Jésus-Christ, doivent nécessairement demeurer en dehors du bonheur de la gloire. Toutefois, parce qu’ils n’ont pas de péché actuel commis par eux les rendant digne de châtiment, ils ne sont point châtiés comme les damnés de l’enfer : ils jouissent même du bonheur naturel proportionné à l’âme humaine, qui se trouvera, lui aussi, accru, dans le même ordre naturel, quand leur âme aura retrouvé leur corps au jour de la résurrection.

Initiation Thomiste - Par R. P. Thomas Pègues, Ordre des Prêcheurs, Maître en Théologie – ( Nihil obstat 1921, Imprimatur 1921 ) – Lettre Sacra Congregazione, Gaetan Card. BISLETI, Préfet - Librairie Pierre Téqui, Paris. 2ème partie – Saint Thomas - Chap.IX – Le Dieu-Homme.p.280  

Concernent les hommes ,  L’Église s’en tient aujourd’hui  dans ses lignes essentielles a la définition du Concile de Florence. Arrow

§ 80. Les suites du péché originel.

Perte de la vision béatifique. L’Église a défini au Concile de Florence que les âmes des hommes qui meurent avec le seul péché originel, vont en enfer, mais subissent cependant des châtiments inégaux. ( Denz., 693 ; cf. 712. )Cette réprobation de l’homme souillé du péché originel ressort, comme une conséquence inéluctable, de la nature du péché originel que le Concile de Trente caractérise comme la “mort de l’âme”. A la mort, ici-bas, correspond la mort dans l’autre monde.

PRÉCIS DE THÉOLOGIE DOGMATIQUE PAR Mgr Bernard BARTMANN, Prélat de la maison du Pape – Professeur de Théologie - Traduit par l’abbé MARCEL GAUTIER – ( 6ème édition ) – ÉDITIONS CASTERMAN, 1947 – ( Nihil obstat 1935, Imprimatur 1935 ) - t.I.Livre. II. La Doctrine de la Création .Chap.II.L’humanité.p.334

L’inégalité des peines de l’enfer est expliquée pat les théologiens, avec S. Thomas – De malo, q. 5 : de façon suivante : la peine négative de la privation de la vision béatifique, mais non la peine positive du châtiment, correspond à l’essence du péché originel. Si la nature du péché originel consiste dans l’aversion de l’homme par rapport à Dieu, la peine ne peut consister que dans l’aversion éternelle de Dieu par rapport à l’homme. Par contre, l’homme qui a péché personnellement doit, pour sa méchanceté volontaire, subir, en plus de la peine négative , un châtiment positif. Toutefois, a bien mettre en parallèle  Arrow

“Vous savez, dit Pie IX ( Encycl.. 10 août 1853 ), que ceux qui sont atteint d’une ignorance invincible à l’égard de notre sainte Religion, mais qui observent fidèlement la loi naturelle et les principes gravés dans tous les cœurs et qui, habitués à obéir à Dieu, mènent une vie honnête et probe, peuvent, par la lumière de la grâce divine, atteindre aussi la vie éternelle ; car Dieu qui voit pleinement les cœurs, les esprits, les pensées, les habitudes, scrute et juge suivant son extrême bonté et sa clémence, et ne punit point de supplices éternels ceux qui n’ont pas été volontairement coupable.” Donc s’il est certain qu’il faut appartenir à l’Église pour pouvoir être sauvé, il est certain aussi que ceux-là seuls se perdront qui l’auront voulu et qui par leur faute seront restés dans l’hérésie, le schisme ou l’infidélité. Tout homme, en effet, qui de bonne foi aura cherché à servir Dieu selon les connaissances qu’il avait de lui et de sa loi recevra assez de lumières et assez de grâce pour obtenir la contrition parfaite avec le désir implicite du baptême et cela suffit pour qu’il appartienne à l’âme de l’Église. “Dieu, dit saint Thomas, lui enverrait plutôt un ange pour l’instruire dans l’âme de l’Église que de le laisser périr.” ( Summ. Theol., III pars, quaest. Ia et seq. – Cfr. le P.PERSONNE, Praelect. Theol.. ; – Mgr FRAYSSINOUS, Confér. Maximes sur le salut des hommes ; BESSON, L’Église, 3e conf. )

COURS ÉLÉMENTAIRE D’APOLOGÉTIQUE CHRÉTIENNE - Par M. M. RUTTEN Chanoine Vicaire Général, Supérieur du Grand Séminaire de Liège – SOCIÉTÉ GÉNÉRALE DE LIBRAIRIE CATHOLIQUE –  ( 3ème édition) - Approbation : THÉODORE ,Évêque de Liégé 1879,VICTOR JOSS.Évêque 1882 – IV PARTIE – L’Église – Section Première - Chap. XIX– Propriété et Note Distinctives de l’Église – § 1, La Nécessité de l’Église - pp.217,218  

En d’autre termes, il est nécessaire, pour être sauvé, que l’on soit membre de l’Église ; ce qui s’explique encore par la formule : Hors de l’Église point de salut. il faut se rappeler, toutefois, qu’il est certaines circonstances où il suffit d’appartenir à l’âme de l’Église.

Chaque ange est à l’état individuel. Ce n’est pas assez dire : chaque ange forme une espèce. Il est seul de sa nature. Il faut des milliers de roses pour réaliser le type de la rose; le monde sera probablement fini avant que les hommes aient réalisé le type de l’homme ; ici, au contraire, il n’a fallu qu’un ange, un seul, pour réaliser pleinement, sublimement le type de l’ange. Dès lors, l’épreuve de chaque ange a été nécessairement individuelle, et sa chute, s’il venait à succomber, ne pouvait avoir et n’a eu en réalité aucun contre-coup sur personne, puisqu’il n’y avait personne de la même espèce. Pour la même raison, et aussi à causse de l’immensité des dons, cette chute n’admettait aucune sorte d’excuse; car d’où la tirer ? de l’ignorance, de la séduction, de l’influence des autres ? Non, puisque l’ange était seul, dans la pure lumière, n’était tenté par personne, et savait clairement ce qu’il faisait.

C’est tout cela que Dieu résolut de changer, afin qu’en faisant sa créature plus faible, il lui préparât un sort moins redoutable. Au lieu de créer directement et immédiatement tous les hommes, il n’en créera qu’un seul. Et il mettra tous les hommes en lui, “dans ses reins” comme dit énergiquement la bible. De même aussi, au lieu de soumettre les hommes à autant d’épreuve qu’il y aura d’individus, il les soumettra tous à une seule épreuve dans la personne de celui qui les contient tous. En face de cette épreuve, Adam ne sera pas un homme, ce sera l’HOMME. Il portera en lui toute l’espèce. Au fond, c’est la même loi que dans le monde angélique, puisque, là chaque espèce aussi a son épreuve distincte. Seulement dans le monde angélique il n’y a qu’un individu par espèce. Ici il y a en aura des milliards. Mais ils ne feront à eux tous qu’une seule espèce, soumise à une seule épreuve, dans la personne de celui en qui ils sont tous. Au premier coup d’œil, ce plan parait être à notre désavantage. Mais, en regardant bien, c’est le contraire qui apparait. Et en effet :

1° Si l’homme qui portait en lui toute l’espèce humaine sortait victorieux de l’épreuve, l’espèce était sauvée. Et, comme Dieu avait fait l’épreuve très-facile, il y avait mille chance d’un salut universelle.

2° Supposé cependant qu’il succombât, il y aurait précisément, pour incliner Dieu à sa miséricorde, cette grande considération que, si tous les hommes étaient solidaires da la faute d’Adam, leur chef, cependant cette faute, ils ne l’avaient pas commise par un acte de leur volonté propre. Dès lors qui empêchait de reprendre la création en sous-œuvre, et d’offrir à cette humanité qui était tombée en masse la possibilité de se relever individuellement ? On se retrouvait ainsi en présence de cette épreuve personnelle qu’avaient connue les anges et dont nous n’avions été exemptés que par bonté.

3° Il est vrai que, par suite de la chute, chaque individu était affaibli, mais c’était un avantage. Il semble, en effet, qu’Adam avait encore été comblé de trop de dons.
.


LE CHRISTIANISME ET LES TEMPS PRÉSENTS – L’Abbé Ém. BOUGAUD,Vicaire Général d’Orléans - (2ème édition) – Librairie Poussielgue Frère. (1882 ).T.III – LES DOGMES DU CREDO – Deuxième Partie –Chap. VII - LE PÉCHÉ ORIGINEL – pp.294,295  

Voilà le plan divin de l’épreuve à laquelle a été soumise notre race. Tout a été mis en UN, afin que le salut fût presque certain, et que, s’il y avait chute, le pardon fût plus facile. Tout y est digne de cet ordre de chose que nous avons appel& l’ordre de l’amour infini.


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Message par chouan Mar 26 Juin - 8:27

VI. En quoi consistent l’Indifférentisme et le Latitudinarisme ? -  L’Indifférentisme consiste à regarder comme fausses tous les religions et à ne tenir compte d’aucune, et le Latitudinarisme , à les considérer toutes comme également bonnes.

[...]

248. Pour le Latitudinarisme regardant toutes les religions comme également bonnes, c’est un système aussi erroné que l’Indifférentisme. D’après ce système, les hommes, quelle que soit la religion qu’ils pratiquent, peuvent y trouver la voie du salut et y acquérir la vie éternelle. S’il en était ainsi, il n’y aurait plus aucune distinction entre la vérité et l’erreur, entre la vertu et le vice, entre l’honnêteté et la turpitude, entre la justice et l’iniquité, entre la lumière et les ténèbres, entre le Christ et Bélial. Et alors le monde serait en proie à la plus effroyable anarchie. C’est pour empêcher cette erreur d’infecter les âmes, que Pie IX ordonne aux Évêques et aux Prêtres de leur distribuer avec la plus grande abondance la doctrine de la Vérité catholique. Enseignez, leur dit-il, que de même qu’il n’y a qu’un seul Dieu, un seul Christ, une seul Esprit-Saint : de même il n’y a qu’une seule Vérité divinement révélée, une seule Foi divine, principe du salut de l’homme et fondement de toute justification, la Foi dont vit le Juste et sans laquelle il est impossible de plaire à Dieu et de parvenir à la société des enfants de Dieu, une seule Véritable et sainte Eglise, l’Eglise Catholique, Apostolique et Romaine : une seul Chaire, fondée sur Pierre par la parole du Seigneur, Chaire hors de laquelle on ne peut trouver ni vrai Foi ni le salut éternel. Car celui qui n’a pas l’Eglise pour Mère ne saurait avoir Dieu pour Père, et l’on se flatte vainement d’appartenir à l’Eglise, quand on a déserté la Chaire de Pierre, sur laquelle l’Eglise est fondée. Il ne peut donc y avoir de plus grand crime et de souillure plus honteuse que de s’élever contre le Christ, que de scinder l’Eglise engendrée et acheté par son sang et que d’oublier la Chaire évangélique pour combattre, avec la fureur d’une discorde ennemie, l’union et la concorde du peuple de Dieu.

249. Ce que nous venons d’exposer démontre également la fausseté des propositions suivantes : < On doit à tout le moins bien augurer du salut éternel de tous ceux-là mêmes qui sont totalement étrangers à la véritable Eglise du Christ. Le Protestantisme n’est autre chose qu’une forme diverse de la même vraie Religions Chrétienne, et l’on peut s’y rendre agréable à Dieu tout aussi bien que dans l’Eglise Catholique. > – Comme le Protestantisme consiste à croire ce qu’on veut et à professer librement ce qu’on croit, il ne saurait être une forme du Christianisme où selon saint Paul ne se trouvent pas le Oui et le Non et où il n’y a que le Oui. Il faut donc le regarder plutôt comme la ruine de la Foi. De là ces paroles de Pie IX : Nous devons blâmer de nouveau la très-grave erreur où se trouvent malheureusement certains Catholiques s’imaginant que les hommes, vivant dans de fausses religions et en dehors de la vraie Foi et de l’Unité catholique, peuvent arriver à la vie éternelle. Or cette opinion, qu’ils se forment, est on ne saurait plus contraire à la Doctrine catholique. Ceux qui ignorent forcément notre Sainte Religion et qui observent avec soin la religion naturelle et ses préceptes, gravés dans le cœur de chacun par la main de Dieu, peuvent, avec le secours de la lumière et par la vertu de la grâce divine, acquérir la vie éternelle, car Dieu, qui voit parfaitement, scrute et connait les disposition intimes, les pensées et les habitudes de tous, ne permet pas, dans sa bonté et sa clémence souveraines, que l’homme non coupable de fautes volontaires soit puni par des supplices éternels. Mais ce dogme catholique est aussi très-connu : que personne ne peut être sauvé hors de l’Eglise Catholique, et que ceux-là ne sauraient obtenir le salut éternel, qui sciemment se montrent rebelles à l’autorité et aux définitions de l’Eglise, ainsi que ceux qui se sont séparé de l’unité de l’Eglise et du Pontife Romain, successeur de Pierre, auquel a été confiée par le Seigneur la garde de sa vigne. Car ces paroles de Jésus-Christ sont très-claires : Si quelqu’un n’écoute pas l’Eglise, regardez-le comme un païen et un publicain. Qui vous écoute m’écoute, et qui vous méprise me méprise, et qui me méprise méprise celui qui m’a envoyé. Celui qui ne croira pas sera condamné. Quiconque ne croit pas est déjà jugé. Celui qui n’est pas avec moi, est contre moi et celui qui n’amasse point avec moi dissipe. En conséquence, l’Apôtre saint Paul dit de ces hommes, qu’ils sont perdus et condamnés par leur propre jugement, et le Prince des Apôtres appelle maitre de mensonge ceux qui introduisent des sectes perverses et renient le Seigneur, en attirant sur eux une prompte ruine.



LA SOMME DU CATÉCHISTE COURS DE RELIGION ET D’HISTOIRE SACRÉE A L’USAGE DES SÉMINAIRES,COLLÈGES INSTITUTIONS ET CATÉCHISMES DE PERSÉVÉRANCE.Par M.l’abbé REGNAUD,VICAIRE A SAINT-EUSTACHE.VICTOR PALMÉ,ÉDITEUR PONTIFICAL.LETTRES DE NOTRE TRÈS-SAINT-PÈRE LE PAPE ET DE NOS SEIGNEURS LES ARCHEVÊQUES ET ÉVÊQUES A M.L’ABBÉ RAGNAUD,Rome le 8 août 1868 - t.III - LA MORALE - 1875 – Leçon XI – Erreurs contraires a la FOI – pp.229-233  
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Message par chouan Mar 3 Juil - 4:52

C. Américanisme et Modernisme. – Voici deux systèmes nés dans deux milieux différents, et qui se proposent de réconcilier l’Église avec la civilisation moderne, la foi avec la raison, la philosophie rationaliste avec la théologie dogmatique.

1. L’AMÉRICANISME est la première tentative de conciliation entre l’esprit moderne et l’esprit traditionaliste de l’Église. Comme son nom l’indique, le système est d’origine américaine. Dans le dessein de ramener plus facilement les dissidents au bercail catholique, certain ecclésiastiques des États-Unis pensèrent que l’Église devait s’adapter aux idées du jour. L’américanisme, comme le protestantisme d’ailleurs, attribue à l’Esprit-Saint le soin de diriger les âmes en dehors de toute autorité extérieur, donc en dehors du magistère de l’Église. Il prétend que les vertus naturelles sont mieux appropriées au temps présent que les vertus surnaturelles, il exalte les vertus actives au détriment des vertus passives ou évangéliques, il méprise la vie religieuse est estime que les vœux de religion sont opposées au génie de notre temps. Cette doctrine fut réprouvée par Léon XIII dans une lettre Testem benevolentiae, qu’il adressa le 22 Janvier 1899 au cardinal Gibbons et à tous les évêques des États-Unis. Tous les tenants de cette doctrine, entre autre Mgr Ireland et Mgr Keane, qui à tort ou à raison, passaient pour les inspirateurs du mouvement, adhérèrent sans restriction à la lettre pontificale.

HISTOIRE DE L’ÉGLISE, Cours Supérieur - A. Boulenger – LIBRAIRIE EMMANUEL VITTE - 1932 – p.571  
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Message par chouan Mar 3 Juil - 5:39

2. LE MODERNISME, qui a été qualifié par Pie X de “système de toutes les hérésies”, est un essai d’adaptation des croyances catholiques aux conceptions de la philosophie moderne et aux prétendues exigences de la critique historique. Nous allons essayer, en nous inspirant de l’encyclique Pascendi, de signaler les points principaux du système.

1. En philosophie , “les modernistes posent comme base de leur philosophie religieuse la doctrine appelé communément agnosticisme” : imbus de la philosophie subjectiviste de Kant, ils prétendent que la raison humaine “n’est pas capable de s’élever jusqu’à Dieu, pas même pour en connaitre, par le moyen des créatures, l’existence. D’ où ils infèrent deux choses : que Dieu n’est point objet directe de science, que Dieu n’est point une personne historique”. De ce fait, ils suppriment la théologie naturelle, les motifs de crédibilité et la révélation extérieur, sans se soucier des “condamnations dont l’Église a frappé ces erreurs monstrueuses : car le Concile du Vatican a décrété ce qui suit : "Si quelqu’un dit que la lumière naturelle de l’humaine raison est incapable de faire connaitre avec certitude, par le moyen des choses créées, le seul et vrai Dieu, notre Créateur et Maitre, qu’il soit anathème... Si quelqu’un dit que la révélation divine ne peut être rendue croyable par des signes extérieurs, et que ce n’est donc que par l’expérience individuelle ou par l’inspiration privée que les hommes sont mus à la foi, qu’il soit anathème.”

2. “L’agnosticisme n’est que le côté négatif dans la doctrine des modernistes, le côté positif est constitué par ce qu’on appelle l’immanence vitale”. La théologie naturelle et les motifs de crédibilité une fois supprimés, il s’agit pour les modernistes d’expliquer le fait de la religion et de rechercher l’origine de la foi. D’après eux, c’est le sentiment religieux, né du besoin divin, et qu’ils disent “jaillir, par immanence vitale, des profondeurs de la subconscience”. qui “est le germe de toutes les religions”. Toutes les religions, les religions surnaturelles y comprises, seraient le fruit de semblable expériences. Et à cette loi générale le religion catholique elle-même ne ferait pas exception : comme toutes les autres, elle n’aurait pas d’autre principe que l’immanence vitale, son berceau serait “la conscience de Jésus-Christ, homme de nature exquise, comme il n’en fut ni n’en sera jamais”.

HISTOIRE DE L’ÉGLISE, Cours Supérieur - A. Boulenger – LIBRAIRIE EMMANUEL VITTE - 1932 – p.571-572  
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Message par chouan Mar 3 Juil - 12:11

3. Après avoir expliqué l’origine de la foi par le sentiment religieux, restait au moderniste à déterminer l’origine et la nature du dogme, c’est-à-dire  le rapport qu’il y a entre les formules religieuses et le sentiment religieux. Introduisant la doctrine de l’évolution dans le domaine de la foi, le moderniste enseigne que le dogme s’est formé peu à peu, se modifiant sans cesse et s’adaptant aux besoins religieux des croyants. Qu’est-ce en effet qu’un dogme, d’après le moderniste ? C’est une formule religieuse par laquelle l’Église traduit sa foi, mais cette formule est un “signe inadéquat se son objet”, c’est un “symbole qui ne contient pas la vérité absolue”, et qui n’a d’autre but que d’exprimer le sentiment religieux qui est dans l’homme : d’où il suit qu’il peut et doit évoluer en même temps que le sentiment religieux lui-même.

4. Dans le système moderniste, il ne saurait y avoir conflit entre la foi et la science, car “leurs objets sont totalement étranger entre eux, l’un en dehors de l’autre.Celui de la foi est justement ce que la science déclare lui être inconnaissable”. Il résulte de là qu’il y a, dans tout moderniste, deux hommes en quelque sorte : l’homme de science et l’homme de foi : en tant que scientifique, en tant qu’historien par exemple, le moderniste rejette la divinité de Jésus-Christ , en tant que croyant, il l’admet : d’où la grande distinction entre le Christ de la foi et le Christ de l’histoire. Cependant, tout en se mouvant sur un terrain distinct, la foi est subordonnée à la science à plusieurs titres, et spécialement, à propos des formules religieuses, qui , étant du domaine scientifique, doivent s’adapter “à la conception générale que la science se fait de l’univers”.

5. Voici maintenant, en quelques mots, comment les modernistes conçoivent l’origine et la nature du culte, des Livres Saints et de l’Église. – De même que le dogme s’explique par le “besoin qu’éprouve le croyant de travailler sa pensée religieuse” et de l’organiser en corps de doctrine, de même  le culte est né “d’une double nécessité, d’un double besoin : car, on l’a remarqué, la nécessité, le besoin, telle est, dans leur système, la grande et universelle explication. Le premier besoin, ici, est de donner à la religion un corps sensible, le second, de la propager, à quoi il ne faudrait pas songer sans formes sensibles ni sans les actes sanctifiants que l’on appelle sacrements. Les sacrements, pour le moderniste, sont de pur signes ou symboles, bien que doués d’efficacité”. – Quant aux Livres Saints, ils sont “de simples rejetons de la foi. Si on veut les définir exactement, on dira qu’ils sont le recueil des expériences faites dans une religion donnée, non point expériences à la portée de tous et vulgaires, mais extraordinaires et insignes”. – L’Église , à son tour, est née, elle aussi, “ d’un double besoin : du besoin qu’éprouve tout fidèle, s’il a eu quelque expérience originale, de communiquer sa foi, ensuite, quand la foi est devenue commune, ou comme on dit, collective, du besoin de s’organiser en société pour conserver, accroitre, propager le trésor commun... Or, toute société a besoin d’une autorité dirigeante, qui guide ses membres à la fin commune, et sauvegarde ses éléments essentiels, c’est-à-dire, dans la société religieuse, le dogme et le culte”. Mais cette autorité n’est pas “venus à l’Église du dehors, savoir, de Dieu immédiatement”, elle est une émanation de la collectivité, et, précisément, le rôle du magistère ecclésiastique est d’assurer l’unité de la société en discernant la pensée collective et en l’imposant à la communauté dans une formule qui traduit le mieux la pensée générale.

Comme on le voit par cette brève et nécessairement incomplète analyse du système, le travail d’adaptation des modernistes aboutit, en fait, à la suppression de tout élément surnaturel et au renversement total du dogme catholique.


HISTOIRE DE L’ÉGLISE, Cours Supérieur - A. Boulenger – LIBRAIRIE EMMANUEL VITTE - 1932 – pp.572 – 573
 

Le modernisme fut condamné en 1907 par le décret Lamentabili et l’encyclique Pascendi de saint Pie X.
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Message par chouan Mar 3 Juil - 15:24

243. – Le Gallicanisme. – Le gallicanisme est un ensemble de doctrines et de pratiques qui attribuaient à l’Église de France, dans ses relations avec le Saint-Siège, et aux princes, dans leurs rapports avec le pouvoir spirituel, un certain nombre de droit ou privilèges, désignés sous le nom de liberté gallicanes. Comme on le voit par cette définition, le gallicanisme avait un double aspect : il était ecclésiastique ou politique.

A. Le gallicanisme ecclésiastique  ou épiscopal avait un double objet : il entendait déterminer l’étendu du pouvoir spirituel et le sujet de ce pouvoir. Sur ces deux points, il était enseigné couramment dans les écoles françaises de théologie et surtout à la Sorbonne : 1)  que le pouvoir spirituel du pape ne s’étendait pas sur le temporel des rois, qu’il ne pouvait donc en aucun cas les dépouiller de leur autorité, pas même indirectement. 2) que le sujet du pouvoir spirituel n’est pas le pape seul, mais l’Église universelle, que le concile général est au-dessus du pape, que, au point de vue doctrinal, le pape n’est infaillible que si son enseignement s’accorde avec l’Église entière, et au point de vue disciplinaire, il est lié par les canons de l’Église entière et par les coutumes des églises locales.


HISTOIRE DE L’ÉGLISE, Cours Supérieur - A. Boulenger – LIBRAIRIE EMMANUEL VITTE -(Nihil obstat 1923.Imprimatur 1923)- (Quatrième édition) - 1932 – pp.446,447
 

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LA SOMME DU CATÉCHISTE COURS DE RELIGION ET D’HISTOIRE SACRÉE A L’USAGE DES SÉMINAIRES,COLLÈGES INSTITUTIONS ET CATÉCHISMES DE PERSÉVÉRANCE.Par M.l’abbé REGNAUD,VICAIRE A SAINT-EUSTACHE.VICTOR PALMÉ,ÉDITEUR PONTIFICAL.LETTRES DE NOTRE TRÈS-SAINT-PÈRE LE PAPE ET DE NOS SEIGNEURS LES ARCHEVÊQUES ET ÉVÊQUES A M.L’ABBÉ RAGNAUD,Rome le 8 août 1868.t.I.DOGME.1875.Leçon.XXXIV.l’Église.Question.IX.p.589,a écrit:

IX. De qui les Évêques reçoivent-ils leur juridiction ? – Ils la reçoivent du Pape,qui la leur confère immédiatement,en les faisant participer aux clefs données par Jésus-Christ à saint Pierre et dans sa personne à ses successeurs.

495.Pour prendre part au gouvernement de l’Église,le caractère épiscopal ne suffit pas aux Evêques. Outre,le pouvoir d’ordre inhérent à l’ordination,il leur faut encore une juridiction canonique,tant pour le for extérieur que pour le for intérieur. Or c’est du Pape que doit leur venir la juridiction sur tous les fidèles de leurs Diocèses. Car le Siège Apostolique est la source unique de toute juridiction ou le canal,par lequel elle leur est transmise avec plus ou moins d’étendu,le Pape pouvant la restreindre,l’étendre ou la retirer entièrement,selon qu’il le juge nécessaire ou utile au bien de l’Église.Tel est l’enseignement des Pères,des Conciles et des Souverain-Pontifes.
 

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2° La hiérarchie de Juridiction est la puissance sacrée que confère l’institution Canonique.

COURS ÉLÉMENTAIRE D’APOLOGÉTIQUE CHRÉTIENNE, Par M. M. RUTTEN Chanoine Vicaire Général, Supérieur du Grand Séminaire de Liége – SOCIÉTÉ GÉNÉRALE DE LIBRAIRIE CATHOLIQUE –  ( 3ème édition) - Approbation : THÉODORE ,Évêque de Liégé 1879,VICTOR JOSS.Évêque 1882 – IV PARTIE – l’Église - Chap. XVIII, §3 – De la constitution hiérarchique du clergé.p.209  

Arrow

R. Naz, Dict. de Droit Canonique, t. I, col. 684. a écrit:

Le pouvoir proprement ecclésiastique des apôtres se compose de trois pouvoirs distincts :  1) la Juridiction. 2) le Magistère. 3) et l’Ordre.

Comme le Christ même ,de qui ils tiennent tout ce qu’ils sont,les douze sont des Chefs , des Docteurs et des Prêtres.
Le Christ ne leur a pas dit seulement d’une manière générale : ( Comme mon Père m’a envoyé, je vous envoie )
il leur a donné cette mission en ses parties distinctes :

Pour la Juridiction,Mat..,XVI,16-19,XVIII,18,joa,XX,22-23.Pour le Magistère,Mat..,XXVIII,19,.Pour l’Ordre,Luc..,XXII,19,I Cor..,XI,24 .

Le Concile de Trente a consacré ou canonisé quelques-uns de ces textes. Ainsi, (Sess.XIV,c.I) il écrit sur le texte de joa.., XX,22-23. Voir,de même ,pour les textes qui se référent au sacerdoce, (Sess, XXII,Can 2) Quoique distincts, les pouvoirs Apostoliques sont liés : des trois, le pouvoir de Juridiction est le premier,les deux autres sont placés sous son obédience.
 


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Message par chouan Mer 4 Juil - 12:48

B. Le gallicanisme politique, – parlementaire ou royal, – avait pour objet d’établir les rapports du pouvoir spirituel avec le pouvoir temporel, autrement dit, les relations de l’Église et de l’État. Cette forme spéciale de gallicanisme tendait surtout à assurer la prédominance du pouvoir civil, du Parlement ou du roi, sur le pouvoir spirituel, pape et évêques. Le gallicanisme politique ne se bornait donc pas à retenir les deux principes du gallicanisme ecclésiastique, à savoir que les papes n’avaient aucun pouvoir sur le temporel du roi et que leur pouvoir spirituel était limité par les coutumes des églises, il allait plus loin, et étendait les droits du pouvoir séculier à un tel point qu’il empiétait manifestement sur le domaine spirituel. Non seulement le roi s’arrogeait le droit exclusif de convoquer les conciles nationaux, mais il restreignait et surveillait l’administration du pape et des évêques, en faisant dépendre de sa volonté l’entrée en France des légats pontificaux, les voyages des évêques à Rome, la publication des bulles et des mandements épiscopaux, en nommant lui-même les évêques, et en appuyant tous ces droits, ces libertés de l’ancienne Église gallicane par des moyens de rigueur, tels que placet, appel comme d’abus et appel au concile général. La doctrine gallicane avait des origine assez lointaines. Le gallicanisme ecclésiastique était apparu aux concile de Constance et de Bâle dans les discours de Pierre d’Ailly  et de Jean Gerson. La Pragmatique sanction de Bourges, en 1438, avait traduit ces idées en acte (V. N° 175). Il est vrai que le concordat de 1516, sous François Ier, abolit la Pragmatique sanction, mais la doctrine avait continué d’être enseignée par une bonne partie des théologiens, dont les principaux furent P. Richer, P. de Marca et surtout Bossuet. Ces idées devaient recevoir leur forme définitive dans la Déclaration de 1682 dont nous parlerons plus loin.

Quant au gallicanisme politique, il avait rencontré dans le roi Philippe-le-Bel l’un de ses premiers et de ses plus farouches défenseurs. Gardé jalousement depuis lors par les Parlements et les juristes, il avait trouvé son expression la plus complète dans le livre de P. Pithou sur les libertés de l’église gallicane. La doctrine gallicane était donc implantée déjà depuis longtemps en France, lorsqu’elle devint l’occasion, au XVIIe siècle, d’un grave conflit entre Louis XIV et la papauté.


HISTOIRE DE L’ÉGLISE, Cours Supérieur - A. Boulenger – LIBRAIRIE EMMANUEL VITTE -(Nihil obstat 1923.Imprimatur 1923)- (Quatrième édition) - 1932 – pp.447-448  
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Message par chouan Mer 4 Juil - 15:09

La doctrine de Fébronius. – Fébronius rejetait la constitution monarchique de l’Église. D’après lui, le pouvoir de gouvernement donné par le Christ à l’ensemble de l’Église, devait être exercé par les évêques. Le pape,- inférieur au concile général, – était le premier d’entre les évêques,mais seulement le “primus inter pares”, ayant une primauté d’honneur, non une primauté de juridiction. D’où il suivait que les pouvoirs exercés alors par lui étaient, les un légitimes, les autres usurpés. Parmi les premiers les principaux étaient : le droit de défendre les évêques contre une oppression injuste, le droit de convoquer et de présider les conciles, le droit de veiller à l’exécution des décrets conciliaires sur la foi et les mœurs. Les droits usurpés, ceux par conséquent qui devaient être supprimés, au besoin par la force, étaient : l’infaillibilité, la juridiction papale concurrente avec celle des évêques dans leurs diocèses, l’octroi des exemption, les réserves et le droit d’intervention dans les choses temporelles.

HISTOIRE DE L’ÉGLISE, Cours Supérieur - A. Boulenger – LIBRAIRIE EMMANUEL VITTE -(Nihil obstat 1923.Imprimatur 1923)- (Quatrième édition) - 1932 – p.451  
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Message par chouan Jeu 19 Juil - 8:33

différence dogmatique entre la foi de justification des catholiques et celle des protestants. Arrow

Explication. Dans cette thèse s’exprime la différence dogmatique entre la foi de justification des catholiques et celle des protestants. Les deux confessions sont d’accord pour reconnaitre que cette foi , à la différence de la foi juive, doit être une foi formelle au Christ. Mais elles se distinguent en ce que la doctrine catholique comprend cette foi comme une croyance dogmatique ( fides theologica ), comme l’adhésion aux vérités révélées par Dieu, alors que le protestantisme n’y voit qu’une confiance (fiducia) dans la grâce et la miséricorde manifestées dans le Crist, par lesquelles nous est offerte la rémission des péchés (fides fiducialis). Une seule différence importante  consiste en ce que la doctrine catholique, outre la foi, exige encore une série d’autre actes moraux, alors que les Réformateurs considèrent la foi (confiance) comme suffisant toute seule (fides sola justificat). Le Concile de Trente a repoussé la simple foi fiduciale sous menace d’anathème. ( S. 6, can 12 : Denz., 822 ; cf. can. 13 sq.)

PRÉCIS DE THÉOLOGIE DOGMATIQUE PAR Mgr Bernard BARTMANN, Prélat de la maison du Pape – Professeur de Théologie - Traduit par l’abbé MARCEL GAUTIER – ( 6ème édition ) – ÉDITIONS CASTERMAN, 1947 – ( Nihil obstat 1935, Imprimatur 1935 ) - t.II.Deuxième section.Chap.II.p.105  
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Message par chouan Ven 20 Juil - 15:33

Pie IX avait réuni en 1852 une commission de cardinaux et de théologiens, et leur avait posé la question de savoir à quelles conditions une doctrine peut être définie de fide. Que répondent-ils ? Disent-ils qu’il faut que cette doctrine ait été crue toujours, et partout, et par tous ? Si cela était, à quoi se réduirait l’infaillibilité de l’Église ? A définir l’évidence.

Voici la réponse de la commission :


1° Pour qu’une doctrine puisse être définie, il n’est pas nécessaire que les opinions n’aient jamais varié à son égard dans l’Église, ni que les fidèles et les maitres de la foi aient toujours été d’accord.

2° Il n’est point nécessaire qu’on puisse alléguer, en faveur de cette doctrine, des témoignages explicites ou implicites de l’Écriture sainte. Une doctrine peut être définie sur la tradition seule, sans le témoignage de l’Écriture.

3° il n’est pas nécessaire, pour constater la tradition, qu’on produise une série non interrompue de témoignages des Pères, série qui remonterait aux Apôtre pour descendre jusqu’à nous.


Après avoir établi ces règles négatives si importantes, et, je le dirait tout à l’heure, si peu comprise jusque-là, la commission détermine les caractères positifs auxquels on reconnait une doctrine susceptible d’être définie. ces caractères sont au nombre de cinq :

1° Que l’on produise quelque témoignages solennels, décisifs, qui renferment la doctrine à définir.

2° Que l’on puisse indiquer un ou plusieurs principes révélés qui renferment la doctrine à définir.

3° Qu’on ne puisse nier cette doctrine sans renverser un ou plusieurs articles de foi certains.

4° Qu’on s’appuie sur l’accord actuel de l’épiscopat catholique.

5° et sur la pratique de l’Église
.


LE CHRISTIANISME ET LES TEMPS PRÉSENTS – L’Abbé Ém. BOUGAUD,Vicaire Général d’Orléans - (2ème édition) – Librairie Poussielgue Frère. (1882 ).T.IV, L’Église – Première Partie – Chap.X – De la vie de l’Église.pp.216,217  

Voir aussi la lettre de Léon XIII à Monseigneur l’Archevêque de Bourges, 19 septembre 1878 : Comme il est défendu de rien ajouter ou retrancher à la doctrine enseignée par le Christ, Vénérable Frère, et qu’ainsi il n’est permis ni au Souverain Pontife ni à toute l’Église enseignante d’introduire un nouveau dogme, il s’ensuit nécessairement que s’il se présente quelque chose d’obscur, de difficile et comme en germe dans les saintes lettres ou dans la tradition, il leur appartient seulement de l’expliquer, de l’élucider, de le définir. Cette pièce si importante a été donnée par le cardinal Manning dans son Histoire du concile du Vatican, Appendice, n° XIX.
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Message par chouan Dim 22 Juil - 4:56

Parmi les décisions ecclésiastiques, il faut citer ici la condamnation d’une proposition du Synode de Pistoie qui affirme que, dans les derniers siècles, il s’est produit dans l’Église un obscurcissement général. Des vérités importantes de la foi et des mœurs, comme le Christ l’a annoncé. Cette proposition a été déclarée hérétique. ( Denz., 1501.) De même fut condamnée une proposition de Quesnel, dans laquelle il attribuait à l’Église des signes manifestes de sénilité ( signa senectutis ). ( Denz., 1445. ) Dans ces derniers temps, il faut signaler des erreurs semblables des modernistes qui affirment une modification intérieur et extérieur de l’Église : “La constitution organique n’est pas immuable, mais la société chrétienne, comme toute société humaine, est soumise à une évolution perpétuelle.” ( denz., 2053. )

PRÉCIS DE THÉOLOGIE DOGMATIQUE PAR Mgr Bernard BARTMANN, Prélat de la maison du Pape – Professeur de Théologie - Traduit par l’abbé MARCEL GAUTIER – ( 6ème édition ) – ÉDITIONS CASTERMAN, 1947 – ( Nihil obstat 1935, Imprimatur 1935 ) - t.II.Livre.V.Traité de l’Église .Chap.III.Propriétés et notes de l’Église.p.201    
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Message par chouan Lun 23 Juil - 7:18

Nous enseignons donc et Nous déclarons que l'Église romaine, par une disposition divine, a la principauté de pouvoir ordinaire sur toutes les autres Eglises, et que ce pouvoir de juridiction du Pontife romain, pouvoir vraiment épiscopal, est immédiat ; que les pasteurs et les fidèles, chacun et tous, quels que soient leur rite et leur dignité, lui sont assujettis par le devoir de la subordination hiérarchique et d'une vraie obéissance, non-seulement dans les choses qui concernent la foi et les mœurs, mais aussi dans celles qui appartiennent a la discipline et au gouvernement de l'Église répandue dans tout l'univers, de sorte que, gardant l'unité soit de communion, soit de profession d'une même foi avec le Pontife romain, l'Église du Christ est un seul troupeau sous un seul Pasteur suprême. Tel est l'enseignement de la vérité catholique, dont nul ne peut dévier sans perdre la foi et le salut.

DÉCRETS & CANONS DU CONCILE ŒCUMÉNIQUE ET GÉNÉRAL DU VATICAN EN LATIN  ET EN FRANÇAIS AVEC LES DOCUMENTS QUI S'Y RATTACHENT -  Extraits des sources authentiques et suivis d'une Table analytique des matières - PAR Mgr VICTOR PELLETIER ,Chanoine de l'Eglise d'Orléans, Théologien conciliaire de Mgr l'Evêque de Flaviopolis, Chapelain d'honneur de Sa Sainteté Pie IX – ( 1873 ) – VICTOR PALMÉ , ÉDITEUR - PREMIÈRE CONSTITUTION DOGMATIQUE SUR L'ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST DÉCRÉTÉE DANS LA QUATRIÈME SESSION DU TRES-SAINT CONCILE ŒCUMÉNIQUE DU VATICAN - CHAPITRE III. De la nature et du caractère de la primauté du Pontife romain. p.179  
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Message par chouan Mar 24 Juil - 8:09

9) Démontrez la nécessité de la vraie religion chrétienne ou, en d’autre termes, prouvez que l’homme n’est nullement libre de choisir indifféremment entre les diverses sectes qui se disent chrétiennes et la Religion qui, seule, possède le vrai Christianisme.

R. 1° Prétendre que l’homme reste libre de choisir entre le vrai et le faux Christianisme ne serait, ni plus ni moins, qu’une impiété. Dieu ne peut pas ne pas avoir le mensonge en horreur et il est impie de le supposer indifférent entre la vérité et l’erreur. Il suit de là que l’homme est tenu d’embrasser le vrai Christianisme lorsqu’il le connait.

2° N’est-il pas absurde de croire que le Fils de Dieu serait fait homme et aurait souffert la mort pour établir sur la terre le règne de la vérité, et qu’ensuite il resterait indifférent à ce que la vérité se conservât intacte ?


10) OBJECTION : Que faut-il penser du système imaginé au XVIIe siècle par les protestants en vue d’échapper aux conséquences de ce que nous venons de démontrer, système d’après lequel toutes les sociétés chrétiennes ne formeraient entre elles, qu’un seul Christianisme avec une foi commune, mais restreinte à quelque articles  FONDAMENTAUX, lesquels seraient seuls invariables et nécessaires au salut, tandis qu’il en serait autrement dans autres.

R. Ce système ne saurait être admis à aucun titre. - 1° parce qu’il est formellement contraire à l’Écriture Sainte. En effet Jésus-Christ ordonne aux Apôtres d’enseigner, non pas certaines vérités comme nécessaires et d’autre comme simplement proposées à la libre adhésion de chacun, mais bien, et sans en excepter une seule, toutes celles qu’il leur a apprises, enjoignant à tous l’obligation de les garder fidèlement.

2° Parce que le système en question ruine et détruit l’autorité de Jésus-Christ. Car si je dois croire aux articles fondamentaux parce que Jésus-Christ, le Fils de Dieu, les a révélés, comment se fait-il que je puisse rejeter d’autre points de doctrine que le même Jésus-Christ a également révélés ?

3° Parce qu’il se heurte à la croyance de tous les chrétiens sans distinction depuis le 1er siècles jusqu’à ces derniers temps.Tous n’ont cessé de proclamer, par leurs actes comme par leurs paroles, qu’il est nécessaire au salut de professer intégralement la doctrine de Jésus-Christ.

4° Parce qu’il est arbitraire, car il ne s’appuie sur rien, désastreux pour la Foi, car il autorise et légitime toutes les erreurs jusqu’ici ni sur le nombre, ni sur le choix des articles fondamentaux. C’est au point que nombre de protestants, qui nient jusqu’à la divinité de Jésus-Christ , prétendent néanmoins appartenir au vrai Christianisme. Mais alors, quels articles pourront être désignés comme fondamentaux ? Si la divinité de Jésus-Christ, base de toute Religion chrétienne, n’est pas même admise sans conteste comme article fondamental, qu’en sera-t-il des autres ?

11) Concluez :

R. S’il est établi d’une part que parmi les différentes religions chrétiennes, une seule peut et doit être le vrai Christianisme institué par Jésus-Christ, et si, d’autre part, il est démontré que tous les hommes sont obligés, à peine de renoncer au salut, de professer cette Religion, il suit de là que le premier devoir de tout homme qui l’ignore est donc de chercher à la connaitre, cette Religion sainte, vu qu’elle est pour lui une condition essentielle de son éternel bonheur.

Cfr.R.P SCHOUPPE, Theo. dogm., tract. III, introd., – Bouvet, 5e part. , chop. X ; HETTINGER, vol. IV , chap. XVII.

COURS ÉLÉMENTAIRE D’APOLOGÉTIQUE CHRÉTIENNE - Par M. M. RUTTEN Chanoine Vicaire Général, Supérieur du Grand Séminaire de Liége – SOCIÉTÉ GÉNÉRALE DE LIBRAIRIE CATHOLIQUE –  ( 3ème édition) - Approbation : THÉODORE ,Évêque de Liégé 1879,VICTOR JOSS.Évêque 1882 – IV PARTIE – L’Église - Chap. XVI– Démonstration Préliminaire – pp.196,197  

Arrow

Catéchisme PHILOSOPHIQUE ou Recueil d’observation,Propre à Défendre LA RELIGION CHRÉTIENNE - Par l’Abbé F.X de FELLER - Corrigé et Augmenté Par l’abbé Paul DU MONT. BUREAU DE LA BIBLIOTHÈQUE CATHOLIQUE - 1825 - t.II.Chap.IV.La Tolérance.§II.p.28,a écrit:

D.      Pourquoi la tolérance détruirait-elle tous les cultes ?

R.1°- Parce que l’indifférence pour tous les cultes contredit l’idée d’un Dieu unique,sage,saint et vrai.

 2°- Parce qu’elle suppose dans l’homme un mépris formel de la vérité,et une indolence à s’instruire,incompatible avec ses devoirs envers Dieu.

 3°- Parce que la chaine des vérité est indivisible,tous les anneaux se tiennent ensemble.Doutez d’un seul Dogme révélé,vous ébranlez la croyance de tous les autres.

 


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Message par chouan Dim 29 Juil - 4:30

La nature humaine n’a été unie personnellement au Verbe que dans la personne de Jésus, le fils de la Vierge Marie. Lui seul est à la fois Dieu et homme. Étendre ce titre à d’autre, serait un blasphème. Il n’en est pas moins vrai que la chair unie au Verbe est la chair même de l’humanité.

LE CHRISTIANISME ET LES TEMPS PRÉSENTS – L’Abbé Ém. BOUGAUD,Vicaire Général d’Orléans - (2ème édition) – Librairie Poussielgue Frère. (1882 ).T.III – LES DOGMES DU CREDO – Deuxième Partie –Chap.XI – L’incarnation – pp.393,394

La chair abaisse et dégrade, Dieu s’en sert pour nous déifier.

Mais cette expiation, où la trouver ? L’homme était-il capable de se châtier lui-même ? Son esprit était-il assez lumineux et assez profond pour sentir quel châtiment il avait mérité ; son cœur assez magnanime pour en accepter l’intensité ? D’ailleurs le péché avait été deux fois universelle : universel en ce que tous avaient péché dans leur père ; universel en ce que tous ensuite, soumis à une épreuve personnelle, avaient péché pour leur propre compte. Il aurait donc fallu un expiation universelle aussi, l’humanité tout entière acceptant l’expiation. Mais l’humanité, c’est la masse ; et la masse est vulgaire, lâche, incapable d’héroïsme et d’amour. Les héros sont rares. A défaut de tous, Dieu ne pourrait-il pas se contenter de quelques-uns ? C’est le dialogue de Dieu et d’Abraham.

LE CHRISTIANISME ET LES TEMPS PRÉSENTS – L’Abbé Ém. BOUGAUD,Vicaire Général d’Orléans - (2ème édition) – Librairie Poussielgue Frère. (1882 ).T.III – LES DOGMES DU CREDO – Deuxième Partie –Chap.XIII– La Rédemption – p.435

Ce fut la seconde industrie de l’amour infini. La première avait été l’invention de l’expiation , la seconde fut l’invention de l’expiation par un seul. Qu’elle portât de manière mystérieuse toute l’humanité en elle, qu’elle fût, non pas un homme, mais l’HOMME, en sorte qu’en le frappant, le sacrificateur pût dire : Voilà l’HOMME.
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Message par chouan Sam 4 Aoû - 6:29

LE DOGME DES PEINE ÉTERNELLES . -

[...]

C’est un article de foi que l’impie est soumis à une peine éternelle. En 553, le second concile œcuménique de Constantinople cite Origène parmi les hérétiques, à la suite de Nestorius et d’Eutychès, parce qu’il a soutenu la doctrine de la préexistence des âmes et celle du salut universel ou du retour de tous les êtres à leur condition primitive. Auparavant, l’origénisme avait déjà été condamné par plusieurs conciles particuliers, et notamment par le synode de Constantinople 543. Aussi, le symbole dit de saint Athanase, qui date à peu près de cette époque, déclare que les damnés seront soumis à une peine éternelle. Le concile de Latran de 1235 définit que les impie souffriront une peine éternelle. Le concile de Florance a renouvelé cette définition, de même le concile de Trente. C’est donc bien un Dogme de notre foi que l’impie qui meurt dans son impiété, est soumis à des peines éternelles.


LEÇONS DE THÉOLOGIE DOGMATIQUE – Par L. LABAUCHE, Professeur au Séminaire de Saint-Sulpice. DOGMATIQUE SPÉCIALE – L’Homme, La Justice Originelle. – Le Péché Originel – La Grâce  – La Gloire ou la Damnation – LIBRAIRIE BLOUD ET Cie – (Imprimatur,Nihil obstat 1911) - t.II – 4ème Partie – La gloire ou la Damnation – Chap.III.pp.408,409  

Arrow

Il y a un Enfer, et un Enfer éternel.

La première preuve qui me frappe, preuve philosophique et de raison, preuve surtout de conscience, est celle-ci : Entre le bien et le mal il doit y avoir une différence, non seulement profonde, mais radicale, essentielle. La conscience le sent invinciblement. La distinction absolue entre le bien et le mal est la base de tout l’ordre moral et sociale. Or supprimez l’Enfer éternel, aussitôt cette nécessaire différence s’évanouit. Il n’en reste rien. Et en effet, si le bien et le mal arrivent au même résultat, produisent la même gloire, c’est qu’ils ont la même nature. Si le bien et le mal aboutissent tous deux au Ciel, c’est qu’ils ne différaient pas sur la terre. Tout être développe le germe qui le constitue. Étant donc donné qu’il n’y a pas d’Enfer, et que par conséquent le bien et le mal ont pour développement dernier la même vie éternellement heureuse, c’est qu’ils sont identiques. Et il n’importe pas que le bien ou le mal n’arrivent pas au Ciel du même pas, que le mal fasse un plus long voyage, qu’il mette des siècles pour arriver là où le bien n’a mis que des minutes. Question de route, de peu d’importance, puisque le résultat est le même. Acceptez même un enfer, mais temporaire, un enfer de 500 ans, de 1000 ans, de 10 000 ans, si vous voulez. Qu’est-ce que cela, si ce fleuve de douleurs doit se verser, se perdre un jour dans l’Océan de la béatitude infinie ?

Voilà un être vicieux, débauché, révolté contre Dieu, obstiné et opiniâtre jusqu’au bout dans sa révolte, voilà une vierge, pure, chaste, dévouée au bien, opiniâtre jusqu’au bout dans son dévouement, voilà Marat et sainte Thérèse, voilà saint Vincent de Paul et Robespierre. Tous sont maintenant dans le Ciel. Tous jouissent de la vision béatifique. Seulement les uns y sont venus un peu moins vite que les autres. C’est toute la différence. Les élément du bien et du mal n’étaient donc pas radicalement, essentiellement opposés, puisqu’ils ont produit les mêmes faits et abouti aux mêmes résultats. Je ne vois pas ce qu’on peut répondre a ce premier argument.


LE CHRISTIANISME ET LES TEMPS PRÉSENTS – L’Abbé Ém. BOUGAUD,Vicaire Général d’Orléans - (2ème édition) – Librairie Poussielgue Frère. (1882 ).T.V, LA VIE CHRÉTIENNE  – Chap.XV – De la destinée éternelle des âmes , L’Enfer – pp.337,338

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En voici un second qui est peut-être encore plus fort. On voudra bien reconnaitre qu’entre Dieu et l’homme, s’il y a lutte, opposition, le dernier mot doit rester à Dieu. Or, sans l’Enfer et sans Enfer éternel, le dernier mot sera à l’homme contre Dieu. Supposez un scélérat endurci. Qu’est-ce que Dieu peut pour le ramenez ? Le combler de lumières, des grâce ? mais s’il les méprise ! L’inonder de son amour ? mais s’il le foule au pieds ! Le poursuivre de ses supplications jusque sur son lit de mort ? mais s’il meurt en l’insultant ! Le punir dans l’Enfer ? mais si cet Enfer n’est pas éternel, il se raidira contre Dieu, il le blasphèmera, il le mettra au défi, il lui dira : “Patience ! il faudra bien que tu m’ouvre ton Ciel, et que malgré toi je jouisse de ta béatitude !” Et de fait, si l’Enfer n’est pas éternel, ce révolté entera dans le ciel, la tête haute, ne l’ayant jamais pliée devant Dieu. Quoi ! Dieu est créateur, législateur, souverain maitre, et il n’aura aucun moyen de se faire respecter ! Et après une vie de crimes sur la terre, aggravée par dix siècles, par vingt siècles de blasphèmes dans l’Enfer, il faudra qu’il reçoive, bon gré mal gré, ce révolté dans le Ciel ! C’est odieux. Donc, n’y eût-il qu’un homme pareil, pour que Dieu ait le dernier mot, comme il doit l’avoir, il faut un Enfer, et un Enfer éternel.

LE CHRISTIANISME ET LES TEMPS PRÉSENTS – L’Abbé Ém. BOUGAUD,Vicaire Général d’Orléans - (2ème édition) – Librairie Poussielgue Frère. (1882 ).T.V, LA VIE CHRÉTIENNE  – Chap.XV – De la destinée éternelle des âmes , L’Enfer – pp.338,339  


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Message par chouan Sam 4 Aoû - 15:32

chouan a écrit:
V. Le Baptême est-il nécessaire au salut ?Oui, le Baptême est si nécessaire au salut, que les enfants eux-mêmes ne peuvent entrer dans le Ciel, s’ils ne sont pas baptisés.

194. Le Baptême est absolument nécessaire au salut pour tous les hommes, pour les enfants comme les adultes. C’est une vérité de foi, comme le prouve ce canon du Concile de Trente : Si quelqu’un prétend que le Baptême est libre, c’est-à-dire non nécessaire au salut : qu’il soit anathème.

LA SOMME DU CATÉCHISTE.COURS DE RELIGION ET D’HISTOIRE SACRÉE A L’USAGE DES SÉMINAIRES,COLLÈGES INSTITUTIONS ET CATÉCHISMES DE PERSÉVÉRANCE.Par M.l’abbé REGNAUD,VICAIRE A SAINT-EUSTACHE.VICTOR PALMÉ,ÉDITEUR PONTIFICAL.LETTRES DE NOTRE TRÈS-SAINT-PÈRE LE PAPE ET DE NOS SEIGNEURS LES ARCHEVÊQUES ET ÉVÊQUES A M.L’ABBÉ RAGNAUD,Rome le 8 août 1868 - t.II- LA GRÂCE - 1875 – Leçon XVI – Le Baptême -.p.228  

On voit dans ce décret que le Concile de Trente appuie sa doctrine à saint Jean, nous pouvons ajouter les suivants : Enseignez toutes les nations, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. prechez l'Evangile à toute créature. Le péché est entré dans le monde par un seul homme et la mort par le péché, et qu'ainsi la mort est passée dans tous les hommes par ce seul homme en qui tous ont péché.

§78. L’essence du péché et le péché originel.

le Concile de Trente, d’après lequel le péché originel est  la “mort de l’âme” et “habite” en chacun de nous.

PRÉCIS DE THÉOLOGIE DOGMATIQUE - PAR Mgr Bernard BARTMANN, Prélat de la maison du Pape – Professeur de Théologie - Traduit par l’abbé MARCEL GAUTIER – ( 6ème édition ) – ÉDITIONS CASTERMAN, 1947 – ( Nihil obstat 1935, Imprimatur 1935 ) - t.I.Livre. II. La Doctrine de la Création .Chap.II.L’humanité.p.329  

Le sort des enfants morts sans baptême : St Augustin conteste aux pélagiens leur “lieu moyen” ( vita aeterna ) auquel on pourrait parvenir sans baptême. Les limbes -  La coutume s’est introduite d’admettre pour les enfants morts sans baptême un lieu de peine particulier ( limbus puerorum ). lorsque les jansénistes le décrièrent comme une erreur pélagienne, Pie VI en prit la défense, parce qu’il n’est pas identique avec le ciel intermédiaire ( vita aeterna ) que combattirent saint Augustin et le IIe Concile de Méla. ( Denz., 102 et rem. 3. )Cf. Capéran, Salut des infidèles, Index, V, Limbre ( 1912 ).  

l’Église enseigne enfin que le péché, ainsi transmis, est propre et inhérent à chaque homme, jusqu’à ce qu’il soit effacé par l’application des mérites de Jésus-Christ. Voilà le Dogme catholique, tel qu’il a été formulé par le concile de Trente. (Concil. Trid., sess V, can III)

LE CHRISTIANISME ET LES TEMPS PRÉSENTS – L’Abbé Ém. BOUGAUD,Vicaire Général d’Orléans - (2ème édition) – Librairie Poussielgue Frère. (1882 ).T.III, LES DOGMES DU CREDO – Deuxième Partie  .Chap.VII – Le péché Originel – Le Dogme.p.280

Arrow

- les limbe des enfants.

Un lieu spéciale est réservé à ceux qui meurent sans avoir eu l’usage de la raison et sans avoir participé à la grâce de la rédemption. Il n’y souffrent point de la peine du feu ou du sens ; mais ils demeurent condamnés éternellement à la peine du dam, ne pouvant être admis, en raison du péché d’origine qui n’a pas été effacé, à participer le bonheur de la gloire , bonheur d’ordre entièrement gratuit, que Dieu ne doit à personne naturellement et qu’il avait bien, par grâce, destiné à tous, mais que le genre humain a perdu, par la faute de son premier père. Ceux-là donc qui, même sans avoir aucun péché actuel commis par eux, n’auront pas été soustraits à la condamnation du premier père et rattachés à la grâce de la réconciliation par leur incorporation à Jésus-Christ, doivent nécessairement demeurer en dehors du bonheur de la gloire. Toutefois, parce qu’ils n’ont pas de péché actuel commis par eux les rendant digne de châtiment, ils ne sont point châtiés comme les damnés de l’enfer : ils jouissent même du bonheur naturel proportionné à l’âme humaine, qui se trouvera, lui aussi, accru, dans le même ordre naturel, quand leur âme aura retrouvé leur corps au jour de la résurrection.

Initiation Thomiste - Par R. P. Thomas Pègues, Ordre des Prêcheurs, Maître en Théologie – ( Nihil obstat 1921, Imprimatur 1921 ) – Lettre Sacra Congregazione, Gaetan Card. BISLETI, Préfet - Librairie Pierre Téqui, Paris. 2ème partie – Saint Thomas - Chap.IX – Le Dieu-Homme.p.280  

Concernent les hommes ,  L’Église s’en tient aujourd’hui  dans ses lignes essentielles a la définition du Concile de Florence. Arrow

§ 80. Les suites du péché originel.

Perte de la vision béatifique. L’Église a défini au Concile de Florence que les âmes des hommes qui meurent avec le seul péché originel, vont en enfer, mais subissent cependant des châtiments inégaux. ( Denz., 693 ; cf. 712. )Cette réprobation de l’homme souillé du péché originel ressort, comme une conséquence inéluctable, de la nature du péché originel que le Concile de Trente caractérise comme la “mort de l’âme”. A la mort, ici-bas, correspond la mort dans l’autre monde.

PRÉCIS DE THÉOLOGIE DOGMATIQUE PAR Mgr Bernard BARTMANN, Prélat de la maison du Pape – Professeur de Théologie - Traduit par l’abbé MARCEL GAUTIER – ( 6ème édition ) – ÉDITIONS CASTERMAN, 1947 – ( Nihil obstat 1935, Imprimatur 1935 ) - t.I.Livre. II. La Doctrine de la Création .Chap.II.L’humanité.p.334

L’inégalité des peines de l’enfer est expliquée pat les théologiens, avec S. Thomas – De malo, q. 5 : de façon suivante : la peine négative de la privation de la vision béatifique, mais non la peine positive du châtiment, correspond à l’essence du péché originel. Si la nature du péché originel consiste dans l’aversion de l’homme par rapport à Dieu, la peine ne peut consister que dans l’aversion éternelle de Dieu par rapport à l’homme. Par contre, l’homme qui a péché personnellement doit, pour sa méchanceté volontaire, subir, en plus de la peine négative , un châtiment positif. Toutefois, a bien mettre en parallèle  Arrow

“Vous savez, dit Pie IX ( Encycl.. 10 août 1853 ), que ceux qui sont atteint d’une ignorance invincible à l’égard de notre sainte Religion, mais qui observent fidèlement la loi naturelle et les principes gravés dans tous les cœurs et qui, habitués à obéir à Dieu, mènent une vie honnête et probe, peuvent, par la lumière de la grâce divine, atteindre aussi la vie éternelle ; car Dieu qui voit pleinement les cœurs, les esprits, les pensées, les habitudes, scrute et juge suivant son extrême bonté et sa clémence, et ne punit point de supplices éternels ceux qui n’ont pas été volontairement coupable.” Donc s’il est certain qu’il faut appartenir à l’Église pour pouvoir être sauvé, il est certain aussi que ceux-là seuls se perdront qui l’auront voulu et qui par leur faute seront restés dans l’hérésie, le schisme ou l’infidélité. Tout homme, en effet, qui de bonne foi aura cherché à servir Dieu selon les connaissances qu’il avait de lui et de sa loi recevra assez de lumières et assez de grâce pour obtenir la contrition parfaite avec le désir implicite du baptême et cela suffit pour qu’il appartienne à l’âme de l’Église. “Dieu, dit saint Thomas, lui enverrait plutôt un ange pour l’instruire dans l’âme de l’Église que de le laisser périr.” ( Summ. Theol., III pars, quaest. Ia et seq. – Cfr. le P.PERSONNE, Praelect. Theol.. ; – Mgr FRAYSSINOUS, Confér. Maximes sur le salut des hommes ; BESSON, L’Église, 3e conf. )

COURS ÉLÉMENTAIRE D’APOLOGÉTIQUE CHRÉTIENNE - Par M. M. RUTTEN Chanoine Vicaire Général, Supérieur du Grand Séminaire de Liège – SOCIÉTÉ GÉNÉRALE DE LIBRAIRIE CATHOLIQUE –  ( 3ème édition) - Approbation : THÉODORE ,Évêque de Liégé 1879,VICTOR JOSS.Évêque 1882 – IV PARTIE – L’Église – Section Première - Chap. XIX– Propriété et Note Distinctives de l’Église – § 1, La Nécessité de l’Église - pp.217,218  

En d’autre termes, il est nécessaire, pour être sauvé, que l’on soit membre de l’Église ; ce qui s’explique encore par la formule : Hors de l’Église point de salut. il faut se rappeler, toutefois, qu’il est certaines circonstances où il suffit d’appartenir à l’âme de l’Église.

Chaque ange est à l’état individuel. Ce n’est pas assez dire : chaque ange forme une espèce. Il est seul de sa nature. Il faut des milliers de roses pour réaliser le type de la rose; le monde sera probablement fini avant que les hommes aient réalisé le type de l’homme ; ici, au contraire, il n’a fallu qu’un ange, un seul, pour réaliser pleinement, sublimement le type de l’ange. Dès lors, l’épreuve de chaque ange a été nécessairement individuelle, et sa chute, s’il venait à succomber, ne pouvait avoir et n’a eu en réalité aucun contre-coup sur personne, puisqu’il n’y avait personne de la même espèce. Pour la même raison, et aussi à causse de l’immensité des dons, cette chute n’admettait aucune sorte d’excuse; car d’où la tirer ? de l’ignorance, de la séduction, de l’influence des autres ? Non, puisque l’ange était seul, dans la pure lumière, n’était tenté par personne, et savait clairement ce qu’il faisait.

C’est tout cela que Dieu résolut de changer, afin qu’en faisant sa créature plus faible, il lui préparât un sort moins redoutable. Au lieu de créer directement et immédiatement tous les hommes, il n’en créera qu’un seul. Et il mettra tous les hommes en lui, “dans ses reins” comme dit énergiquement la bible. De même aussi, au lieu de soumettre les hommes à autant d’épreuve qu’il y aura d’individus, il les soumettra tous à une seule épreuve dans la personne de celui qui les contient tous. En face de cette épreuve, Adam ne sera pas un homme, ce sera l’HOMME. Il portera en lui toute l’espèce. Au fond, c’est la même loi que dans le monde angélique, puisque, là chaque espèce aussi a son épreuve distincte. Seulement dans le monde angélique il n’y a qu’un individu par espèce. Ici il y a en aura des milliards. Mais ils ne feront à eux tous qu’une seule espèce, soumise à une seule épreuve, dans la personne de celui en qui ils sont tous. Au premier coup d’œil, ce plan parait être à notre désavantage. Mais, en regardant bien, c’est le contraire qui apparait. Et en effet :

1° Si l’homme qui portait en lui toute l’espèce humaine sortait victorieux de l’épreuve, l’espèce était sauvée. Et, comme Dieu avait fait l’épreuve très-facile, il y avait mille chance d’un salut universelle.

2° Supposé cependant qu’il succombât, il y aurait précisément, pour incliner Dieu à sa miséricorde, cette grande considération que, si tous les hommes étaient solidaires da la faute d’Adam, leur chef, cependant cette faute, ils ne l’avaient pas commise par un acte de leur volonté propre. Dès lors qui empêchait de reprendre la création en sous-œuvre, et d’offrir à cette humanité qui était tombée en masse la possibilité de se relever individuellement ? On se retrouvait ainsi en présence de cette épreuve personnelle qu’avaient connue les anges et dont nous n’avions été exemptés que par bonté.

3° Il est vrai que, par suite de la chute, chaque individu était affaibli, mais c’était un avantage. Il semble, en effet, qu’Adam avait encore été comblé de trop de dons.
.


LE CHRISTIANISME ET LES TEMPS PRÉSENTS – L’Abbé Ém. BOUGAUD,Vicaire Général d’Orléans - (2ème édition) – Librairie Poussielgue Frère. (1882 ).T.III – LES DOGMES DU CREDO – Deuxième Partie –Chap. VII - LE PÉCHÉ ORIGINEL – pp.294,295  

Voilà le plan divin de l’épreuve à laquelle a été soumise notre race. Tout a été mis en UN, afin que le salut fût presque certain, et que, s’il y avait chute, le pardon fût plus facile. Tout y est digne de cet ordre de chose que nous avons appel& l’ordre de l’amour infini.


Arrow

L’enseignement commun est que ces enfants, puisqu’ils n’ont pas été initiés à la vie de la grâce en ce monde, ne sauraient être admis à participer à la gloire du ciel. Comme  par ailleurs ils n’ont d’autre faute que celle qu’ils tiennent de leur origine d’Adam pécheur, la peine qui est infligée, au sortir de cette vie, consiste en ce  qu’ils se trouvent privés des dons qui ne sont pas dus à l’homme. Du reste, cette situation est parfaitement conciliable avec un certain bonheur d’ordre naturel, comparable aux joies les plus élevées que l’homme honnête peut rencontrer au cours de son existence terrestre : c’est le bonheur des limbes.

Ou bien il s’agit de l’infidèle. -  Arrow

Sous ce nom, on entend l’adulte qui n’est pas encore parvenu au commencement de la foi. Or, l’Église enseigne, par mode corollaire de la thèse précédente, que Dieu ne tarde pas à donner à tout infidèle qui agit selon sa conscience, la grâce du commencement de la foi, ce qu’on a appelé grata exicitans. S’il répond à cette première faveur, Dieu lui continuera son intervention surnaturelle et lui donnera ce qu’on a appelé gratia adjurans aut cooperans, aliunde sufficiens saltem remote. Cette doctrine est presque de foi, proxima fidei, comme contradictoirement apposé à cette proposition d’Arnauld, condamnée en 1641 par Urbain VIII :Les païens n’ont aucune part à la grâce du Christ, par suite leur volonté est dépourvue de toute grâce suffisante.

LEÇONS DE THÉOLOGIE DOGMATIQUE – Par L. LABAUCHE, Professeur au Séminaire de Saint-Sulpice. DOGMATIQUE SPÉCIALE – L’Homme, La Justice Originelle. – Le Péché Originel – La Grâce  – La Gloire ou la Damnation – LIBRAIRIE BLOUD ET Cie – (Imprimatur,Nihil obstat 1911) - t.II – 3ème Partie – La Grâce  – Art.III.pp.220,221  

Arrow Aussi le grand concile de Carthage (416) dans leurs canon 2 & 3  condamne-t-il sévèrement ceux qui nient la nécessité du baptême pour les petits enfants.  Est-il besoin de rappeler les termes par lesquels Innocent l approuve les décisions des évêques africains? < Ces hérétiques (pélagiens), nous assure votre fraternité, enseignent que les petits enfants, sans la grâce du baptême, peuvent être mis en possession des récompenses de la vie éternelle, ce qui est insensé >


Les enfants morts sans baptême sont exclus du royaume des cieux. C'est un dogme de l'Église catholique. Quant à l'état dans lequel il plait à la Providence de les placer, il est fort inutile et dangereux de le chercher. Il suffit de savoir et de dire que, s'ils ne méritent pas de souffrir, ils ne souffrent pas dans l'autre vie. Mais, comme la révélation garde là-dessus un profond silence, et que le mystère du péché originel est trop au-dessus de la raison humaine pour qu'elle puisse le pénétrer et le comprendre, il est impossible de deviner par voie de raisonnement quel est positive ment le sort de ces enfants. Au reste, c'est pour eux un assez grand malheur d'être privés du ciel ; et ceux-là commettraient le plus grand des crimes, qui, par leur faute, seraient cause qu'un enfant mourût sans la grâce du baptême.

CATÉCHISME DU CONCILE DE TRENTE, TRADUCTION NOUVELLE - Par l’Abbé DONEY, Chanoine de Besançon, ex-Professeur de Philosophie - IMPRIMERIE DE L. GRANDMONT-DONDERS , LIBRAIRE 1847 – ( NOTES SUR LE NEUVIÈME ARTICLE) - t.I.pp.206,207  

Arrow

ENFANTS MORTS SANS BAPTÊME -  Étude doctrinale et documentaire CERTITUDES ET HYPOTHÈSES – Par l’Abbé  ALBERT MICHEL, Docteur en Théologie Membre de l'Académie Pontificale de Saint Thomas d’Aquin - Lettre-Préface de S. Exc. Mgr A. GAUDEL Evêque de Fréjus et de Toulon - LIBRAIRIE P. TÊQUI, ÉDITEUR – 1954 – p.17

— La conclusion s'impose : il est normalement impossible, d’après l’enseignement de l’Eglise catholique, aux enfants morts sans baptême avant l’usage de la raison, d’aller an ciel et d’y jouir de la vision béatifique. Nous avons montré combien cet enseignement est ferme et explicite.  

On excepte évidemment le baptême de sang.Cette exception mise à part, il faut confesser que Jésus-Christ a établi, comme moyen unique et nécessaire de justification, pour les enfants incapables de faire un acte de foi et d'amour, le sacrement de baptême.  Le baptême de désir leur demeure fermé; car ce baptême réclame des dispositions personnelles dont ces enfants sont incapables, et la volonté des parents ne saurait ici se substituer à celle des enfants. Pour légitimer cette substitution, il faudrait démontrer que l'institution du Christ la comporte, ce qui non seulement n’est pas démontrable, mais est nettement contredit par le fait de la validité du baptême conféré aux enfants malgré la volonté des parents.  

3° Enfin l’Église n’a jamais défini que les enfants morts sans baptême sont condamnés à l’enfer pour le seul péché originel. Ils ne vont pas au ciel, l’Évangile nous le dit. Mais quel droit peuvent-ils donc avoir, en rigueur de justice, à cette félicité surnaturelle ? Toutefois la damnation dont ils son l’objet ne s’explique-t-elle pas suffisamment par la privation du bonheur de voir Dieu et de le posséder éternellement ? “ Les âmes des enfants morts, dit saint Thomas, ne sont point privées de la connaissance naturelle qui convient aux âmes séparées, mais parce qu’elles n’ont point entendu la prédication ni reçu le sacrement de la foi, elles manquent de toute connaissance surnaturelle... La béatitude consiste dans l’acquisition du bien parfait, mais les âmes des enfants ignorant qu’elle sont privées d’un si grand bien, n’éprouvent aucune douleur de cette privation et possèdent en paix le bien de la nature.

Cours d'Instruction religieuse à l'usage des catéchismes de persévérance, des maisons d'éducation et des personnes du monde -  Par Mgr CAULY, Protonotaire Apostolique, Vicaire général de Reims - Honoré d'un bref de Sa Sainteté Le Pape Léon XIII et approuvé par Son Em. le Cardinal Langénieux, Archevêque de Reims – APOLOGÉTIQUE CHRÉTIENNE, les Mystère en Face de la Raison, Accord des Sciences et de la Foi Questions Historiques – ( 10ème édition) - ANCIENNE Librairie Ch. Poussielgue 1916 – (Nihil obstat.Imprimatur 1908) – L.J Card LUÇON.Arch. Remensis , Leo ALDOPHUS Arch. Parisiensis- Chapitre II. Article II, p.75  

Arrow

Concile de Florence, Sess. 11 ; 4 fév. 1442, : « Au sujet des enfants, en raison du péril de mort qui peut souvent se rencontrer, comme il n'est pas possible de leur porter secours par un autre remède que par le sacrement du baptême, par lequel ils sont arrachés à la domination du diable [péché originel] et sont adoptés comme enfants de Dieu, elle avertit qu'il ne faut pas différer le baptême pendant quarante ou quatre-vingts jours ou une autre durée, comme font certains… »

Arrow

V. SESSION,Canon IV – Concile de Tente,touchant le Péché Originel.  -

Si quelqu'un nie que les enfants nouvellement sortis du sein de leurs mères, Mêmes ceux qui sont nez de parents baptisez, ayant besoin d'être aussi baptisez : Ou si quelqu'un reconnaissant que véritablement ils sont baptisez pour la rémission des péchez, soutient pourtant qu'ils ne tirent rien du péché Originel d'Adam, qui ait besoin d'être expié par l'eau de la régénération, pour obtenir la vie éternelle, d'où il s'ensuivrait que la forme du Baptême pour la rémission des péchez, serait fausse, & non pas véritable : Qu'il soit Anathême. Car la parole de l'Apôtre, qui dit, Que le péché est entré dans le monde par un seul homme, & la mort par le péché ; & qu'ainsi la mort est passée dans tous les hommes, tous ayant péché dans un seul (Rom. 5. 12.), ne peut être entendue d'une autre manière que l'a toujours entendue l'Eglise Catholique répandue par tout. Et c'est pour cela, & conformément à cette règle de Foy, selon la Tradition des Apôtres, que même les petits enfants, qui n'ont pû encore commettre aucun péché personnel, sont pourtant véritablement baptisez pour la rémission des péchez, afin que ce qu'ils ont contracté par la génération, soit lavé en eux, par la renaissance : Car, quiconque ne renaist de l'eau, & du Saint Esprit, ne peut entrer au royaume de Dieu (Joan. 3. 5.).

Arrow

Les enfants morts avec la seule tache originelle seront éternellement bannis du ciel de la vision béatifique : jamais les splendeurs du Dieu trois fois saint, se montrant face à face aux élus, ne tomberont sue eux, par la médiation du Christ, soleil divin du monde de la gloire : c’est là un dogme de la foi catholique.

LA CONNAISSANCE DE JÉSUS-CHRIST OU DU DOGME DE L’INCARNATION – Par L’abbé COMBALOT, missionnaire apostolique – (4ème édition) – A LA LIBRAIRIE DE PIÉTÉ ET D’ÉDUCATION D’AUGUSTE VATON, 1854 – CHAP, III. De l’intuition.p.25


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Message par chouan Mar 7 Aoû - 15:03

Léon X en effet, dans sa fameuse bulle Exsurge du 16 juin 1520, a condamné cette proposition de Luther, c’est la 33e, et on ne peut le nier, c’est bien de la peine de mort qu’il s’agit, bien plus, la condamnation est, dans l’espèce, une sentence ex cathedra, la bulle Exsurge constitue une définition dogmatique infaillible.

[...]

C’est pourquoi, conformément à la définition pontificale, il faut et il suffit de réprouver la proposition condamnée dans le sens absolu qu’elle a, selon sa teneur, et d’affirmer la proposition contradictoire, à savoir : il est licite dans certains cas, il est quelquefois permis de faire subir la peine en question, et l’État a ce droit.


DICTIONNAIRE APOLOGÉTIQUE DE LA FOI CATHOLIQUE - Contenant les Preuves de la Vérité de la Religion,sous la Direction de R.P Adhémar d'Alès,Professeur a l’Institut Catholique de PARIS - Avec la collaboration de grand nombre de Savants Catholiques - Lettre de Son Em. le Card. GASPARRI,Dal Vaticano 1929 - (Imprimatur 1909) - GABRIEL BEAUCHESNE,ÉDITEUR.t.II.col:451  
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Message par chouan Jeu 9 Aoû - 5:41

Le Syllabus de Pie IX , document ex cathedra ou pas ?  des chicanes et des polémiques entre certain membres de l'épiscopat et des curés d'ailleurs aussi de l'époque qui invoquaient le fait que le document n'était point rédigé de la main de Pie IX ou qu'il y avait pas sa signature sur le document ou que les auteurs du Syllabus demeuraient anonymes et par conséquent, voyant le document annexé a l'encyclique Quanta cura comme un simple résumé et des mesures directives de l'autorité face aux erreurs présentes de l'époque.

Cette pièce ayant donc été reconnue pour authentique et fait d’ordre pontifical, d’autre catholiques, quelques-uns même fort haut placés, refusèrent d’y voir un acte directement pontifical, immédiatement émané du Pape. – officiellement, personnellement, directement communiqué par lui à l’Église, et tirant de là une force dogmatique qui oblige à un acte de foi : il suffit de le recevoir avec obéissance,puisqu’il a été fait et envoyé par ordre du pape ; mais rien de plus.

En opposition à ce système dont nous jugerons la valeur quand nous en viendrons à l’examen des objections, l’immense majorité de l’épiscopat, des théologiens et des fidèles répondait : 1° Pie IX lui-même, le 17 juin 1867, en présence de cinq cents évêques, a solennellement confirmé l’encyclique Quanta cura et le Syllabus, 2° Le concile Vatican, dans la constitution Dei Filius, rappelant l’obligation d’éviter les erreurs déjà condamnées par le Siège apostolique, et ne prenant aucune précaution pour éclairer les fidèles sur la prétendue non-valeur du Syllabus, a suffisamment montré qu’il le tenait pour un document vraiment et officiellement Pontifical, 3° Du reste, l’ensemble des faits et des circonstances ne permet pas, quand on les considère sans prévention, de soutenir à ce sujet la thèse libérale.

On en était là, quand le Pape Léon XIII succéda à Pie IX, et quelques personnes purent se demander quelle serait l’attitude du nouveau Pontife à l’égard de cet acte fameux et si discuté de son prédécesseur. Or, 1° dans un bref du 28 aout 1879 sur la traduction Française des Œuvres de saint Alphonse de Liguori, Sa Sainteté parle des “propositions condamnées dans le Syllabus”, 2° le 27 juin 1884, un autre bref adressé à l’évêque de Périgueux déclare : “ qu’il faut que les fidèles suivent pour règle de leurs sentiments et de leur actes, pour norme et leurs esprit et de leurs œuvres, la doctrine du Siège apostolique contenue dans le Syllabus et autre documents” de Pie IX; 3° dans l’encyclique Immortale Dei du 1er novembre 1885 Léon XIII dit : “Pie IX a censuré la plupart des fausses opinions qui commençaient à prendre le plus de vogue et ensuite a ordonné de les réunir, afin qu’au milieu d’un tel déchainement d’erreur les catholiques eussent une règle sure à suivre”, et il cite en note les propositions 19ème, 39e, 55e, 79e, du Syllabus.


Conséquemment, le Syllabus comme tel, et indépendamment des actes antérieurs dont il est l’analyse et le sommaire, est un document pontifical, mis au même rang que les autres de Pie IX et de Léon XIII; c’est un document condamnant par lui-même des erreurs, c’est une règle pour les pensées comme pour les mœurs, et les catholiques de nos jours peuvent et doivent la suivre en toute sécurité. Après ces déclarations si précises, nous ne voyons pas comment on pourrait s’attarder encore à soutenir l’opinion du cardinal Newman et de Mgr Bougaud.

DICTIONNAIRE APOLOGÉTIQUE DE LA FOI CATHOLIQUE - J-B. JAUGEY-Prêtre,Docteur en Théologie - ( 3ème Édition) - Avec la Collaboration d’un Grand Nombre de Savants Catholiques,J-M-A.Vacant,Ch.DE HARLEZ.ÉDITIONS J. BRIGUET.Librairie Delhomme PARIS/LYON - 1889 - Col.3027 à 3029  

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2° Mais, préalablement, il nous faut établir l’autorité doctrinale du Syllabus. L’école libérale, plus particulièrement atteinte par cet acte du souverain pontife, voudrait en infirmer la valeur.

Et d’abord, les détracteurs de ce document ont prétendu qu’il n’était point un acte pontifical,parce qu’il ne faisait point partie de l’encyclique Quanta cura, qu’il n’était point signé du pape, et que le souverain pontife n’avait pas chargé les évêques de le promulguer. – Or toutes ces allégations sont inexactes. Le document est tout entier l’œuvre infaillible du Pape. C’est Pie IX qui a chargé une commission de cardinaux, d’évêques et de savants théologiens, d’examiner toutes les propositions qu’il avait condamnées depuis 1846, d’en dresser le catalogue ou Syllabus, et de déterminer avec soin la censure applicable à chacune d’elles. La rédaction en fut achevée au bout de dix années, et le pape fit expédier ce résumé à tous les évêques du monde, comme formant un seul et même document avec l’encyclique Quanta cura. Qu’importe que le pape ne l’ait point signé, du moment où il disait dans sa lette : “Nous avons élevé la voix, et dans plusieurs lettres encycliques, allocutions consistoriales et autre lettres apostoliques, nous avons condamné les principales erreurs de notre temps... En conséquence, toutes et chacune des mauvaises opinions et doctrine signalées en détail dans les présentes lettres, nous les réprouvons par notre autorité apostolique, les proscrivons, les condamnons...”

Le secrétaire d’État, cardinal Antonelli, chargé de l’expédition de l’encyclique et du Syllabus, disait dans sa circulaire : “Le souverain pontife a voulu qu’il fût fait un résumé, un Syllabus des erreurs, et qu’il fût expédié à tous les évêques du monde catholique, afin qu’ils eussent sous les yeux toutes les erreurs et doctrines perverses condamnées et réprouvées par lui.”

N’est-ce point là un acte éminemment pontifical et formel du magistère infaillible ? C’est du reste l’appréciation commune qu’en ont faite les évêques réunis à Rome le 17 juin 1867, à l’occasion du centenaire des saints apôtres Pierre et Paul.

3° Le concile du Vatican est venu surajouter sa grande et infaillible autorité à celle du pontife Pie IX. En effet, les constitutions apostoliques du concile Dei Filius et Pastor aeternus, se réfèrent elles-mêmes aux propositions du Syllabus. Presque toutes ces erreurs sont de nouveau frappées d’anathème par les canons dogmatiques de la haute assemblée. En particulier, les quatre propositions relatives au libéralisme contemporain trouvent leur condamnation renouvelée dans le deuxième canon du chapitre II, De revelatione, et dans le troisième du chapitre IV, De fide et ratione.

Enfin, le pape Léon XIII, s’adressant pour la première fois aux évêques du monde catholique, les exhortait vivement à s’attacher de plus en plus à la chaire de saint Pierre, à en accepter toute la doctrine, à rejeter absolument toutes les opinions condamnées par les souverains pontifes, et il ajoute : “ Nous aussi, marchant sur les traces de nos prédécesseurs, nous confirmons et renouvelons toutes ces condamnations du haut de ce siège apostolique de vérité.”

On peut donc le dire : jamais enseignement doctrinal ne se présenta au monde avec une autorité plus grande et plus manifeste que l’encyclique Quanta cura avec son complément le Syllabus.


Cours d'Instruction religieuse à l'usage des catéchismes de persévérance, des maisons d'éducation et des personnes du monde -  Par Mgr CAULY, Protonotaire Apostolique, Vicaire général de Reims - Honoré d'un bref de Sa Sainteté Le Pape Léon XIII et approuvé par Son Em. le Cardinal Langénieux, Archevêque de Reims – APOLOGÉTIQUE CHRÉTIENNE, les Mystère en Face de la Raison, Accord des Sciences et de la Foi Questions Historiques – ( 10ème édition) - ANCIENNE Librairie Ch. Poussielgue 1916 – (Nihil obstat.Imprimatur 1908) – L.J Card LUÇON.Arch. Remensis , Leo ALDOPHUS Arch. Parisiensis- Chapitre X. L’encyclique et le Syllabus. Article I, pp.568 à 570  

« Hors de l’Eglise, point de salut » n’est pas un adage ou commérage de bigotes, c’est une phrase de saint Cyprien (IIIè siècle, mort en 258). Et c’est la position Dogmatique de tous les Papes, reprise par tous les Conciles, particulièrement le 4è de Latran (1215).


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Message par chouan Sam 11 Aoû - 10:38

1° Le développement classique du Dogme. -

L’Église admet un certain développement, un certain progrès du dogme. Le concile du Vatican, est très explicite sur ce point. Il rappelle que la raison aidée de la foi peut acquérir une intelligence croissante des mystères; et il exprimer le vœu que cette intelligence croisse dans chacun des fidèles, dans l’Église entière, tout en soulignant la loi nécessaire de ce progrès : Crescat... sed eodem sensu.

DICTIONNAIRE APOLOGÉTIQUE DE LA FOI CATHOLIQUE - Contenant les Preuves de la Vérité de la Religion,sous la Direction de R.P Adhémar d'Alès,Professeur a l’Institut Catholique de PARIS - Avec la collaboration de grand nombre de Savants Catholiques - Lettre de Son Em. le Card. GASPARRI,Dal Vaticano 1929 -  GABRIEL BEAUCHESNE,ÉDITEUR.t.III.col: 625  

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Il n’en faut pas néanmoins conclure que dans l’Église du Christ, la religion ne fait aucun progrès, elle en fait certainement, et de très considérables, mais il est nécessaire que ce soient des progrès et non des changements dans la foi. Faites donc croître, il le faut, faites progresser énergiquement et le plus possible, pendant le cours des siècles et des âges, l’intelligence, la science, la sagesse, de tous, de chacun, et de toute l’Eglise ; que l’on voie plus clairement ce que l’on croyait sans le voir ; que la postérité soit heureuse de comprendre ce que l’antiquité vénérait seulement par la foi ; que l’on polisse les pierres précieuses du dogme, qu’on les adapte avec fidélité, qu’on les monte avec sagesse, qu’on y ajoute l’éclat, la grâce et la beauté, sans toutefois rien changer, c’est-à-dire sans rien changer au dogme, au sens, à la pensée, en variant la forme non le fond. (18)

Lettre Encyclique " Singulari quidem " du 17 mars 1856 - S.S. Pie IX


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Message par chouan Dim 12 Aoû - 11:41

I. Jésus-Christ a-t-il établi plusieurs Églises ?  - Non, Jésus-Christ n’a établi qu’une seule Église, hors de laquelle il n’y a pas de salut.

[...]

Quiconque prétend que toutes les religions sont également bonnes et que, pour être sauvé, il n’est pas nécessaire de vivre et de mourir dans le sein de l’Église catholique, soutient donc une doctrine abominable. C’est ce qu’on appelle l’Indifférentisme,, système dépravé qui, par la ruse des méchant, cherche à pénétrer partout et qui montre le salut éternel comme pouvant être acquis dans toutes les croyances religieuses, pourvu que les mœurs soient bonnes et la conduite honnête. Aussi Grégoire XVI l’a-t-il formellement réprouvé. Lorsque l’Apôtre nous déclare qu’il y a qu’un Dieu, qu’une Foi, qu’un Baptême, dit ce Pape, ceux-là doivent trembler qui osent soutenir que toute religion peut ouvrir la porte de la béatitude éternelle. Qu’il sachent bien que, suivant le témoignage du Sauveur lui-même, on est contre Jésus-Christ par cela seul que l’on n’est pas avec Jésus-Christ ; que l’on disperse malheureusement, quand on ne recueille pas avec lui, et que, sans aucun doute, ils périront éternellement ceux qui ne s’attachent pas à la foi catholique, ou ne la conservent pas entière et pure. Donc Jésus-Christ n’a établi qu’une seule Église, hors de laquelle il n’y a pas de salut.


LA SOMME DU CATÉCHISTE, COURS DE RELIGION ET D’HISTOIRE SACRÉE A L’USAGE DES SÉMINAIRES,COLLÈGES INSTITUTIONS ET CATÉCHISMES DE PERSÉVÉRANCE - Par l’Abbé REGNAUD,VICAIRE A SAINT-EUSTACHE.VICTOR PALMÉ,ÉDITEUR PONTIFICAL,1875 - LETTRES DE NOTRE TRÈS-SAINT-PÈRE LE PAPE ET DE NOS SEIGNEURS LES ARCHEVÊQUES ET ÉVÊQUES A L’ABBÉ RAGNAUD,Rome le 8 août 1868 – t.I. – DOGME – Leçon XL. Le Caractère de l’Église. pp.657 à 659  
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Message par chouan Dim 12 Aoû - 12:03

II. En quoi consiste l’unité de l’Église ? – L’unité de l’Église consiste dans l’union intime de tous ses membres, formée entre eux par le double lien de la doctrine et du ministère.

561. Comme il n’y a qu’une seule Religion véritable : ainsi il ne saurait y avoir qu’une seule et même Église. C’est en vain que Jésus-Christ serait mort pour le salut de tous les hommes et qu’il aurait envoyé ses Apôtres enseigner toutes les nations, si chacun n’était obligé de croire les vérités de son Évangile et d’obéir à son Église. Il n’a pas formé autant d’Église que de nations; mais il n’en a fondé qu’une, selon ces paroles : J’ai encore d’autre brebis qui ne sont pas de cette bergerie. Il faut que je les y amène, elles entendront ma voix. Et il n’y aura plus qu’un troupeau et qu’un Pasteur.

LA SOMME DU CATÉCHISTE, COURS DE RELIGION ET D’HISTOIRE SACRÉE A L’USAGE DES SÉMINAIRES,COLLÈGES INSTITUTIONS ET CATÉCHISMES DE PERSÉVÉRANCE - Par M.l’abbé REGNAUD,VICAIRE A SAINT-EUSTACHE.VICTOR PALMÉ,ÉDITEUR PONTIFICAL,1875 - LETTRES DE NOTRE TRÈS-SAINT-PÈRE LE PAPE ET DE NOS SEIGNEURS LES ARCHEVÊQUES ET ÉVÊQUES A M.L’ABBÉ RAGNAUD,Rome le 8 août 1868 – t.I. – DOGME – Leçon XLI. Unité de l’Église. pp.670,671  
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